Regards sur l'éveil
Café philosophique, littéraire et scientifique
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9284 Localisation: belgique
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Posté le: Ve 07 Mai 2021 7:09 Sujet du message: Jeff Foster malade, témoigne ... |
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Bonjour tout le monde !
Le témoignage poignant de Jeff Foster qui est malade ...
https://m.facebook.com/pierre.lere.guillemet?tsid=0.46176009953407093&source=result
Pour celles et ceux qui n'ont pas facebook, autre extrait :
CE QUE LA MALADIE NOUS ENSEIGNE
Nous serons tous malades à un moment de notre vie, deviendrons peut-être handicapés, et nous mourrons tous, du moins sous cette forme. C'est un fait de la vie dont nous ne devons jamais nous détourner, si nous voulons être vraiment humains, qui est aussi vraiment Divin. Si nous nous détournons de la mort, nous nous détournons de la vie. Si nous nous détournons de la souffrance, nous fermons nos cœurs et nous déconnectons de l'immensité et du mystère de l'Univers.
En contemplant la mort, l'étrangeté de notre propre mortalité et la fragile mortalité de ceux que nous aimons, nous pouvons réaliser la sainteté et la préciosité de cette vie. Nous pouvons arrêter de prendre nos jours pour acquis. Nous pouvons arrêter de supposer que nous contrôlons tout. Nous pouvons nous éveiller au caractère sacré de l'existence elle-même. J'ai beaucoup écrit et parlé de la mort et de la douleur au fil des ans, mais à travers cette expérience, à travers cette crise, la vie me rapproche encore plus de ma propre fragilité, vulnérabilité et, finalement, mortalité.
Il me semble que la maladie est une forme de mort. Ce n'est pas ce qui précède la mort. C'est une mort en soi, une préparation et une pratique à mourir. C'est l'effondrement de notre rêve de «santé parfaite» , notre rêve de demain, ces rêves heureux et insouciants! C'est la désintégration d'un certain espoir de la façon dont notre avenir allait se dérouler - nos plans, ce que nous voulions, où nous allions, ce dont nous serions capables en vieillissant, comment nous allions vivre.
C'est - si nous pouvons travailler avec lui de cette façon - la mort de nos anciennes croyances, opinions, dogmes, de la façon dont la vie est «supposée» être, de la façon dont nous «devrions» ressentir et regarder, penser et parler, même marcher ou respirer. C'est la mort des habitudes inconscientes, une opportunité pour vraiment ralentir et faire le point. La maladie brise nos fantasmes et nous oblige à nous regarder, de manière pénétrante, honnête, à regarder les façons dont nous nous abandonnons, dans lesquelles nous nous cachons de la vie, dans lesquelles nous fuyons les indésirables en nous-mêmes et dans les autres, dans lesquelles nous avons honte nous-mêmes et nous battre, nous moquer de nous-mêmes et nous déshonorer, peut-être la façon dont nous avons été ridiculisés ou honteux lorsque nous étions des enfants innocents. Nous pouvons commencer à voir les façons dont nous nous poussons trop fort ou ne nous poussons pas assez fort, nous nous trompons parce que nous sommes «inférieurs» à ce que nous pourrions être;
La maladie est un enseignant courroucé, pénétrant, mais finalement compatissant, un enseignant auquel nous n'aurions peut-être jamais pensé ou demandé. Nous pouvons lutter et nous rebeller contre notre réalité actuelle. Nous pouvons protester et crier au ciel: «C'est injuste! Pourquoi est-ce que cela doit M'arriver? ». Nous pouvons nier ce qui se passe, le rationaliser, nous en distraire. Mais à un moment donné, peut-être, nous arrivons, épuisés, à un lieu de reddition. Nous sommes appelés à regarder notre maladie en face. Et que tous nos rêves dépassés s'effondrent, les rêves de la façon dont notre vie allait «être». Nous sommes confrontés à «ce qui est». Plus de séparation. Nous faisons un pas courageux dans ce lieu sans fondement ...
Et peut-être que là, nous commençons réellement à écouter le corps, ses douleurs et ses désirs, à écouter l'inconfort lui-même et à lui demander: « Qu'est-ce que vous êtes venu me révéler? Avez-vous des conseils, de la sagesse ou quelque chose à me montrer? Que se passe-t-il si vous restez avec moi pendant des jours, des semaines, des années? Que se passe-t-il si je ne vais jamais «mieux»? Et alors? Puis-je ouvrir à cette possibilité, à cette dévastation? »
«Que se passe-t-il si… je peux juste être ici, maintenant. Aujourd'hui. Que se passe-t-il si je peux simplement vivre cette journée…? »
C'est un lieu d'humilité absolue. Nous sommes à genoux avant la vie. Nous nous retrouvons sans contrôle. (Avons-nous jamais eu le contrôle?). Nous nous prosternons devant l'inconnu. Nous nous inclinons devant tout ce qui est «hors de nos mains».
Et peut-être, juste peut-être, dans ce lieu de mort, de mort de l'ancienne vie et des vieux rêves et de la certitude et de la domination de l'ego sur la vie, quelque chose de nouveau, de créatif et d'inattendu peut grandir. Des cendres de l'ancienne réalité, on peut peut-être commencer à apprécier les petites choses de cette nouvelle réalité, se rapprocher du flux et reflux du jour vivant: le goût du thé, la sensation de la brise du matin sur notre visage, la ce que ressentent nos épaules, nos pieds ou nos mains en ce moment. Le fait que nous ayons encore 24 heures sur cette précieuse Terre. Accepter ce qui est… ou fuir. Ressentir… ou ne rien ressentir du tout. Pour remarquer… ou ne pas remarquer ce que nous remarquons ou non. Se retirer de la vie ou s'y développer. Être gentil avec nous-mêmes ou réaliser que nous ne sommes pas du tout gentils avec nous-mêmes. Pour se pencher un peu sur la douleur du présent, pour remarquer un bref répit de la douleur. Se sentir reculer devant la douleur, dans la résistance aux tiraillements, ce qui est tellement naturel.
Avoir du courage ou n'avoir aucun courage aujourd'hui.
Ne soyez pas dur avec vous-même, mon ami. Ce n'est pas facile. Ce n'est vraiment pas le cas .
C'est ce que je découvre. Lorsque la santé physique que l'on tenait pour acquise diminue si rapidement, ce n'est pas facile.
C'est humiliant, et après toutes ces années de méditation, de repos dans la conscience, de rencontrer mes sentiments les plus profonds, d'apprendre dans les endroits douloureux, je n'étais pas préparé à cela.
Comment pouvons-nous être vraiment «préparés»?
Laissez-vous échouer, laissez-vous tomber, mon ami, laissez-vous prendre à l'histoire. Laissez-vous envie d'être ailleurs, quelqu'un d'autre, PARTOUT AILLEURS MAIS ICI. Laissez-vous être exactement ce que vous êtes, où vous êtes, comment vous êtes. Humain. Imparfait. Faillible. Fragile. Blesser. Effrayé. Tout à fait adorable, mais se sentant parfois totalement inaimable. Face aux indésirables. Parfois incapable de faire face aux indésirables. Parfois, le désir de la fin.
Laissez-vous briser aujourd'hui, sur l'autel de la vie même.
"JE N'AI PAS ÉTÉ PRÉPARÉ POUR CELA…"
Oui, même après toutes ces années de pratique (et d'enseignement) de présence, d'acceptation, de pleine conscience, de permettre les sentiments, «d'être avec ce qui est», ce n'est tout simplement pas facile, quand le corps est si mal à l'aise, quand le système est si brumeux et douloureux fatigué, quand vous êtes étourdi et tremblant et à bout de souffle, quand les vieux rêves se sont brisés, quand la vie que vous connaissiez a changé si profondément et si vite. Oui, peut-être ne pouvons-nous jamais être vraiment «prêts» pour la vie et ce qu'elle nous réserve. Nous pensions que nous étions préparés à ses changements, et ce n'était pas le cas. Et cela apporte un certain sentiment d'humilité. Humiliation pour l'ego, oui, mais peut-être alors un sentiment d'humilité. La vie est tellement plus grande que tout ce que nous avons jamais connu. L'ego n'a aucun espoir de comprendre l'immensité de tout cela.
On m'a diagnostiqué une maladie chronique rare - et encore incurable - appelée syndrome de tachycardie orthostatique posturale (en abrégé POTS). Cela signifie essentiellement que mon corps a du mal à pomper le sang de mes jambes à ma tête et à mon cerveau. Il y a des jours où je lutte contre des symptômes que je trouve assez handicapants, physiquement et mentalement. Les jours où je me sens trop fatigué pour sortir du lit ou bouger pendant très longtemps, les jours où je ne peux pas marcher plus de 10 minutes sans avoir à m'asseoir, étourdi, haletant, essoufflé (je deviens très intime avec mon souffle!). Des jours où mon cerveau est si brumeux et trouble que je ne me souviens plus où je suis, quelle heure il est, si j'ai pris le petit déjeuner ou non. Cela fait environ 6 mois maintenant et c'est toujours un défi de traverser chaque jour cette nouvelle réalité.
Il m'a fallu environ une semaine pour rédiger cet e-mail, alors que cela ne prenait normalement que quelques heures.
