Regards sur l'éveil
Café philosophique, littéraire et scientifique
|
Archives ·
Devenir membre ·
Log in · Contact
· Blog
|
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
manira
Inscrit le: 05 Août 2012 Messages: 2356
|
Posté le: Me 28 Fév 2024 16:51 Sujet du message: Se mettre au clair … |
|
|
Alain dit :
De mon point de vue, " je " est double : c' est l' Être et c' est le Sujet.
La part du sujet est mémoire ( son histoire ) et quant à l' Être, par définition, il ne devient pas mais il " est ".
Comme je le lis, par l' intermédiaire de Socrate, dans Platon :
"
toutes les choses auxquelles on attribue une existence éternelle sont composées d’un et de plusieurs, et réunissent en elles, par leur nature, le fini et l’infini ".
PLATON , Philèbe ).
C’est pour cela que le passé me rattrape , que je ne le veuille ou pas .
La vie
ce brassage d’évènements qui tient lieu à ne rien laisser dans l’oubli , car tout se -ce devant- devenir lumière … _________________ Une envolée d'oiseaux, que c'est beau.... |
|
Revenir en haut |
|
|
manira
Inscrit le: 05 Août 2012 Messages: 2356
|
Posté le: Je 29 Fév 2024 14:30 Sujet du message: |
|
|
Je peux dire avoir à vivre beaucoup de problèmes , mais , moi, je ne peux être un problème en soi … _________________ Une envolée d'oiseaux, que c'est beau.... |
|
Revenir en haut |
|
|
manira
Inscrit le: 05 Août 2012 Messages: 2356
|
Posté le: Je 29 Fév 2024 14:32 Sujet du message: |
|
|
Decouverte d’un nouveau mot
Atavique : Apparition imprévue, chez un individu, d'un ou de plusieurs caractères qui s'étaient manifestés chez un de ses ancêtres et qui avaient disparu depuis une ou plusieurs générations. _________________ Une envolée d'oiseaux, que c'est beau.... |
|
Revenir en haut |
|
|
manira
Inscrit le: 05 Août 2012 Messages: 2356
|
Posté le: Je 29 Fév 2024 15:19 Sujet du message: |
|
|
Cortège - Guillaume Apollinaire
Un jour
Un jour je m’attendais moi-même
Je me disais Guillaume il est temps que tu viennes
Pour que je sache enfin celui-là que je suis
Moi qui connais les autres
Je les connais par les cinq sens et quelques autres… _________________ Une envolée d'oiseaux, que c'est beau.... |
|
Revenir en haut |
|
|
Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6318
|
Posté le: Je 29 Fév 2024 19:29 Sujet du message: |
|
|
manira a écrit: | Decouverte d’un nouveau mot
Atavique : Apparition imprévue, chez un individu, d'un ou de plusieurs caractères qui s'étaient manifestés chez un de ses ancêtres et qui avaient disparu depuis une ou plusieurs générations. |
Les caractères ou même le caractère d' un individu c' est beaucoup plus profond, à mon sens, que le fruit d' une éducation ou que les expériences vécues dans une vie - dans cette vie ci - et ça va chercher beaucoup plus loin dans une lignée qui en fait est ininterrompue parce que la mort individuelle n' interrompt qu' une histoire parmi tant d' autres, inscrite dans une portion d' espace temps.
On ne possède pas la vie mais c' est plutôt l' inverse.
Et la vie elle même est probablement inscrite dans quelque chose de plus grand. _________________ " Le réel c' est quand on se cogne " Lacan
" la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ".
Paul Valery |
|
Revenir en haut |
|
|
manira
Inscrit le: 05 Août 2012 Messages: 2356
|
Posté le: Lu 11 Mars 2024 19:29 Sujet du message: |
|
|
Je peux voir la vie ccomme un grand livre d’histoires , mais je ne peux faire fi du passé , sinon d’où me viendrait l’espérance ?
Déjà là ?
….c’est ce qui ressort souvent des témoignages d’éveil .
En fait , pour moi , rien n’est déjà là .
