Regards sur l'éveil
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Jean-Yves
Inscrit le: 11 Oct 2007 Messages: 155 Localisation: Var
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Posté le: Je 10 Nov 2022 10:59 Sujet du message: Notions de « non-agir » et épanouissement de soi... |
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Bonjour...
Le « non agir » signifie « non intervention de la structure individuelle ». Cela sous-entend qu’alors est révélé en soi un plan plus profond que la structure individuelle.
De fait, de toutes évidences, il s’agit d’un enseignement qui est destiné à ceux qui ont déjà intégré un certain niveau de ce silence et de cette paix intérieure qui sont présents en chacun (le SOI).
Car il est certain que c’est un enseignement qui peut être très mal compris, car « non-agir » pourrait facilement devenir « non activité » et « passivité ». Et ce n’est pas ça.
A un certain stade d’intégration du SOI, on peut en arriver à prendre conscience que le monde est parfait et qu’en ce sens il n’y a rien qui « doive » être fait. Et aussi que notre compréhension intellectuelle de la réalité est trop limitée pour savoir ce qui est le mieux dans telle ou telle situation.
Il est possible, dans un premier temps, de « s’approcher » de ce mode de fonctionnement, de privilégier (si on a le choix en tous cas) « ce qui nous est le plus confortable », de « ne pas se contraindre », « de s’écouter », « de rester fidèle à soi-même ». Ainsi, on peut glisser progressivement d’un mode de fonctionnement qui repose essentiellement sur « l’intellect » à un mode de fonctionnement qui fait appel au « ressenti».
Lorsque le niveau de paix est révélé en soi (lorsque le SOI s’est révélé), il est comme un flot continu de quiétude intérieure. Et « l’action juste » (c’est-à-dire celle qui est en accord avec le mouvement de la Vie, avec la force de Vie) est celle qui émerge (qui est impulsée) sans qu’il y aie de rupture en soi avec ce niveau de quiétude. Dans ce cas-là, l’action s’écoule avec une telle spontanéité qu'on peut avoir le ressenti « je n’agis pas du tout ».
On peut dire que c’est un mode d’action dans lequel « on n’attend rien », « qui n’a pas de but, pas d’objectif », ceci dans le sens « d’un objectif à atteindre, d’un idéal à atteindre ». Car celui qui l’accomplit est déjà dans la quiétude, et dans la conscience « le monde est parfait ».
Il s’avère que le mode d’action qui se met en mouvement sur la base d’une compréhension intellectuelle, même bienveillante, même profonde, est nécessairement limité à cette compréhension intellectuelle, et de ce fait ne peut pas prendre en considération toute la complexité des mouvements de l’univers.
Mais l’action qui jaillit d’elle-même, lorsque « l’enfermement » est dépassé, est un peu comme une plante qui pousse, dans le sens où elle devient managée par la force du vivant elle-même. |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6318
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Posté le: Je 10 Nov 2022 23:52 Sujet du message: |
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Je n' ai rien compris.
Pour moi, ça veut tout dire et rien dire.
Mais je respecte 👍
Chacun suit sa voie. _________________ " Le réel c' est quand on se cogne " Lacan
" la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ".
Paul Valery |
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Jean-Yves
Inscrit le: 11 Oct 2007 Messages: 155 Localisation: Var
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Posté le: Ve 11 Nov 2022 9:55 Sujet du message: |
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Bonjour Alain, et merci pour ta réponse,
C'est bien que tu le dises, et bien sûr à chacun son chemin et chacun sa voie. Je trouve que ton attitude est remarquable, car tu restes honnête avec toi-même et en même temps tu es respectueux. Et aussi parce que tu montres une ouverture...
Ici je parle du vécu... Ou du moins ce qui s'amorce en moi à ce niveau : car pour ce qui est du cheminement intérieur qui conduit à l'intégration du SOI, je ne sais pas si cela se termine un jour.
Je reviendrai à ce sujet avec des exemples plus concrets liés à la vie courante pour essayer d'être plus explicite, et aussi avec des références tirées des enseignements traditionnels.
Bien à toi et merci encore pour ta réponse
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Fleur de Soi
Inscrit le: 02 Jan 2021 Messages: 1554 Localisation: Braives - Belgique
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Posté le: Ve 11 Nov 2022 10:22 Sujet du message: |
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Bonjour Jean-Yves.
C'est cela.
