[Harmonie]

Bonjour, mon nom est Harmonie et je viens tout juste de découvrir ce forum qui me semble très intéressant et très touchant.

Pour me connaitre un peu mieux, je suis étudiante en psychologie à l'université de Montréal. J'aime particulièrement les pantoufles et je déteste les cerises au marasquin.

J'ai trouvé ce forum un peu par hasard, et comme on dit souvent, le hasard fait bien les choses!

Je voudrais, si vous me le permettez, lancer un petit défi pour le plaisir.
Cela consiste à dire ce que l'éveil veut dire POUR SOI, en seulement quatre lignes!

Je me lance la première: L'éveil est pour moi un retour à la source, source qui a toujours été là et qui le sera toujours. Ce n'est point quelque chose à acquérir, c'est plutôt quelque chose à redécouvrir, car l'éveil est pour nous ce qu'est le chien guide pour l'aveugle.

À vos marques, prêts, partez!*

*Ceux qui le désirent bien sûr.

[Jean-Baptiste]

salut harmonie, Merci de venir t'exprimer.

Une réflexion tout fraîche de ce matin :

L'éveil c'est se rendre compte que tout ce qui passe dans le sujet face à la réalité n'existe pas. La réalité est déjà dans le sujet.
Quand je donne le moi individu-personnalité (sujet séparé créé par le mental), "je" reçois la conscience personnifiée.(sujet réel et libre dans la réalité.)

(5 eme ligne)
Quand "je" donne le moi-conscience, "j"entre dans le Soi avant que la conscience ne soit manifestée.
(6eme ligne)
"je" est la trace d'être en vadrouille dans le Soi et qui s'identifie à une partie du Soi : pur mystère.

à plus
_________________
N’ayez pas peur du mécontentement, mais nourrissez-le jusqu’à ce que l’étincelle devienne une flamme et que vous soyez perpétuellement mécontent de tout
J.K.

[riseohms]

bonjour harmonie

et bienvenue sur notre forum

dire l’éveil en quatre lignes est une gageure pour moi
car je suis celui sur le forum qui généralement en écrit des tonnes sur la question
par rapport à l’éveil ,j'aime citer cette phrase du philosophe Bergson :

[daniel]

Bienvenue Harmonie !

Très bien Joël ... Tout résumer en une seule phrase !

Je vais tenter de faire de même !

L'éveil, c'est se reconnaître Soi ... Comme seule réalité ... Le reste étant, comme des écailles ... Qui tombent !

Bon. En fait, je me rend compte que l'éveil n'est pas la fin de l'histoire ... Mais le moment où la partie d'une fusée qui se détache ... La fusée n'a pas de bout ... Hè !

[manira]

http://youtu.be/8--b6frQWL0


t

Comme par hasard, on s'est rencontré
les détails? j'ai oublié
...........................
Il m'a ré invité
je reviendrai, vous en jasé !

Voilà Harmonie, 4 lignes , si les .................. ne comptent pas bien sûr


Entre autres, c'est cette ligne qui m'a inspiré : l’éveil , c'est l'esprit,libre de tout objet ,reposant en lui-même et accueillant tout.

Elle s'est cachée derrière les ........................... l'important est invisible pour les yeux

à bientôt

[Harmonie]

Bonjour à tous.

Merci d'avoir pris le temps de répondre à ce petit jeu.

Vos écrits me touchent beaucoup, et en même temps, cela me permet de mieux vous connaître!

sincèrement
Harmonie

P.S.
Manira, tu sembles beaucoup aimé t'exprimer par les voies de la poétique!
Continu, tes écrits me font un très grand bien.

[joaquim]

Bonjour Harmonie, bienvenue !

J'avais écrit à l'époque une "définition" de l'éveil, et je ne saurais pas le dire mieux aujourd'hui. Est-ce que ça tient en 4 lignes ?

L’éveil surgit comme la résolution impensable de l’altérité radicale qui oppose la conscience au monde, ce monde dont elle est pourtant issue, mais qui ne peut être pour elle qu’un objet, dès lors qu’elle s’est, en prenant conscience d’elle-même, instituée comme sujet, et qu’elle s’est vue contrainte, pour ne pas disparaître, de s’accrocher à cette altérité qui la définit en même temps qu’elle l’aliène.

