Regards sur l'éveil
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6318
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Posté le: Ma 04 Jan 2022 4:56 Sujet du message: Parcours initiatique |
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On peut le considérer de cette façon:
Le monde contient le bien et le mal, au regard de notre conscience.
Schopenhauer percevait le monde comme une volonté aveugle.
Avec la conscience humaine cette volonté, en quelque sorte, trouve ou retrouve la vue.
Et comme dans l'allégorie d' Adam et Eve nous pouvons alors connaître le bien et le mal.
Cela ne nous libére pas du mal, puisque nous sommes entièrement du monde, mais cela nous permet de le voir et donc aussi de percevoir le bien.
Ce qui modifie notre rapport au monde et eclaire - dans le sens de " rend visible " - notre histoire.
Avec ce regard nouveau nait la possibilité- qui n' est pas une obligation ni un déterminisme, mais une invitation au choix - de nous accorder avec le bien, tel que nous le percevons dans l'enseignement de nos Maîtres, dans l'altérité.
Sachant que c'est par l'altérité que nous recevons un enseignement et que tout dans le monde peut nous enseigner et faire office de Maître.
Et ainsi notre existence devient un parcours initiatique. _________________ " Le réel c' est quand on se cogne " Lacan
" la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ".
Paul Valery |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9284 Localisation: belgique
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Posté le: Ma 04 Jan 2022 5:16 Sujet du message: |
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On passe de l'indifférencié à la clarté, à la vision claire, une manière de prendre corps et de se mettre debout ! |
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spin
Inscrit le: 13 Déc 2021 Messages: 11 Localisation: France, sud-ouest
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Posté le: Ma 04 Jan 2022 7:36 Sujet du message: Re: Parcours initiatique |
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Alain V a écrit: | On peut le considérer de cette façon:
Le monde contient le bien et le mal, au regard de notre conscience.
Schopenhauer percevait le monde comme une volonté aveugle.
Avec la conscience humaine cette volonté, en quelque sorte, trouve ou retrouve la vue. | Selon le mythe (je présume qu'il est admis ici que c'est un mythe) du péché originel, c'est le serpent, incarnation du Tentateur suprême, qui provoque cette prise de conscience (dans tous les sens de l'expression).
Dans le Faust de Goethe, le diable Méphistophélès se présente comme celui qui "toujours veut le mal et toujours fait le bien". Et ça se retrouve plus ou moins dans les opéras (je suis fan d'art lyrique) qui s'en sont inspirés.
Chez Hector Berlioz (La damnation de Faust), il n'y a plus que le mal qui triomphe pour Faust et échoue pour Marguerite (avec un côté choquant : Faust se damne, et va souffrir éternellement, par amour pour elle, et amour chrétien, compassionnel, puisqu'il ne la reverra pas et doit déjà le savoir).
Un peu la même chose chez Charles Gounod (Faust) sauf qu'il laisse planer le doute sur ce qui attend Faust en suivant Méphisto, tout à la fin.
Arrigo Boito (Mefistofele) rétablit par contre le schéma initial : le démon déclare lui-même faire le bien en voulant le mal, et de fait ça finit bien pour les deux amants (de façon plutôt artificielle puisqu'on se retrouve dans l'antiquité). |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6318
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Posté le: Ma 04 Jan 2022 11:41 Sujet du message: |
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daniel a écrit: | On passe de l'indifférencié à la clarté,
à la vision claire, une manière de prendre corps et de se mettre debout ! |
On peut le dire comme ca _________________ " Le réel c' est quand on se cogne " Lacan
" la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ".
Paul Valery |
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Jasmine
Inscrit le: 29 Juil 2022 Messages: 101 Localisation: Belgique
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Posté le: Me 03 Août 2022 9:19 Sujet du message: |
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J'ai un jour lu dans un livre de Osho "Ne cherchez pas à faire le bien, ou le mal, quelque soit votre acte, il en résultera 50% de bien et 50% de bien"
Cette façon choquante à première vue, quand on y réfléchit est très logique et a du sens. Le bien, le mal sont des concepts relatifs et les conséquences d'un acte peuvent avoir de nombreuses répercutions.
Je pense que c'est la polarisation de l'esprit avec lequel on agit qui importe. On peut avec l'intention de faire du bien, finalement faire beaucoup de mal ... et vis versa.
