Regards sur l'éveil
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didier
Inscrit le: 18 Fév 2018 Messages: 3260 Localisation: Région Parisienne
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Posté le: Ma 11 Déc 2018 14:49 Sujet du message: Didier Weiss |
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Je crée cette discussion sur Didier Weiss, chercheur spirituel dans la lignée de l’Advaita Vedanta, disciple de Ramesh Balsekar, parce que j’ai trouvé remarquable son livre « Explorations non duelles - Retour au paradis perdu», co-édité avec Pierre Jutant.
C’est marie qui nous a fait connaître Didier Weiss, l’été dernier, via la présentation d’une vidéo de l’auteur » :
marie a écrit: | Voici une video par Didier Weiss, que je trouve excellente au niveau de la pédagogie de l'éveil, c'est rare dans ce domaine !
https://youtu.be/orhmtW9kSAo
Didier Weiss propose ici de cartographier notre quête de l'Eveil afin de nous permettre de mieux reconnaître les étapes les plus courantes de ce cheminement pas toujours confortable de désidentification à un personnage bien connu mais fort encombrant – moi-même!
Du « dé-faire » systématique au « non-faire » intuitif, chemin faisant, « nous » nous retrouvons éventuellement à un point ressemblant à s'y méprendre au point de départ ... mais « lu » d'une manière absolument différente! C'est un tour de passe-passe: re-connaissance de l'Evidence ne change rien et change tout.
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Son livre "Explorations non duelles" « est né d’une sélection de courriels échangés entre Pierre Jutant en France et Didier Weiss en Inde de Janvier 2010 à Juillet 2011 ». Comme je pense qu'il mérite d’être connu et lu, en voici la présentation en 4ème de couverture :
Citation: | Didier Weiss ramène le chercheur spirituel, égaré dans son labyrinthe, à redécouvrir l’inimitable et indescriptible « Paradis » retrouvé.
La non-dualité pointe le doigt vers la compréhension de notre véritable nature par l’expérience directe, vers ce lieu que nous n’avons jamais quitté. Avec le temps, ce lieu est devenu méconnaissable, enseveli sous les couches et les couches de la construction de notre identité personnelle, perçu à travers le filtre mental des noms, étiquettes, interprétations et histoires.
Les propos de l’auteur, parfois abrupts de simplicité et de légèreté, invitent le lecteur à dissiper cette fausse identité, mais ne se veulent ni simplistes ni moroses. Didier Weiss démasque les idées reçues et les concepts qui voilent le regard : des explorations à raz du sol, les pieds nus bien ancrés dans la vie de tous les jours.
Didier fait et refait avec humour parfois, la démonstration que notre mental et ses histoires se résument bien … à de simples histoires.
Un échange spirituel rafraîchissant et passionné au travers d’un vocabulaire clair et évocateur à la portée de tous qui démystifie la plupart des poncifs spirituels en ramenant sans cesse le lecteur/chercheur à son expérience personnelle, intime et immédiate.
« Je sais par expérience que ce dont nous parlons est la Réalité de tous. Il suffit « juste » de laisser tomber le sens commun, le fameux « bon sens », les lois supposées de l’univers, les points de vue établis ; de te laisser tout doucement guider, main dans la main, et enfin « Voir » pour la toute première fois. »
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didier
Inscrit le: 18 Fév 2018 Messages: 3260 Localisation: Région Parisienne
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Posté le: Di 05 Avr 2020 8:34 Sujet du message: |
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Juste pour rappeler sur ce fil que marie avait créé cette discussion "cartographie de l'éveil Didier Weiss", qui avait dérivé vers Bentinho Massaro mais qui à son début contient des informations intéressantes sur le message de Didier Weiss. |
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didier
Inscrit le: 18 Fév 2018 Messages: 3260 Localisation: Région Parisienne
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Posté le: Lu 06 Avr 2020 20:16 Sujet du message: |
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Le livre « Explorations non duelles – Retour au paradis perdu » composés d’une sélection de courriels en mode question/réponse échangés entre Pierre Jutant en France et Didier Weiss en Inde de janvier 2010 à Juillet 2011, est composé de 4 parties regroupant au total 92 échanges, se succédant.
