|
Trinity
: J'ai cherché des mots, très longtemps, des mots qui
pourraient rendre l'Expérience de l'Être, de La
Réalité, comme je l‘ai vécu, et peut-être
pas comme elle est dans l‘Absolu... et j'avoue que je n'en ai
trouvé aucun... alors je me suis dit qu'en additionnant beaucoup
de mots qui disent chacun un peu, j'en viendrais à donner un
aperçu, de Ce Qu'Il Est, Ce Réel...
Mais je vais commencer par poser l'état intérieur dans
lequel je me trouvais, lorsque j'ai pénétré le
Royaume des Cieux, Le Pur Espace de la Lumière...
C'était un très beau dimanche d'été, le
soleil ne trouvait aucun nuage pour voiler ses rayons dorés,
l'air était chaud et doux, et je marchais dans les rues de ma
petite ville... J'étais dans un très bel état
intérieur, aucun désir de quelque chose, aucun besoin
d'arriver quelque part, aucune attente si légère
soit-elle ne me prenait mon esprit ou mon coeur... si je prenais ici un
mot pour définir cet état, je choisirais le mot,
Contemplation...
Donc en me baladant au hasard de mes pas, je contemplais le monde, les
choses, les êtres, tous les mouvements de la vie en somme, mais
j'étais moi-même sans mouvement... je n'étais que
"regard" se posant sur les choses, que silence et quiétude, que
présence en un mot... ici, maintenant, totalement… sans forcer,
ni pour y être, ni pour ne pas y être...
Et dans cet état ou "moi" avait disparu, dans le sens ou "moi"
est celui qui soliloque, bavarde, désire, compare,
évalue, juge etc...
Soudain, LUI EST APPARU !
Et c'est maintenant que tous les mots du monde ne servent plus à
rien…
Soudain LA VIE EST APPARUE dans ce que « « je »
pensais » être la vie… Rien de ce qui m’entourait n’avait
changé, mais pourtant, tout ce qui m’entourait s’est mis
à VIVRE… Le trottoir sur lequel je posais les pieds, les
façades des édifices, la petite clôture, le
lampadaire, le carré d’herbe, absolument tout est devenu VIVANT,
RAYONNANT, CONSCIENT D’ÊTRE… Comment exprimer qu’un trottoir
puisse être vivant, dans le sens où le trottoir
était conscient que j’étais là, qu’il me voyait,
qu’il n’était pas qu’un amas de roches et de ciment inerte, mais
qu’il était MATIÈRE-ESPRIT VIVANTE, qu‘il rayonnait d’une
Lumière d’Or, sans que cette Lumière d’Or ne modifie sa
propre couleur, qu’il était pétri de Conscience, et
encore plus inimaginable, qu’il était Radiant d’Amour… un
trottoir ??? je ne sais si Cela peut s’imaginer si on ne la pas Vu…
Et tout ainsi, la clôture, l’herbe, les façades des
immeubles, tout ce qui m’entourait était de cette Unique
façon… Tout était Vivant, Tout me voyait, me souriait,
"m’aimait"… Tout était « mes amis » si cela peut se
comprendre…
Tout était Dieu !
Puis j’ai levé les yeux pour regarder l’espace devant moi et le
ciel, et c’est devenu encore plus inimaginable… L’espace n’était
pas que VIDE contenant l’air que je respire, il était «
QUELQUE CHOSE »… Une Présence, Un Regard Immense, Une
Conscience… L'ESPRIT d’UN ÊTRE…
L’Espace me regardait, me voyait, me connaissait, et de la même
façon aussi tout ce qui était en LUI était ainsi
Vu et Connu… Il y avait en Cet Espace, une Énergie dont la
Splendeur est innommable, faites de Lumière en mouvement, un
mouvement incommensurablement Puissant mais en même temps
sublimement Doux... un mouvement semblable aux vagues, à la
façon de l’eau de l’océan... et cette Énergie,
cette Eau-Lumière remplissait tout l'Espace, baignait, entourait
et pénétrait le moindre et le plus « vulgaire
» atome, animait et pourvoyait à tout ce qui était
en Cet Espace, en Cet Esprit illimité… d’ailleurs, en Cela, plus
rien n’était vulgaire ou petit… Tout était Parfait !
Et en Cela, vivait et vibrait Le Silence… un Silence si Plein, Entier
et Vivant qu’il en est indescriptible… on ne le connaît pas parce
qu’on l’entend, car comment entendre le Silence, on le connaît
parce qu‘on le pénètre… qu’on pénètre
l’Intemporelle Puissance d’Or du Silence… il y a beaucoup de bruits
dans une ville, mais tous les bruits qui sortaient du train-train
quotidien, aussitôt qu’ils étaient émis, coulaient,
fondaient, se dissolvaient dans Le Silence... ils ne troublaient
même pas un soupçon, un iota de cette pure Quiétude
qui soutenait ce monde et le remplissait, le saturait de Paix et
d’Harmonie… Toutes choses, tous les atomes vibraient en harmonie les
uns avec les autres, et cette « vibrance » était
infiniment Joyeuse… Cela produisait comme une cascade, un
scintillement, un éclat de cristal, presque comme un rire…
c’était la Joie à l’État Pur, d’Être et
d’Exister, sans cause, sans raison…
En tout Ceci, en toute cette Magnificience Vivante, il n’y avait qu’Un
seul "Sentiment" qui était, comme la colle, comme le lien, comme
la Force qui maintenait toutes choses Unies, les unes AVEC les autres,
les faisaient vibrer dans Une Harmonie Parfaite, sans que rien ne soit
HORS de cette Harmonie… et ce Sentiment C’était L’AMOUR… Total,
Pur... Sublime ! Soufflant et Rayonnant en TOUT un Bien-Être, une
Plénitude indisable, une Puissance et une Douceur d’Être
INFINIE, sans aucune considération quant aux
appréciations, aux jugements et conceptions humaines… Car tout
était AINSI… Simplement, Également et Parfaitement
AIMÉ !
LE RÉEL EST DONC L’UTOPIE…
Pourquoi l'Utopie... parce qu'il est au-delà de tout ce que l'on
peut imaginer, qu'il est encore bien plus BEAU, GRAND, MAGNIFIQUE que
tout ce que l'on peut concevoir, qu'il dépasse les visions les
plus féériques, les plus merveilleuses qui se puissent
imaginer... d'ailleurs, l'on ne pourrra jamais imaginer aussi Grandiose
que Ce Réel...
Qui donc pourra le croire, sans l’avoir lui-même VU… D’ailleurs
il n’est pas possible de croire au Réel, puisqu’il n’est pas du
domaine des nos "pensées", des philosophies et des croyances…
Le Réel Est, comme Dieu Est… Il Est Celui Qui Est !
Trinity
Forever LoveLight
|
|