[marie]

[joaquim]

Bonjour Marie,

La conscience, aussi longtemps qu’elle ne s’éveille pas à sa propre réalité, ne se saisit toujours que comme «autre». Elle est orientée vers les objets du monde, elle les perçoit, et ne se saisit elle-même que par négation, comme étant autre que ces impression. Hume l’a parfaitement exprimé :

«Il y a certains philosophes qui imaginent que nous avons à tout moment la conscience intime de ce que nous appelons notre moi ; que nous sentons son existence et sa continuité d’existence ; et que nous sommes certains, plus que par l’évidence d’une démonstration, de son identité et de sa simplicité parfaites. Pour ma part, quand je pénètre le plus intimement dans ce que j’appelle moi, je bute toujours sur une perception particulière ou sur une autre, de chaud ou de froid, de lumière ou d’ombre, d’amour ou de haine, de douleur ou de plaisir. Je ne peux jamais me saisir, moi, en aucun moment sans une perception et je ne peux rien observer que la perception. Quand mes perceptions sont écartées pour un temps, comme par un sommeil tranquille, aussi longtemps, je n’ai plus conscience de moi et on peut dire vraiment que je n’existe pas. Si toutes mes perceptions étaient supprimées par la mort et que je ne puisse ni penser ni sentir, ni voir, ni aimer, ni haïr après la dissolution de mon corps, je serais entièrement annihilé et je ne conçois pas ce qu’il faudrait de plus pour faire de moi un parfait néant. Si quelqu’un pense, après une réflexion sérieuse et impartiale, qu’il a, de lui-même, une connaissance différente, il me faut l’avouer, je ne peux raisonner plus longtemps avec lui.»
David Hume, Traité de la nature humaine, 1739

Cet examen montre de manière convaincante que l’intégralité de tout ce qui peuple la conscience est emprunté au monde extérieur — ce que j’ai appelé le «monde».

[dodo-chan]

bonsoir harmonie, marie, joaquim et à tous

ce qui est drôle c'est que la conscience dans son aliénation, reste tout de même dans son unité. Puisque ce qu'elle voit, comme le monde éxterieur, elle le touche, elle se touche, elle-même mais sans en avoir aucune éspece de conscience.


amicalement

dodo

[joaquim]

Oui, dodo, c'est vrai. C'est que d'un autre côté, pour la conscience, il n'y a rien d'autre qu'elle-même. Tout ce qu'elle perçoit est en elle, et il n'existe rien hors de ce qu'elle perçoit. Mais tout ce qu'elle perçoit se rapporte à quelque chose qui est hors d'elle, et qui dès lors est inconnaissable "en soi". Francis Wolff l'a très bien exprimé :

«Tout est dedans parce que, pour pouvoir penser quoi que ce soi, il faut “pouvoir en avoir conscience”, il faut pouvoir le dire, et nous sommes donc enfermés dans le langage ou dans une conscience sans pouvoir en sortir. En ce sens ils n’ont pas d’extérieur. Mais en un autre sens, ils sont tout entiers tournés vers l’extérieur, ils sont la fenêtre même du monde: car avoir conscience, c’est toujours avoir conscience de quelque chose, parler c’est nécessairement parler de quelque chose. Avoir conscience de l’arbre, c’est avoir conscience de l’arbre lui-même et non d’une idée de l’arbre, parler de l’arbre, ce n’est pas dire un mot mais parler de la chose. Si bien qu’ils ne renferment le monde en eux que parce que, à l’inverse, ils sont tout entier en lui. Nous sommes dans la conscience ou le langage comme dans une cage transparente. Tout est dehors mais il est impossible d’en sortir.»

[dodo-chan]

l'éxperience de la conscience, c'est la rencontre entre un intérieur de cette conscience(moi) et un éxterieur de cette même conscience, mais subit non choisie,(le monde) le tout au sein de cette toujour et même conscience. On peut parler du choc entre conscience (moi) et conscience (le monde) c'est ce que l'on est vraiment. ce qui sort du choc. chacun d'entre nous. je crois.

[sahaja]

[dodo-chan]

Attention sahaja ne parlons pas de cerveau, c'est trop materiel pour les esprit spirituelle.

[Nout]