C'est un "point de départ" en ce qui me concerne. J'y revient toujours... perpétuellement.
Le non-agir... n'est pas... un "rien faire", mais un "faire... rien".
Cela se dit "Acte... de non-agir". _________________ Je vis une grande expérience, sans science, car l'expérience... c'est Moi.
Cet homme est un étranger... |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6318
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Posté le: Ve 11 Nov 2022 10:36 Sujet du message: |
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Jean-Yves a écrit: | Bonjour Alain, et merci pour ta réponse,
C'est bien que tu le dises, et bien sûr à chacun son chemin et chacun sa voie. Je trouve que ton attitude est remarquable, car tu restes honnête avec toi-même et en même temps tu es respectueux. Et aussi parce que tu montres une ouverture...
Ici je parle du vécu... Ou du moins ce qui s'amorce en moi à ce niveau : car pour ce qui est du cheminement intérieur qui conduit à l'intégration du SOI, je ne sais pas si cela se termine un jour.
Je reviendrai à ce sujet avec des exemples plus concrets liés à la vie courante pour essayer d'être plus explicite, et aussi avec des références tirées des enseignements traditionnels.
Bien à toi et merci encore pour ta réponse
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👍 _________________ " Le réel c' est quand on se cogne " Lacan
" la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ".
Paul Valery |
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Jean-Yves
Inscrit le: 11 Oct 2007 Messages: 155 Localisation: Var
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Posté le: Sa 12 Nov 2022 11:25 Sujet du message: |
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Bonjour à tous, Merci Fleur de Soi et Alain pour vos réponses,
Je reviens sur ce sujet "le non-agir" avec des références aux enseignements traditionnels. Je reprends des textes écris il y a une dizaine d'année (copier coller) qui présentent une approche un peu différente...
Sources de réflexion...
""""Lorsque l'on observe le degré de souffrance qui accable notre monde on pourrait facilement en arriver à la conclusion suivante : "Il faut faire ceci ou cela pour le changer, le rendre meilleur, etc."
Ce n'est pas un mal en soi, toutefois certaines actions partisanes, du fait même de la violence qu'elles génèrent, provoquent davantage de souffrance qu'elles n'amènent de paix. La réalité, c'est qu'intellectuellement, il n'est pas évident de trouver où se situe "l'action qui serait la plus favorable à l'épanouissement de la vie".
Dans cette optique nous pourrions en arriver à l'inertie la plus totale. Toutefois, à certains moments, nous pouvons avoir envie d'agir, car l'action en elle-même nous rend heureux, c'est-à-dire qu'elle anime du bonheur en soi. Dans ce cas-là, nous n'agissons pas pour "quelque chose", pour un résultat quelconque qui serait un objectif élaboré par le mental, mais parce que nous aimons l'action en elle-même, ce qui revient à dire qu'elle nous nourrit intérieurement. Il n'y a pas dans ce cas, l'attente d'un résultat, car le bonheur et la plénitude se situent dans l'accomplissement de l'action elle-même.
"Ne rien avoir à faire" quelle merveille !!!, "ne rien avoir à dire" quelle merveille !!!
Cela procure un état de liberté extraordinaire. Il n'y a rien qui doive être fait, il n'y a rien qui doive être dit. Toute chose peut alors jaillir en soi, de soi, à partir de cet état de liberté. Il n'y a pas de contrainte. L'action et la parole deviennent si naturelles qu'elles jaillissent de soi. La seule chose importante est de rester au niveau de la paix intérieure.
Evidemment, pour que cela soit possible, il faut au préalable qu'il y ait cette paix, ce niveau de paix qui soit révélé en soi. Cela signifie que l'état de réalisation intérieure se vit dans la plus grande simplicité qui soit. Il n'y a rien de compliqué, tout devient extrêmement simple.
Mais je ne cache pas, disant cela, que le chemin d'intégration est long... et je ne sais même pas s'il se termine un jour. Mais ce qui est certain, c'est qu'au fur et mesure de ce cheminement spirituel, le niveau de bonheur augmente au fur et à mesure dans la vie.