Que ce soit vacuité , amour ….
Il n’y a de mystère que dans la rencontre immédiate, lâ, aux choses où aux personnes , et ceci dû à ma seule présence personnelle
Je ne le ressens pas comme un état d’être permanent.
Voilà _________________ Une envolée d'oiseaux, que c'est beau.... |
|
Revenir en haut |
|
|
joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 6067 Localisation: Suisse
|
Posté le: Lu 11 Mars 2024 19:52 Sujet du message: |
|
|
Bonjour manira,
J’aime bien ton insistance à refuser tous les arrières-mondes, pour ne voir la réalité que dans la rencontre personnelle avec les êtres et les choses. Je partage totalement ce point de vue. J’ai même toujours défini la réalité ainsi : le choc de ma rencontre avec les êtres et les choses.
Le ‘déjà-là’, pour ma part, c’est réaliser, au moment de la rencontre, que cette rencontre qui se produit maintenant, dépasse tellement un simple ‘maintenant’ qu’on situerait quelque part sur la ligne du temps, parce que ce qu’on découvre dans une rencontre de cet ordre, c’est un ‘maintenant’ qui n’a ni commencement ni fin. |
|
Revenir en haut |
|
|
manira
Inscrit le: 05 Août 2012 Messages: 2356
|
Posté le: Lu 11 Mars 2024 20:13 Sujet du message: |
|
|
joaquim a écrit: | Bonjour manira,
J’aime bien ton insistance à refuser tous les arrières-mondes, pour ne voir la réalité que dans la rencontre personnelle avec les êtres et les choses. Je partage totalement ce point de vue. J’ai même toujours défini la réalité ainsi : le choc de ma rencontre avec les êtres et les choses.
Le ‘déjà-là’, pour ma part, c’est réaliser, au moment de la rencontre, que cette rencontre qui se produit maintenant, dépasse tellement un simple ‘maintenant’ qu’on situerait quelque part sur la ligne du temps, parce que ce qu’on découvre dans une rencontre de cet ordre, c’est un ‘maintenant’ qui n’a ni commencement ni fin. |
Bonjour Joaquim ,
Oui , une rencontre qui peut donner le *vertige *
et c’est pour cela que j’ai déplacé mon message , car je sens bien un parfum d’éternité dans la poésie de Sepher ,lorsqu’il parle de présence .
C’est un grand amoureux des mots, et je trouve quils le lui rendent bien .
À l’adolescence j’écrivais bcp , et un jour j’ai tout jeté ds la rivière .
Il y avait cette phrase qui entourait le tout :
« La poésie est le vertige de la sensibilité «
Anonyme
À l’attention , je ne ressens plus le vertige ,mais plutôt une plume qui chatouille et me dit : n’oublie pas je suis là .
Comme une main qui prendrait la mienne …
Ces rencontres , sans le savoir que c’est Soi ...
C’est sans doute le pourquoi que le clown et le porte manteau, de la vidéo, me parle bcp… _________________ Une envolée d'oiseaux, que c'est beau....
Dernière édition par manira le Lu 11 Mars 2024 23:55; édité 2 fois |
|
Revenir en haut |
|
|
manira
Inscrit le: 05 Août 2012 Messages: 2356
|
Posté le: Lu 11 Mars 2024 22:16 Sujet du message: |
|
|
joaquim a écrit: | Bonjour manira,
J’aime bien ton insistance à refuser tous les arrières-mondes, pour ne voir la réalité que dans la rencontre personnelle avec les êtres et les choses. Je partage totalement ce point de vue. J’ai même toujours défini la réalité ainsi : le choc de ma rencontre avec les êtres et les choses.
. |
Je pense qu’il y a un réflexe , qu’on puisse trouver cette nudité , jusqu’à même la considérer banale , intolerable , et alors la tentation de l’habiller de toutes sortes selon les modes du jour ….