Voici les 3 premiers échanges pour donner une idée de la façon dont le livre est construit :
Première partie – ILLUSION DE SEPARATION
1 - Illusion de séparation.
Citation: | Pierre : J’ai retrouvé le silence étonnant des rues d’ici après le vacarme de l’Inde. Une sacrée expérience, ce voyage en Inde, vue sous l’éclairage de l’advaïta... à savoir que nous sommes vécus.
Didier : « À savoir que nous sommes vécus »... Mais il n’y a personne pour être vécu, il n’y a que le vécu se connaissant lui-même. Cette rectification a priori de pure syntaxe enlève une porte de sortie et donne l’angle approprié pour cette perspective.
Pierre : Je te remercie pour cette précision. Dis-moi, tu fais partie des rares personnes avec lesquelles je peux échanger à ce sujet. Comment vis-tu l’advaïta au quotidien ?
Didier : « Vivre l’advaïta » ou la non-dualité, quelque soit le nom qu’on veut bien lui donner, au quotidien... n’est pas une prescription mais une description. « Cela » ne demande rien, ne change rien, ne génère pas de siddhis [pouvoirs].
Ce vers quoi « Cela » pointe est d’une telle autre dimension qu’elle laisse la vie inchangée... Et pourtant cette vie dénuée de centre est baignée d’une telle paix, joie et gratitude que de toute évidence tout est changé.
Rien n’est changé, tout est changé. Pour autant que ça semble compliqué à comprendre, c’est la simplicité même. Notre incapacité à la simplicité la plus totale crée l’illusion de séparation. |
2 – L’éléphant rose
Citation: | Pierre : Permets-moi d’être curieux. Y-a-t-il un avant et un après la Réalisation, un état de conscience particulier au-delà de la seule compréhension intellectuelle ? Et cette réalisation est-elle subite ou progressive?... Qu’en fut-il dans « ton » cas ?
Didier : Avant, après... Ce qui change en fait est la disparition de quelque chose qui n’a jamais vraiment existé. Peut-on alors parler d’un événement ? Mais bon, supposons...
La Réalisation ne peut pas être progressive. On ne peut pas simultanément voir et ne pas voir un objet, l’un exclut l’autre. À la seconde même où notre irréalité est perçue en tant que « objet/forme/entité » – non pas au niveau intellectuel mais au niveau du vécu – un retour en arrière est inconcevable.
Le chemin pour y arriver peut sembler prendre du temps, les intuitions devenir de plus en plus fulgurantes. Elles ne sont jamais la cause de l’Éveil mais en sont seulement les signes avant-coureurs.
Une compréhension vécue est d’un tout autre ordre qu’intellectuel. Le paradoxe est que l’état de conscience qui se dévoile alors n’est en rien différent de celui qu’on a toujours expérimenté. Donc il n’y a rien de particulier à rapporter sauf que l’association d’une « image/histoire personnelle » qui créait un hypnotisme profond jusque-là est perdue à jamais.
Je vais faire une analogie. Si un jour tu te prends pour un éléphant rose par erreur d’inattention, le jour où cette identification tombe, il sera évident que :
1. Tu n’as jamais été un éléphant rose.
2. Ce que tu étais avant/pendant/après est la réalité sur laquelle l’éléphant rose s’est greffée.
3. Il semble difficile de redevenir éléphant rose, car cette compréhension n’est pas une déduction logique intellectuelle mais une vision, un vécu.
Donc pour en revenir à ta question, le niveau de conscience particulier reste le même.
