Regards sur l'éveil
Café philosophique, littéraire et
scientifique
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Posté du 4 au 31 janvier 2006 par Steffzen
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Méditation
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Dans mon salon après une lecture sur le Dharma,
la Voie du Bouddha, sans y réfléchir et sans que cela soit volontaire,
assis ou plutot affalé sur le canapé les pieds sur la table basse; je
me suis trouvé immobile.
Cela a duré sans compter, dans une parfaite immobilité de corps et
d'esprit, je voyais !, Je voyais mes pieds sur la table basse, les
objets autour d'eux sur cette mème table, la table posée sur le sol, le
canapé sur ce meme sol et moi sur ce canapé; les yeux figés devant et
ne fixant rien, je voyais tout sans regarder; la télé qui tournait
seule, les images qui y flamboyaient, le meuble qui soutenait la télé,
et le sol qui soutenait le meuble.
Immobile, je pénétrais tout car j'en voyais la parfaite unité dont
celui qui voit fait parti;la nature fondamentale et commune à tout, le
vide, le tout, cela et ici, j'y étais, c'étais moi, oui moi ! pas celui
du canapé mais le salon tout entier, aucun secret non révélé, j'avais
connaissance de la télé, du meuble, du sol, de la table, des objets, du
canapé et de celui qui voyait !
Un sentiment de bien etre et de sérénité totale avec un pouvoir de réponse spontané à des questions devenues non existantes.
Voilà, ne reste qu'a entretenir car cela n'est pas acquit, c'est la méditation ! |
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Quand je me laisse me perdre à la dualité
(sujet, objet), j'aime revenir à cette image : la rétine ! : "Celui qui
voit de l'oeil n'existe que par ce qui est vu et ce qui est vu n'existe
que par celui qui voit ! Il en va de meme pour tous les sens de
perception.
Ce qui est perçu n'existe que par celui qui perçoit et celui-ci n'existe aussi que par ce qui est perçu !
La perception est conscience d'existance et c'est à travers elle
que l'on se laisse prendre par la dualité mais que cela devient beau
quand celle-ci tombe pour laisser place à l'unité ou n'existe plus de
séparation perception, perçu; sujet, objet; moi, le reste.
Pour l'éveillé, l'oeil, l'oreille, le nez, la peau, la langue sont la source du nirvana; pour l'autre, la souffrance.
Reste à abolir cette dernière dualité : éveillé ou non. |
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Dans le ZEN et autres traditions bouddhiques ou
l'on pratique essentielement la méditation assise, après le rapport aux
douleurs physiques à cause de la posture, vient justement ce rapport
aux mouvements du mental : les pensées !
Il est alors enseigné à ce stade que le chemin n'est absolument
pas de chercher à métriser ce processus en refoulant les pensées ou en
les controlant. Il sagit de laisser faire et laisser passer, d'etre le
spéctateur de ce qui ce passe sans identification et sans
interactivité.
Simplement, etre là, voir, et laisser passer !
Les pensées se lèvent constament mais si on ne les entretien pas,
ne les nouri pas et qu'on les laissent partir comme elles sont venues
sans s'identifier, on peut etre audela et cela par une parfaite
présence à l'instant tel qu'il se présente.
Laisser les pensées comme des nuages qui passeraient dans le ciel sans intercéder.
Accèpte ton état tel quel durant ta pratique et soit simplement
présent sans objectif et cela passera de lui-meme car tout est en
perpetuel mouvement changeant. |
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