Pour développer cette idée voici un texte de Lao Tseu :
Citation: | "Celui qui ne parle pas (arrive au) non agir. Un vent rapide ne dure pas toute la matinée ; une pluie violente ne dure pas tout le jour. Qui est-ce qui produit ces deux choses ? Le ciel et la terre. Si le ciel et la terre même ne peuvent subsister longtemps, à plus forte raison l'homme ! C'est pourquoi si l'homme se livre au Tao, il s'identifie au Tao ; s'il se livre à la vertu, il s'identifie à la vertu ; s'il se livre au crime, il s'identifie au crime." |
"Celui qui ne parle pas (arrive au) non agir." ne signifie pas que l'on doive s'abstenir de toute action (la parole est ici considérée comme une action) mais que l'action devient si naturelle qu'elle coule d'elle-même et que celui qui agit dans cet état de conscience a l'impression de ne rien faire.
Lorsque Lao Tseu développe avec le verset suivant : "Un vent rapide ne dure pas toute la matinée ; une pluie violente ne dure pas tout le jour.", cela signifie que ce qui est accompli d'une façon très volontariste, comme le sont les actions qui sont impulsées par un idéal, celles-ci s'essoufflent vite car elles ne sont pas naturelles, elles ne sont pas impulsées par notre cœur mais par un objectif fixé par le mental.
"Si l'homme se livre au Tao, il s'identifie au Tao" signifie qu'il maintient ainsi une identité donc une division dans son être. Car si l'homme se livre au "Tao", il ne peut se livrer qu'à "l'image" qu'il a du Tao. Ceci parce qu'en réalité il est lui-même, (dans sa dimension la plus essentielle), "le Tao".
Alors que par le "non agir" il exprime la vie elle-même, c'est-à-dire que ce n'est plus l'intellect qui tient les rênes de la vie car celui-ci a reconnu qu'il "ne sait pas" ; et ainsi l'action est portée (initiée) par l'aspiration au bonheur (on fait ce qu'on aime, ce qui nous amène du bonheur). Si l'intellect "ne sait pas" le cœur, lui, sait.
"S'il se livre à la vertu, il s'identifie à la vertu"
Dans cette optique, il veut agir pour le bien, faire le bien du monde, c'est très louable. Mais en réalité il ne sait pas quelle action sera la meilleure parce qu'intellectuellement il ne peut pas juger, la réalité est trop vaste. L'action peut être bonne, mais elle est incertaine, car on se fie alors à ses propres critères (incertains et subjectifs) sur ce qu'est le bien. Ce qui revient à dire que si j'agis pour le bien, je peux me sentir flatté et ainsi je m'identifie à la vertu.
En synthèse, je dirais que ces versets sous entendent qu'en fonction de l'orientation que nous donnons à notre vie nous obtiendrons tel ou tel résultat, et que l'orientation la plus élevée serait "le non agir". D'une manière générale, je crois que tout ceci reviendrait à dire :
"Si nous avons le choix, faire ce qui nous procure du bonheur, faire ce qui nous rend heureux. Car si nous ne savons pas où se trouve l'action juste, notre cœur lui, le sait."
Ces notions de "non agir" sont tout à fait en accord avec ce que l'on appelle "le dharma ": le devoir naturel. La citation ci-dessous de Lao Tseu semble traduire la perte de cette connexion avec notre propre cœur, obligeant ainsi à adopter des modes de fonctionnement de plus en plus rigides et de plus en plus éloignés de l'état naturel (du dharma).
Citation: | "C'est pourquoi lorsque le Tao fut délaissé, il y eut la vertu ; la vertu perdue, il y eut l'humanité (la charité) ; après la perte de l'humanité, il y eut l'équité (la justice) ; après la perte de l'équité, il y eut la civilité. Or la civilité n'étant que l'apparence de la droiture et de la sincérité, elle est cause de désordre." | .
Les notions de justice et de charité restent nécessaires pour servir de repère aux hommes qui ont perdu la connexion avec leur propre "cœur". Mais si cette connexion est établie, alors "charité" et "justice" vont de soi et en ce sens il n'est pas utile d'en parler ni même d'y penser. À un certain niveau d'ouverture intérieure (d'intégration du SOI), il n’y a rien de particulier à accomplir, l’action juste se met en mouvement d’une façon spontanée.
À ce stade, se produit une sorte de "décrochage" de l’intellect. Celui-ci lâche les rênes de la conduite de la vie. Alors, toute action que l'on souhaiterait accomplir est, en quelque sorte surimposée, créant une protubérance qui dérange cette clarté intérieure émanant de notre Être, déjà parfait par nature. Toute volonté impulsée par le mental amène le retour d'un égo.
