Regards sur l'éveil
Café philosophique, littéraire et
scientifique
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Posté du 3
mars 2007 au 16 février 2008 par Jim
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Qui cherche qui ?
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Tous, depuis toujours, nous l' ont dit:
vous
êtes et ne pouvez être autre chose que ce que vous cherchez.
La difficulté commence lorsque le doute s' installe, et c' est bien
cela l' illusion. croire ou penser que je peux être autre chose que ce
que "JE SUIS" est la manifestation et à cela je ne peux rien y faire.
La
véritable question à ce moment là, est plutôt de savoir qui se propose
de changer quoique ce soit à cet état de fait...
Reposer en toute confiance dans cet inconcevable vérité est , à
mon sens, la seule pratique qu'il nous est demandée et de toute façon,
nous est il possible de faire autre chose?
Ou est la chaise sur laquelle je suis assis? Sommes assez bêtes pour
nous poser eternellement la question? |
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Lorsque
je dis que je préexiste à la conscience
que j' ai de moi-même,ce "je" là n' est pas Jim, et c' est pourtant à
partir de lui que Jim va tenter de s' exprimer de la même façon que
lorsque tu dis:"nous sommes entiérement préfabriqués à partie d'
élémentts qui nous préexistent", le "je" qui s' en rend compte,n' est
lui, pas prefabriqué autrement comment pourrait-il s' en aperçevoir? et
c' est pourtant Joaquim qui va , à son tour, tenter de l' exprimer du
mieux qu' il peut.
Cette réalité qui "me" préexiste,que je ne peux évidement pas
expérimenter parce que c' est ce que je suis, est ce Regard . Je ne
peux "le toucher intérieurement" car il faudrait que j' en sois séparé
et c' est se qui se passe lorsque l' Ego prends les commandes, il se
croit séparé... et là patatraque...
La confusion entre conscience et pensée m'a toujours fascinée.Une
pensée peut être juste ou fausse, suivant l' angle sous lequel le
mental va l' aperçevoir,et denuée de toute valeur d' un de ces
contraires lorsqu' elle est envisagée par la conscience. Cela pourrait
être comique si cela n' était pas dramatique . |
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Le basculement me fait pénétrer dans un
monde où
je me sens mu par la douceur, la tendresse. La joie aussi. La joie la
plus grande vient de ce que mon petit moi a enfin ouvert les yeux sur
ma présence. Il sait maintenant qu’il est observé. Il ne manifeste plus
sa volonté d’être aux commandes. Il lui arrive même parfois de fondre
en larmes car il réalise avec quel aveuglement il a mené ma barque
pendant 57 ans et, pendant ce temps, j’attendais, sans l’ombre d’un
reproche, dans une patience infinie mais avec l’immense espoir d’être
aperçu. Et lorsque le moment est arrivé, la joie explose, sans la
moindre nuance d’amertume.
J’éprouve
fortement cette sensation d’avoir
changé d’identité. Plusieurs d’entre vous sur le forum vivent le même
genre de sensation. Par contre, d’autres peuvent vivre une spiritualité
très riche sans rapporter ce déplacement identitaire. |
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On
a souvent parler ici ou là, d'" éveil du
Coeur "et je crois, au "départ" comme à l'"arrivée", que ce besoin de
reçevoir et de donner est une clé essentielle. La réalisation ou l'
éveil sont, à mon avis et entre autres choses, juste d' autres mots
pour ce fantastique "Besoin" qui n' en est pas un ou tout du moins, pas
un comme les autres. Je pense qu' il recouvre une réalité beaucoup plus
profonde qu' une simple notion de confort, au demeurant bien légitime.
Hé oui, quoi de plus naturel, puisque j' y habite même momentanément,
que de vouloir prendre ce monde à bras le corps, et que de lui, j'
attende qu' il en fasse de même, et que mêlès ensemble, sans
séparation,notre vie se déroule...?
Ca ne marche pas comme ça.
