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 Prophétie, apocalypse et écologie : Introduction

La veille des attentats du Bataclan, j'envoyais un mail suggérant à une association des devôts d'Herakhan Bhole Baba de remettre en actualité les sombres prophéties qu'il avait faites.

Les quatres messages qui suivent constituent l'article que j'avais alors écrit à ce sujet. Je le mets aujourd'hui en ligne sur ce forum parce qu'en ces temps troublés et menaçant il constitue une occasion de s'interroger et d'échanger d'une part sur la pertinence de prophéties de ce genre et d'autre part sur la meilleure attitude à tenir au sein de ce que nous appellons, très pudiquement, la "crise".
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Prophétie, apocalypse & écologie:

1. « S'attendre au pire et préparer le meilleur. »

Ainsi parlais Baba ji...

« La non-violence, en elle-même doit être éliminée du monde. Les coupables doivent être punis. » Baba ji, le 5 mai 1982

Le 8 juillet 1981 Baba ji a dit « les dévots doivent s’entraîner pour être comme des membres des forces de sécurité comme Scotland Yard ou la CIA. »

« Dites-leur qu'une révolution comme celle de Mussolini approche. Vous devez tous devenir brave comme Mussolini, des soldats pour votre pays. »Baba ji le 14 mai 1982.

 "Les éléments destructeurs qui étaient tenus sous contrôle par Sri Baba ji ont été relâchés pour accomplir le pire." Baba ji,le 26 juillet 1979

"Soyez fort au moment de la grande révolution qui arrive. Personne ne peut arrêter l'incendie qui se propage maintenant dans le monde. Les cloches de la grande destruction sonnent déjà. La guerre sera telle que les gens seront tués instantanément en plein sommeil. Il y aura une guerre atomique.  Les gens seront tués instantanément chez eux par des gaz et des radiations atomiques et nucléaires." Baba ji, le 7 novembre 1981

Pas vraiment avec le dos de la cuillère ce discours !
Si bien que je n'avais jamais vraiment apprécié les "teachings de baba ji".  Leur aspect violent, martial, fasciste et millénariste me laissait plus que perplexe.

Mais, relisant, récemment, ces "teachings", j'ai alors été stupéfié par leur a-propos, leur pertinence et leur importance en ces temps de folies. J'ai aussi été intrigué par leur résonance avec les propos et les propositions du mouvement de la « Décroissance », et des « Collapsologues »

Je ne rentrerai pas ici dans une comparaison avec les récits similaires dans d'autres traditions comme l'Apocalypse de St jean ou la Grande Tribulation de St Matthieu. Je n'ai pas écrit cet article dans une perspective hindoue, interprétant les propos de Baba ji en termes d'une fin du kali-yuga ou d'une destruction salvatrice de Shiva.
Je ne prétends pas transmettre, même à minima, quelque chose que Baba ji aurait voulu nous communiquer. Si cela se faisait ce serait, bien évidemment, indépendant de ma volonté et au-delà de ma petite conscience.

Je voudrais simplement, tout d'abord et avant tout, explorer quelques relations entre les "Teaching" de Baba ji, notre brûlante actualité et les discours de la « Décroissance » et de la « résilience en période d'effondrement. »  Puis, éventuellement, aborder quelques principes d'organisation et d'action pour la meilleure traversée possible des turbulences présentes et à venir.

"S'attendre au pire et préparer le meilleur !"


« Le changement en cours qui est très tourmenté sera apporté par une révolution sanglante. La paix ne reviendra qu'après que la révolution ait atteint son zénith. »Baba ji, le 26 juillet 1979

« Vous vivrez dans la tempête; vous êtes nés dans la tempête, alors vous devez avoir les tripes de combattre les tempêtes. Plus tard, vous serez les Messagers de Paix, mais pour le moment, vous êtes ceux de la révolution. »Baba ji le 2 février 1982


"S'attendre au pire et préparer le meilleur ", cette double intention issue du monde de la "Décroissance" me parait rejoindre le cœur des "enseignements de Baba ji » sur la mahakranti (révolution-destruction).