Comme je l'ai mentionné précédemment, plusieurs médecins et guérisseurs m'ont donné leurs points de vue souvent contradictoires sur ce qu'est exactement cette condition et ce qui l'a déclenchée, et la recherche de soulagement et de guérison se poursuit. Il y a beaucoup d'incertitude. Beaucoup de «je ne sais pas». Beaucoup de patience pour cultiver. Beaucoup de tests médicaux et d'attente des résultats. Essayer de garder espoir, sans se perdre dans de faux espoirs.
J'ai aussi beaucoup médité sur mes frères et sœurs du monde entier qui sont aux prises avec des problèmes de santé ces jours-ci, sans leur faute. Je me suis rendu compte une fois de plus, plus profondément que jamais peut-être, que nous sommes tous dans ce voyage humain ensemble. Que d'une manière ou d'une autre, dans notre humanité la plus profonde, la plus brute, la plus brute, la plus ruinée et la plus mûre, nous sommes tellement connectés.
Parfois, la spiritualité rend tout cela si facile. Parfois même mes écrits le font. «Soyez juste présent! Accepte juste! Soyez juste avec ce qui est! Faites confiance à tout! ».
Mais, parfois… c'est vraiment dur.
C'est juste.
Et vous savez, c'est aussi la vie. La blessure et la lutte et la ruine.
C'est aussi «ce qui est».
Comme un ami m'a récemment confessé: «Jeff, je me sens comme de la merde aujourd'hui, et je ne veux pas le spiritualiser. Je ne veux pas en être conscient. Je ne veux pas l'accepter. Je ne veux pas le méditer. Je veux plonger dans ce sentiment, savoir ce que c'est que de se sentir vraiment merdique, pour qu'il n'y ait plus de guerre à l'intérieur….
Pour accepter où nous sommes, il faut parfois commencer par accepter qu'il est difficile, voire impossible, d'accepter où nous en sommes. Nous acceptons notre lutte, notre non-acceptation, notre résistance, ce petit enfant en nous qui pleure «Je trouve ça tellement, tellement difficile et je ne veux pas être ici et je veux que les choses reviennent comme ça ils étaient!". Parfois, c'est là que nous devons commencer. Au début. Au début douloureux, brut, décevant, bouleversant, mais véridique.
Le début véridique… c'est là que se trouve la vie. C'est là que nous nous rencontrons tous. C'est là que la guérison peut se produire.
C'est peut-être aussi ce qu'est la «mort» - le commencement ultime et ultime. Un endroit où nous nous sentons perdus et pourtant étrangement retrouvés. C'est la douleur du Maintenant qui nous ramène à la maison. C'est maintenant une nouvelle chance de laisser aller ce que nous pensions que la vie allait être, et de se tourner vers ce que la vie est. Lâcher prise de vieux rêves, rêver et espérer à nouveau.
Ou… être simplement sans rêves ni espoir aujourd'hui, et vivre dans les moments crus et blessés.
Merci encore pour votre amour, vos encouragements, vos belles paroles et vos beaux cœurs, mes amis, alors que moi, nous, nous tous, marchons à travers ces moments, seuls, ensemble, trouvant le courage de supporter l'insupportable, trouvant la volonté de continuer aller, continuer à guérir, ou peut-être continuer à apprendre à se pencher vers les endroits non guéris ...
Souffle après souffle, instant après instant précieux,
Je t'aime,
Jeff xxx ❤️❤️
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4335 Localisation: paris
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Posté le: Ve 07 Mai 2021 10:02 Sujet du message: |
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bonjour Daniel
il y a aussi cette confession de Jeff foster sur le blog de josé le Roy
toute d'humanité et d'humilité
http://eveilphilosophie.canalblog.com/archives/2021/05/02/38951114.html
Citation: |
"J'ÉCRIS DES LIVRES SUR L'ACCEPTATION...
MAIS JE NE PEUX PAS ACCEPTER ÇA".
Une confession.
1er mai 2021
Chers amis,
Une fois de plus, je vous écris pour vous remercier de vos messages profondément compatissants et de vos emails d'amour et de soutien. Même si je ne peux pas répondre personnellement à chacun d'entre vous en ce moment, car mon énergie est très limitée, sachez que je lis chaque message et que j'apprécie profondément votre extraordinaire gentillesse. Et encore une fois, à ceux d'entre vous qui ont envoyé des dons, je vous remercie du fond du cœur. Je n'ai jamais vraiment su combien d'entre vous se souciaient si profondément de moi et de mon bien-être à un niveau aussi personnel. J'envoie tellement d'amour à chacun d'entre vous. Merci de m'avoir fait entrer dans votre vie.
Et mes sincères excuses pour toute faute d'orthographe ou autre erreur dans cette lettre d'information. Mon attention, ma concentration et mes capacités d'édition ne sont plus aussi aiguisées qu'avant !
Je suis dans un endroit étrange en ce moment, mes amis.
Je suis frappé de plein fouet : je suis physiquement et cognitivement handicapé.
Du moins pour l'instant. Au moins pour... un certain temps. Peut-être pour le reste de ma vie. Personne ne peut le dire. Personne.
Je vis dans l'inconnu. Nous le sommes tous, à vrai dire.
Comparé à ce que j'étais l'année dernière, et chaque année avant cela, c'est un choc chaque jour de me retrouver comme ça. C'est tout à fait dévastateur - dévastateur - de perdre certaines fonctions et capacités physiques et cognitives apparemment du jour au lendemain, sans aucune promesse de retour, ou du moins de retour complet à ce qu'elles étaient auparavant.
Je suis dans un endroit étrange, mes amis, quelque part entre un vague espoir et une dévastation totale, presque insupportable.
(Encore une fois, je ne veux pas que tout ceci soit à propos de "moi". Mais je pense qu'en partageant ma propre lutte, en m'ouvrant sur mon propre défi de santé actuel, il peut y avoir une certaine transmission de la vérité dans le collectif. Je suis sûr que beaucoup d'entre vous peuvent s'identifier, à leur manière...)
Est-ce que je me tourne vers l'endroit où je suis, et je fais face à mon handicap, à mes limitations actuelles en tant que corps-esprit ? Faire face à la dévastation et à la démolition partielle de l'ancienne vie, des anciens plans, de l'ancienne santé, de l'ancienne fonction cognitive, de l'ancien gagne-pain, pleurer pleinement ce que j'ai perdu, et pleurer ce que je dois encore perdre ? Puis-je même savoir ce que j'ai "encore à perdre" ? Peut-on jamais le savoir ? De quoi suis-je en train de faire le deuil, exactement ? Puis-je pleurer un avenir inconnu perdu ? Puis-je m'enfoncer dans mes larmes, laisser s'exprimer pleinement la perte, la ruine et le désir, laisser tout cela me briser, et abandonner tout espoir de lendemain ?
L'espoir est-il réel, ou basé sur la fantaisie ?
Dois-je continuer à m'efforcer, à me battre, à espérer, à attendre la guérison, un remède, la "réponse", une potion magique de guérison ?
Est-ce que j'accepte ma situation actuelle ou est-ce que je m'accroche à l'espoir d'une amélioration, voire d'une rémission, demain, alors que le taux de rémission de cette maladie est statistiquement si faible et que personne sur Terre ne peut me le promettre ?
Ferai-je partie des chanceux ? Puis-je, d'une manière ou d'une autre, contrôler le destin et obtenir le résultat souhaité ?
Devrais-je ignorer tous les "faits" objectifs concernant cette maladie et me contenter de croire ?
Ou est-ce que tout est finalement entre les mains des dieux, quoi que je fasse ?
Ces questions sont aussi vieilles que l'esprit lui-même, aussi vieilles que la pensée.
Acceptation de "l'état actuel des choses", ou espoir de "comment cela pourrait être" ?
Bien sûr, en réalité, ces deux énergies peuvent coexister.
Et nous pouvons tenir ce paradoxe primitif - accepter où nous sommes, ici et maintenant, l'inconfort, la douleur, les limitations, les peines de cœur et tout le reste, tout en imaginant un avenir meilleur, plus brillant, et en faisant tout ce que nous pouvons pour y travailler. L'acceptation profonde et le changement profond ne se contredisent pas, ils sont le reflet l'un de l'autre, des amoureux, de très vieux amis. Notre divinité et notre humanité ne font qu'un. Imparfaites et parfaites, brisées et entières.
Se reposer dans la douleur, se pencher sur la douleur, s'incliner devant la douleur, tout en ne renonçant pas à la guérison. Du moins pas complètement. Du moins, pas maintenant. En tout cas, pas aujourd'hui.
Tenir ces énergies jumelles comme nos deux enfants bien-aimés. Pas des enfants qui s'opposent à l'existence de l'autre, mais des enfants qui sont également aimés et accueillis dans nos bras grands ouverts.
Cela dit, ce n'est pas facile. Certains jours, je voudrais simplement que l'inconfort cesse. Cela me met mal à l'aise de l'admettre publiquement, étant un "enseignant spirituel" et tout (quoi que cela veuille dire), mais oui, certains jours, je veux juste que tout cela cesse, la souffrance, l'inconfort, le brouillard cérébral. Est-ce que cela fait de moi un lâche, de désirer un soulagement au milieu de l'inconfort et de la perte ? Je ne le pense pas. Cela fait de moi un être humain.