Le Paradis, qui n’a jamais été perdu, qui a toujours été là, finalement se dévoile... et ce que nous avons cru voir et expérimenter pendant des années n’en a été que l’ombre pâle. |
3 – Promenade métaphysique
Citation: | Pierre : Il y a donc bien un événement dans le temps. Mais il me paraît paradoxal d’être dans l’attente de cet événement pour celui qui ne l’a pas vécu. Ce n’est peut-être que lorsque nous ne cherchons plus rien qu’il peut se produire quelque chose. Ceci étant, je sens suinter un stratagème, une spéculation de lâcher pour mieux obtenir...
Didier : « Un stratagème mental de lâcher pour mieux obtenir... » Oui, c’est effectivement une autre forme plus subtile de recherche. De nombreuses personnes ont « laissé tomber » leur recherche dans l’espoir plus ou moins conscient que ce lâcher-prise amène « le » résultat escompté.
Au royaume des paradoxes, voici peut-être le roi : – le côtoiement de deux aspects : la recherche la plus ardente d’une part et l’honnêteté la plus totale quant au résultat de cette recherche d’autre part, peuvent ensemble dissoudre l’état hallucinatoire. – l’Éveil n’a besoin de rien pour exister si telle est la destinée... Laisse-moi t’expliquer.
La « recherche la plus ardente » : Tous les témoignages parlent d’une question existentielle brûlante qui, même quand elle n’est pas pensée, est présente en filigrane à chaque instant.
Cette question est générée par la réponse qui se cherche elle-même.
« L’honnêteté la plus totale » : Souvent citée dans le Zen et par Nisargadatta Maharaj, elle est le vrai aspect du lâcher-prise qui autorise le chercheur à « trouver », mais attention !... quelles que soient les conclusions finales de cette recherche.
Toute pensée de notre vie ordinaire est une pensée de survie, de protection, de justification, d’intérêt, de progrès.
L’honnêteté, « l’impeccabilité du guerrier », pour reprendre l’expression de Carlos Castaneda, consiste à arrêter de soulever les pierres qui nous arrangent, ou celles qui ne nous font pas peur ; et à soulever toutes les pierres, ou tout au moins à soulever toutes celles cachant potentiellement un serpent mortel.
Cette honnêteté ne prend pas en compte notre pensée ordinaire. Elle est prête à n’importe quelle conclusion, même la plus dévastatrice pour notre identité. Elle se moque bien de notre position par rapport à Elle, elle n’a que faire de la survie ou non du petit bonhomme...
La recherche n’est pas sincère tant qu’elle n’inclut pas totalement ces deux aspects. Au mieux, c’est un passetemps. Au pire, c’est une entrave.
Donc « l’attente sans attente » de Jean Klein pourrait se développer ainsi : « l’attente sans attente d’un résultat spécial et plus particulièrement d’un résultat m’étant favorable ».
Et ceci n’exclut pas, bien au contraire, l’apparence d’une vraie recherche qui sera ainsi le signe avant-coureur de l’Éveil et non sa cause. Stephen Jourdain a écrit : « On ne peut l’atteindre qu’en traversant à reculons toutes nos intentions, toutes nos motivations, y compris celle d’atteindre l’Éveil. Il faut extirper de soi-même toutes ses intentions, toutes ses volontés, même les plus élevées. On ne va pas vers l’Éveil pour... Si l’on peut invoquer la moindre raison pour aller vers l’Éveil, on lui tourne le dos. De fait, la valeur infinie, encore une fois, n’apporte rien. »
En ce qui concerne « mon » cas, les détails sont sans importance. Je ne m’aventurerai pas avec toi sur ce terrain-là. Ils ne t’offriraient que de fausses pistes, la pente savonneuse assurée !
Il ne s’agit pas d’avoir un mode d’emploi pour acquérir quelque chose mais de se promener tout nu, les pieds dans l’eau, à proximité de fils électriques, eux aussi dénudés ! Métaphoriquement parlant bien sûr...