Cette double intention a aussi le mérite de nous « booster » en nous offrant ce qu' on appelle « le 4X4 de la motivation », à savoir nous protéger de ce que nous ne voulons pas ET œuvrer pour ce que nous voulons.

La gravité de la situation, et ses innombrables menaces, nous pousse en effet à opérer en nous-même, entre nous et dans notre environnement, des changements importants que nous n'aurions pas eu le courage de faire autrement. Et l'occasion que cela nous donne de tout réformer de fond en comble libère notre imagination et nous fait entrevoir des opportunités inespérées.

Si un sacré courage, pour ne pas dire un courage sacré, nous est nécessaire pour regarder les choses en face, la nécessité et la possibilité de nous mettre en œuvre, et en « chef-d’œuvre »,est une source de joie et d'énergie inépuisable. En effet, il ne s'agit pas seulement de survivre mais aussi de vivre beaucoup mieux, c'est à dire de développer, ensemble, tout notre potentiel humain, social et spirituel.

(À suivre….)
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Prophétie, apocalypse & écologie:

2 - « Décroissance & Courage »

Ainsi parlait baba ji …

"Des dirigeants individualistes ont répandu leur poison dans le monde entier. Je veux que ce poison soit retiré." ... " Unissez-vous en une organisation pour accéder au pouvoir en gagnant la bonne volonté du peuple actuel." ... "Soyez prêt à consumer vos os mêmes, si nécessaire, afin de protéger le bien public et la vertu."(26 décembre 1982 )

« Croissance » et « Décroissance »

Ce que le mouvement de la "Décroissance" appelle "croissance" est l'aspect "économiste" et "ultra-libéral" du "système" dans lequel nous vivons tous.
Cette "croissance" est à la fois une idéologie complexe (positivisme, réductionnisme, matérialisme, capitalisme, économisme) reposant sur quelques mythes (progrès absolu, "développement" illimitée, toute puissance technologique) et une pratique industrielle et technologique (mécanique, chimique, numérique), elle aussi complexe.
Et, le tout, inscrit dans une cadre oligarchique, financier et marchand au sein d'une organisation « mondialisée ».

Incroyablement dopée, depuis le siècle dernier, par les énergies fossiles (charbon, gaz et, surtout pétrole) cette "croissance" exponentielle de l'activité économique a apporté aux occidentaux, bien des avantages : confort matériel, santé publique, etc..  

Emportés par le mythe d'une modernité prométhéenne et l'euphorie des "trente glorieuses", nous avons continué plein pot dans l'hyper extractivisme, l'hyper productivisme, l'hyper marchandisation, l'hyper consumérisme, et l'hyper pollution. Nous avons dévoré la planète, dégradé notre environnement, sabordé nos civilisations et perdu beaucoup de notre humanité et de notre relation au sacré.

Et nous voilà, aujourd'hui, dans ce qui ressemble à un piège mortel d'une inextricable complexité. Celui d'un système fou et emballé, aussi vulnérable qu'il a été puissant, et fort susceptible de mettre une fin très inconfortable à la survie de notre espèce.

 En référence et réaction à cette "croissance" le mouvement de la"dé-croissance" est apparu comme une invitation à faire, non pas un pas en arrière, mais un pas de coté. Une invitation à penser, comprendre et faire différemment. Afin de réduire, sinon prévenir les inconvénients de ce qui nous menace tous.
Encore faut-il commencer par avoir, ou trouver, le courage de regarder les choses en face.

De la peur au courage et de l'impuissance à l'action :

Le premier obstacle et le plus puissant, c'est la peur, ou plutôt la peur de la peur et la peur de faire peur.