Il existe en soi un dynamisme (vers l’action). Le "non-agir" signifie : "ne pas intervenir sur ce dynamisme pour le restreindre ou l’accroître. Le laisser se manifester "tel quel" car nous sommes "Lui". Nous sommes la force de Vie, et nous n’avons jamais été autre chose.
Dans cette ouverture intérieure, c’est surtout vers l’intérieur de soi que notre attention est portée, l’action juste est celle qui ne crée aucun inconfort en soi. Dès qu’il y a inconfort, c’est que nous avons créé une rupture avec notre réalité fondamentale (qui est la paix (sérénité ).
La rupture avec cette paix intérieure se traduit en soi sous forme d'une sensation d’inconfort, comme une sorte de violence. C’est la raison pour laquelle, si, dans cette conscience nue, on regarde le monde en se disant que telle ou telle action doit être accomplie, on se crée un impératif, on se projette dans un "devenir" et ainsi, on crée une rupture en soi.
Le "non-agir" à travers différentes traditions :
Dans le Christianisme :
On le retrouve dans cette simple phrase du Christ où, en s’adressant à Dieu, il dit:
"Qu’il en soit fait selon Ta Volonté !"
Il traduit ainsi le lâcher prise de l’intellect. Ou encore...
"Voyez les oiseaux dans le ciel, ils ne sèment ne ne récoltent, mais notre seigneur les nourrit"
Ou encore dans les deux citations suivantes que l'on peut très bien mettre en parallèle. Par leurs formes négatives, elles invitent à une sorte de "non action".
"Ne mettez pas la lumière sous le boisseau !..."
"Ne jetez pas les perles aux pourceaux !..."
Cette forme négative sous-entend, dans la citation : "Ne mettez pas la lumière sous le boisseau !...", que "la Lumière" est déjà "là" où elle doit se trouver, qu'elle brille de par elle-même, et qu'il n'y a pas lieu de la déplacer.
La deuxième citation : "Ne jetez pas les perles aux pourceaux !..." véhicule l'idée qu'il est nécessaire d'adapter l'enseignement à celui qui écoute mais aussi que la Vérité s'impose d'elle-même et qu'il n'y a pas lieu de la projeter.
Dans le bouddhisme :
Le mahasiddha Tilopa :
"Quand tu médites, ne médite pas !"ou même : "Il convient d’éviter la méditation !"
Cela signifie que l’intention de méditer nous fait sortir de l’état naturel (de la bonté fondamentale) et amène ainsi la surimposition d’une conscience individuelle (et que cela voile la source en soi sur laquelle rien n’a besoin d’être rajouté).
Dans le sutra du diamant, le Bouddha déclare :
Citation: | "Subhûti, qu'en penses-tu ? Dirais-tu que le Tathâgata a cette pensée: "Je sauverai les êtres vivants". Subhûti, il ne pourrait avoir cette pensée. Pourquoi cela ? En réalité, pour le Tathâgata, il n'y a pas d'êtres vivants à sauver. S'il y en avait, alors, le Tathâgata aurait un moi, une personnalité, un être sensitif et une âme. Subhûti, le Tathâgata a dit que posséder un moi n'est pas posséder un moi." |
À travers cette phrase : "Je sauverai les êtres vivants", se trouve un objectif défini par un idéal. Il exprime sans doute ici l'idée que la projection vers un devenir, vers un avenir rêvé ou idéalisé, nous expulse de la vie vécue dans le présent, et qu'elle est une sorte de fuite du réel. Alors que selon toute évidence, le "Boddhisattva" serait nourri par l'action au moment même de son accomplissement .
Une autre citation du Mahasiddha Dzalendara évoque aussi cet enseignement :
Citation: | "Contempler avec recul l'apparence illusoire de la réalité. Se détendre dans la nature spontanée et originelle. Pénétrer dans l'espace où rien n'est à faire!" | """"
Voilà, ça donne un aperçu...
Il existe bien sûr de très nombreux (autres) enseignements qui évoquent le "non-agir", comme "Le livre de la Genèse"... Par exemple...
Bonne lecture
J'évite désormais de parler en référence aux enseignements traditionnels, car je ressens que certains sont à un tel point dans le rejet de ce que l'on considère être "la spiritualité" que cela provoque une sorte de fermeture. Je préfère donc "coller" directement à l'expérience.
