Regards sur l'éveil
Café philosophique, littéraire et
scientifique
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Posté du 17 février 2006 au 21 février 2008 par daniel
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Le jeu du conditionnement
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si je dis qu'il n'y a pas d'éveil spirituel
mais
seulement l'éveil à une compréhension plus juste de la réalité, si
j'ajoute que tout est conditionnement, qu'il n'y a pas de salut, pas
d'échappatoire, mais seulement le conditionnement, son jus, et le jeu
du conditionnement, est-ce que je me trompe ? et si j'ajoute, pour
terminer, que l'on ne peut pas sortir du conditionnement, mais que l'on
peut se retirer du jeu du conditionnement !? et que par contre, a
croire au jeu du conditionnement, en y étant imergéEs (volontairement
ou non), on prend le risque de se noyer dans le jus du conditionnement
! qu'en dites-vous !? |
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Et ben, ce qu'il faut savoir d'abord, c'est
que
ma position est celle d'un athée ... ci-bien que je ne crois pas qu'il
y a une quelconque transcendance ... mais par contre, il se peut quand
se rendant compte de ce qui semble être la nature réelle des choses, on
puisse se retrouver dans un état où l'on a l'impression d'avoir une
compréhension plus juste de la réalité ... et cette réalité,
personnellement, je l'analyse comme étant ; impermanente,
interdépendante d'où découle l'idée qu'elle n'aie pas d'existence
propre, mais que par contre, tout existe en soi, le temps que cela dure
... je rejoins le bouddhisme originel quand il nous dit que
l'impression que l'on peut avoir quand le soi personnel se fond dans le
soi universel, est avant tout, un état mental (le plus haut) que l'on
atteint par la méditation ... mais dont on revient avec son petit soi,
et la souffrance est toujours là ... parce que l'on croit le soi
éternel, alors qu'il n'est que la pointe de l'inconscient bombardé par
ce que l'on perçoit à travers les sens ...
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Pas facile de répondre à la question, tout
ce
que je crois pouvoir dire, c'est que l'on n'avance qu'à partir du
moment où l'on ne se force pas, où l'on ne se frustre pas, sinon l'on
triche avec soi-même ... il n'y a pas de règle, ce qu'il faut visé, je
pense, c'est l'épanouissement et laisser derrière soi, ce qui nous
bouffe, sans raison, la vie ... la rencontre avec plus grand que soi,
est degré d'ouverture ...
Et
bien, comme je le dis plus haut, on ne peut
pas se retirer du conditionnement, mais bien du jeu du conditionnement
(de l'implication dans le conditionnement, où l'on fait son jeu) ! et
aller vers un moindre conditionnement, qui passe par une relation plus
direct et plus simple avec les êtres, les autres, l'environnement et
avec soi, par exemple ... qui se retire du jeu du conditionnement et
bien, le je, le moi, le moi-je, la pointe du "ça" !
on peut aussi s'impliquer, à nouveau, de plus belle, en
connaissance de cause, en sachant que l'on sera fortement ballotter
entre les bons moments et les moins bons moments, et devenir les
ouvriers/ouvrières de notre vie, travaillant à façon nos existences ! |
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En fait, quelques jours avant la fin
d'l'année
dernière, après avoir depuis longtemps admis intellectuellement, que
tout était conditionné, que seul le conditionnement existait, et que
tout se conditionnait mutuellement, j'en vins, comment l'expliquer, à
le comprendre, mais intuitivement ! ... c'était bon ! pendant un bon
moment, je ne trouvais plus mes mots, et j'étais particulièrement
euphorique, affirmant à qui pouvait l'entendre, que "tout était
conditionnement " ! et mes proches rétorquaient que celà faisait un
moment déjà, que je le prétendais ... et oui, mais là, c'était du plus
profond d'moi-même ... puis, quand j'arrivais à le poser, j'essayais de
rationnaliser cela, et l'euphorie continuait ... j'en arrivais à la
conclusion, que tout était conditionnement, mais que l'on pouvait aller
vers un moindre conditionnement ... là, où pour moi, les choses
devenaient super, c'est que je n'allais plus devoir m'inquiéter pour le
sort du monde, et des autres, tout était résolu, puisqu'ils/elles, moi,
n'étions que sujets aux conditionnement, tout ce qui arrivait, arrivait
vraiment, parce que c'était comme ça ... mais qu'heureusement, on
pouvait aller vers un moindre conditionnement, en connaissance de
cause, et tenter de vivre une relation plus saine(pas au sens moral),
plus directe, plus simple avec l'environnement, les autres, avec "soi"
.. et est arriver le concept de "jeu du condtionnement/implication
dedans ... et puis aussi que cette sensation d'éveil était une réalité,
mais qu'elle n'avait peut-être rien avoir avec une quelconque
transcendance, et que c'était une erreur de chercher Dieu quelquepart,
une impasse ... pour l'humanité .. alors comment redéfinir tout ça ...