Ce besoin , que moi aussi j' ai ressenti, je le vois aujourd' hui
comme une sorte de souvenir de quelque chose de trés ancien que j' ai
connu et que je connais encore, même si ce n' est pas toujours tout à
fait conscient et c' est en réalité un besoin d' absolu, tu l' as bien
compris, n' est- ce pas? Plus jeune, j' avais le sentiment d' avoir
perdu ma moitié, et la récupérer me plongait dans dans une intense
nostalgie qu' une certaine musique interne, trés douce, me laissait , à
la fois deviner l' espoir et l' impossibilité de retrouver ce bonheur,
de le prendre, de le saisir. Impossible parce toujourd là mais jamais
visible et mes yeux voulaient voir,... passionnément voir et crois
moi,j' ai presque tout fait pour qu' ils voient... presque tout ce que
le corps et le mental permettent de faire...
Ca ne marche pas comme ça...
A ce stade là il ne s' agit plus d' un simple besoin, c' est une
véritable passion, avec toutes les brulures , les frustrations que cela
comporte.Plus j' avançais en age et plus j' avais la conviction que
rien ni personne ne pourrait jamais ma donner ce que je cherchais.. Là
aussi , j' ai demandé à tout le monde, j' ai adoré tout ce qui était
adorable sur terre. J' ai beaucoup cru en la peinture, mais les sourdes
vibrations de Poliakoff et les vertiges rasasiés mais toujours
insuffisants de de Staël m' ont fait comprendre que cette voie était
suicidaire pour moi, et que ce n' était toujours pas ça...Là un grand
trou, un grand vide..et puis faire semblant , semblant que tout va
bien, qu' il valait mieux être branché et malin que de perdre sa vie à
chercher un truc bizarre, peut-être même pathologique...avec pas mal d'
alcool, ça peut durer quelque temps,mais...
Ca ne marche pas comme ça...
Alors, c' est "aux yeux qui voulaient voir "qu' il fallait s'
attaquer et que ces yeux là dépendaient de "quelqu' un d' autre" que
celui que j' avais toujours cru être, et que sans lui je n' aurais
jamais pu être..."J'" étais Là depuis le début et probablement avant
"mon" début et cette intensité d' aimer trouvait enfin, en elle même
son objet, elle se régulait d' elle même, elle était chez elle, elle
faisait sauter tous les verrous qui demandaient un intermédiaire que,
pauvre de moi, je pensais être. C' était beaucoup trop demander à une
personne que de donner ce qu' elle n'a pas mais ce qu' elle pressens
être, et c' est là toute la difficulté...je suis Vu par Moi , Tu te
Vois à chaque instant, tu ne peux pas être autre que Toi, Nous sommes
UN, seuls les yeux nous voient deux...
C' était donc
gagné....
Pas tout à fait...
Chercher aujourd'hui, c' est intervenir le moins possible sur "ce
qui est", c' est acepter l'énormité de ma catastrophe naturelle comme
une inévitable inscription dans le temps ,complétement irresponsable de
sa trajectoire jusqu' au momment de sa propre Vision, et c' est aussi
Voir l' Autre comme Il Me voit..., dans l' absolue confiance de notre
Réciprocité
.
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La pratique, aujourd' hui pour moi, c' est
donc
ne plus résister à cette confiance amoureuse innée que j' ai toujours
ressentie dés mon plus jeune age et qui malheureusement a longtemps cru
trouver un écho dans le monde et les objets qui l' entouraient . Donc
ne plus résister et être disponible à ce qui sous-tend cette confiance
sans chercher à comprendre, à être enfin là. Consiemment là,
consciemment conscient.
Est ce que cette Confiance si elle disparaissait, me fairait perdre
la reconnaissance de qui je suis?oui, je crois, mais je m' aperçois que
cette Confiance m' est naturelle plus elle s' exerce et moins elle "s'
absente"et c' est la seule"pratique" qui ne demande aucune modification
de ce qui est, aucun mouvement de l' ego visant à se modifierlui-même,
le reste était juste un mauvais pli que la Confiance vise simplement à
voir et englober et enfin passer à autre chose ou à rien du tout...
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