Car le plus important, bien sûr, c'est que tout ceci nous aide à nous ouvrir, à nous réaliser.
Je l'ai fait ici, comme dans une manière de d'exprimer l'idée que tout ceci n'est pas nouveau... Ou qu'en d'autres termes : il n'y a rien de nouveau sous le soleil |
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Fleur de Soi
Inscrit le: 02 Jan 2021 Messages: 1554 Localisation: Braives - Belgique
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Posté le: Sa 12 Nov 2022 12:56 Sujet du message: |
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Oui Jean-Yves
C'est ce qui est difficile si "l'on" tente d'amener, de susciter Tao ou Graal ou Nirvana chez autrui.
Sadhguru, l'Un parmi les autres, tente de trouver une "méthode" pour susciter "L'esprit libéré de l'emprise"... de l'Esprit (dit mental).
Si la liberté est "son image", il n'y a qu'une nouvelle emprise.
Là se trouve ce schisme (violent) entre "iconographie" et "interdiction de LE représenter".
Ces schismes (séparatismes) sont présents dans toute doctrine, même la science entre "causalismes" et "déterminismes", sans qu'ils puissent voir qu'en fait il n'y a là que du mental dualiste qui s'oppose... pour dire la même chose, l'un regardant vers l'amont, et l'autre vers l'aval.
La spiritualité elle-même y a sa place, mais dans un mot dérivé pour motif de connotation. Il se dit "spiritualisme", cela correspond mieux à une "autre emprise", une autre doctrine.
Aussi longtemps qu'il n'y a pas naissance d'un observateur qui observe "ce qui observe", aussi nommé "extraction", le personnage ne "se" voit pas.
Le troisième œil est un outil, et non l'œuvre qui en résulte.
Il peut y avoir confusion entre le burin du sculpteur... et la statue.
Charlotte Hoefman elle-même s'y est trompée malgré un séjour en Inde.
C'est au Pérou qu'elle est "née".
"Être"... n'existe pas.
Einstein dit "abstraction du moi".
Il y a cependant aussi des schismes au sein même des spirituels.
La "Voie du milieu" est une auto-lobotomie, une extinction du cérébral lui-même.
Pour Sadhguru, il y a là une "autre voie".
Par contre, un "maître" décide de sa propre mort corporelle, par "mort cérébrale".
Lorsque philippe parle de "suicide", c'est de cela dont il est question, mais cela se fait si la vie est "accomplie", qu'il n'y a plus d'attachement aux choses... de "cette forme de vie".
Paradoxe, c'est alors que la vie est appréciée, qu'il y a "joie de vivre".
Lorsque la joie a été appréciée jusqu'à la lie... alors...
... allez dans la paix et la joie de Christ.
Tout ceci est un "texte scientifique", un "remplacement", un faux, un leurre, une croyance, une imposture, un acte cérébral... très... très... tardif.
L'homme croit toujours trouver quelque chose de nouveau, en fait c'est toujours "la même chose qui revient perpétuellement", mais "autrement". _________________ Je vis une grande expérience, sans science, car l'expérience... c'est Moi.
Cet homme est un étranger... |
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Jean-Yves
Inscrit le: 11 Oct 2007 Messages: 155 Localisation: Var
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Posté le: Sa 12 Nov 2022 13:53 Sujet du message: |
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Citation: | L'homme croit toujours trouver quelque chose de nouveau, en fait c'est toujours "la même chose qui revient perpétuellement", mais "autrement". |
Oui, Fleur de Vie... Tout à fait...
Citation: | C'est ce qui est difficile si "l'on" tente d'amener, de susciter Tao ou Graal ou Nirvana chez autrui.
Sadhguru, l'Un parmi les autres, tente de trouver une "méthode" pour susciter "L'esprit libéré de l'emprise"... de l'Esprit (dit mental). |
Je ne sais pas s'il peut exister une méthode à proprement parler, mais souvent les Maîtres, en disant cela nous dessinent un chemin pour nous aider à nous libérer, nous placer dans une dynamique de purification des énergies qui sera favorable à la libération. La "méthode" serait "la Sadhana", c'est-à-dire les pratiques spirituelles.
Mais bon, rien n'est vrai, rien n'est faux... et il y a une libération par le Haut pour ceux qui y aspirent...