La peur, en elle-même, est très utile quand elle est fondée sur la raison et non sur un délire de notre imaginaire. Elle nous avertit sur la nécessité de faire quelque chose d'approprié pour garantir notre protection.
Mais quand l'intensité de cette peur dépasse notre capacité de la gérer, ou quand nous nous pensons impuissant à faire quoi que ce soit pour nous protéger, le seul recours qui nous reste pour ne pas perdre complètement les pédales, c'est de faire comme si le danger, bien que perçu, n'existait pas.
Et, pour y arriver, on commence alors par éviter de ressentir ce que l'on ressent pour ne pas risquer de prendre conscience de la conscience que l'on a de l'existence d'un danger . Un danger que l'on a pourtant bel et bien perçu.
Et plus nous avons de bonnes raisons de croire à la réalité de ce danger, moins nous sommes alors en mesure d'y croire. Plus ce danger est important et moins nous pouvons le reconnaître.

Mais, en nous protégeant dans l'immédiat, cette peur de la peur (et de l'information qu'elle suppose), en suscitant notre déni de la réalité, nous met à la merci de la menace. Ne pouvant plus en prendre conscience nous ne pouvons plus la prendre en compte, et ne pouvant plus la prendre en compte, nous ne pouvons plus faire ce qu'il faut pour nous protéger.
Qui plus est, aussi intense que soit notre déni de la réalité, il ne peut être parfaitement efficace. Nous gardons, en profondeur, une connaissance de notre mensonge et de la vulnérabilité accrue de notre situation. Ce qui alors ne fait que décupler notre peur et, par suite, notre déni, nous enfermant ainsi dans un cercle aussi vicieux qu'épuisant, nuisible et dangereux.

Une autre forme de la peur nous fait un tort considérable, c'est la peur de faire peur. 

Si nous faisons part d'une peur à une autre personne et que cette personne en a une telle peur qu'elle ne peut que dénier ce qui la suscite, alors, elle va tenter soit de décrédibiliser la menace dont nous lui faisons part soit de nous disqualifier symboliquement ou de nous expulser de son entourage. La conscience que nous pouvons prendre de ce risque peut alors suffire à retenir notre communication ou, pire, à nous-même nous décrédibiliser, nous disqualifier, et ainsi nous couper de ce que nous sommes. Quand cela se produit nous retrouvons alors un cercle vicieux identique à celui qui est suscité par la peur de la peur.

Pablo Servige (co-auteur de "Comment tout peut s'effondrer") et Agnès Sinaï (co-auteur de "Un petit traité de résilience locale")  témoignent tous deux de leur peur de la peur et de leur peur de faire peur.
Mais ce dont Agnès et Pablo témoignent aussi, c'est que si faire part de sa peur à quelqu'un d'autre est une aide à la ressentir et à l'accepter, accepter sa peur est une clé pour en sortir.
Une autre clé dont ils témoignent aussi, c'est le passage à l'action. celui-ci nous délivre de la transe induite par notre peur, libère notre énergie et dissipe nos fantômes.

Pas de courage sans peur, le courage consistant à agir malgré la peur. Et l'action dissipant la peur, nous passons alors du cercle vicieux reliant la peur à l'impuissance et l'impuissance à la peur au cercle vertueux reliant le courage à l'action et l'action au courage.

Tout cela me renvoie non seulement à quelques leçons apprises auprès de Baba ji en 1981 mais aussi à la fréquence avec laquelle il nous invite, dans ses enseignements à la fois au courage et à l'action, au courage dans l'action et à l'action dans le courage. 

Aujourd'hui personnellement confronté au choc de ma prise de conscience de notre situation écologique, économique, sociale et politique, je mesure plus que jamais la pertinence et l'utilité ces enseignements de Baba ji.


Le 7 novembre 1981, après l'aarti du soir, Shri Baba ji s'est adressé à ses dévots rassemblés pour leur parler des temps à venir.…
« Sri baba ji nous demande d'avoir du courage et de devenir comme des lions » ... « La voie de l'action (karma yoga) est ce qui fera de vous des lions, cela vous rendra fort en cette vie. »

(à suivre)
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Prophétie, apocalypse & écologie:

3- Effondrement

Baba ji a utilisé le terme de "kranti" qui peut être traduit, approximativement, par "révolution" ou "destruction". Il a dit que cette Maha kranti (grande révolution) approchait vite et serait connu comme étant la kranti de sang et de feu.