L'état satvique, mentionné dans la Bhagavad Gita, l'état de pureté, de clarté. Dans cet état, nous sommes au-delà de la notion de bien et de mal, au-delà du mental qui juge, nous agissons en parfait accord avec la situation et selon notre nature. La Bhagavad Gita prend d'ailleurs un exemple extrême. Arjuna, en tant que guerrier, doit tuer les membres de sa familles du clan opposé, pour être dans l'acte juste selon sa nature guerrière. _________________ La Voie Intérieure
Jasmine Minguet
Site : https://jasmineminguet.com/
Mail : contact@jasmineminguet.com |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6318
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Posté le: Me 03 Août 2022 11:00 Sujet du message: |
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Jasmine a écrit: | J'ai un jour lu dans un livre de Osho "Ne cherchez pas à faire le bien, ou le mal, quelque soit votre acte, il en résultera 50% de bien et 50% de bien"
Cette façon choquante à première vue, quand on y réfléchit est très logique et a du sens. Le bien, le mal sont des concepts relatifs et les conséquences d'un acte peuvent avoir de nombreuses répercutions.
Je pense que c'est la polarisation de l'esprit avec lequel on agit qui importe. On peut avec l'intention de faire du bien, finalement faire beaucoup de mal ... et vis versa.
L'état satvique, mentionné dans la Bhagavad Gita, l'état de pureté, de clarté. Dans cet état, nous sommes au-delà de la notion de bien et de mal, au-delà du mental qui juge, nous agissons en parfait accord avec la situation et selon notre nature. La Bhagavad Gita prend d'ailleurs un exemple extrême. Arjuna, en tant que guerrier, doit tuer les membres de sa familles du clan opposé, pour être dans l'acte juste selon sa nature guerrière. |
Je suis d' accord sur le fait qu' il faut agir avec l ' intention de faire du bien 👍
Malheureusement dans la vie on ne peut jamais savoir si le bien avec lequel on agit ne va pas - parfois - se transformer en mal.
Mais c' est la règle du jeu, et on ne peut pas tout maîtriser.
J' essaye toujours d' agir avec sincérité. _________________ " Le réel c' est quand on se cogne " Lacan
" la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ".
Paul Valery |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9284 Localisation: belgique
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Posté le: Me 03 Août 2022 14:35 Sujet du message: |
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Bonjour Alain !
Tu dis :
Citation: | J' essaye toujours d' agir avec sincérité. |
PS : Et avec l'expérience, comme on est sincère, on peut ajuster, selon les effets ! |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 6058 Localisation: Suisse
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Posté le: Me 03 Août 2022 18:56 Sujet du message: |
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Les notions de bien et de mal ne se rapportent pas aux choses et aux êtres, mais aux rapports que les choses et les êtres entretiennent entre eux. Les choses et les êtres ne sont ni bien ni mal, ils SONT, et cela leur confère une valeur qui est infiniment au-delà de toute notion de bien ou de mal. Les rapports entre les choses et les êtres, quant à eux, ne SONT pas : ils sont tributaire de l'histoire qui les raconte. Et il existe mille façons de raconter le rapport que tel être entretient avec telle chose, ou avec tel autre être. C’est à l’intérieur de ces histoires qu’interviennent les notions de bien et de mal. C’est parce que nous avons chuté hors du paradis de l’être, que nous avons acquis la connaissance du bien et du mal. Nous sommes exilés au sein d'une histoire que nous nous racontons, et à l'intérieur de laquelle nous tendons vers le bien, le beau, le vrai. Voir que cette histoire n’est qu’une histoire, qu’elle n’est pas la réalité, c’est réintégrer le paradis. Pourtant, cette histoire n’est pas rien non plus. Elle est le champ qui nous est donné à nous, êtres humains, et que nous avons à cultiver. L’être n’existe pas dans le temps, il n’existe que dans l’instant. Notre histoire se déroule dans le temps. C’est elle en fait, qui crée le temps. C’est parce que nous examinons les rapports des choses et des êtres entre eux, que surgit la séquence temporelle. Sans cette histoire qui fige les instants dans une forme qui fait d'eux des instants passés, il n’y aurait toujours qu’un seul instant, toujours