"Si tu dois traverser le fleuve et qu'il n'y a aucun pont, si le seul espoir est un bateau et qu'il n'y en a aucun, alors JE mettrai un bateau, Kundun"
Ou même ces mots d'un Maître que j'aime beaucoup :
"Dieu est semblable à l'eau d'un lac, il n'a pas davantage tendance à s'écouler qu'à résister à l'écoulement..."
Sous entendu, si l'on crée des canaux...
On peut être sous l'emprise d'un mental qui tourne, qui cherche... Mais dès l'instant où cet "au-delà de soi" se révèle et qu'il transmet l'information que c'est lui seul qui décide du moment et de la façon dont cela va se passer, ça se traduit par un lâcher prise intérieur. On devient alors comme un petit enfant dans les bras de sa mère...
On retrouve cela dans les propos (tiens voilà que je m'y remets ) du Christ dans cette citation:
"L'époux viendra au moment choisi par lui"
ou encore dans l'évangile selon Saint Jean où il est recommandé : "Aplanissez le chemin du Seigneur"
Pour cette raison, il n'y a donc pas lieu "d'essayer quelque chose"... Rien à faire .
Si, continuer à méditer... Garder vivante en soi l'aspiration à la réalisation spirituelle... |
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Cédric
Inscrit le: 26 Juin 2021 Messages: 1252
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Posté le: Sa 12 Nov 2022 19:05 Sujet du message: |
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Jean-Yves a écrit: | Pour cette raison, il n'y a donc pas lieu "d'essayer quelque chose"... Rien à faire .
Si, continuer à méditer... Garder vivante en soi l'aspiration à la réalisation spirituelle... |
Bonsoir Jean-Yves,
"Rien à faire" en effet.
Quant à moi, je ne dirais pas "continuer à méditer", je dirais plutôt : continuer à être, à exister, ne pas renoncer à la vie, ne pas abandonner l'existence, ne pas se suicider. C'est la seule chose à "faire".
"Méditer" ? on s'en fout !
L’Éveil est là : réaliser que nous baignons dans l'Être, que nous le sommes, rien à faire pour l'être ou ne pas l'être, quoi que nous fassions nous baignons dans le primordial, "Dieu". Le perçu est ce qui perçoit, ce qui perçoit est le perçu ; c'est la même soupe, nous sommes des gouttes de "Dieu". |
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Jean-Yves
Inscrit le: 11 Oct 2007 Messages: 155 Localisation: Var
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Posté le: Sa 12 Nov 2022 21:02 Sujet du message: |
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Bonsoir Cédric,
Cédric a écrit: |
Quant à moi, je ne dirais pas "continuer à méditer", je dirais plutôt : continuer à être, à exister, ne pas renoncer à la vie, ne pas abandonner l'existence, ne pas se suicider. C'est la seule chose à "faire".
"Méditer" ? on s'en fout !
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Ah oui ?
Et ne crois tu pas que la méditation puisse être utile pour certaines personnes ? Pour les aider à s'apaiser, à "descendre" en elles-mêmes ??
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Cédric
Inscrit le: 26 Juin 2021 Messages: 1252
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Posté le: Di 13 Nov 2022 10:31 Sujet du message: |
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Jean-Yves a écrit: |
Ah oui ?
Et ne crois tu pas que la méditation puisse être utile pour certaines personnes ? Pour les aider à s'apaiser, à "descendre" en elles-mêmes ??
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Si bien sûr, relaxation, apaisement, la méditation a des vertus, mais "la réalisation spirituelle" n'est pas entre nos mains.
Si la "méditation" est pratiquée dans le but d'une "réalisation spirituelle" alors elle est un leurre, car qu'on soit en "méditation" ou pas, l'être est parfait, l'Être est l'Être.
Il n'y a pas lieu de "faire quelque chose" pour Être complet et parfait, la "perfection" est déjà là, toujours, tout le temps. Quelle que soit la posture, le rythme cardiaque, le souffle, Être est intrinsèquement parfait.
Et le réaliser n'est pas entre nos mains, au contraire, la "réalisation" ne peut venir que lorsque tout est lâché, y compris toute "action spirituelle". |
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Jean-Yves
Inscrit le: 11 Oct 2007 Messages: 155 Localisation: Var
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Posté le: Di 13 Nov 2022 11:52 Sujet du message: |
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Cédric a écrit: | Jean-Yves a écrit: |
Ah oui ?
