Regards sur l'éveil

inconsciemment la peur de la mort m'a toujours habitée, je la perçois surtout dans mes peintures, il y a de l'ombre et de la peur dans mes toiles , donc,
soit par une démarche volontaire certes et peut être inadaptée , je décide de transformer toutes ces ombres en lumières au sens propre comme au sens figuré,
soit je ne me pose pas de question et çà continuera comme çà a toujours été ,
soit çà évoluera peut être naturellement le jour ou je conscientiserai la mort, c'est un pressentiment , la grande peur qui nous pousse à réagir et à souffrir n'est elle pas la peur de la mort et de l'anéantissementJe ne dis pas par là que je veux devenir rapidement un être illuminé mais je préfèrerais avoir à offrir au regard des autres autre chose que certaines visions morbides qui transparaissent dans ce que je fais

Lorsque l'on vit un drame qui nous anéantit et que l'on y survit, quand le passage dans le tunnel se termine quelquefois après un temps très long ,soudain c'est comme une résurrection de soi, vécue de manière empirique sur le coup c'est difficile de mettre des mots sur ce phénomène lorsque l'on existe sans quête spirituelle ou religion mais à l'approche de personnes, de textes éclairées petit à petit tout prend un sens
Pour utiliser les mots appropriés c'est une autre étape encore...
Je comprends André Gorz et Sahaja car dans le désespoir la frontière est fragile entre la mort et la vie
De toute façon chacun fait ce qu'il peut mais il n'est pas vain de se construire ou de se reconstruire