neuf. L'instant est toujours au présent. En fait, le passé n’est pas un instant passé, mais l’image figée d’un certain rapport entre les choses et les êtres, une interprétation des événements qui leur sont advenus. Ce ne sont pas les choses et les êtres qui sont au passé, mais l’image qu’on s’est fait d’eux à un certain instant. Ce n’est pas non plus l’instant qui est passé — l’instant est toujours présent — mais il s’est produit un décalage entre l’image qu’on s’est faite des choses et des êtres, et l’instant présent. L’image actuellement présente (et donc à ce titre réelle) qu’on se fait du passé, se présente comme l’actualisation de quelque chose qui n’est plus présent (et donc irréel). Pourtant, on pense communément que le passé a réellement existé. Or cette conviction ne résiste pas à l’analyse : si le passé a réellement existé, QUEL passé a-t-il réellement existé ? Car il existe pour chaque événement passé, mille manières de le raconter. Quelle est la bonne, celle qui rend réellement compte du passé ? On pourrait dire que, oui, il y a mille manières de raconter le passé, comme il y a mille manières de raconter les rapports actuels entre les choses et les êtres, mais qu’il existe des êtres et des choses réels qui ont réellement existé dans le passé. Or on ne voit pas en général la dimension auto-contradictoire d’une telle affirmation. Parce que dans le passé, il ne saurait rien exister de réel : la réalité est par définition toujours au présent. C’est parce qu’elle est là, ici et maintenant, qu’elle est réelle. De sorte que supposer des choses et des êtres réels dans le passé, c’est encore une fois se faire prendre au piège de l’illusion de l’histoire qu’on se raconte. |
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Cédric
Inscrit le: 26 Juin 2021 Messages: 1252
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Posté le: Me 03 Août 2022 20:10 Sujet du message: |
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Joli. |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 6058 Localisation: Suisse
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Posté le: Me 03 Août 2022 20:29 Sujet du message: |
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Bonjour Cédric,
Je vais parler de toi à la troisième personne mais c'est seulement pour les commodités de langage. Ce n'est assurément pas un manque de respect.
Ce qui me sépare de Cédric, c’est que pour lui, l’histoire qu’on se raconte est aussi réelle que les êtres et les choses. L’éveil, pour lui, c’est cesser de croire qu’il existerait des êtres et des choses extérieurs à l’histoire qu’on se raconte. L’éveil pour moi, c’est réaliser le caractère illusoire de l’histoire qu’on se raconte, et que seuls les êtres et les choses SONT. C’est même plus que cela, d’ailleurs : c’est réaliser que l’être qui fait que les êtres et les choses SONT, c’est MOI. Et c’est là que, d’une certaine manière, je rejoins Cédric. Parce qu’il affirme aussi cela. Mais je ne suis pas sûr que ce soit la même chose pour autant. Parce qu’affirmer que tout est MOI, sans décoller de MOI, c’est autre chose que de découvrir que MOI est un AUTRE.
Dis-moi si j'ai trahi ta manière de voir, Cédric. |
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Cédric
Inscrit le: 26 Juin 2021 Messages: 1252
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Posté le: Je 04 Août 2022 12:07 Sujet du message: |
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joaquim a écrit: | Dis-moi si j'ai trahi ta manière de voir, Cédric. |
Oui, tu l'as trahie.
Mais moi-même si j'avais, par exemple, à définir l'éveil maintenant, je trahirais probablement ce que "Cédric" a pu en dire par le passé.
Donc nul grief, on s'amuse.
Tu écris : Citation: | Ce qui me sépare de Cédric, c’est que pour lui, l’histoire qu’on se raconte est aussi réelle que les êtres et les choses. |
Je ne dirais pas "aussi réelle", mais plutôt qu'elle est réelle, elle aussi. Elle fait partie de la réalité, du tout.
Je dirais les choses ainsi : Il y a Tout, ce Tout = la Réalité. Dans la réalité, il y a nos pensées, nos souvenirs, notre histoire, nos rêves, nos illusions, nos perceptions, etc. Tout quoi. Rien n'est exclus de la Réalité.
Et dans cet amas de Tout, je ne trace pas de limite claire comme tu sembles le faire. Il n'y a pas "moi" et puis "autre". Il y a "Moi", et l' "Autre" est en "Moi". Donc l'Autre, c'est Moi aussi.