Et ne crois tu pas que la méditation puisse être utile pour certaines personnes ? Pour les aider à s'apaiser, à "descendre" en elles-mêmes ??
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Si bien sûr, relaxation, apaisement, la méditation a des vertus, mais "la réalisation spirituelle" n'est pas entre nos mains.
Si la "méditation" est pratiquée dans le but d'une "réalisation spirituelle" alors elle est un leurre, car qu'on soit en "méditation" ou pas, l'être est parfait, l'Être est l'Être.
Il n'y a pas lieu de "faire quelque chose" pour Être complet et parfait, la "perfection" est déjà là, toujours, tout le temps. Quelle que soit la posture, le rythme cardiaque, le souffle, Être est intrinsèquement parfait.
Et le réaliser n'est pas entre nos mains, au contraire, la "réalisation" ne peut venir que lorsque tout est lâché, y compris toute "action spirituelle". |
Oui, tout à fait d'accord avec ce que tu dis sauf que... C'est l'un des "pièges" du cheminement spirituel.
Lorsque le SOI se révèle, et même s'il apparait d'une manière fugitive, il montre sa nature qui est parfaite, on ne peut rien lui ajouter, rien lui enlever. La méditation ne lui ajoute rien.
Lorsque l'on fait cette expérience qui est la révélation du SOI, on s'identifie à ces caractéristiques là... Et on peut très bien rester sur l'idée " : je suis le SOI. Et c'est vrai d'une certaine façon, et d'une autre ça ne l'est pas.
Car le SOI, à ce niveau-là, où il vient juste de se révéler, il n'est pas intégré. C'est-à-dire qu'à ce stade il y a le SOI et le "NON-SOI".
Car la réalisation spirituelle à son niveau le plus élevé, ce n'est rien de moins que l'état de "Sainteté", c'est la Sainteté.
Il y a plusieurs niveaux d'intégration du SOI, depuis sa simple révélation, où l'on pourrait croire sur le moment qu'on est éveillé, jusqu'à la capacité d'agir directement sur la matière...
Une Upanishad (texte de l'Inde antique) nous dit ceci au sujet des critères de la réalisation spirituelle :
"Un même Atman (une même Âme) doit se laisser percevoir dans les états de veille, de rêve, et de sommeil profond"
A chacun donc de voir s'il répond à ces critères...
Autre exemple... Lorsque le Bouddha a connu l'éveil et que ses compagnons lui ont demandé :
"Qui nous prouve que tu es éveillé ?"
Il a répondu :
"C'est la terre est mon témoin"
C'est-à-dire que pour l'être réalisé : la vie, la nature, la terre lui donne tout ce dont il a besoin.
Maintenant, pour toi personnellement, je n'ai pas de jugement à porter pour dire où tu en es... Je ne sais pas, et quelque part cela ne me regarde même pas... Mais on échange...
Mais il n'y a pas l'ombre d'un doute en moi, qu'il est nécessaire de continuer à faire l'expérience du silence, qu'on peut appeler "méditation", même si le SOI s'est révélé...
"Le vent chasse les nuages dans le ciel et le soleil apparait..."
Pourtant ce n'est pas le vent qui fait briller le soleil. Le soleil brille par lui-même. Le vent ne lui ajoute rien et ne lui enlève rien... Toutefois, s'il n'avait pas soufflé, sans doute le soleil ne se serait-il pas laissé percevoir...
Pour approfondir ce sujet, ça tombe bien d'ailleurs, je viens de créer un autre post sur l'éveil et l'intégration... http://www.cafe-eveil.org/forum/viewtopic.php?p=72536#72536 |
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Fleur de Soi
Inscrit le: 02 Jan 2021 Messages: 1554 Localisation: Braives - Belgique
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Posté le: Di 13 Nov 2022 18:31 Sujet du message: |
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Attention.
"Sui" (soi)-cide n'est pas "tuer soi".
Cela est "mort du moi". Cela ne signifie absolument rien.
Il n'y a signification que s'il y a considération.
Tu es enregistré dans les registres du système.
Disparaissons... comment réagira "le système" ?
Nul besoin, nulle volonté, nulle nécessité.
Cela "est déjà". Ils n'ont pas "besoin de se suicider", ils sont déjà morts.
S'il n'y a plus "utilité" à être là, "je" retourne d'où "je" vient.
Si sa sérénissime (Dalaïlama Lama sérénité de la sérénité) n'a plus "besoin" de moi...