J'ai écrit des livres sur le repos profond, l'acceptation, l'amour du moment présent, l'acceptation totale des ravages de la vie.
J'ai écrit des poèmes et peut-être des milliers de messages sur Facebook au fil des ans pour vous rappeler que vous n'avez jamais été brisé, pour vous aider à vous souvenir de la joie de "tomber amoureux de là où vous êtes".
J'ai enseigné d'innombrables retraites et ateliers dans le monde entier, invitant les gens à s'interroger profondément sur leur expérience présente, à apporter une conscience aimante aux poches de résistance, à entrer en contact avec des sentiments profondément ancrés, à faire leur deuil, à lâcher les "je devrais" de la vie, à exposer et faire fondre la honte cachée, à s'abandonner à ce qui est.
Et j'admets humblement que je ne parviens pas en ce moment à accepter ma condition. Je me sens brisé. Je ne suis pas amoureux de l'endroit où je suis. Je ne peux pas me "reposer" avec cette nouvelle réalité bouleversante.
Mais.... Peut-être y a-t-il de la grâce dans cet échec. Peut-être qu'il existe un amour de soi plus profond qui nous permet d'être totalement imparfaits, un désordre brûlant sur la croix de la vie, et que le vrai "succès" est vraiment ce genre d'amour de soi.
L'amour qui ne vous laisse jamais échouer, peu importe à quel point vous tombez bas, car le plus bas est le plus haut dans cet amour, et les plus faibles sont les plus forts.
L'amour qui vous aime, même dans le gouffre, dans les ténèbres et dans les royaumes indescriptibles de l'enfer.
L'amour qui te tient dans ses bras quand tu prends ton dernier souffle, comme il t'a tenu pendant que tu haletais pour ton premier.
Lorsque je suis haletant, en sueur, essoufflé, étourdi, désorienté, obligé de m'asseoir après avoir marché seulement cinq minutes jusqu'à l'épicerie. Lorsque le "brouillard cérébral" est si important (comme je l'ai dit dans mon dernier courriel, je souffre d'un syndrome médical complexe et multisystémique appelé POTS, une forme de dysfonctionnement autonome où le cerveau ne reçoit pas assez de sang et donc d'oxygène...) que j'ai du mal à aligner une phrase, à me souvenir du nom de mon ami, à retrouver mon chemin depuis l'épicerie, à terminer une seule chaîne de pensées dans ma tête, à me rappeler ce que je fais, ou pourquoi, ou où, ou comment, ou..... Quand toute notion de temps disparaît, que le monde extérieur disparaît, et que je suis perdue toute la journée dans ce qui ressemble à un mauvais trip de drogue, comme une démence et "hors du temps" (mais pas dans le sens spirituel libérateur, plutôt dans le sens d'une dissociation terrifiante). Quand j'ai une conversation belle, passionnée, honnête avec un ami cher au téléphone... et que je m'effondre énergétiquement pendant des heures - ou des jours - après parce que j'ai dépensé trop d'énergie, juste en parlant et en écoutant.
Quand tout cela se produit... c'est juste vraiment, vraiment difficile.
(Dieu, au moins je peux encore écrire. Même s'il me faut quelques jours pour écrire un texte qui, auparavant, ne m'aurait pris que quelques heures...)
En tant que conscience, je suis illimité. Nous le sommes tous.
Mais en tant que corps physique et esprit, je suis plus limité que jamais maintenant, et c'est tout à fait bouleversant.
Ce n'est pas comme ça que j'imaginais ma vie, à 40 ans. Après quatre décennies de bonne santé, après les années les plus heureuses de ma vie ces dernières années, avec tant de choses merveilleuses que j'attendais avec impatience, tant de choses à faire, de livres à écrire, de retraites à mener, de projets créatifs à explorer, d'amis avec qui partager des moments précieux, voir mon corps physique s'effondrer ainsi, sans qu'aucun médecin, thérapeute ou guérisseur n'ait pu jusqu'à présent me donner un pronostic ou remédier à l'un ou l'autre des symptômes - vivre ainsi chaque jour est totalement dévastateur.
Je suis encore sous le choc, à vrai dire.
Je n'ai jamais vu cela venir.
"Comment aurais-je pu savoir ? Comment pouvons-nous jamais savoir ? (Ma phrase préférée d'une de mes comédies musicales préférées de Sondheim, "Into The Woods").
Ugh, j'étais si naïf, béni soit mon cœur. Je pensais que ce genre de maladie n'arrivait qu'aux autres.
Je pensais que j'étais immunisée, parce que j'avais fait tant de travail sur moi-même, ou parce que j'avais guéri tant de blessures d'enfance, ou parce que je me sentais si calme et si vivant la plupart du temps, ou parce que j'avais si peu de stress dans ma vie, ou parce que, eh bien, j'étais "vraiment vraiment très spirituel" ou quelque chose comme ça.
L'arrogance. L'orgueil démesuré. L'audace. Le privilège. L'innocence, aussi.
Tout cela. Juste... tout ça.
Certains jours, j'ai l'impression que je ne peux pas accepter ce qui m'arrive. J'ai l'impression que c'est un mauvais rêve, que je vis la mauvaise vie, que quelque chose ne va pas, que ça ne devrait pas arriver.
Bien sûr, au fond de moi, je sais qu'il n'y a pas de "mauvaise" vie, qu'il n'y a que la VIE, que c'est comme ça, qu'il n'y a pas de "devrait", que je ne suis pas à blâmer et qu'aucun de nous n'est à blâmer, jamais. Cette maladie n'a pas été choisie par moi. Et je n'ai rien fait pour "mériter" cela, et ce n'est pas une punition, et il n'y a pas de péché. Je le sais, au plus profond de mes os.
Parfois, on tombe malade et ça sort de nulle part, ça n'a aucun sens et c'est comme ça, qu'on le veuille ou non, qu'on l'accepte ou non, qu'on lui fasse confiance ou non. Nos vies sont brisées. Nos enfants meurent. Nos proches nous quittent. Nos carrières s'arrêtent brutalement. Nous perdons notre argent, notre statut, nos moyens de subsistance, nos capacités physiques. Des voitures et des avions s'écrasent. Des tsunamis détruisent des villages entiers, des villes. Des météores, des comètes, des astéroïdes s'écrasent sur la Terre, anéantissant des espèces entières, voire toutes les espèces en un jour. Nos merveilleux plans et philosophies tombent en poussière. Les grands dirigeants tombent de leur trône. Le sol s'ouvre et avale des voitures, des routes entières, des bâtiments. Le triomphe et la tragédie sont si proches, le voile entre la vie et la mort est si mince. Parfois, la réalité du chaos du monde relatif, et notre incapacité ultime à le contrôler, nous frappent en plein visage. La crise nous réveille de notre rêve de "tout va si bien". La douleur non désirée nous pousse à la limite de nos capacités. Et nous sommes complètement déconcertés, abasourdis, incapables de trouver une quelconque raison à ce changement soudain, à cette tragédie et à cette perte.
"Pourquoi moi ?", nous crions.
Et notre cri s'estompe dans le vaste silence et peut-être y a-t-il une réponse là dans l'écho et peut-être est-il possible de tout retenir. Oui, tout ça. L'espoir et le désespoir. Le connu et l'inconnu. La douleur et le désir. La douleur et le désir d'en finir. Le problème et la prière pour le renouveau.
Il est peut-être possible d'accueillir toute la vie dans notre cœur tendre.
Au moins pour un moment.
Au moins pour la durée de la prochaine... précieuse... respiration.
Et donc, je continue. Je continue à pleurer l'ancienne vie, les anciennes capacités, les choses que j'aimais faire et que je ne peux plus faire. (Plus jamais ? Pour le moment ? Pour toujours ? Pour des semaines, des mois, des années ? Je ne sais pas, et qui peut le dire avec certitude).
Pour l'instant, j'ai des moments où je peux être avec " ce qui est ", et des moments où je veux que tout s'en aille.
Des moments de " Namaste ". Des moments de "Saleté de merde".
Des moments où je suis un Bouddha. Des moments où je suis un mini-Hitler pour moi-même.
Des moments auxquels je ne m'attendais pas, en tout cas.
Des moments où la vie est vécue, instant après instant.
Je voulais partager cela avec vous tous.
Non pas pour vous demander de la pitié, mais pour vous dire de manière crue, honnête et authentique ce que je vis, comme je le vis. Je pense que vous ne méritez rien de moins de ma part maintenant que la vérité brute. Je ne veux pas cacher ce que je traverse.
Et je veux briser davantage l'image de l'enseignant spirituel parfaitement calme et acceptant profondément (je n'en ai jamais rencontré, d'ailleurs). Celui qui ne souffre jamais. Celui qui n'est pas touché par les choses du monde et qui prend tout à bras le corps. Celui qui a transcendé le monde relatif.
Non, j'ai demandé à être profondément touché par ce monde, mais je n'avais jamais imaginé qu'il me toucherait si profondément, de cette manière particulière.
