Regards sur l'éveil
Café philosophique, littéraire et
scientifique
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Posté du 11
octobre 2007 au 8 février 2008 par Jean-Yves
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Impuissance
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Lorsque l’on « avance » dans cette
recherche
intérieure, évidemment on souhaite un résultat, c’est légitime. Mais ce
niveau qui cherche n’a aucun pouvoir pour trouver « l’éveil » (ce qui
revient bien sûr à dire, pour trouver le « Je »)
Ici, on peut en arriver à des prises de tête qui n’en finissent
pas. La pensée veut connaître la « non pensée ». Puis, on se place dans
une perspective d’acceptation, mais on continue à tourner dans le
processus de la pensée car cette acceptation est en fait « Je veux bien
accepter à condition de connaître l’éveil ». En fait, elle n’est pas «
acceptation » authentique. On peut aussi parler de lâcher prise, mais
c’est pareil, c’est une sorte de marchandage en soi.
Alors ici STOP !...
Il n’y a rien au niveau de la pensée qui permet de trouver, d’attraper
ou même de vivre l’éveil !
Ce mécanisme de recherche insatiable de l’éveil est une sorte de
névrose. L’éveil, c’est lui qui se révèle à nous ! c’est pas l’inverse
!
Pourquoi je dis ça ? Eh bien parce que la prise de conscience de cette
impuissance fait « lâcher prise ». On ne peut pas, bien sûr,
transmettre cette prise de conscience et sans doute le mental
continuera à tourner mais si lorsqu’il se prend dans ce mécanisme, on
comprend que c’est peine perdu et qu’il « n’obtiendra »pas ce qu’il
cherche, on peut se rappeler que cette « prise de tête » est une
névrose, et rien d’autre.
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Seule la révélation "en moi" d'un niveau
plus élevé
que le mental qui m'a fait lâcher prise. Comment elle est survenue ???
Je ne sais pas vraiment ! je suppose que dans le cheminement intérieur,
il arrive un moment où cette dimension supérieure de soi se révèle.
Mais ce que je peux dire, c'est que la réalisation spirituelle
n'est pas achevée pour autant, j'ai plutôt l'impression d'en être qu'au
B.A BA pour ce qui est de vivre la dimension humaine dans sa totalité.
De la même façon que le corps ne peut pas devenir le mental, le
mental ne peut pas devenir cette réalité qui le dépasse, voila comment
je le ressens.
J'ai écrit ce texte, car souvent j'ai vu des gens enfermés dans
des prises de têtes pas possibles et qui sont dues au fait que ce
niveau supérieur n'est pas encore révélé. Est-ce que le fait de dire
tout ça aide ? Je n'en suis même pas certain ! Car j'ai pu expérimenté
à de nombreuses reprises que ce n'est que la perception (on pourrait
l'apparition) en soi de ce niveau qui me dépasse qui me fait lâcher
prise. Reconnaître que l'agitation du mental n'est ici que névrose,
c'est ma façon de reconnaître ma petitesse en tant qu'individu. Je
crois que l'expression de Ambre revient au même. Je crois c'est aussi
que ce que Joaquim appelle "mouvement".
Mais ça je crois que je peux le dire : Il est une réalité qui
nous dépasse complément et que pour elle, les fluctuations du mental
sont sans importance.
Il est même probable que ces "agitations" du mental répondent à
un besoin physiologique de la même façon que notre corps peut avoir
besoin à certains moments de s'étirer ou de bouger. Si tel est le cas,
essayer de restreindre ces "agitations" ne ferait que rajouter du
stress. |
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L'éveil, c'est "une chose", mais
l'intégration
de l'éveil en est une autre. Quand on réalise que l'on est pas l'ego,
que toute une dimension jusque là inconnue s'ouvre à nous, ce qui est
les peurs et les imperfections n'en reste pas moins présents (en nous)
pour autant, d'où la nécessité de ce "travail" d'intégration. |
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