Un "non-vivant"... n'est pas un mort.
Ce dont il s'agit, c'est "ma vie est accomplie", Totale. C'est là une vision qui est "inverse" à l'homme qui voudrait l'immortalité par la science, la lutte contre le vieillissement et victoire sur la mort.
Le "je veux vivre", ce qui signifie que "je" n'est PAS vivant".
Immortalité biologique :
Ils ne comprennent pas que c'est la mort qui donne à la vie toute son énergie, sa valeur, sa saveur.
La vie leur semble être un absolu, elle n'a pas de valeur, n'a de valeur que ce qui est "mis" DANS la vie.
Dès qu'ils auront atteint cet "objectif", leur vie sera comme le meilleur des repas... mais sans saveur. Le plus beau des tableaux, mais sans couleur, contraste ou lumière.
Philippe est peut-être dans l'erreur.
Mais si tu es immortel, surtout, n'y trouve jamais la lassitude. Car alors c'est l'enfer qui serait éternel.
Quelles seraient les répercussions d'une immortalité sur l'humanité ?
Que signifierait même l'idée d'immortalité biologique ?
Tu vas à la découverte du fond des océans sans dispositif respiratoire, tu n'as plus besoin de respirer, tu es immortel.
Plus besoin de te nourrir, tu es immortel.
Plus besoin de combinaison ou vaisseau spatial pour découvrir l'univers, tu es immortel.
Cela ressemble étrangement à "ce dont il est question ici"... non ?
Si comme le dit la science, l'univers est presque déjà totalement "refroidi", l'univers s'éteint peu à peu.
Mais tu restes là, dans le noir et le froid absolu, tu es biologiquement immortel.
Et ?
En fait, l'entité elle-même n'a pas de réponse. Elle est la réponse.
Il n'y a réponse qu'à "La Question".
Comme le dit Carl Young : "Ils sont devenu questionnement, et là est leur tourment".
Ce Tantra, sans le dire, c'est "le paradoxe".
"Monsieur, si vous ne parlez pas, comment pouvons-nous connaître votre version des faits" ?
MAIS, quelques temps auparavant...
"TOUT ce que vous direz pourra être retenu contre vous" !
Si être Kafkaïen signifie comme cela est écrit : "Qui rappelle l'atmosphère absurde et oppressante des romans de Kafka".
Alors il est clair que l'homme... est absurde... lorsqu'on le confronte à lui-même.
Y trouver un sens, s'il s'agit de "tourner en rond", cela est bien "y trouver un sens", mais giratoire. _________________ Je vis une grande expérience, sans science, car l'expérience... c'est Moi.
Cet homme est un étranger... |
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Cédric
Inscrit le: 26 Juin 2021 Messages: 1252
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Posté le: Di 13 Nov 2022 18:53 Sujet du message: |
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Jean-Yves a écrit: | Mais il n'y a pas l'ombre d'un doute en moi, qu'il est nécessaire de continuer à faire l'expérience du silence, qu'on peut appeler "méditation", même si le SOI s'est révélé... |
Bonsoir Jean-Yves,
A chaque instant il y a "méditation", il ne peut pas "ne pas y avoir méditation".
Aucun critère qui soit extérieur à soi-même n'est nécessaire. Bouddha ou tout autre "maître spirituel" peut avoir dit ou écrit quoi que ce soit, ça n'affecte pas ce que je Suis.
Je ne juge pas ce que je suis à l'aune de mots prononcés par quelqu'un en Inde il y a deux ou trois mille ans, ou par Jean-Yves sur ce forum, ni par qui que ce soit d'autre.
Quand tu lâches vraiment tout, tu lâches tous les livres, tous les mots, toutes les techniques, tu es seul, un "seul" réduit à rien, si bien que tu es Tout, tu es Vie/Soi/Dieu, peu importe le nom donné.
Donc tes critères, je les mets au feu, ton "intégration", je la met au feu aussi.
La Vie est là, là ici maintenant, toujours pleine.
Pas un instant qui ne soit pas "méditation"... |
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Jean-Yves
Inscrit le: 11 Oct 2007 Messages: 155 Localisation: Var
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Posté le: Di 13 Nov 2022 20:16 Sujet du message: |
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Bonsoir Cédric, mais il n'y a pas de soucis...
Tu peux mettre au feu ce que tu veux... |
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