Quand on lui a demandé si tout le monde serait tué au cours de cette kranti, il a comparé cette destruction avec celle du Mahâbhârata (la grande bataille du temps de Krishna)dans laquelle tous les grands combattants ont été tués.  » (14 septembre 1981)

Aucun ambiguïté, donc, de la part de baba ji sur la nature et l'ampleur de cette événement.

"Plus tard vous serez les messagers de la Paix, mais pour le moment vous êtes ceux de la Révolution (Maha kranti)."  Baba ji"  2 février 1982

Courage, donc. Et ce que Baba ji nous dit de la « Maha kranti » ressemblant beaucoup à l' « effondrement » des collapsologues, je mettrai en vis à vis des paroles de Baba ji des citations du livre de Pablo Servigne et Raphaël Stevens : « Comment tout peut s'effondrer »(Edit. Anthropocène SEUIL). Et ce, sans prétendre épuiser, loin s'en faut, tout ce que Baba ji et les collapsologues ont pu dire à ce sujet.

"À la suite de la Révolution (maha kranti) qui sera totale, aucun pays ne sera épargné, petits ou grands certains pays seront totalement éradiqués, ne laissant aucun signe de leur existence." Baba ji le 26 juillet 1979

" La pire horreur devient désormais possible a-t-on dit ici et là. Mais si elle devient possible, c'est qu'elle ne l'était pas. Et pourtant, objecte le bon sens, si elle s'est produite, c'est bien qu'elle était possible" (Pierre Dupuy dans op cité p 142-143). Baba ji, lui, n'a cessé d'affirmer que cette horreur était non seulement possible mais déjà en cours.

"Personne ne peut s'opposer à  l'incendie qui se propage en ce moment dans le monde. Les cloches de la grande destruction sonnent déjà."Baba ji le 7 novembre 1981

Tout en laissant la part du doute, les collapsologues s'en remettent à l'observation scientifique, aux indices et probabilités et à l'intuition de chacun.

"Aujourd'hui, nous sommes sûrs de quatre choses : 1. La croissance physique de nos sociétés va s'arrêter dans un futur proche. 2. nous avons altéré l'ensemble du système-Terre de manière irréversible (en tout cas à l'échelle géologique des humains); 3. nous allons vers un avenir très instable, "non-linéaire" dont les grandes perturbations (internes et externes) seront la norme, et 4. nous pouvons désormais être soumis à des effondrements systémiques globaux... ainsi nous en déduisons que notre société peut s'effondrer dans un avenir proche."(op. cité p. 129-130)
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"De 3% à 5%, au maximum 25% de la population sera épargnée et survivra"  Baba ji le 26 juillet 1979

Vraiment ? Ne sommes-nous pas ici dans l'hyperbole orientale, symbolique, ou même délirante ?

"Selon James Lovelock, si le taux de CO2 atteint 500 ppm ou plus (nous avons atteint le 9 mai2013) la grande masse de surface terrestre se transformera en désert et en brousse, laissant le restede civilisation de quelques millions de personnes dans le bassin arctique et le Groenland..... Dyer, inquiet d'un tel scénario a demandé à des climatologues s'ils trouvaient cela possible, et la quasi-totalité d'entre eux "ne le trouvait pas excessif". Voilà ce qui peut arriver si nous ne trouvons pas d'accord international sur le climat et si nous continuons à brûler des énergies fossiles pendant encore quelques années. Car même avec un arrêt total et immédiat des émissions de gaz à effet de serre, le climat continuerait à se réchauffer pendant plusieurs décennies." (op. cité p. 74-75)

Et, justement, d'une part l'accord de la COP21 n'a posé aucune contrainte juridique, ne dispose d'aucun moyen de contrôle et de répression des contrevenants et, d'autre part, la combustion des énergies fossiles est programmée pour au moins une quinzaine, voire une vingtaine d'années.

Pour Kevin Anderson, directeur adjoint du Tyndall Centre pour la recherche sur le changement climatique, "la rhétorique ne va pas suffire. Ce brouillon d’Accord (celui de la COP21 de Paris) est plus faible que celui de Copenhague. Le texte actuel n’est pas cohérent avec les dernières estimations de la science. ... Pour les pauvres, particulièrement dans l’hémisphère sud, ce texte, qui ne fait aucune référence aux énergies fossiles, est quelque part entre le dangereux et le mortifère."(Institut Momentum : « Éviter l'overshoot climatique »)
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Et, il n'y a pas que le climat !