L'éveil, c'est pour moi, la "transformation" de la "couleur/du goût/de la sensation" de "mon histoire/mon moi", la "qualité" du je se transforme mais le je est toujours là. Car par définition (la mienne), sans je, il n'y a rien. |
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KIYA
Inscrit le: 20 Fév 2014 Messages: 2270
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Posté le: Je 04 Août 2022 15:52 Sujet du message: |
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Bonjour Cédric,
Tu dis: "la qualité du je se transforme [...]". Est-ce vraiment le cas ? Il me semble pour ma part que "je" est immuable, et comme tu le dis, c'est le goût des sensations etc. qui change. L’expérience qui prend un autre goût. Ressens-tu cette immuabilité de ce que tu es ? |
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Cédric
Inscrit le: 26 Juin 2021 Messages: 1252
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Posté le: Je 04 Août 2022 19:16 Sujet du message: |
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KIYA a écrit: | Bonjour Cédric,
Tu dis: "la qualité du je se transforme [...]". Est-ce vraiment le cas ? Il me semble pour ma part que "je" est immuable, et comme tu le dis, c'est le goût des sensations etc. qui change. L’expérience qui prend un autre goût. Ressens-tu cette immuabilité de ce que tu es ? |
Oui "qualité" n'est probablement pas le bon mot.
Ce que je voulais dire c'est que l' "expérience moi", "l'expérience d'être moi" a changé, s'est transformée (très progressivement dans mon cas, étalé sur des années).
Quant à l'idée d'immuabilité, elle ne peut résulter que d'un "exercice mental", il me faut exercer ma mémoire, ma capacité d'analyse, comparer au moins deux images, deux états, pour pouvoir dire "cela n'a pas mué". L'idée d' "éveil" aussi est le résultat d'une pensée, d'un exercice mental, je compare "moi maintenant" à un "moi avant", et je peux alors dire "il y a eu transformation", "il y a eu éveil" (et chacun peut le définir à sa sauce, ce mot).
Donc, pour répondre à ta question, je ne ressens pas l'immuabilité si je ne pense pas l'immuabilité. Quand je ne pense pas, je ne ressens rien de spécial ayant trait à l' "immuabilité". Je suis "maintenant", mais suis-je l'immuabilité ?
Je ne sais pas si je suis très clair.
Pour moi, le mot immuabilité signifie "ce qui ne change pas", or comment pourrais-je ressentir "ce qui ne change pas" sans y réfléchir, sans un acte de la pensée, un acte de réflexion, un acte d'anticipation. Sans la pensée, je ne sais pas ce qui change ou pas. Je suis. "Je suis" sans rien après, sans attribut, sans qualificatif.
"Immuable" est pour moi lié au travail de la pensée. Et ça présage de ce que je serai, de ce qui sera, c'est le futur, mais que sais-je du futur ? Le "futur", c'est de la pensée.
Si je dis "je suis l'immuable" ou "je ressens l'immuable", je présage de ce qu'est le futur, de ce qui "ne peut changer", or qu'en sais-je ? De "ce qui va changer", de "ce qui ne va pas changer". Je n'en sais rien !
Donc, le mot "immuable" ou "éternel", dans ce contexte, je n'en ai pas l'usage.
Je peux dire "Je suis", ça oui, mais ça s'arrête là, en ce qui me concerne.
Je ne sais pas si "je" est immuable. Je suis maintenant, je ressens maintenant mais je ne sais pas si maintenant est éternel.
Et je dirais même que je me fiche de le savoir. Je ne pense pas à l'éternité, encore moi à "mon éternité".
Je ressens, sans SAVOIR ce que je ressens.
(Je me suis laissé aller à digresser, à poser les pensées comme elles me venaient, tu en fais ce que tu veux. ) |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6318
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Posté le: Je 04 Août 2022 21:51 Sujet du message: |
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Très bien, moi ça me va. Je ressens un peu la même chose.
Je suis probablement plus que toi, dans la projection, mais la base est très similaire. _________________ " Le réel c' est quand on se cogne " Lacan
" la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ".
Paul Valery |
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Fleur de Soi
Inscrit le: 02 Jan 2021 Messages: 1554 Localisation: Braives - Belgique
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Posté le: Di 11 Déc 2022 18:13 Sujet du message: |
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Lorsque tu es en avance sur ton temps...
... grande est ta fortune _________________ Je vis une grande expérience, sans science, car l'expérience... c'est Moi.
Cet homme est un étranger... |
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