J'ai travaillé à travers beaucoup de souffrance et j'ai démêlé beaucoup de traumatismes dans ma vie, j'ai accepté de passer par de nombreux états émotionnels profondément difficiles, j'ai eu tant de crises et de percées extatiques, de crises de guérison et de réveils joyeux, j'ai été capable de retenir tant de vie, mais ça... c'est autre chose.
Je voulais partager toutes ces réflexions dans l'espoir que certains d'entre vous puissent s'identifier, que certains de mes mots vous apportent du réconfort, de la guérison, de la chaleur ou du courage. Je vous rappellerai que vous n'êtes pas seuls dans votre douleur, votre confusion et votre chagrin d'amour, et que beaucoup de vos frères et sœurs vivent en ce moment même un bouleversement qui leur est propre. L'effondrement finira par nous atteindre tous ; aucun d'entre nous n'est épargné, quel que soit le degré d'" éveil " ou de " guérison " que nous nous imaginons avoir.
Je prie les grandes et mystérieuses forces pour que nous sortions tous de cette période, humiliés, plus forts.
Et, si je suis honnête... j'espère sincèrement que j'arriverai moi-même à surmonter cette épreuve particulière.
Parfois, je me demande si j'ai le courage ou la force de continuer à supporter cet inconfort corporel, ces nouvelles limitations physiques bouleversantes et le brouillard cognitif désorientant que cette maladie apporte - la confusion, les problèmes de planification, de concentration, d'attention, la perte de mémoire à court terme.
Je m'interroge sur ma propre capacité à faire face à ce genre de dévastation à ce stade de ma vie.
Je sais que je ne suis pas aussi courageux que certains d'entre vous.
Je ne sais pas ce qui m'attend sur la route de ma vie.
Comment pouvons-nous le savoir ?
Tout cela fait-il de moi un "imposteur" ? Un enseignant spirituel raté ?
Peut-être. Peut-être pas.
Je suppose que cela n'a pas d'importance du tout.
Peut-être que cela me rend plus humain, plus enraciné dans le sang, la boue, la chair et la douleur de l'existence mortelle et mondaine, et cela est bien plus précieux et réel que n'importe quel autre prix... même si j'échoue à ce test (et il n'y a pas d'échec en amour, et pas de test, de toute façon).
Oui, ce n'est pas un test et donc je - nous - ne pouvons pas échouer.
Je vous porte tous dans mon cœur, vous qui vous trouvez dans ce même endroit étrange que moi.
Maintenant, dites-le avec moi :
"Namaste". Saleté de merde"
Jeff xxx
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et je ne doute pas que dans son acceptation inconditionnelle de "ce qui est "
il accepte le fait de ne pas accepter sa situation _________________ l’éveil c'est l'esprit qui, libre de tout objet ,reposant en soi et accueillant tout, se révèle à lui-même |
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Cricri
Inscrit le: 20 Sep 2010 Messages: 1524 Localisation: Québec, Canada
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Posté le: Ma 11 Mai 2021 19:31 Sujet du message: |
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C’est la maladie de Lyme. :
Thank you all for your messages of love and support following my recent posts. Do any of you know of a good Lyme disease doctor/clinic in the **UNITED KINGDOM**? Chronic neurological Lyme disease plus dysautonomia (POTS) now 100% confirmed .... (was bitten by infected tick in USA maybe a few years ago while traveling for retreats)... any help or advice or doctors to visit in the UK gratefully received... will read all comments when I have energy and more brain capacity / less foggy and will ask a friend to help me sift through suggestions ❤ Please help if you can. Thank you, JEFF xx |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 6058 Localisation: Suisse
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Posté le: Ma 11 Mai 2021 20:38 Sujet du message: |
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Merci pour la précision, Christine. Je comprends mieux. |
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sèpher
Inscrit le: 31 Oct 2011 Messages: 1536 Localisation: paris
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Posté le: Je 20 Mai 2021 21:08 Sujet du message: |
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une autre traduction d'un autre texte de jeff foster par LOU Anne ( trouvé sur face book)
"ME RAPPELLERAS-TU MES PROPRES ENSEIGNEMENTS ?
J'ai la maladie de Lyme.
Apparemment, je l'ai eue depuis des années.
Maintenant, elle est entrée dans mon cerveau.
Cela cause - entre autres - un brouillard cérébral extrême, une perte de mémoire, une incapacité à penser clairement, ou même de parvenir à un basique sentiment de rationalité.
Dans le pire des cas, c'est comme être perdu dans un brouillard et une fumée noirs et épais, incapable de parler, incapable d'accéder au temps linéaire d'une quelconque façon, incapable de contacter le monde extérieur, incapable de me souvenir où je suis, comment je suis arrivé là, quelle heure il est, ou si quoi que ce soit est vraiment réel.
Un état de confusion totale, de détachement, un genre de limbes et d'enfer de démence.
C’est comme couler.
Comme ce qui est arrivé à mon père, il y a quelques petites années seulement.
C'est putain d'effrayant. Et j'ai expérimenté bien des états terrifiants dans ma vie.
Mais là, il faut le faire, comme on dit.
Je vais l'admettre, j'ai été au bord du suicide bien des fois au cours des 9 derniers mois à cause de ces symptômes horribles.
Cette maladie m'a poussé au bord de la falaise.
Physiquement, psychologiquement.
M'a emmené à la frontière de mes capacités.
M'a montré mes limites, a brisé mon orgueil.
M'a pris par surprise.
M'a amené à mes putains de genoux.
A ouvert mon coeur dans une compassion totale pour quiconque sur la planète souffrant d'une maladie chronique.
Quiconque n’ayant pas été cru, qu'on a poussé à douter de sa perception, à qui on a dit que c'était « juste dans la tête ».
Quiconque souffrant, tout court.
Je pensais que j'étais fort.
Je suis passé par tant de choses dans ma vie et j'ai toujours trouvé la force de continuer.
(Peut-être que je suis fort).
J'ai été très proche de mettre un terme à ma vie plusieurs fois au cours des 9 derniers mois.
Je dois dire la vérité.
Je dois exposer les faits.
J'ai été très proche de quitter le corps et retourner à la source.
Je peux l'admettre maintenant.
Oui, je peux l'admettre publiquement maintenant.
Il n'y a pas de honte à crier vers ton Dieu quand tu es sur la putain de croix.
Il n'y a pas de honte à désirer ardemment le paradis quand tu es dans un enfer sur terre qui n'est pas de ton propre fait ou choix.
Quand la vie brise tout ce que tu as connu.
Enfer, je suis toujours là.
Je ne joue pas la victime.
Je n'ai pas honte de ce voyage où je suis embarqué.
C'est le voyage humain, chaque seconde de celui-ci.
Je dois en parler ouvertement.
Je le crierai dans son entièreté sur les toits.
Je n'ai pas honte d'être malade.
Et je ne sais pas si je vais y arriver.
Je ne suis pas gêné par le non savoir.
Je ne suis pas Dieu, je ne suis pas omniscient.
Je suis un débutant.
Un nouveau né.
Je peux seulement faire un pas à a fois.
Je peux seulement vivre la vie moment par moment.
Je ne sais pas comment finira le film.
J'espère qu'il finira bien.
Je ne veux pas mourir.
J'aime tellement la vie.
Tellement.
Mais dans l'enfer de ces symptômes, la mort se fait ressentir comme un ami cher.
Une libération. Intime, chaude, invitante, si proche que je peux la toucher, la goûter, la sentir.
Comme un bain chaud dans un matin glacé de décembre.
Comme se débarrasser de vêtements qui ne me vont plus.
Comme être appelé à la maison par ma mère divine.
Mais je veux vivre !
Je m'accroche à l'espoir que les traitements vont fonctionner.
Je suis inspiré par toutes vos histoires de guérison et rémission.
Je m'accroche à la promesse que le soulagement est en chemin.
Antibiotiques. Thérapie ozone. Venin d'abeille. Médecine des plantes. Medical Medium. La résonance bio magnétique quelque chose. Les chambres hyperbares. Rééducation neuronale. Régime paléo. Keto. Cru. Kambo. Jeûner à l'eau. Les ondes scalaires. Lavements au café. Hyperthermie.
Et merde, j'essaierai tout.
Pendant que j'essaie d'embrasser là où je suis autant que je le peux.
Pendant que j'essaie d'être présent au corps d'aujourd'hui autant que je le peux.
Pendant que que j'essaie d'être ici maintenant.
Autant que je le peux.
Pourtant parfois, je veux juste mourir.
Le "Fuck it" devient plus fort que le Namaste.
Oui, Jeff Foster - "enseignant spirituel", auteur de livres sur la Présence, celui qui mène des ateliers sur guérir la honte, embrasser la joie et la douleur de la vie, démanteler les histoires, mettre en lumière de majeures blessures, enquêter sur les croyances qui amènent de la souffrance et du chagrin - il veut juste mourir parfois.
Au milieu de la démence de Lyme, toute ma sagesse devient de la merde.
Lymey shit.
Non. Attendez.
Je ne veux pas mourir. Je veux vivre.
J'ai toutes les raisons de vivre.
Toutes.
J'ai des amis qui m'aiment, des projets qui ont besoin d'être menés à bien, des oeuvres à réaliser dans le monde, tant d'aventures que je veux avoir.
Mais cette maladie me donne juste envie de partir parfois.
Fuck. Peut-être que c'est spirituel aussi.