"Pire, la perturbation d'un des systèmes (le climat par exemple) provoque des bouleversements sur les autres (la biodiversité, les cycles naturels, l'économie, etc.) qui en retour en bousculent d'autres dans un immense effet domino que personne ne maîtrise, et que personne ne voit." (op.cité p. 88)

Là encore, Baba ji a très bien perçu les enchaînements de catastrophes.
"La destruction sera apportée par des tremblement de terre, des inondations, des accidents, des collisions et des guerres." Baba ji le 26 Juillet 1979 

"Aujourd'hui, la mondialisation a créé des risques  systémiques globaux, et c'est la première fois que la possibilité d'un effondrement à très grande échelle, presque globale, est devenue envisageable." (op. cité p. 251-252)
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Au milieu de tout ce grand chambardement, tout comme pour les collapsologues, pour Baba ji, le nucléaire fait partie des dangers majeurs.

"Baba ji espère dispenser la connaissance et mettre fin à la science atomique qui est mauvaise pour le monde. Aujourd'hui le monde dépend beaucoup de l'énergie atomique. Chaque fois que de telles sciences ont régné, le monde a été détruit." Baba ji le 5 janvier 1982

« Il y aura une guerre atomique.  Les gens seront tués instantanément chez eux par des gaz et des radiations atomiques et nucléaires." Baba ji 7 novembre 1981

Outre les risques du nucléaire déjà connus : déchets mortels non recyclables, armement de l'ex-union soviétique disséminé et revendu aux quatre coins du monde, centrales vieillissantes, budgets défaillants, manque de personnel hautement qualifiés etc, d'autres risques, spécifiquement liés à l'effondrement, apparaissent.
"... des pannes d'électricité trop longues, couplées à des ruptures d'approvisionnement en pétrole, pourraient gêner les procédures d'arrêt d'urgence des réacteurs nucléaires."(op.cité p 197)
"... non seulement les instabilités géopolitiques et le réchauffement climatique menacent gravement le fonctionnement normal des réacteurs (terrorisme, conflit armé, manque d'eau pour le refroidissement, inondations etc.), mais en cas d'effondrement financier, économique puis politique des régions nucléarisées, qui pourra maintenir le maintien en poste des centaines de techniciens et d'ingénieurs chargés de la simple extinction des réacteurs?"op. cité p 200

Or, pour entretenir la croissance, et pallier à l'insuffisance et des énergies fossiles et des énergies dites « renouvelables », les projets nucléaires civils et militaires se démultiplient partout : En Chine, en Inde, en Iran, en Corée du Nord, etc.
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Enfin, un autre recoupement entre Baba ji et les collapsologues :

"Les dirigeants de tous les pays s'occupent de protéger leurs intérêts et ont totalement ignoré les intérêts et les besoins de leurs peuples. Ces dirigeants égarent le public. L'insécurité est complète. Aucune sécurité pour les biens et les personnes." Baba ji, le 28 juillet 1979

"... le seul facteur commun à tous les effondrements est bien le cinquième, celui d'ordre socio-politique: les dysfonctionnements institutionnels, les aveuglements idéologiques, les niveaux des inégalités, et surtout l'incapacité de la société - et particulièrement des élites - à réagir de manière appropriée à des événements potentiellement catastrophiques." op.cité, p. 183-184

Les « dirigeant », nos « élus », faisant partie du problème, qui reste-t-il pour tenter de faire partie des solutions ?

"Remplissez votre devoir pour les besoins de la cause. Soyez préparé à faire des sacrifices. N'ayez pas peur des inondations et des incendies de la vie. Soyez alerte et préparés à faire face aux changements. Faites passer ce message à vos compatriotes. Le temps est venu! Comprenez-vous? Soyez alerte !" Baba ji le 25 juin 1982
(à suivre)
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Prophétie, apocalypse & écologie:

4 - «Résilience»

Entre les paroles de Baba ji et les propos de ce vaste mouvement alternatif et polymorphe (Transition-Décroissance-Collapsologie), poursuivons notre écoute stéréophonique autour de quelques thèmes partagés que nous ne ferons ici que suggérer.