L’éveil peut être annoncer comme d’une banalité-même , et c’est là un piège fait à kiki ou â bibi … _________________ Une envolée d'oiseaux, que c'est beau.... |
|
Revenir en haut |
|
|
manira
Inscrit le: 05 Août 2012 Messages: 2356
|
Posté le: Lu 11 Mars 2024 22:38 Sujet du message: |
|
|
Ce poème d’Apollinaire , en ce moment , c’est celui que j’apporterais sur une île déserte .
Résonnant à ce commentaire :
Jean-Paul Blanc dit :
8 décembre 2010 à 21:17
« ne sachant se formuler il s’est très bien décrit : nous sommes des dieux hésitants ?«
Cortège
Guillaume Apollinaire
Oiseau tranquille au vol inverse oiseau
Qui nidifie en l’air
A la limite où notre sol brille déjà
Baisse ta deuxième paupière la terre t’éblouit
Quand tu lèves la tête
Et moi aussi de près je suis sombre et terne
Une brume qui vient d’obscurcir les lanternes
Une main qui tout à coup se pose devant les yeux
Une voûte entre vous et toutes les lumières
Et je m’éloignerai m’illuminant au milieu d’ombres
Et d’alignements d’yeux des astres bien-aimés
Oiseau tranquille au vol inverse oiseau
Qui nidifie en l’air
A la limite où brille déjà ma mémoire
Baisse ta deuxième paupière
Ni à cause du soleil ni à cause de la terre
Mais pour ce feu oblong dont l’intensité ira s’augmentant
Au point qu’il deviendra un jour l’unique lumière
Un jour
Un jour je m’attendais moi-même
Je me disais Guillaume il est temps que tu viennes
Pour que je sache enfin celui-là que je suis
Moi qui connais les autres
Je les connais par les cinq sens et quelques autres
Il me suffit de voir leur pieds pour pouvoir refaire ces gens à milliers
De voir leurs pieds paniques un seul de leurs cheveux
De voir leur langue quand il me plaît de faire le médecin
Ou leurs enfants quand il me plaît de faire le prophète
Les vaisseaux des armateurs la plume de mes confrères
La monnaie des aveugles les mains des muets
Ou bien encore à cause du vocabulaire et non de l’écriture
Une lettre écrite par ceux qui ont plus de vingt ans
Il me suffit de sentir l’odeur de leurs églises
L’odeur des fleuves dans leurs villes
Le parfum des fleurs dans les jardins publics
O Corneille Agrippa l’odeur d’un petit chien m’eût suffi
Pour décrire exactement tes concitoyens de Cologne
Leurs rois-mages et la ribambelle ursuline
Qui t’inspirait l’erreur touchant toutes les femmes
Il me suffit de goûter la saveur de laurier qu’on cultive pour que j’aime ou que je bafoue
Et de toucher les vêtements
Pour ne pas douter si l’on est frileux ou non
O gens que je connais
Il me suffit d’entendre le bruit de leurs pas
Pour pouvoir indiquer à jamais la direction qu’ils ont prise
Il me suffit de tous ceux-là pour me croire le droit
De ressusciter les autres
Un jour je m’attendais moi-même
Je me disais Guillaume il est temps que tu viennes
Et d’un lyrique pas s’avançaient ceux que j’aime
Parmi lesquels je n’étais pas
Les géants couverts d’algues passaient dans leurs villes
Sous-marines où les tours seules étaient des îles
Et cette mer avec les clartés de ses profondeurs
Coulait sang de mes veines et fait battre mon coeur
Puis sur cette terre il venait mille peuplades blanches
Dont chaque homme tenait une rose à la main
Et le langage qu’ils inventaient en chemin
Je l’appris de leur bouche et je le parle encore
Le cortège passait et j’y cherchais mon corps
Tous ceux qui survenaient et n’étaient pas moi-même
Amenaient un à un les morceaux de moi-même
On me bâtit peu à peu comme on élève une tour
Les peuples s’entassaient et je parus moi-même
Qu’ont formé tous les corps et les choses humaines
Temps passés Trépassés Les dieux qui me formâtes
Je ne vis que passant ainsi que vous passâtes
Et détournant mes yeux de ce vide avenir
En moi-même je vois tout le passé grandir
Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
Près du passé luisant demain est incolore
Il est informe aussi près de ce qui parfait
Présente tout ensemble et l’effort et l’effet
Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913
« ET JE VOIS LE PASSÉ GRANDIR «
De ce poême , mon Dieu , tout est beau ! _________________ Une envolée d'oiseaux, que c'est beau.... |
|
Revenir en haut |
|
|
daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9284 Localisation: belgique
|
Posté le: Lu 11 Mars 2024 23:38 Sujet du message: |
|
|
Bonsoir manira et Joaquim !
