[kenneau]

IL était une fois, il y a bien longtemps dans un lieu merveilleux dont personne ne soupçonnait l'existence, un homme qui après bien des années de voyage, s'invita lui-même à se soustraire à toute activité. A vrai dire, il serait plus exact de préciser qu'il fut invité à s'y soustraire plutôt par la force des choses que par les choses dont il avait la force. Quoi qu' un peu distrait, se surprenant souvent d'être surpris, d'un peu de tout et surtout de rien, cette fâcheuse habitude finit par avoir quelques conséquences qui prirent au fil du temps des proportions tout à fait insolites , au point ou dans son propre étonnement, les événements se succédèrent sans que l'on n'eut pu, d'une manière ou d'une autre, en définir leurs provenances, et, surtout pour le moins embarrassant, ni leurs destinations. Comment pareilles choses fussent elles réellement possible?. Au fil des jours et des nuits qui suivirent, toute son attention, et particulièrement son inattention furent mobilisées à traquer, sans grand résultat, ces fameux phénomènes jusqu'au jour, où il se produisit, une sorte d'absence improbable, qui de loin, ni de près, ne put se définir autrement que par une profonde intemporalité. De quoi s'agissait-il? Là, n'était plus la question, puisque de réponse, il n'y avait. Le temps s'y était figé, cristallisé sous le ciel infini de mille firmaments déployant autant de possible qu'il n'en faut pour se fondre tout entier dans l'impossible, ouvrant l'espace par tant de directions que toutes sans exception se sublimaient en elles-mêmes, en ce sens qu'il n'y en avait plus de traces aucune. De toute évidence, l'endroit s'y était soustrait à l'image de l'envers que seul l'absence en maintenait la permanence. En aucun point, commun ou sans commune mesure, la formulation de cet état offrait si peu d'informations que même l'esprit le plus simple pouvait en saisir instantanément tous les extrêmes par l'équilibre inhérent à la beauté des contraires, dans ce qu'ils transcendent à chaque instant de création, ouvrant l'esprit à se reconnaitre dans chacune des improbabilités de la vie, dans une foi qui n'incite plus personne à se reconnaitre, mais tout simplement à éclore inlassablement devant tant de perfection.

[marie]

[kenneau]

Bonsoir Marie

[KIYA]

Bonjour kenneau,

Une grâce, oui, on a bien ce sentiment. Ce qui rend ce texte si émouvant est peut-être que l'expérience décrite n'est à aucun moment présentée comme un objet, elle est comme observée depuis un regard qui ne saisit pas, ne s'approprie pas. Je pense que l'auteur a voulu communiquer le plan de conscience sur lequel il se trouvait à ce moment là.

[/quote]

Peux-tu préciser de quels aspects tu aimerais parler en particulier?

Amicalement

KIYA

[KIYA]

Parfois, juste une image suffit.

Kiya

[KIYA]

Bonjour Kenneau, bonjour à tous,

Par "contours", je ne suis pas sûre de comprendre ce que tu veux dire.

J'espère ne pas répondre à côté de la question. Si on prend les circonstances qui ont amené l'expérience :

[kenneau]

Bonsoir Kiya,
Pour faire court, Le texte dont nous faisons référence n'a de sens que part l'approche d'une vision particulière qu'aucune description n'a la prétention de rendre plus crédible que ce qu'elle fut, ni une expérience, ni un état de conscience, ni la conséquence de quelque chose de particulier et pourtant elle s'inscrit toutefois dans le vécu, malgré la dimension intemporelle qu'elle a généré de manière si éloquente, qu'aucun atome de mon être n' a manqué de s'en rendre compte. L'extrême simplicité de ce paradoxe réside dans l'absence totale de conscience au point ou l'être transcende l'expérience d'immédiateté en immédiateté sans qu'aucunes interférences d'ordre mentale quel qu'il soit, ouvrant en quelque sorte l'espace si librement que l'ordre des choses se manifeste parfaitement. Les équilibres sont harmonisés de tel manière que chaque contraire s'invite à l'équité de l'autre créant instantanément l'indescriptible manifestation de la réalisation dans ce qu'il génère au coeur du vivant, autant dire à la source de la vie.

Voilà des mots, dactylographiés assujettis à toutes sortes d'interprétations, qui ne relatent que de la formes du vécu dans un langage crypté, laissant la ressemblance de la réalité en décalage avec l'être dans son intemporalité.

Les "contours" s'inscrivent dans ce registre qui a trait à toutes les formes d'expressions quand il s'agit de tenter définir ce qui n'est pas définissable par essence.

Pour ma part, aucun préliminaire ne prédispose à s'émanciper de notre condition dés lors que l'être soit. Tous les cas de figure sont identiquement égaux et toutes les approches à ce miracle naturel sont aussi différentes que les êtres qui le vivent. Mais la clairvoyance ne s'y trompe pas quand il s'agit d'y reconnaitre les traces de ce déluge inconditionnellement gracieux, quelque soit la formes d'expression qui l'exprime.
Quant à le définir comme un commencement ou une fin, comment le savoir, dans ce contexte de non limitation?

Merci à toi de rendre l'expression de ses quelques mots possible de part et d'autre.
Amicalement. Frédéric.

[KIYA]

Bonjour Kenneau,

Oui, nous nous reconnaissons.

Et même ces mots là sont encore trop longs.

Mais qu'avons nous d'autre ?

Communion ? comme-union ?

[KIYA]

Pour ceux qui aiment les mots, et les mots qui contournent :



http://www.arbre-interieur.com/fr/florilege-mystique.php

[marie]

Wow ! Victor HUGO !!!
(Extrait du recueil Dieu)

L'univers, c'est un livre...
L'univers, c'est un livre, et des yeux qui le lisent.
Ceux qui sont dans la nuit ont raison quand ils disent :
Rien n'existe ! Car c'est dans un rêve qu'ils sont.

Rien n'existe que lui, le flamboiement profond,
Et les âmes, les grains de lumière, les mythes,
Les moi mystérieux, atomes sans limites,
Qui vont vers le grand moi, leur centre et leur aimant


Marie

[KIYA]

Bonjour Marie,

Combien d'Êtres ont tant aimé l'infini, qu'ils ont pu s'y confondre...

[Ping Pong]

[kenneau]

Bonsoir Kiya,

[KIYA]

Frederic,

Je m'émerveille de cet instant.

Avec toi,

Kiya

[kenneau]