De vouloir partir. De désirer le soulagement.
Et de dire la putain de vérité à ce propos !
La crue, désagréable, inconfortable, libératrice vérité.
Oui, peut-être que c'est spirituel aussi.
Peut-être que c'est spirituel, d'être un bazar cassé sur l'autel de la vie, d'embrasser Thanatos et l’obscurité sauvage et indomptée et le « Lymey shit » de tout cela.
Certaines personnes m'ont dit que cette "maladie" n'était pas réelle et que tout était dans ma tête. (Oh, je vois leur douleur, leur projection, leur propre peur. Je leur pardonne maintenant. Un monde chaotique, "injuste", est la plus grande terreur de l'esprit qui cherche une réponse).
Certaines personnes m'ont dit que c'est juste un traumatisme de l'enfance qui fait surface, ma blessure d'abandon qui s’ouvre, tout ça n'étant que de l'émotion réprimée que je n'ai jamais traitée. (Comment peuvent-ils en être certains, je leur demande ? Comment peut-on jamais parler pour un autre ? Est-ce que les tiques infectées ne reniflent que les corps avec de l'émotion réprimée ? Est-ce que les virus ne sélectionnent que ceux qui ont une douleur réprimée et des problèmes d'estime de soi ?)
Et ils disent, ah, tu dois être effrayé de l'obscurité que tu vas trouver si tu oses regarder, et je leur dis, wow, tu ne me connais pas du tout mon ami, tu ne me connais pas du tout.
Certaines personnes m'ont dit que j'invente mes symptômes, que j'exagère ma lutte, que je cherche l'attention. Est-ce qu'ils n'exagèrent pas les leurs, bénis soient-ils, dans ces moments-là, en cherchant de l'attention et en inventant des choses ?
J'ai vu des réactions conscientes et inconscientes à cette maladie.
J'ai fait l’objet de l'incrédulité, la remise en cause de ma perception, d’un véritable abus et du plus fou des dénis spirituels.
Mais pour l’essentiel, j'ai reçu tant d'amour et de compassion, de la compréhension et de la validation.
Tant de cadeaux inattendus. Tant de mots inspirants, des amis qui m'ont tenu, un soutien inattendu qui a émergé, des liens qui se sont renforcés, des relations qui se sont guéries.
(Oui, la guérison est possible, même quand on est malade !).
Mais je ne vais pas mentir.
C'est traumatisant bien sûr.
Être dans un corps et cerveau martyrisés par une ennuyeuse bactérie.
C'est terrifiant parfois.
Je n'ai jamais rien vécu de tel.
Parfois je pleure pour ce que j'ai perdu.
Parfois je rage auprès des cieux, me languissant de la vie -et des capacités- que j'avais auparavant.
Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi cela ?
J'ai été une bonne personne, je pense, j'espère. Pourquoi cette souffrance terrible ?
Pourquoi cette maladie, toutes les maladies ?
Et pourquoi maintenant, à la fleur de ma vie ?
Quand j'étais si heureux et en bonne santé ?
Pourquoi cette maladie, pourquoi maintenant et..qu'est-ce que c'est que ça?!?
Ça n'a pas de sens.
Peut-être que ce n'est pas censé en avoir.
Je sais, je ne suis pas le seul à souffrir, à poser ces questions, à pester contre le ciel, à être assis sur les ruines d'une vieille vie.
Des millions sont en train de souffrir autant que moi sur cette planète. Beaucoup bien plus que moi.
Ils sont tous mon clan.
Ils peuvent tous s'asseoir avec moi à cette table.
Non, je ne le complais pas dans ma douleur.
Je ne joue pas la "victime".
Je ne suis pas en demande d'"attention" quand je demande de l'aide.
Je ne suis pas "trop identifié" au corps-mental quand je me lamente.
Je suis humain et être humain est divin et cela je le sais plus clairement que je ne connais mon propre souffle et je mourrai pour cette vérité.
Oui, je mourrai pour ces vérités :
Il n'y a pas de honte à être brisé.e, et le brisement n'est pas honteux.
Et il n'y a pas de honte à notre honte.
Et notre vulnérabilité est aussi puissante que notre pouvoir.
Et notre féminité est l’égale de notre masculinité et peut-être même plus grande car nous sortons tous de la douceur.
Et la souffrance n’est pas une punition.
La tristesse n’est pas une crise.
La colère n’est pas « pas spirituelle ».
La peur n’est rien de moins qu’un enfant bien aimé de l’univers.
Et nous ne sommes pas faibles quand nous demandons de l’aide.
Et nous faisons toujours de notre mieux.
Je suis un être humain, qui a eu affaire à un jeu difficile, pour des raisons inconnues, et c’est tout.
Certaines personnes disent que cette « épreuve » me rendra plus fort.
Certains disent que je suis en train d’ascensionner.
Certains disent que je vais accéder à une nouvelle dimension.
Certains disent que si je peux m’abandonner complètement au processus, tout va guérir.
Fuck. Je ne sais pas.
C’est la maladie de Lyme.
C’est un mystère à lui tout seul.
D’une petite morsure de tique infectée, la dévastation complète d’une vie.
Le corps qui essaie de survivre, faisant tout ce qu’il peut pour me maintenir en vie maintenant.
Le coeur luttant pour pomper le sang jusqu’au cerveau.
Les systèmes immunitaire et nerveux constamment attaqués.
L’épuisement, le brouillard cérébral, les tremblements, la perte de mémoire, l’essoufflement.
Et me voilà, observant tout cela, essayant de traiter tout cela, au milieu de tout cela, ressentant tout cela, essayant de trouver du sens à quelque chose qui n’en a pas, essayant de m’accrocher aux lueurs dans la nuit et le brouillard.
Essayant de rester en vie, essayant de m’accrocher, essayant de trouver de la beauté dans la douleur.
Le désir de vivre, le désir de mourir.
La volonté de survivre, et l’épuisement qui veut dormir pour toujours et être libre de la souffrance.
Me voilà, au milieu de la vie.
Ai-je d’intelligents enseignements spirituels à partager aujourd’hui ?
Quelque poésie évocatrice pour apporter de l’espoir au monde ?
Quelques mots canalisés, illuminés à propos de la béatitude et la joie et la pure Conscience qui ne souffre jamais ?
Quoi que ce soit qui soit vaguement exaltant ou positif ?
Pas aujourd’hui.
Non, pas aujourd’hui.
Aujourd’hui, je souffre.
Aujourd’hui, je supplie pour la grâce.
Aujourd’hui, je contemple la fin.
Fuck it.
Laissez moi être cru et authentique avec le monde entier maintenant ;
Il n’y a rien à perdre, il n’y a jamais rien eu à perdre.
Si tu te débats, ami, si tu souffres, si tu te sens brisé aujourd’hui et te languis d’un soulagement.
Tu n’es pas un raté, tu n’es pas sans valeur.
Tu ne joues pas la victime.
Tu n’es pas « non évolué » ou « non éveillé » (tu es la lumière, un point c’est tout).
Tu n’es pas trop identifié à ta souffrance.
Tu n’as pas manifesté cela.
La loi de l’Attraction ne te punirait jamais.
Tu n’as pas pêché.
Tu es aussi beau que tu l’as toujours été.
Peut-être encore plus dans ta transparence, ton authenticité, ton coeur à vif, en désordre et douloureux en plein écran, et ton désir m’est cher, mon ami, et je souhaite passer plus de temps avec toi.
Et donc. Et donc.
Me voilà.
Nous voilà.
T’asseoiras-tu avec moi un moment et me tiendras tu la main ?
Me rappelleras-tu de continuer à respirer, de continuer à tenir bon, de continuer à me souvenir qu’il y a des traitements, et que la guérison est possible, et beaucoup de personnes vont en rémission, et je n’ai qu’à vivre un seul moment de tout ça de toute façon ?
Me rappelleras-tu mes propres enseignements ?
Tiendras-tu bon quand j’oublie l’espoir ?
Me conduiras-tu à un rendez-vous chez le docteur ? Me feras-tu à manger quand je suis trop faible pour sortir du lit ? Auras-tu de la patience quand je n’arrive pas à sortir les bons mots de ma bouche ? Seras-tu un porte-parole pour moi ? Te battras-tu pour moi, comme je me suis battu pour toi ? Abattras-tu les portes pour moi, quand je suis si confus que je ne peux pas parler pour moi, ou même savoir quelle porte ouvrir ?
Est-ce que tu mettras tes propres opinions de côté, tu déposeras le terrible fardeau du dogme, et tu écouteras ?
Comprendras-tu mon expérience sans projeter la tienne ?
M’aimeras-tu comme je t’ai aimé.e, ami.e ?
Me rencontreras-tu ici, dans la dévastation de l'ancien monde ?
Jeff Foster" _________________ Si l'on vous demande : Quel est le signe de votre Père qui est en vous ? Dites-leur : C'est un mouvement et un repos . Thomas (evangile apocryphe) |
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4335 Localisation: paris
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Posté le: Je 20 Mai 2021 21:41 Sujet du message: |
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sèpher a écrit: | une autre traduction d'un autre texte de jeff foster par LOU Anne ( trouvé sur face book)
"ME RAPPELLERAS-TU MES PROPRES ENSEIGNEMENTS ?
