Regards sur l'éveil
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KIYA
Inscrit le: 20 Fév 2014 Messages: 2270
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Posté le: Ma 17 Jan 2017 22:04 Sujet du message: "Non, les hommes n'ont pas toujours fait la guerre" |
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Extraits :
"La violence humaine est-elle innée ou induite par le contexte ? Les recherches anthropologiques et archéologiques permettent aujourd’hui de répondre un peu mieux à cette question qui divisa les plus grands philosophes. La guerre ne semble apparaître qu’avec la naissance de l’économie de production et le bouleversement des structures sociales du néolithique, il y a environ dix mille ans."
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"Cette « sauvagerie intérieure » ne serait-elle pas en réalité, comme le suggère l’épistémologue et anthropologue Raymond Corbey (5), une « construction mentale imaginaire influencée par les idéologies du XIXe siècle comme le racisme ou l’eugénisme » ? Plusieurs études en neurosciences affirment que le comportement violent n’est pas génétiquement déterminé (6). Même s’il est conditionné par certaines structures cognitives, le milieu familial et le contexte socio-culturel jouent un rôle important dans sa genèse (7). En outre, de nombreux travaux, tant en sociologie ou en neurosciences qu’en préhistoire, mettent en évidence le fait que l’être humain serait naturellement empathique. C’est l’empathie, voire l’altruisme, qui aurait été le catalyseur de l’humanisation (8)."
http://www.monde-diplomatique.fr/2015/07/PATOU_MATHIS/53204
Remise en question de nos idées reçues... intéressant de s'immerger dans une toute autre vision des choses. |
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4335 Localisation: paris
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Posté le: Ma 17 Jan 2017 23:38 Sujet du message: Re: "Non, les hommes n'ont pas toujours fait la guerre& |
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KIYA a écrit: | Extraits :
"La violence humaine est-elle innée ou induite par le contexte ? Les recherches anthropologiques et archéologiques permettent aujourd’hui de répondre un peu mieux à cette question qui divisa les plus grands philosophes. La guerre ne semble apparaître qu’avec la naissance de l’économie de production et le bouleversement des structures sociales du néolithique, il y a environ dix mille ans."
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"Cette « sauvagerie intérieure » ne serait-elle pas en réalité, comme le suggère l’épistémologue et anthropologue Raymond Corbey (5), une « construction mentale imaginaire influencée par les idéologies du XIXe siècle comme le racisme ou l’eugénisme » ? Plusieurs études en neurosciences affirment que le comportement violent n’est pas génétiquement déterminé (6). Même s’il est conditionné par certaines structures cognitives, le milieu familial et le contexte socio-culturel jouent un rôle important dans sa genèse (7). En outre, de nombreux travaux, tant en sociologie ou en neurosciences qu’en préhistoire, mettent en évidence le fait que l’être humain serait naturellement empathique. C’est l’empathie, voire l’altruisme, qui aurait été le catalyseur de l’humanisation (8)."
http://www.monde-diplomatique.fr/2015/07/PATOU_MATHIS/53204
Remise en question de nos idées reçues... intéressant de s'immerger dans une toute autre vision des choses. |
bonsoir Kiya
c'est aussi le point de vue de jean- jacques Rousseau:
l'homme à l'état de nature est bon
on l'a beaucoup critiqué sur cette idée _________________ l’éveil c'est l'esprit qui, libre de tout objet ,reposant en soi et accueillant tout, se révèle à lui-même |
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KIYA
Inscrit le: 20 Fév 2014 Messages: 2270
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Posté le: Ma 17 Jan 2017 23:57 Sujet du message: |
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Bonsoir Joël,
Ce qui est assez paradoxal, c'est que c'est souvent cette tendance à la coopération, ou tout au moins le besoin d'appartenir à un groupe de façon coopérative qui poussent les hommes à s'engager dans la guerre. Mais on sait aussi que nombreux sont ceux que l'on force à "coopérer" à cette activité là ... |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6318
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Posté le: Me 18 Jan 2017 7:05 Sujet du message: |
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Que l'homme soit naturellement bon, je suis loin d'en étre convaincu. Je le vois plùtot comme un étre de paradoxes.
Il n'est pas non plus naturellement mauvais.
Il y a un point essentiel , je crois, déclencheur de la plupart des guerres. On pourrait le résumer comme ça : mes intérêts sont menacés.
La culture permet de passer par la parole avant d'en arriver à la guerre. |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9284 Localisation: belgique
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Posté le: Me 18 Jan 2017 14:04 Sujet du message: |
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Bonjour Kiya ! Bonjour Joel ! Bonjour Alain !
Pour moi, également, l'humain n'est Ni mauvais, Ni bon ! Je veux dire que le fait d'être bon ou mauvais n'est pas inée ! C'est le vécu qui prendra forme !