et toujours l'euphorie ... en même temps, cela n'avait plus
d'importance pour moi, "j'étais dans la compréhension" ... seulement,
mon pêché mignon a toujours été de vouloir sauver le monde(jeune ado),
puis, plutôt, de vouloir le changer et je suis devenu militant
libertaire ... je voulais donc inclure, ha, ha ! le monde entier dans
ce qui pour moi était vécu comme une libération, d'où ce premier
post/première intervention ... à ce jour, j'euphorise moins, mais je
suis toujours bien, et ce post premier, est devenu sans objet ... j'ai
connu à d'autres reprises par le passé, cette euphorie, à chaque fois
que quelque chose de nouveau naiît en moi, de manière intuitive ... la
vrai première fois, c'était en octobre 2003, un matin, alors que
l'aveil, j'allais vraiment très mal ... puis ce matin, qui suivait,
alors qu'il faisait soleil, je me plongeais dans ce ciel, si
limpide(pas un nuage), et au fur et à mesure, je me remurmurais cette
phrase qui me passait par la tête, et qui pour moi, résumais assez bien
ma vision du monde, de l'univers, et de "moi" : "je suis l'Univers en
Entier dans une Forme Passagère et Particulière, le fait de le savoir,
Permet de ne plus courir après des Chimères, et de ne plus vouloir que
Dure, ce qui ne dure Pas" !... et au fur et à mesure que je croisais le
monde, je vis, ainsi, tout ce qui m'entourait, objets, humains et
autres animaux sous ce nouveau jour (cet angle de vue), j'avais
l'impression d'enfin savoir, et cela me mis en joie ... cet état dura 3
jours, puis, comme mon chien n'allait pas très bien, et que mon frère
était bouffé par ces problèmes, je me suis dit qu'il y avait là dans ce
"qui s'expliquait, mais ne résolvait rien, ne diminuait pas la
souffrance d'autrui") quelque chose d'inhumain, et cet état m'a quitté
... par contre, ma détresse d'avant, ressenti, ne l'a plus été,
parfois, une tristesse me monte comme ça, je l'a regarde, sans me
laisser emporter, et j'attend qu'elle passe ... ça prend du temps,
c'est parfois douloureux, pas très agréable comme sensation ... tout ce
que je peux dire, c'est que la mort m'est devenu indifférente (la
mienne, bien sûr ...) et que si j'aime profondément la vie, je n'ai pas
encore trouvé les moyens de l'appréhender dans les meilleures
conditions possibles ... yeah !!!
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jusqu'à,
il y a peu, je n'arrivais pas à
envisager de "lacher la prise", de peur de me tromper, d'abandonner la
lutte pour changer le monde (des années de militantistes en tant
qu'anar), de laisser derrière moi un monde de souffrance, évoluant dans
des sociétés basées sur la peur et l'exploitation, sous le joug des
puissants qui tiennent les rênes de l'économie et le monde entre leurs
mains, afin de préserver, et de péréniser leurs privilèges et
d'empêcher toute volonté d'émancipation et d'épanouissement, à la fois,
individuelle et collective ... j'avais peur d'abandonner ce monde, sans
plus rien faire pour que ça change, pour me laisser aller à l'ivresse
de la profondeur, là où les opposés s'annulent, laissant place au
regard neuf, là où l'on arrête de tourner en rond ... j'avais peur
d'abandonner la lutte, pour me dissoudre dans ce qui n'était peut-être
qu'un tripe du mental ... aujourd'hui, je ne sais pas, cela me paraît
si loin, et pourtant, sans solution ... j'ai fini par hisser la voile,
et laisser la brise nous guider (la voile et moi) ...