J'ai la maladie de Lyme.
Apparemment, je l'ai eue depuis des années.
Maintenant, elle est entrée dans mon cerveau.
Cela cause - entre autres - un brouillard cérébral extrême, une perte de mémoire, une incapacité à penser clairement, ou même de parvenir à un basique sentiment de rationalité.
Dans le pire des cas, c'est comme être perdu dans un brouillard et une fumée noirs et épais, incapable de parler, incapable d'accéder au temps linéaire d'une quelconque façon, incapable de contacter le monde extérieur, incapable de me souvenir où je suis, comment je suis arrivé là, quelle heure il est, ou si quoi que ce soit est vraiment réel.
Un état de confusion totale, de détachement, un genre de limbes et d'enfer de démence.
C’est comme couler.
Comme ce qui est arrivé à mon père, il y a quelques petites années seulement.
C'est putain d'effrayant. Et j'ai expérimenté bien des états terrifiants dans ma vie.
Mais là, il faut le faire, comme on dit.
Je vais l'admettre, j'ai été au bord du suicide bien des fois au cours des 9 derniers mois à cause de ces symptômes horribles.
Cette maladie m'a poussé au bord de la falaise.
Physiquement, psychologiquement.
M'a emmené à la frontière de mes capacités.
M'a montré mes limites, a brisé mon orgueil.
M'a pris par surprise.
M'a amené à mes putains de genoux.
A ouvert mon coeur dans une compassion totale pour quiconque sur la planète souffrant d'une maladie chronique.
Quiconque n’ayant pas été cru, qu'on a poussé à douter de sa perception, à qui on a dit que c'était « juste dans la tête ».
Quiconque souffrant, tout court.
Je pensais que j'étais fort.
Je suis passé par tant de choses dans ma vie et j'ai toujours trouvé la force de continuer.
(Peut-être que je suis fort).
J'ai été très proche de mettre un terme à ma vie plusieurs fois au cours des 9 derniers mois.
Je dois dire la vérité.
Je dois exposer les faits.
J'ai été très proche de quitter le corps et retourner à la source.
Je peux l'admettre maintenant.
Oui, je peux l'admettre publiquement maintenant.
Il n'y a pas de honte à crier vers ton Dieu quand tu es sur la putain de croix.
Il n'y a pas de honte à désirer ardemment le paradis quand tu es dans un enfer sur terre qui n'est pas de ton propre fait ou choix.
Quand la vie brise tout ce que tu as connu.
Enfer, je suis toujours là.
Je ne joue pas la victime.
Je n'ai pas honte de ce voyage où je suis embarqué.
C'est le voyage humain, chaque seconde de celui-ci.
Je dois en parler ouvertement.
Je le crierai dans son entièreté sur les toits.
Je n'ai pas honte d'être malade.
Et je ne sais pas si je vais y arriver.
Je ne suis pas gêné par le non savoir.
Je ne suis pas Dieu, je ne suis pas omniscient.
Je suis un débutant.
Un nouveau né.
Je peux seulement faire un pas à a fois.
Je peux seulement vivre la vie moment par moment.
Je ne sais pas comment finira le film.
J'espère qu'il finira bien.
Je ne veux pas mourir.
J'aime tellement la vie.
Tellement.
Mais dans l'enfer de ces symptômes, la mort se fait ressentir comme un ami cher.
Une libération. Intime, chaude, invitante, si proche que je peux la toucher, la goûter, la sentir.
Comme un bain chaud dans un matin glacé de décembre.
Comme se débarrasser de vêtements qui ne me vont plus.
Comme être appelé à la maison par ma mère divine.
Mais je veux vivre !
Je m'accroche à l'espoir que les traitements vont fonctionner.
Je suis inspiré par toutes vos histoires de guérison et rémission.
Je m'accroche à la promesse que le soulagement est en chemin.
Antibiotiques. Thérapie ozone. Venin d'abeille. Médecine des plantes. Medical Medium. La résonance bio magnétique quelque chose. Les chambres hyperbares. Rééducation neuronale. Régime paléo. Keto. Cru. Kambo. Jeûner à l'eau. Les ondes scalaires. Lavements au café. Hyperthermie.
Et merde, j'essaierai tout.
Pendant que j'essaie d'embrasser là où je suis autant que je le peux.
Pendant que j'essaie d'être présent au corps d'aujourd'hui autant que je le peux.
Pendant que que j'essaie d'être ici maintenant.
Autant que je le peux.
Pourtant parfois, je veux juste mourir.
Le "Fuck it" devient plus fort que le Namaste.
Oui, Jeff Foster - "enseignant spirituel", auteur de livres sur la Présence, celui qui mène des ateliers sur guérir la honte, embrasser la joie et la douleur de la vie, démanteler les histoires, mettre en lumière de majeures blessures, enquêter sur les croyances qui amènent de la souffrance et du chagrin - il veut juste mourir parfois.
Au milieu de la démence de Lyme, toute ma sagesse devient de la merde.
Lymey shit.
Non. Attendez.
Je ne veux pas mourir. Je veux vivre.
J'ai toutes les raisons de vivre.
Toutes.
J'ai des amis qui m'aiment, des projets qui ont besoin d'être menés à bien, des oeuvres à réaliser dans le monde, tant d'aventures que je veux avoir.
Mais cette maladie me donne juste envie de partir parfois.
Fuck. Peut-être que c'est spirituel aussi.
De vouloir partir. De désirer le soulagement.
Et de dire la putain de vérité à ce propos !
La crue, désagréable, inconfortable, libératrice vérité.
Oui, peut-être que c'est spirituel aussi.
Peut-être que c'est spirituel, d'être un bazar cassé sur l'autel de la vie, d'embrasser Thanatos et l’obscurité sauvage et indomptée et le « Lymey shit » de tout cela.
Certaines personnes m'ont dit que cette "maladie" n'était pas réelle et que tout était dans ma tête. (Oh, je vois leur douleur, leur projection, leur propre peur. Je leur pardonne maintenant. Un monde chaotique, "injuste", est la plus grande terreur de l'esprit qui cherche une réponse).
Certaines personnes m'ont dit que c'est juste un traumatisme de l'enfance qui fait surface, ma blessure d'abandon qui s’ouvre, tout ça n'étant que de l'émotion réprimée que je n'ai jamais traitée. (Comment peuvent-ils en être certains, je leur demande ? Comment peut-on jamais parler pour un autre ? Est-ce que les tiques infectées ne reniflent que les corps avec de l'émotion réprimée ? Est-ce que les virus ne sélectionnent que ceux qui ont une douleur réprimée et des problèmes d'estime de soi ?)
Et ils disent, ah, tu dois être effrayé de l'obscurité que tu vas trouver si tu oses regarder, et je leur dis, wow, tu ne me connais pas du tout mon ami, tu ne me connais pas du tout.
Certaines personnes m'ont dit que j'invente mes symptômes, que j'exagère ma lutte, que je cherche l'attention. Est-ce qu'ils n'exagèrent pas les leurs, bénis soient-ils, dans ces moments-là, en cherchant de l'attention et en inventant des choses ?
J'ai vu des réactions conscientes et inconscientes à cette maladie.
J'ai fait l’objet de l'incrédulité, la remise en cause de ma perception, d’un véritable abus et du plus fou des dénis spirituels.
Mais pour l’essentiel, j'ai reçu tant d'amour et de compassion, de la compréhension et de la validation.
Tant de cadeaux inattendus. Tant de mots inspirants, des amis qui m'ont tenu, un soutien inattendu qui a émergé, des liens qui se sont renforcés, des relations qui se sont guéries.
(Oui, la guérison est possible, même quand on est malade !).
Mais je ne vais pas mentir.
C'est traumatisant bien sûr.
Être dans un corps et cerveau martyrisés par une ennuyeuse bactérie.
C'est terrifiant parfois.
Je n'ai jamais rien vécu de tel.
Parfois je pleure pour ce que j'ai perdu.
Parfois je rage auprès des cieux, me languissant de la vie -et des capacités- que j'avais auparavant.
Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi cela ?
J'ai été une bonne personne, je pense, j'espère. Pourquoi cette souffrance terrible ?
Pourquoi cette maladie, toutes les maladies ?
Et pourquoi maintenant, à la fleur de ma vie ?
Quand j'étais si heureux et en bonne santé ?
Pourquoi cette maladie, pourquoi maintenant et..qu'est-ce que c'est que ça?!?
Ça n'a pas de sens.
Peut-être que ce n'est pas censé en avoir.
Je sais, je ne suis pas le seul à souffrir, à poser ces questions, à pester contre le ciel, à être assis sur les ruines d'une vieille vie.
Des millions sont en train de souffrir autant que moi sur cette planète. Beaucoup bien plus que moi.
Ils sont tous mon clan.
Ils peuvent tous s'asseoir avec moi à cette table.
Non, je ne le complais pas dans ma douleur.
Je ne joue pas la "victime".
Je ne suis pas en demande d'"attention" quand je demande de l'aide.
Je ne suis pas "trop identifié" au corps-mental quand je me lamente.
Je suis humain et être humain est divin et cela je le sais plus clairement que je ne connais mon propre souffle et je mourrai pour cette vérité.