C'est, plutôt, positif d'apprendre que l'humain est naturellement empathique, les autres espèces animales le sont, aussi, mais il faut voir si cette qualité naturelle ne peut pas être noyé sous le poids de l'éducation et la pression sociale ! |
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ThierryM
Inscrit le: 21 Mai 2015 Messages: 338 Localisation: us
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Posté le: Me 18 Jan 2017 14:34 Sujet du message: |
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Les espèces non-humaines estiment que l'homme est nul à la guerre, leur seul salut ...
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Cricri
Inscrit le: 20 Sep 2010 Messages: 1524 Localisation: Québec, Canada
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Posté le: Je 19 Jan 2017 20:31 Sujet du message: Re: "Non, les hommes n'ont pas toujours fait la guerre& |
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KIYA a écrit: | Extraits :
"La violence humaine est-elle innée ou induite par le contexte ? Les recherches anthropologiques et archéologiques permettent aujourd’hui de répondre un peu mieux à cette question qui divisa les plus grands philosophes. La guerre ne semble apparaître qu’avec la naissance de l’économie de production et le bouleversement des structures sociales du néolithique, il y a environ dix mille ans."
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"Cette « sauvagerie intérieure » ne serait-elle pas en réalité, comme le suggère l’épistémologue et anthropologue Raymond Corbey (5), une « construction mentale imaginaire influencée par les idéologies du XIXe siècle comme le racisme ou l’eugénisme » ? Plusieurs études en neurosciences affirment que le comportement violent n’est pas génétiquement déterminé (6). Même s’il est conditionné par certaines structures cognitives, le milieu familial et le contexte socio-culturel jouent un rôle important dans sa genèse (7). En outre, de nombreux travaux, tant en sociologie ou en neurosciences qu’en préhistoire, mettent en évidence le fait que l’être humain serait naturellement empathique. C’est l’empathie, voire l’altruisme, qui aurait été le catalyseur de l’humanisation (8)."
http://www.monde-diplomatique.fr/2015/07/PATOU_MATHIS/53204
Remise en question de nos idées reçues... intéressant de s'immerger dans une toute autre vision des choses. |
ha tiens, c'est aussi ce que l'éveil m'a permis de découvrir, que foncièrement les gens sont bons, emphatiques. c'est par ailleurs une partie de ce qui m'a enlevé la peur |
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kenneau
Inscrit le: 19 Nov 2011 Messages: 296 Localisation: Creuse
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Posté le: Sa 21 Jan 2017 23:37 Sujet du message: L'opposition. |
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Bonsoir,
Comme à mon habitude, j'attrape au vol l'idée de cohérence qui prolonge le débat et suite à l'article, j'essaye de comprendre avec mes mots les articulations de ma réflexion. En temps normal, je ne trouve ni le temps, ni la motivation nécessaire pour m'investir davantage, c'est naturellement sans conséquence. Mais c'est essentiellement l'aspect de la dualité, individuellement et socialement qui retient mon attention. Car en quelles circonstances l'humanité peut-elle se soustraire aux conséquences de la division, à partir du moment ou celle ci, n'est que le prolongement de ce qui va la distinguer du reste de création? J'entends par là, sujet-objet...
Il fut un temps où la distinction n'était pas aussi précisée dans notre appropriation, il n'y a qu'à observer l'évolution de l'enfant (une genèse à livre ouvert). Il fut un temps où l'appartenance se partageait l'indentification avec le monde animal ( mythologie grec, indienne, égyptienne, pour ne citer qu'elles), qui non certes pas briller davantage à s'extirper de cette fatalité dualiste. Alors où se situe l'interférence exact qui pose notre distinction a se soustraire du reste du monde?
Ceux qui on côtoyer l'éveil en savent quelque chose... Pas de séparations, pas de conflits, bien au contraire. |
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buddhadje
Inscrit le: 17 Mars 2016 Messages: 508
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Posté le: Di 22 Jan 2017 13:04 Sujet du message: |
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Bonjour à toutes et à tous,
Pour rejoindre le sujet de Kiya :
L'empathie est naturellement l'état d'esprit de l'humain, il n'y a aucune raison supplémentaire qui vient s'ajouter au fait que je ne cherche pas à tuer mon voisin et ma voisine, rien ne me pousse naturellement à le faire.
C'est à la violence qu'il y a une raison supplémentaire qui vient s'ajouter à l'empathie et c'est pour cette raison supplémentaire que je souffre.
C'est difficile à observer, cela demande une grande vigilance.
Il y a cependant des humains dont l'empathie est amoindrie voire inexistante, ces êtres sont considérés comme "psychopathes" car leur capacité à ressentir la souffrance des autres est amoindrie voire inexistante.
Il est une vérité que la vie est née avec pour but de prendre soin d'elle-même, prendre soin de ce qui est de la vie semble donc tout aussi véritable.
Mais l'esprit est ainsi fait qu'il ignore tout de lui-même.
Le développement de la conscience a pour but de dévoiler la connaissance, cela prend du temps à la vie et demande beaucoup de courage à l'humain.