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Cette
expérience, je l'ai déjà faite mainte
fois, en plus, j'ai traversé le tunnel, discuté avec des décédés, j'ai
traversé les murs, les carreaux, le temps, et dans des dimensions
parallèles, rencontré des animaux sympas, mais bizarres ... partout où
j'allais, je demandais "si Dieu existait", parfois l'on me répondait
positivement, et parfois négativement ... et puis un jour, estimant que
cela ne me menait nullepart, j'ai décidé d'arrêter, voilà ! des années
plus tard, je m'y suis remis, afin de tenter de comprendre, et là, je
me suis rendu compte que je ne sortais pas de mon corps, mais que
j'entrais, dans ce que j'ai appelé, par après, mon p'tit écran 3D, car,
en effet, je me suis rendu compte qu'en me concentrant sur l'écran 2D
intérieur, qu'on a tous, je crois, et bien, j'arrivais à me retrouvé
(la sensation), à un moment donné, comme dans une cabine, entre 4 murs
(un peu comme la cabine hologramme dans star-strek), et de là, je
devenais autonome, et libre dans ces 3-4 dimensions là ! assez vite,
j'ai pu me suivre, entrant et sortant, dans et de ce petit écran 3D
intérieur ... donc, il n'y aurait pas de sortie du corps, mais plutôt
une entrée ... prenez vos billets !
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Plusieurs fois, sur le forum, il a été dit
que
c'était l'égo (à travers) qui faisait que nous connaîssions la
souffrance ! il y a souffrance tant qu'il y a "quelqu'un", le petit
moi, l'égo, pour la subir ... et l'on parlait surtout de souffrance
psychique ... alors, je veux bien qu'une fois le petit moi disparu, il
n'y ait plus de souffrance psychique ... mais la souffrance physique,
elle, elle est reste, elle continue à être vécue jusqu'au fond des
tripes, même s'il n'y a plus "personne", de petit moi, pour s'y
identifier ... ce qui veut dire que si la conscience universelle
précède la forme (l'univers), cette Conscience universelle, produit
quand même la souffrance, et ça, je ne peux l'admettre, le comprendre,
elle en devient criminelle ! non ?
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je sens de plus en plus, que le "moi",
"l'égo",
n'est qu'un mot, une étiquette plaqué sur le mouvement des pensées, des
émotions, le , les mouvement du et dedans le corps ... une étiquette
plaqué sur l'ensemble "des phénomènes" que sont le mental et le corps
...
alors, que suis-je, cet ensemble de phénomènes psycho-physique (bien
qu'uniquement physique, pour ma part) sur lequel l'on est amené à
plaqué des mots, des étiquettes, par la force des identifications ...
cet ensemble de "phénomènes" fait partie de l'ensemble (le "tout ce qui
est") ... s'en rendre compte, c'est "se" (le moi, l'égo) dissoudre dans
l'ensemble, mais ça fait bizarre ...
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l'autre jour, ça m'arrive parfois, je me
suis
essayé à me mettre dans la peau de quelqu'un qui croyait en l'Un, et
cela a "provoqué" en moi, la sensation suivante ... j'étais en train de
penser à la souffrance, et à notre "état de séparation d'avec l'Un
(Dieu)" ... en moi, j'ai poussé comme un cri, une déchirure, une grande
détresse, et en un "éclair", j'ai cru ressentir, en voyant toute la
souffrance du monde, un gouffre, Ce gouffre qui me (nous) séparait, à
ce moment là, de l'union avec Dieu (l'unicité), justement ... est-ce
que cela ressemble à ton ressenti ...
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quand le moi s'efface et que l'on continue,
à
travers les sens, à sentir et à ressentir ce que le monde, l'univers
connaît comme impressions, comme émotions, l'empathie apparaît
!
