Regards sur l'éveil
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Jean-Yves
Inscrit le: 11 Oct 2007 Messages: 211 Localisation: Var
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Posté le: Me 05 Fév 2025 11:26 Sujet du message: |
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Bonjour Reality66, à tous,
Je relis le texte d'Arnaud Desjardin qui est cité, et je n'ai pas l'impression qu'il fasse la promotion de la psychanalyse, et ceci même s'il prononce ce mot...
Citation: | Il faut bien voir que le passé dont il est question n’est pas une entité vague plus ou moins métaphysique mais le passé personnel, intime, différent pour chacun — le passé auquel s’intéressent les psychanalystes. |
Je crois tout simplement qu'il souligne l'importance de rester honnête avec soi-même, et de reconnaître la réalité de ce qui peut faire nos peurs et nos angoisses.
Cela ne signifie pas pour autant, à mon sens en tous cas, que l'on doive passer par une psychanalyse, ni même par un travail de recherche de ce qui constitue nos peurs ou déviances refoulées.
Car lorsque nous sommes dans un cheminement d'épanouissement de soi, ce qui signifie d'ouverture intérieure, tout ce qui est refoulé tend à remonter naturellement à la surface (au niveau conscient).
Mais il est alors important, pour que le mécanisme d'approfondissement de soi ne soit pas bloqué, qu'il y ait reconnaissance de la présence de ces névroses. De ne pas se placer dans la négation de qui est là en soi en tant que névrose.
Sinon on reste comme "coupé en deux", d'un côté en soi le plan névrosé, et de l'autre ce niveau qui se tend vers la réalisation de soi.
Et effectivement, même si on est sur un chemin spirituel qui a commencé il y a plusieurs décennies, on peut facilement se laisser enfermer par l'idée d'être "quelqu'un" qui a réussi, ou qui est bien avancé dans la voie... etc.
C'est peut-être le cas d'un certain point de vue, mais cela reste toutefois une forme d'identification qui voile ce niveau de liberté naturelle qui est toujours présent en soi (le SOI).
Pour ce qui est du développement personnel qui tendrait selon certains à renforcer le sentiment de séparation d'un ego, d'une identité, je ne pense pas que cela pose problème.
Car, naturellement, tant que nous identifiés à un personnage, ce qui revient à dire tant que nous ne ressentons pas en soi ce niveau de liberté infinie, nous suivons naturellement le niveau limité de soi qui s'exprime à travers les désirs d'aller mieux ou d'être plus heureux, ou moins mal... et c'est bien naturel qu'il en soit ainsi...
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Reality66
Inscrit le: 27 Avr 2024 Messages: 195 Localisation: Languedoc-Roussillon
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Posté le: Me 05 Fév 2025 22:35 Sujet du message: |
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Bonsoir Jean-Yves
Merci d'avoir accordé un peu de ton temps sur la problématique que j'essaie de soulever ainsi que ta réflexion.
C'est vrai que Desjardins n'est pas explicite quand il évoque la psychanalyse dans cet extrait. Je suppose, puisqu'il renvoie au passé qui concerne la psychanalyse et à l'enfant que l'on a été, qu'il suggère une réflexion dans ce sens et comme l'on ne peut comprendre nos conflits intrapsychiques qu'en thérapie, je doute qu'il parlait de lecture. L'on sait par ailleurs que ceux bien documentés sur la psychanalyse, la psychologie, et qui vont ensuite en thérapie manifestent beaucoup plus de résistance à l'analyse.
Quant à ton propos sur le retour du refoulé surgissant dans une quête spirituelle, cette reconnaissance dont tu parles pour mettre à distance de soi et dénouer ces conflits internes, je crois que c'est presque en permanence au début d'une quête.
Est-ce qu'alors je m'égare un peu lorsque je suppose que cette élaboration psychologique devrait relever aussi du "pouvoir" transcendant d'une spiritualité, voire d'une doctrine spirituelle ? Desjardins, d'une manière globale, déconseille le chemin de la dévotion pour certains, où il est vrai que certaines personnalités iront vers la dépersonnalisation du fait d'un moi déjà trop fragilisé. Un chemin d'abnégation se transformerait ainsi en négation de soi avec le risque de crises (bien que la crise soit fondamentalement une réaction saine), sinon comment tu le soulignes un risque d'identifications (délirantes).
Cela ne résoud pas mon hypothèse que la transcendance d'une spiritualité devrait à mon sens permettre un étayage psychologique, puisque sur le long chemin spirituel notre "bâton de pèlerin" est bien cette transcendance (je tente cette métaphore) car certaines choses ne dépendent pas de nous. Nous nous mettons dans les dispositions de cette transcendance et les choses adviennent. C'est pour cela que j'ai pu dire que mes expériences spirituelles comportent un aspect imprévisible et inattendu. Notre pensée, notre imagination, sont dépassées, notre conflictualité aussi.
Oui, effectivement, quant au développement personnel, au travail sur soi, il est humain de penser à soi, à son bien-être. Je voulais juste laisser entendre qu'à un moment de son parcours, de son chemin, certaines valeurs s'inversent. Ce qui abreuve vraiment n'est plus de recevoir mais de donner, d'où d'ailleurs cette voie de la dévotion.
Bien entendu l'hypothèse que je pose à propos de la transcendance s'appuie sur mon vécu et suppose alors que les courants spirituels restent peu explicites sur cette notion de transcendance, tout autant d'ailleurs sur le travail de réintégration spécifiquement psychologique.
Je termine avec une anecdote surprenante.
En Amérique Centrale, le supérieur d'un monastère a suivi une psychanalyse qui l'avait beaucoup aidé dans sa foi. Il proposa aux membres du monastère d'aller en analyse. La conséquence a été inattendue pour lui. Presque la totalité des 20 religieux ont quitté les Ordres suite à leur démarche d'analyse ! _________________ S'il suffisait de croiser les jambes pour atteindre l'illumination toutes les grenouilles seraient Bouddha. ( Taisen Deshimaru ) |
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Jean-Yves
Inscrit le: 11 Oct 2007 Messages: 211 Localisation: Var
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6825
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Posté le: Lu 10 Fév 2025 1:24 Sujet du message: Re: GPT-4 a réussi le test de Turing. Une première mondiale |
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Si on réussit à générer de l' argent avec la pauvreté alors les pauvres seront sponsorisés pour raconter leur histoire _________________ " Le réel c' est quand on se cogne " Lacan
" la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ".
Paul Valery |
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