Prudence également que cette simple promenade d’exploration la plus ardente et honnête ne devienne pas pour autant le combat du « guerrier de la Lumière Divine... ! »
Bonne promenade métaphysique ! |
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didier
Inscrit le: 18 Fév 2018 Messages: 3260 Localisation: Région Parisienne
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4335 Localisation: paris
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Posté le: Ma 07 Avr 2020 10:44 Sujet du message: |
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très très bien ces videos
simple et pédagogique
notamment la série Didier Wess à zero gravity
merci Didier _________________ l’éveil c'est l'esprit qui, libre de tout objet ,reposant en soi et accueillant tout, se révèle à lui-même |
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didier
Inscrit le: 18 Fév 2018 Messages: 3260 Localisation: Région Parisienne
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Posté le: Ma 07 Avr 2020 14:26 Sujet du message: |
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Bonjour joël et tout le monde.
Il s'est déroulé avant-hier un "Facebook Live" avec Didier Weiss. L'enregistrement est disponible ici |
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4335 Localisation: paris
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Posté le: Ma 07 Avr 2020 14:51 Sujet du message: |
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didier a écrit: | Bonjour joël et tout le monde.
Il s'est déroulé avant-hier un "Facebook Live" avec Didier Weiss. L'enregistrement est disponible ici |
en tout cas, je me sens en parfait accord avec ce qu'il dit _________________ l’éveil c'est l'esprit qui, libre de tout objet ,reposant en soi et accueillant tout, se révèle à lui-même |
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didier
Inscrit le: 18 Fév 2018 Messages: 3260 Localisation: Région Parisienne
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Posté le: Ma 07 Avr 2020 15:00 Sujet du message: |
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Il a une approche très simple, directe et très pédagogique, mais son message est le même que celui des autres maîtres spirituels sur la lignée de l'advaita, la non-dualité, tels que ceux de Ramana Maharshi, jean klein, Maharaj, Balsekar et les autres. |
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rien
Inscrit le: 15 Oct 2017 Messages: 689 Localisation: toulon
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Posté le: Me 08 Avr 2020 14:20 Sujet du message: |
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zero gravité !
oui après lecture très bonne pédagogie
merci a didier et didier _________________ une croix , chacun la sienne et dieu pour tous .
a lire symboliquement , bisous bisous et reste là; |
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4335 Localisation: paris
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Posté le: Me 08 Avr 2020 16:09 Sujet du message: |
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bonjour Didier
didier a écrit: |
Il s'est déroulé avant-hier un "Facebook Live" avec Didier Weiss. L'enregistrement est disponible ici
Il a une approche très simple, directe et très pédagogique, mais son message est le même que celui des autres maîtres spirituels sur la lignée de l'advaita, la non-dualité, tels que ceux de Ramana Maharshi, jean klein, Maharaj, Balsekar et les autres. |
j'ai bien aimé ce qu'il dit , dans la vidéo , notamment le passage de la 30eme minute à la minute 36
en réponse à ceux qui demandent "comment "" ,
comment faire pour s'éveiller ? ou comment rendre permanent cet état de paix ou de présence ? ..
il répond que derrière ce ""comment "" il y a un désir de manipuler l'histoire que l'on est en train de vivre ,
et cette manipulation est un piège, un enfermement sans fin dans le moi « séparé »
l'histoire que l'on est en train de vivre, c'est ce qui est .
et ce qui est ne manque de rien, c’est une unité, une globalité., même si nous ne le percevons pas .
l’histoire que l’on vit n'a pas besoin ,comme dit Didier Weiss, d’un « gugusse « qui se rabatte dessus pour se l’accaparer, se mettre au centre et se faisant se séparer de l'histoire .
en réalité le gugusse n'est pas au centre mais apparait dans l'histoire , il n’en est pas l’origine.
lorsque le personnage renonce à manipuler l’histoire qu’il vit il devient tellement transparent qu'il ne reste que l'histoire , c’est-à -dire ce qui est, au centre il n' y a plus rien ou plutôt le centre est partout
et la conscience ne se différencie plus de l'histoire .