Oui, je mourrai pour ces vérités :
Il n'y a pas de honte à être brisé.e, et le brisement n'est pas honteux.
Et il n'y a pas de honte à notre honte.
Et notre vulnérabilité est aussi puissante que notre pouvoir.
Et notre féminité est l’égale de notre masculinité et peut-être même plus grande car nous sortons tous de la douceur.
Et la souffrance n’est pas une punition.
La tristesse n’est pas une crise.
La colère n’est pas « pas spirituelle ».
La peur n’est rien de moins qu’un enfant bien aimé de l’univers.
Et nous ne sommes pas faibles quand nous demandons de l’aide.
Et nous faisons toujours de notre mieux.
Je suis un être humain, qui a eu affaire à un jeu difficile, pour des raisons inconnues, et c’est tout.
Certaines personnes disent que cette « épreuve » me rendra plus fort.
Certains disent que je suis en train d’ascensionner.
Certains disent que je vais accéder à une nouvelle dimension.
Certains disent que si je peux m’abandonner complètement au processus, tout va guérir.
Fuck. Je ne sais pas.
C’est la maladie de Lyme.
C’est un mystère à lui tout seul.
D’une petite morsure de tique infectée, la dévastation complète d’une vie.
Le corps qui essaie de survivre, faisant tout ce qu’il peut pour me maintenir en vie maintenant.
Le coeur luttant pour pomper le sang jusqu’au cerveau.
Les systèmes immunitaire et nerveux constamment attaqués.
L’épuisement, le brouillard cérébral, les tremblements, la perte de mémoire, l’essoufflement.
Et me voilà, observant tout cela, essayant de traiter tout cela, au milieu de tout cela, ressentant tout cela, essayant de trouver du sens à quelque chose qui n’en a pas, essayant de m’accrocher aux lueurs dans la nuit et le brouillard.
Essayant de rester en vie, essayant de m’accrocher, essayant de trouver de la beauté dans la douleur.
Le désir de vivre, le désir de mourir.
La volonté de survivre, et l’épuisement qui veut dormir pour toujours et être libre de la souffrance.
Me voilà, au milieu de la vie.
Ai-je d’intelligents enseignements spirituels à partager aujourd’hui ?
Quelque poésie évocatrice pour apporter de l’espoir au monde ?
Quelques mots canalisés, illuminés à propos de la béatitude et la joie et la pure Conscience qui ne souffre jamais ?
Quoi que ce soit qui soit vaguement exaltant ou positif ?
Pas aujourd’hui.
Non, pas aujourd’hui.
Aujourd’hui, je souffre.
Aujourd’hui, je supplie pour la grâce.
Aujourd’hui, je contemple la fin.
Fuck it.
Laissez moi être cru et authentique avec le monde entier maintenant ;
Il n’y a rien à perdre, il n’y a jamais rien eu à perdre.
Si tu te débats, ami, si tu souffres, si tu te sens brisé aujourd’hui et te languis d’un soulagement.
Tu n’es pas un raté, tu n’es pas sans valeur.
Tu ne joues pas la victime.
Tu n’es pas « non évolué » ou « non éveillé » (tu es la lumière, un point c’est tout).
Tu n’es pas trop identifié à ta souffrance.
Tu n’as pas manifesté cela.
La loi de l’Attraction ne te punirait jamais.
Tu n’as pas pêché.
Tu es aussi beau que tu l’as toujours été.
Peut-être encore plus dans ta transparence, ton authenticité, ton coeur à vif, en désordre et douloureux en plein écran, et ton désir m’est cher, mon ami, et je souhaite passer plus de temps avec toi.
Et donc. Et donc.
Me voilà.
Nous voilà.
T’asseoiras-tu avec moi un moment et me tiendras tu la main ?
Me rappelleras-tu de continuer à respirer, de continuer à tenir bon, de continuer à me souvenir qu’il y a des traitements, et que la guérison est possible, et beaucoup de personnes vont en rémission, et je n’ai qu’à vivre un seul moment de tout ça de toute façon ?
Me rappelleras-tu mes propres enseignements ?
Tiendras-tu bon quand j’oublie l’espoir ?
Me conduiras-tu à un rendez-vous chez le docteur ? Me feras-tu à manger quand je suis trop faible pour sortir du lit ? Auras-tu de la patience quand je n’arrive pas à sortir les bons mots de ma bouche ? Seras-tu un porte-parole pour moi ? Te battras-tu pour moi, comme je me suis battu pour toi ? Abattras-tu les portes pour moi, quand je suis si confus que je ne peux pas parler pour moi, ou même savoir quelle porte ouvrir ?
Est-ce que tu mettras tes propres opinions de côté, tu déposeras le terrible fardeau du dogme, et tu écouteras ?
Comprendras-tu mon expérience sans projeter la tienne ?
M’aimeras-tu comme je t’ai aimé.e, ami.e ?
Me rencontreras-tu ici, dans la dévastation de l'ancien monde ?
Jeff Foster" |
bouleversant
il n' y a pas de justice dans la nature
ni de sens ou de leçon à tirer dans la maladie et la souffrance
comme il écrit:
Est-ce que les tiques infectées ne reniflent que les corps avec de l'émotion réprimée ? Est-ce que les virus ne sélectionnent que ceux qui ont une douleur réprimée et des problèmes d'estime de soi ?)
le fait d'être éveillé ou pas ne change rien
impossible de vivre tout cela sans distance, ici on est douleur
on éprouve l'insupportable
la pensée ne peut rien y faire
on voit quand même ici qu'il accepte de ne pas accepter
il résiste aussi à la tentation du suicide
il a un vouloir vivre malgré tout
dans un autre texte cité plus haut il écrit
Citation: | Certains jours, j'ai l'impression que je ne peux pas accepter ce qui m'arrive. J'ai l'impression que c'est un mauvais rêve, que je vis la mauvaise vie, que quelque chose ne va pas, que ça ne devrait pas arriver.
Bien sûr, au fond de moi, je sais qu'il n'y a pas de "mauvaise" vie, qu'il n'y a que la VIE, que c'est comme ça, qu'il n'y a pas de "devrait", que je ne suis pas à blâmer et qu'aucun de nous n'est à blâmer, jamais. Cette maladie n'a pas été choisie par moi. Et je n'ai rien fait pour "mériter" cela, et ce n'est pas une punition, et il n'y a pas de péché. Je le sais, au plus profond de mes os.
Parfois, on tombe malade et ça sort de nulle part, ça n'a aucun sens et c'est comme ça, qu'on le veuille ou non, qu'on l'accepte ou non, qu'on lui fasse confiance ou non. |
_________________ l’éveil c'est l'esprit qui, libre de tout objet ,reposant en soi et accueillant tout, se révèle à lui-même |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9284 Localisation: belgique
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Posté le: Ve 21 Mai 2021 2:00 Sujet du message: |
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Courage Jeff et merci en humanité ... |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6318
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Posté le: Ve 21 Mai 2021 10:41 Sujet du message: |
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Ce texte est une sorte de cri, ou sont mises de côté toutes les bonnes manières et les fioritures.
L' une des plus belles intentions humaines est de chercher l' équilibre, le sens, pour soi et pour tous.
On voit bien que la nature ne l' entend pas de cette façon.
Même si on perd pied, comme quand on se noie, cela n' efface pas l' intention.
La personne EST son intention.
Le pire de la nature pour elle, est un PASSAGE en enfer.
Mais ce pire ne définit pas entièrement la personne. |
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konrad
Inscrit le: 25 Mars 2018 Messages: 1700 Localisation: En van...dredi.
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Posté le: Ve 21 Mai 2021 12:12 Sujet du message: |
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Peut-être cela n'est pas si étrange mais je ressens un trouble à la lecture de ses messages. D'un coté je compatis à la souffrance et au désœuvrement qu'il ressent et de l'autre une sorte de gêne à cette "confidence" qui nous inclue à notre corps défendant.
Pardon de le dire aussi crument mais son cri est le cri de l'agonisant qui voir sa dernière heure arriver et la redoute avec horreur et pas le cri de celui qui meurt sans regret avec le sentiment d'avoir bien vécu.
Certes il s'exprime avec franchise et lucidité sans rien épargner. C'est d'autant plus troublant qu'il est enseignant spirituel, "spécialiste" du lâcher prise et de la non dualité. Sa philosophie ne lui épargne pas le pire ; être placé face à un angle mort que l'on pas vu ou ignoré. Ce qui est bien humain mais si peu "spirituel".
Dans le fond je lui suis gré de dire sa faiblesse et son humilité face à la souffrance et la mort. Je me sens plus proche d'un type qui fait l'aveu de sa trouille.
Je ne vous cache pas que j'aurais préféré un "ton" plus stoïque, plus proche de son enseignement d'une certaine manière. Cela dit je ne suis pas certain de ne pas chialer à l'heure de mon trépas.
C'est que me revient en mémoire le livre de Christopher Hitchens dans son livre "Vivre en mourant" où il raconte sa lente et inéluctable fin du à un cancer avec un esprit so british tout à fait éloquent.
Je souhaite à Jeff Foster un prompt rétablissement tout en le remerciant de son témoignage. |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6318
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Posté le: Ve 21 Mai 2021 15:31 Sujet du message: |
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Mais je n ai pas perçu son témoignage comme un cri d agonie mais plutôt comme le cri de quelqu un en confrontation directe avec la souffrance.