C'est seulement, que j'ai cru comprendre que les "arrières-mondes", c'est ici, dans le temps et l'espace ... c'est un voile (maya) qui recouvre l'être et donne "corps" aux autres et à soi ... mais, qu'effectivement, chaque rencontre, est la possibilité que le cœur du Réel s'ouvre, la preuve possible que le divin soit, que l'éternel soit ! |
|
Revenir en haut |
|
|
manira
Inscrit le: 05 Août 2012 Messages: 2356
|
Posté le: Ma 12 Mars 2024 0:08 Sujet du message: |
|
|
J’étais dans le dess(a)in du dessinateur , qui n’a pas signé .
Donc , je ne peux rien prouvé sur lui que moi-même . _________________ Une envolée d'oiseaux, que c'est beau.... |
|
Revenir en haut |
|
|
manira
Inscrit le: 05 Août 2012 Messages: 2356
|
Posté le: Ma 12 Mars 2024 1:08 Sujet du message: |
|
|
daniel a écrit: | Bonsoir manira et Joaquim !
C'est seulement, que j'ai cru comprendre que les "arrières-mondes", c'est ici, dans le temps et l'espace ... c'est un voile (maya) qui recouvre l'être et donne "corps" aux autres et à soi ... mais, qu'effectivement, chaque rencontre, est la possibilité que le cœur du Réel s'ouvre, la preuve possible que le divin soit, que l'éternel soit ! |
Bonsoir Daniel ,
Ce que tu écrits là , me fait penser à l’expression qui dit : « j’ai fini par craquer «
Pour quelle raison le dessinateur effacerait il ses dessins ?
Dans le sens où , sais -tu ton corps autant que ton esprit est éternel ?
Sinon , pourquoi le Christ , après ces milliers d’années , nous donne -t- il encore son corps ? _________________ Une envolée d'oiseaux, que c'est beau.... |
|
Revenir en haut |
|
|
daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9284 Localisation: belgique
|
Posté le: Ma 12 Mars 2024 9:21 Sujet du message: |
|
|
Bonjour manira !
Tu as raison ! Rien, pour étayer que tu aies tord ! C'est un bon chemin que celui du Christ, en profondeur
On verra bien, quand le voile se lèvera, si l'on demeure seulE qui soit, où si comme tu le diras : "je savais que c'était Toi, et, que je le suis, aussi !"
Son Corps, c'est l'être en action ! |
|
Revenir en haut |
|
|
manira
Inscrit le: 05 Août 2012 Messages: 2356
|
Posté le: Je 14 Mars 2024 7:54 Sujet du message: |
|
|
daniel a écrit: | Bonjour manira !
Tu as raison ! Rien, pour étayer que tu aies tord ! C'est un bon chemin que celui du Christ, en profondeur
On verra bien, quand le voile se lèvera, si l'on demeure seulE qui soit, où si comme tu le diras : "je savais que c'était Toi, et, que je le suis, aussi !"
Son Corps, c'est l'être en action ! |
C’est simple « on est seulE qui soit » , quand on se dé couvre … _________________ Une envolée d'oiseaux, que c'est beau.... |
|
Revenir en haut |
|
|
|
|
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets Vous pouvez répondre aux sujets Vous ne pouvez pas éditer vos messages Vous ne pouvez pas supprimer vos messages Vous ne pouvez pas voter dans les sondages
|
Powered by php B.B.
© 2001, 2005 php B.B. Group · Theme and Graphics
by Tim Blackman
Traduction par : php.B.B-fr.com
|
|