à travers les sens, c'est le monde, que l'on entend rire, pleurer,
aimer ... c'est l'univers que l'on sent vibrer, palpiter !
l'on devient bienveillance, un regard, et un sourire, rien de plus
... et le monde lui, l'univers, ressemble, alors, à un enfant, un petit
animal qui fait ses premiers pas, qui connaît ses premières émotions,
ses premiers bobos, et ses premiers bonheurs ... non!? :wink:
voilà, ce que j'ai compris, aujourd'hui ... grâce aussi à ( ) !
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aujourd'hui, en faisant le bilan, je
m'aperçois
(enfin; au fond de moi) que je ne sais rien, qu'en fait, je n'ai rien
découvert de nouveau, de vraiment pertinent ! je ne fais que remâcher
ce que j'ai appris, venant de ce que j'ai reçu, par l'intermédiaire de
ce qui était, déjà, connu, avant de m'en apercevoir ! bien sûr,
certains, ici, notamment joaquim, m'avaient déjà mis la puce à
l'oreille, en me faisant comprendre que l'on ne pouvait attraper ce qui
était insaisisable par "nos organes conventionnels", ... dès les
premiers jours, quand je suis arrivé sur ce forum, il avait parlé de
cette "cage de verre" derrière laquelle l'on se trouvait, et à travers
laquelle, l'on se percevait "soi" et son environnement ! ...
j'aimerais le remercier pour m'avoir, ainsi, quelque peu, aiguillé,
jusque là !
évidemment, cela ne veut pas dire que tout ce que j'ai pu dire, sur
ce forum, n'ont été que des fariboles, ... mais quand cela sonnait
vrai, c'est que "cela" devait être en accord avec Ce Qui Est ...
(Vrai)
aujourd'hui, ce que "je" pensais savoir (alors que cela n'avait
rien d'original !) me pèse plus que tout autre, c'est en trop ! c'est
pour cela, que, pour l'occasion, je m'en vais m'en débarrasser devant
vous ! Et hop ! c'est fait ! ça va beaucoup mieux, à présent, je me
sens plus léger ! ça fait du bien ! waouw ! quel bonheur !
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ce que j'ai appris récemment, alors que
j'ai
milité des années durant, afin de changer, radicalement, "le monde",
c'est qu'en fait, il n'y a pas de salut dans la dualité ... le monde,
c'est le monde de la dualité, dans lequel on tourne et se retourne,
continuellement, physiquement, et mentalement, et au bout, à chaque
fois, à moins de s'arrêter de tourner dans sa tête, on aboutit à
l'impasse ... car l'on reste, toujours, distinct du reste du monde, et
on le perçoit à travers le prisme de la dualité, on veut s'approprier
ce reste, mais il nous échappe, encore et encore, car l'on ne peut
l'apprivoiser ... s'apprivoiser le monde, c'est comme vouloir prendre
possession d'une vie, on croit la tenir, et l'on se retrouve, toujours,
avec un cadavre en mains ... on peut changer le monde, il le faut quand
c'est nécessaire ... on peut le faire, c'est possible, puisque qu'il
change tout le temps ... seulement, alors, on accompagne le changement
(dont on fait partie, physiquement et mentalement !) ... et quand,
alors, les conditions sont réunies, pour cela (changer le monde) !
c'est très bien !
on peut changer le monde, mais on ne peut le sauver, définitivement, de
lui-même ... vois-tu ce que je veux dire !
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comme j'ai tenté de l'expliquer, ici et là,
c'est lié, au fait, que se plonger dans la dualité était une impasse,
et donc, j'ai arrêté de tourner physiquement et mentalement, en rond
... et quand, parfois, me vient l'envie de poursuivre, à nouveau une
idée (souvent motivé par une réaction émotionnelle), je la calcule, me
laisse m'entraîner, tout ça ... mais à chaque fois, cela mène à une
impasse ... ça joue, un peu, donc, mais ça passe vite ! pour le reste,
moi non plus, pas de feu d'artifice, pas de lumière, pas de "Dieu" ...
par contre, je sens bien que l'ouverture du coeur, l'ouverture
inconditionnelle, mène, sans embage, à l'union (l'union des contraires,
à celles des regards et des coeurs, à l'Amour, quoi ! il n'est plus que
l'un, non pas l'unique, mais la relation qui se vit comme un tout ...)
love qui se love is love !
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