Je pense que presque n importe qui peut perdre pied et il n y a pas surhomme.
Ca n a pas grand chose à voir avec l éveil, me semble t il.
D autant plus qu' il n y a pas de règle. Les personnes les plus résistantes à la souffrance ne sont pas forcément les plus sages et les plus éclairées . Moi de la ! |
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konrad
Inscrit le: 25 Mars 2018 Messages: 1700 Localisation: En van...dredi.
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Posté le: Ve 21 Mai 2021 17:17 Sujet du message: |
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Alain V a écrit: | Mais je n ai pas perçu son témoignage comme un cri d agonie mais plutôt comme le cri de quelqu un en confrontation directe avec la souffrance.
Je pense que presque n importe qui peut perdre pied et il n y a pas surhomme.
Ca n a pas grand chose à voir avec l éveil, me semble t il.
D autant plus qu' il n y a pas de règle. Les personnes les plus résistantes à la souffrance ne sont pas forcément les plus sages et les plus éclairées . Moi de la ! |
Tu as raison, agonie est excessif, et confrontation directe avec la souffrance est plus adéquate.
Comme tu dis : "N'importe qui peut perdre pied." A la nuance près que Jeff Foster n'est pas tout à fait n'importe qui, il est "enseignant spirituel", il exerce précisément l'activité d'enseigner à se détacher ou se désapproprier du mental, à ne pas se fixer sur la "personne", à n'être point trop dans le corps...
J'ai la faiblesse de penser qu'il doit y avoir une intimité, un vécu entier et conséquent avec l'enseignement que l'on dispense. Et je pense que oui cela a à voir avec "l'éveil". Ça ne veut pas dire qu'on ne souffre pas mais ça veut dire qu'on a abordé la question, qu'on la soumise à l'épreuve de sa "doctrine", que son affect ne fissure pas l'ensemble de l'édifice.
Il le dit lui-même, ça lui est tombé dessus et il n'était pas préparé. Il n'est pas préparé aux "dégâts" que lui inflige la souffrance. Autrement dit sa philosophie est pour les bien portant.
J'y vais un peu fort, j'admets d'autant que je ne suis pas spécialement courageux et que la vue du sang me fait défaillir. C'est mon point de vue. En même temps j'apprécie sa franchise. Et je pense que je vais acheter son dernier livre qui vient de paraitre chez Almora : Tu n'as jamais été brisé.
J'aurais une idée moins brute du personnage. |
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Jo
Inscrit le: 26 Sep 2020 Messages: 106
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Posté le: Ve 21 Mai 2021 17:52 Sujet du message: |
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Bonjour tout le monde.
Je suis d'accord avec ce qu'écrit konrad même si il ne l'assume qu'à moitié :p
Ce que je sens dans ce que je lis de ce que Jeff Foster écrit c'est qu'il s'est raconté une histoire avec l'éveil et que la maladie lui révèle que c'était encore un jeu de rôle. Aussi il se place en victime d'une maladie qui lui tombe dessus sans raison. Ce n'est pas l’expérience que je fais des choses.
Peut-être que simplement le fait de faire le malin, comme ces gens qui parlent d'éveil, qui jouent aux sages et qui "enseignent" amène à ce genre de rééquilibrage. La maladie le rend plus vrai.
Je n'aime pas voir les gens souffrir et je suis peiné par ce qu'il vit et ne le souhaite à personne, mais quand je lis ce qu'il écrit ça ne me semble pas si tombé du ciel que ça.
Récemment une idée m'a traversé l'esprit concernant les vidéos youtube, quel que soit le sujet : se filmer pour raconter ses mantras aux gens et se faire valider dans son illusion de soi.
L'individu est tellement obsédé par l'image qu'il croit renvoyer de lui même (qu'il le conscientise ou pas) qu'il se regarde en permanence et cette obsession finit par apparaître dans le monde.
On se filme, on regarde si on renvoie une bonne image, si ce n'est pas le cas on se re filme, on édite le montage, etc, et pour parler de quoi ?
Quand il s'agit de tutos maquillage ça passe (c'est même presque drôle parce qu'en voulant améliorer son image de manière "assumée" on est quelque part plus vrai que ceux qui parlent de comment être vrais mais qui sont faux) mais lorsque ça parle de comment être authentique ça sonne pour moi comme une mauvaise blague.
Tout ça pour dire qu'aujourd'hui le simple fait de vouloir enseigner est pour moi révélateur d'un individu perdu dans son illusion de lui même et un besoin de briller. Dans mon vécu je vois que lorsque quelqu'un souhaite véritablement un changement, il a lieu de lui même. Ces gens qui veulent enseigner aux autres essaient peut-être finalement de s'enseigner quelque chose à eux mêmes. |
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KIYA
Inscrit le: 20 Fév 2014 Messages: 2270
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Posté le: Ve 21 Mai 2021 19:13 Sujet du message: |
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Je rebondis également sur les pensées de Konrad. pour moi, ça confirme, si ça le devait, que les "enseignements spirituels" font partie du monde du mental.
Et je suis d'accord avec Jo : les enseignants spirituels, me paraissent être dans une démarche illusoire de leur "réalisations" qui ne sont à mon humble avis, pour la plupart, que des réalisations mentales , c'est à dire des histoires.
Je vais avouer ceci: je trouve dans ce cri de souffrance et de peur mille fois plus de spiritualité dans dans n'importe quel discours qui prétend être arrivé quelque part ou enseigner l'art d'être.
Nous sommes des êtres sensibles, fragiles et vulnérables et nous ne savons absolument pas où nous allons, ni même si nous allons où que ce soit. Et pour moi, c'est cet aspect là de l'humanité qui me la rend si aimable, c'est là que je trouve l'esprit, et c'est là que je communie avec elle. Les discours ne sont que le vent de l'ego. |
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sèpher
Inscrit le: 31 Oct 2011 Messages: 1536 Localisation: paris
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Posté le: Ve 21 Mai 2021 20:30 Sujet du message: |
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KIYA a écrit: |
Nous sommes des êtres sensibles, fragiles et vulnérables et nous ne savons absolument pas où nous allons, ni même si nous allons où que ce soit. Et pour moi, c'est cet aspect là de l'humanité qui me la rend si aimable, c'est là que je trouve l'esprit, et c'est là que je communie avec elle. Les discours ne sont que le vent de l'ego. |
_________________ Si l'on vous demande : Quel est le signe de votre Père qui est en vous ? Dites-leur : C'est un mouvement et un repos . Thomas (evangile apocryphe) |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6318
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Posté le: Ve 21 Mai 2021 20:31 Sujet du message: |
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konrad a écrit: | Alain V a écrit: | Mais je n ai pas perçu son témoignage comme un cri d agonie mais plutôt comme le cri de quelqu un en confrontation directe avec la souffrance.
Je pense que presque n importe qui peut perdre pied et il n y a pas surhomme.
Ca n a pas grand chose à voir avec l éveil, me semble t il.
D autant plus qu' il n y a pas de règle. Les personnes les plus résistantes à la souffrance ne sont pas forcément les plus sages et les plus éclairées . Moi de la ! |
Tu as raison, agonie est excessif, et confrontation directe avec la souffrance est plus adéquate.
Comme tu dis : "N'importe qui peut perdre pied." A la nuance près que Jeff Foster n'est pas tout à fait n'importe qui, il est "enseignant spirituel", il exerce précisément l'activité d'enseigner à se détacher ou se désapproprier du mental, à ne pas se fixer sur la "personne", à n'être point trop dans le corps...
J'ai la faiblesse de penser qu'il doit y avoir une intimité, un vécu entier et conséquent avec l'enseignement que l'on dispense. Et je pense que oui cela a à voir avec "l'éveil". Ça ne veut pas dire qu'on ne souffre pas mais ça veut dire qu'on a abordé la question, qu'on la soumise à l'épreuve de sa "doctrine", que son affect ne fissure pas l'ensemble de l'édifice.
Il le dit lui-même, ça lui est tombé dessus et il n'était pas préparé. Il n'est pas préparé aux "dégâts" que lui inflige la souffrance. Autrement dit sa philosophie est pour les bien portant.
J'y vais un peu fort, j'admets d'autant que je ne suis pas spécialement courageux et que la vue du sang me fait défaillir. C'est mon point de vue. En même temps j'apprécie sa franchise. Et je pense que je vais acheter son dernier livre qui vient de paraitre chez Almora : Tu n'as jamais été brisé.
J'aurais une idée moins brute du personnage. |
Mais comme tu le dis : il n' était pas préparé.
Autrement dit je pense qu' il faut toujours rester très modeste par rapport à ce qu' on ne connait pas.
Non pour moi ça ne change rien à sa philosophie , que je ne connais pas d'ailleurs. Je ne suis pas vraiment porté à aller écouter toute cette littérature sur l' éveil.
Par contre, ce qu'il dit dans ce qui lui arrive avec sa maladie me semble profondement vrai et authentique.
Et, chose essentielle, il n' a pas hésité à casser son image.
Cette authenticité dans cette épreuve me donne envie du coup d aller voir ce qu'il dit par ailleurs. |
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