nous avons très souvent des moments où nous sommes sans distance avec ce que nous vivons, où nous sommes pleinement dans ce que nous faisons , sans qu’apparaisse cette instance de jugement qu’est l’ego , jugement qui nous extériorise et nous sépare de ce que nous vivons .
lorsque l'on est pleinement dans l'histoire , dans une acceptation inconditionnelle de ce qui est , alors la conscience se révèle et se reconnait comme étant cette histoire .
elle est alors pure observation sans observateur, le témoin ne se différencie plus du spectacle mais lorsque qu'il se prend pour un observateur, c’est fichu ,c’est la chute , chute dans la séparation.
en réalité ces moments sans division ne sont pas des moments spéciaux mais au contraire les moments les plus ordinaires , nous les vivons déjà très souvent dans la journée
c'est ce que j'appelle notre état naturel et que Didier Weiss appelle « notre camp de base »
notre vie la plus ordinaire est en réalité parfaite or notre mental la nie sans cesse et veut toujours « autre chose «.
C’est un vrai problème .
Mais lorsque- nous cessons de vouloir autre chose ou lorsque nous voulons que ce qui est, c’est à dire ce que nous vivons ici et maintenant
alors cet ordinaire devient extraordinaire, d’une légèreté incroyable, clair et transparent .
D. Weiss dit « lorsqu’il n’ y a que ce mouvement de la vie , celui qui conduit sa voiture , fait la vaisselle , il n’ y a une liberté totale parce qu’il n’ y a plus le gugusse qui s’interpose et qui dit c’est moi qui fait
, la vie ici se vit directement sans qu’elle soit prise en otage par lui «
weiss inverse la proposition « nous n’avons pas des expériences d’éveil ou d’unité , ça n’existe pas,
lire la vie comme cela valide notre séparation,
notre camps de base est cela que l’on est, il ne comporte pas de centre ni de périphérie
mais de temps en temps il y a des expériences d’un personnage qui se prend une personne séparée qui a peur , qui va mourir et qui est née<<
la recherche de l'éveil et toutes les manipulations qui l'accompagnent doivent cesser mais à condition d'accepter inconditionnellement notre vie telle qu'elle se déroule de la façon la plus ordinaire , sans rien attendre d'autre que ce qu'elle nous offre d'instant en instant sinon l'abandon de la recherche n'est qu'un nouveau calcul de l'ego.
et l'on s'aperçoit alors, des que l'on renonce à chercher autre chose , des que l’on accepte ce qui est, sans le juger sans rien en attendre
que l'esprit se calme, s'immobilise spontanément et s'ouvre .
ce qui est n'est plus soumis ou écrasé par un "autre ", un second qui n'est plus ou qui devrait être et qui n’est que l’ombre de ce qui est .
l'esprit est alors libre d’être .
le plus grand obstacle à l'éveil est de croire que l'éveil nous manquerait et qu’il faudrait faire quelque chose pour s’éveiller
la seule chose à faire c’est de défaire tout ce que l’on fait, voir toutes nos manipulations, démasquer tous nos refus
non pas ajouter quelque chose à ce qui est mais enlever tout ce que nous avons rajouté et qui nous étouffe et nous alourdit.
alors on s’apercevra que tout est déjà là , parfait , que rien ne manque et que nous sommes ce qui est et donc tout ce qui nous arrive .