* Des îlots de résilience :

"Faites des ashrams. Comme il y a des îles en mer, vous devez créer des ashrams dans l'océan du monde matériel. Pas de petits ashrams, comme des cabanes individuelles, mais de grands ashrams, stratégiques dans lesquels les gens peuvent se rassembler et apprendre à travailler ensemble." Baba ji, le 25 juin 1982

"Il est possible de se préparer aux chocs en créant des îlots de résilience. ...Il faudra veiller à conserver et favoriser le tissu social, les liens d'entraide et de solidarité..." (« Petit traité de résilience locale » Edit. Charles Léopold Mayerp 33, 34- )

* Une organisation

"Les pouvoirs organisés sont toujours plus forts que ceux qui restent individuels."  Baba ji le 24 décembre 1982

"Selon nous la résilience commune est la somme de la résilience globale d'une société, des résiliences locales de bio-régions qui la composent et des résiliences intérieures des individus qui y habitent."  (op.cité p 33 )

"Ne pourrait-on pas imaginer créer des associations d'activités cohérentes autour d'un lieu qui conjuguerait plusieurs métiers?" (op.cité  p 72-73 )

* Une spiritualité humaniste et militante.

"Cette ère, plus qu'une autre est une ére de grande destruction. L'homme est devenu l'esclave de nature la plus basse. Je suis venu pour guider l'humanité vers un chemin plus élevé. je n'appartiens à aucune religion, mais je les respecte toutes. Je recherche l'élèvation de toute l'humanité." (29 juillet 1982)

"On ne pourra pas naviguer dans le chaos qui arrive sans avoir tissé des relations fortes avec d'autres personnes et avec le Soi sacré."  (C. Baker dans "Petit traité...". p 96)

"La question "mais au fond, qu'est-ce que l'être même de l'être humain" n'est-elle pas beaucoup plus urgente et concrète qu'on le croit?"  Fabrice Midal La Décroissance n° 120, juin 2015, p.15)

"Ce sont les valeurs fondamentales à la mesure de l'homme qui doivent être à la base de la lutte, la sauvegarde de ce qui est notre jardin… C'est une nouvelle spiritualité dans la resistance qui est en train de naître..." (Alain Gras, La Décroissance, P.10 n° 115)

"Apprenez à aimer votre religion et considérez-vous comme un soldat de votre pays. Ressentez-le dans votre coeur. Vous devez travailler à élever l'humanité et éliminer l'orgueil, la jalousie et la haine."  Baba ji le 26 décembre 1982

*De l'hyper-consommation à la « Simplicité volontaire »

Le 25 décembre 1981, Shastri ji servant de porte parole à Baba ji: "Toutes les religions se retrouvent dans ces trois valeurs Vérité, Simplicité et Amour." 

"La peur de la mort est née avec l'homme, étant donné que c'est la seule chose dont il est sûr qu'elle va lui arriver. L'attachement aux choses matérielles fait qu'il se cramponne à la vie.... quand vous êtes un avec le Divin, vous acceptez la mort. Si vous avez atteint la libération, vous êtes libre de la mort (vous acceptez l'inévitable)..."  Baba ji 1° décembre 1982

"S'engager dans une démarche de simplicité volontaire est un chemin de libération intérieure mais aussi une voie vers la liberté collective." (Bruno Clémentin et Vincent Cheynet, « Vivre la simplicité volontaire » p.6 / Le pas de coté & l'échappée)

* La juste mesure et l'humilité

"Chacun doit se considérer comme un humble serviteur du monde." baba ji, 25 mars 1982

"S'interroger sur la mesure et les limites est central dans la réflexion des objecteurs de croissance, alors que nous perdons prise dans des sociétés complexes, soumises à des réseaux techniques et une économie mondialisés qui nous surplombent." ( Philippe Gruca, « La Décroissance » n°114, p.11)

"Le malheur vient de ce que tout le monde veut être grand et que personne ne veut être petit."  Baba ji

On pourrait, en effet, considérer notre enflure égocentriste comme un des constituants majeurs du piège dans lequel notre civilisation se retrouve aujourd'hui. Et cela devrait nous inviter à plus de réalisme et de modestie, y compris dans ce que nous décidons et faisons pour en sortir.