, et ce qui est est un .
l'histoire est déjà parfaite mais il peut y avoir des erreurs dans la lecture qu'on en a, par exemple la croyance en la séparation, ces erreurs font aussi partie de l’histoire,
tout cela est d’une extrême simplicité,
mais tellement simple qu’elle est difficile à dire et à faire comprendre
tout simplement parce que nous nous définissons la plupart par notre passé, nos refus, nos manipulations et complications qui rajoutent une autre histoire à l’histoire réelle que l’on vit
et par là nous nous enfermons dans une bulle, nous empêchant de jouir et jouer pleinement notre rôle dans l’histoire qui se déroule alors sans nous,
Didier Weiss annonce aussi pour bientôt la création de son site personnel
joel _________________ l’éveil c'est l'esprit qui, libre de tout objet ,reposant en soi et accueillant tout, se révèle à lui-même |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 6058 Localisation: Suisse
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Posté le: Me 08 Avr 2020 20:47 Sujet du message: |
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riseohms a écrit: | l’histoire que l’on vit n'a pas besoin ,comme dit Didier Weiss, d’un « gugusse « qui se rabatte dessus pour se l’accaparer, se mettre au centre et se faisant se séparer de l'histoire .
en réalité le gugusse n'est pas au centre mais apparait dans l'histoire , il n’en est pas l’origine.
lorsque le personnage renonce à manipuler l’histoire qu’il vit il devient tellement transparent qu'il ne reste que l'histoire , c’est-à -dire ce qui est, au centre il n' y a plus rien ou plutôt le centre est partout
et la conscience ne se différencie plus de l'histoire . |
J’apprécie moi aussi beaucoup Didier Weiss. Mais je ne suis pas d’accord avec le fait d’identifier histoire et réalité. L’histoire, c’est celle que le gugusse (se) raconte. La vie n’est pas une histoire. Elle n’en raconte pas une non plus. Elle est la réalité. Mais nous, nous nous racontons une histoire. Parce que nous sommes le gugusse au centre. Nous racontons ce que nous voyons depuis le centre. Alors certes, je suis bien d’accord qu’il importe que le gugusse lâche prise, qu’il cesse de s’approprier la réalité, et donc qu’il cesse de prendre l’histoire qu’il se raconte pour la réalité. Et je suis d’accord encore, lorsqu’avec Didier Weiss, tu dis que « derrière ce ""comment "" il y a un désir de manipuler l'histoire que l'on est en train de vivre ». Aucune réponse au comment ne pourra nous faire sortir de l’histoire que l’on se raconte, puisque le comment est constitutif de la narration de l’histoire. Sortir de l’histoire, c’est cesser de se demander comment, et pourquoi. C’est voir que ce qui est, est. Et que rien d'autre n'est, sinon Je. Je suis. C'est là le seul être. Tout le reste, ce sont des histoires qui peuplent la conscience, des mentalisations.
Mais c’est sûr en même temps que j’ai l’impression d’être un empêcheur de tourner en rond en venant la ramener avec mes distinctions à la con. Mais c’est que tant qu’à vouloir tenir un discours sur l’éveil, alors autant aller jusqu’au bout, et se demander si c'est bien avoir été jusqu'au bout que de considérer que, puisque le gugusse qui se croit être au centre de la réalité n’est au centre que de son histoire, alors on peut aussi bien le remplacer par un trou. Bien sûr, le remplacer par un trou, c’est remettre le choses à l’endroit. C’est remettre la réalité là où elle doit, c’est-à-dire non pas faire d'elle le décor d’une histoire, mais ce vers quoi toute histoire ne peut que pointer sans jamais le toucher. Au fond, le trou qu’a fait Didier Weiss dans le cercle de carton, à la place de la tête du gugusse, c’est le trou dans l’histoire du gugusse, pour qu’elle se fasse perméable à la réalité, pour qu’elle pointe vers elle, qu’elle ouvre vers elle, et non pas qu’elle la contienne. Mais du coup, ce n’est pas gugusse qu’il s’agit de balancer par-dessus bord, c’est la place indue qu’il accorde à l’histoire qu’il se raconte. Gugusse est au centre. C’est une donnée incontournable de la réalité. L'usurpateur, ce n'est pas vraiment gugusse : c'est son histoire. C'est l'état d'hypnose dans laquelle elle le tient.
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4335 Localisation: paris
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Posté le: Je 09 Avr 2020 9:26 Sujet du message: |
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bonjour Joaquim
joaquim a écrit: | riseohms a écrit: | l’histoire que l’on vit n'a pas besoin ,comme dit Didier Weiss, d’un « gugusse « qui se rabatte dessus pour se l’accaparer, se mettre au centre et se faisant se séparer de l'histoire .
en réalité le gugusse n'est pas au centre mais apparait dans l'histoire , il n’en est pas l’origine.
lorsque le personnage renonce à manipuler l’histoire qu’il vit il devient tellement transparent qu'il ne reste que l'histoire , c’est-à -dire ce qui est, au centre il n' y a plus rien ou plutôt le centre est partout
et la conscience ne se différencie plus de l'histoire . |
J’apprécie moi aussi beaucoup Didier Weiss. Mais je ne suis pas d’accord avec le fait d’identifier histoire et réalité. L’histoire, c’est celle que le gugusse (se) raconte. La vie n’est pas une histoire. Elle n’en raconte pas une non plus. Elle est la réalité. Mais nous, nous nous racontons une histoire. Parce que nous sommes le gugusse au centre. Nous racontons ce que nous voyons depuis le centre. Alors certes, je suis bien d’accord qu’il importe que le gugusse lâche prise, qu’il cesse de s’approprier la réalité, et donc qu’il cesse de prendre l’histoire qu’il se raconte pour la réalité. Et je suis d’accord encore, lorsqu’avec Didier Weiss, tu dis que « derrière ce ""comment "" il y a un désir de manipuler l'histoire que l'on est en train de vivre ». Aucune réponse au comment ne pourra nous faire sortir de l’histoire que l’on se raconte, puisque le comment est constitutif de la narration de l’histoire. Sortir de l’histoire, c’est cesser de se demander comment, et pourquoi. C’est voir que ce qui est, est. Et que rien d'autre n'est, sinon Je. Je suis. C'est là le seul être. Tout le reste, ce sont des histoires qui peuplent la conscience, des mentalisations.
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quand Didier Weiss parle d’histoire , histoire qu’il identifie effectivement à la réalité , il parle de l’histoire que l’on vit, autrement dit de la vie telle qu’elle déroule , ce qu’on appelle le film de notre vie et que la métaphysique a appelé aussi le devenir .
concernant ce que tu appelles » l’histoire que l’on se raconte » ,il parlerait plutôt de lecture , la lecture que chacun peut se faire de l’histoire qu’il vit
cette histoire c’est donc la réalité concrète, celle de tous les jours , même si l’essence de cette réalité,, son être, c’est bien JE., la conscience.
, essence que tu appelais par ailleurs et avec justesse : « réalité de la réalité »
j’aime aussi la distinction du stoïcisme entre « les choses qui ne dépendent pas de nous et les choses qui dépendent de nous «
ce qui ne dépend pas de nous c’est l’histoire et ce qui dépend de nous c’est notre lecture de cette histoire .
et là on peut changer notre lecture , faire en sorte que l’histoire que l’on se raconte aille dans le sens de l’histoire réelle au lieu de s ‘y opposer et de l’obscurcir , aille dans le sens de l’unité et non plus de la séparation.
Autrement dit faire que le rêve du monde ne soit pas seulement un rêve mais un rêve éveillé.
joel _________________ l’éveil c'est l'esprit qui, libre de tout objet ,reposant en soi et accueillant tout, se révèle à lui-même |
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marie
Inscrit le: 25 Mai 2011 Messages: 2098 Localisation: Bruxelles
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Posté le: Je 09 Avr 2020 10:34 Sujet du message: |
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Bonjour Joël et à tous
riseohms a écrit: |
j’aime aussi la distinction du stoïcisme entre « les choses qui ne dépendent pas de nous et les choses qui dépendent de nous «
ce qui ne dépend pas de nous c’est l’histoire et ce qui dépend de nous c’est notre lecture de cette histoire .
et là on peut changer notre lecture , faire en sorte que l’histoire que l’on se raconte aille dans le sens de l’histoire réelle au lieu de s ‘y opposer et de l’obscurcir , aille dans le sens de l’unité et non plus de la séparation.