* Agir malgré tout.

"Il y a deux manières de concevoir l'espoir, il peut être synonyme de « chances d'y arriver »… Mais il peut tout aussi bien signifier le désir que l'on y arrive, même si la situation semble désespérée. Dans un cas, et c'est l'écueil de beaucoup de personnes, l'espoir n'est permis que lorsqu'on est certain d'avoir des chances de « réussir ». Au contraire, l'espoir actif ne dépend pas de cette certitude. Il se pratique au quotidien dans toutes les conditions. Il se décline en trois étapes : être lucide sur la situation ; identifier la direction vers laquelle on veut aller et dans laquelle on place son espoir ; avancer pas à pas dans cette direction. Telle est la posture qui permet de naviguer en temps d'incertitude et en temps de crise." (op.cité p100-101)

"Il y aura de nombreuses montagnes à gravir mais n'arrêtez pas avant d'avoir atteint le but. Soyez fort et ne vous découragez jamais."  ( Baba ji, le 23 décembre 1982)
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[daniel]

https://m.youtube.com/watch?v=-u9ScA4F8Vk

[Théo]

D'autres sources plus récentes et plus ciblées

Vidéos :

https://www.youtube.com/watch?v=N_TgyZAOrOU

http://www.dailymotion.com/video/x4jv8tb

https://www.youtube.com/watch?list=PLfbsBkZG9VsyGO9hjam1F3SO1b43-39F-&v=WgsoOzfrlYo

Sites:

http://www.institutmomentum.org/

http://www.collapsologie.fr/

Presse récente:

[url]boursorama.com > Actualites > Dereglement-climatique-record-en-2015-145dbaaf878d390a02b751978e66e0e2[/url]
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[joaquim]

Ou encore ici, même si ces liens visent plus à comprendre qu'à agir :

Quelques textes de base pour ouvrir les yeux :
http://www.entrefilets.com/notre%20hyper-Titanic%20va%20couler.html
http://www.entrefilets.com/pour_les_nouveaux_lecteurs.html

Le piège néo-libéral analysé selon le point de vue des systèmes complexes :
http://lesakerfrancophone.fr/comment-se-retrouver-piege
http://raisons-sociales.com/articles/comprendre-neoliberalisme/

Quelques faits de société assez révélateurs :
http://lesakerfrancophone.fr/quest-il-arrive-a-louest-et-a-ses-hommes-la-danse-hypnotique- de-la-mort
https://www.youtube.com/watch?v=8rhzCyqVkDo

Courageuse conférence devant l'Académie royale de Belgique de Jean Bricmont contre la pensée unique et la tyrannie de la bien-pensance :
https://www.youtube.com/watch?v=U-CYKo-1H6U

[daniel]

[joaquim]

Bonjour daniel,

[ThierryM]

Joël, Daniel,

Tout cela montre combien nous avons perdu une connexion réelle avec nos voisins, nos compatriotes, no compagnons humains ... en échange pour l'illusion du "contrôle" ... une obsessions.

L’éveil est peut-être surestimé, puisqu'il est, ... son intégration dans le monde est le vrai parcours.

[daniel]

Ah, c'était à Cologne ...
Mais ces jeunes des quartiers font, aussi, partie de la population allemande, de fait !

Je préfère les échanges d'opinions aux sanctions, mais nos systèmes se sont organisés de telle manière que ces opinions n'ont pas les moyens pour s'exprimer et être efficace, alors, ils compensent en instituant les sanctions pour délits d'opinion ...

[Invité]

Non mais franchement Daniel c'est quoi le rapport entre ta réponse et le sujet?

[joaquim]

[Théo]