Autrement dit faire que le rêve du monde ne soit pas seulement un rêve mais un rêve éveillé.
joel |
"Que le rêve du monde soit un rêve éveillé"
... un rêve super conscient c'est un choix , le seul que nous ayons individuellement, de se connecter à notre essence profonde , en unité au" tout est conscience" et de savoir que c'est "notre rêve" quelle que soit la forme qu'il prend , tel qu'il est ressenti et vécu au moment présent |
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rien
Inscrit le: 15 Oct 2017 Messages: 689 Localisation: toulon
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Posté le: Je 09 Avr 2020 15:14 Sujet du message: |
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"dieu" rève qu'il rève qu'il rève .....
c'est poetique _________________ une croix , chacun la sienne et dieu pour tous .
a lire symboliquement , bisous bisous et reste là; |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 6058 Localisation: Suisse
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Posté le: Je 09 Avr 2020 19:19 Sujet du message: |
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Bonjour Joel,
riseohms a écrit: | quand Didier Weiss parle d’histoire , histoire qu’il identifie effectivement à la réalité , il parle de l’histoire que l’on vit, autrement dit de la vie telle qu’elle déroule , ce qu’on appelle le film de notre vie et que la métaphysique a appelé aussi le devenir .
concernant ce que tu appelles » l’histoire que l’on se raconte » ,il parlerait plutôt de lecture , la lecture que chacun peut se faire de l’histoire qu’il vit
cette histoire c’est donc la réalité concrète, celle de tous les jours , même si l’essence de cette réalité,, son être, c’est bien JE., la conscience.
, essence que tu appelais par ailleurs et avec justesse : « réalité de la réalité » |
Penses-tu vraiment que la réalité raconte une histoire ? Une histoire vraie, réelle, dont nos histoires à nous ne seraient que des lectures partielles et subjectives ?
Ou bien assimiles-tu cette histoire réelle à la manifestation ?
En y réfléchissant, l’idée de voir la manifestation comme une histoire réelle me convient. Mais pas une histoire qu’on me raconterait. Non, c’est moi qui la raconte. La manifestation, c’est l’histoire de ma rencontre avec la réalité. C’est ma propre présence qui fait que "le rouge est devenu rouge, et la branche, branche", selon le mot de Jourdain. Le rouge ne préexistait pas quelque part : il naît de ma rencontre avec la réalité, il est créé dans l'instant.
En disant cela, je distingue mieux ce qui me gène avec les non-dualistes : ils supposent un Cela qui serait antérieur à ma rencontre avec lui. De sorte que ma rencontre avec lui en devient non seulement facultative, mais perturbatrice. Elle trouble la perfection de Cela. Elle fait du bruit. Il faut qu’elle se taise, qu’elle s’abstienne de se manifester. Qu’elle laisse Cela sans le troubler, tel qu’il est, car c’est ainsi seulement qu’il est parfait. Il faut que "je" disparaisse, pour que Cela seul soit, dans toute sa limpide perfection. C’est peut-être très beau sur le papier, mais cela n’a d’existence que mentale. La réalité n’existe pas quelque part ailleurs qu’ici, maintenant. Elle n'existe nulle part ailleurs que lorsque je la rencontre. Au présent. Et peut-être aussi lorsque toi, tu la rencontres. Mais cette réalité-là ne m'est pas donnée. Elle est le mystère de l'autre. Et c'est tant mieux. Car c'est parce que l'autre est un mystère insondable, parce que je ne pourrai jamais le circonscrire dans la connaissance que je pourrai en avoir, qu'il m'invite à me défaire de tout ce que je crois savoir, pour pouvoir le rencontrer, lui, ce qui m'est éminemment salutaire, puisque me défaire de tout ce que je crois savoir, c'est le bon chemin pour devenir "qui" je suis. |
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