Depuis quelques milliers d'années, ce sont les marchand-e-s qui mènent le monde des humains. _________________ Tout est déjà plénitude et perfection, il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi. Laissons cela tranquille et faisons simplement attention. Tout est là. Observons. Et remercions. |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9284 Localisation: belgique
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Posté le: Lu 20 Fév 2017 14:11 Sujet du message: |
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J'ai trouvé ça, un article du "Monde" :
Selon une étude publiée dans la revue « Nature », 40 % des mammifères et la plupart des primates s’entre-tuent. Une pratique dont l’homme a largement hérité.
Deux siècles et demi que ces deux-là s’affrontent. Que, par disciples interposés, leurs théories sur l’origine de la violence humaine déchirent philosophes et scientifiques. Thomas Hobbes contre Jean-Jacques Rousseau, le « loup pour l’homme » contre le « bon sauvage », l’humain intrinsèquement agressif envers son semblable contre l’individu pétri d’innocence, poussé au mal par une société corruptrice. Dans une étude publiée mercredi 28 septembre par la revue Nature, une équipe espagnole tranche le débat : la violence létale humaine plonge ses racines dans la théorie de l’évolution. En d’autres termes, si l’homme « descend du singe », il en va de même de ses tendances meurtrières.
Pour aboutir à ce constat sans appel, José Maria Gomez, écologue à la station expérimentale des zones arides d’Almeria, et ses collègues de trois autres universités espagnoles se sont livrés à un incroyable travail d’accumulation de données. Pendant deux ans, ils ont dépouillé cinquante ans de littérature scientifique : 3 500 articles analysant la violence entre membres d’une même espèce chez les mammifères et 1 000 articles portant sur les causes de la mortalité parmi les humains.
Pour ces derniers, ils ont étendu leurs sources aux analyses bio-archéologiques ou paléontologiques, aux relevés ethnographiques, aux bilans d’autopsie ou encore aux registres portant les causes de décès (à partir du XVIIe siècle). Et ils ont fait tourner les ordinateurs. Sur les 1 024 espèces de mammifères étudiées, 40 % étripent joyeusement les leurs. « Cela a été notre plus grande surprise, admet José Maria Gomez. La violence létale n’est pas concentrée dans des groupes considérés comme a priori violents, tels les carnivores. Elle sévit aussi de façon importante chez les rhinocéros, les marmottes, les chevaux… »
« L’étude est formidable »
Les scientifiques espagnols livrent un chiffre moyen : l’agression intraspécifique constitue 0,3 % des causes de mortalité chez l’ensemble des mammifères. Elle n’est « pas fréquente, mais répandue », concluent-ils. Mais c’est famille par famille que l’examen trouve toute sa richesse. « Jamais je n’avais vu un travail aussi détaillé sur la violence parmi les mammifères », s’enthousiasme Michel Raymond, directeur de recherche au CNRS et responsable de l’équipe de biologie évolutive humaine de l’université de Montpellier.
L’étude démontre que la position dans l’arbre phylogénétique des espèces explique fortement la tendance à tuer ses congénères. Fauves, ursidés, rongeurs : quelques familles se distinguent particulièrement. Avec une mention spéciale pour les primates – nos cousins et nos ancêtres, faut-il le rappeler ? –, chez qui le poids de la violence létale atteint 2 %. La raison ? « L’étude est formidable mais elle n’explique pas les causes de cette concentration, souligne Mike Wilson, anthropologue à l’université du Minnesota (Etats-Unis). Pour moi, c’est le large recours à l’infanticide chez les primates. »
L’arbre de l’évolution des espèces n’explique pourtant pas tout. Là où les chimpanzés se tuent à plaisir, les bonobos, leurs plus proches parents, présentent des mœurs beaucoup plus pacifiques. Peut-être faut-il y voir la place prépondérante des femelles chez ces derniers. Les chercheurs ont, plus globalement, tenté d’isoler d’autres causes. Résultat : plus une espèce est sociale et territorialisée, plus la violence létale s’y exprime. Les disciples de Rousseau y trouveront une petite consolation. Car, pour le reste, l’examen des 600 populations humaines à travers le temps et l’espace détruit allègrement le mythe de notre innocence originelle.
Les relevés archéologiques confirment en effet que la pitié pour son frère n’étouffait ni sapiens ni Neandertal : « Pour ces temps anciens, les résultats enregistrés sont conformes avec le niveau de violence attendu compte tenu de la position de l’homme dans l’arbre phylogénétique », commente José Maria Gomez. « L’homme n’a pas attendu l’accumulation des richesses au néolithique pour être violent, souligne l’archéologue Jean Guilaine, professeur honoraire au Collège de France et auteur du Sentier de la guerre (Seuil, 2001). On a montré que les chasseurs-cueilleurs s’affrontaient eux aussi. »
« Données robustes »
Il est vrai que la situation se gâte encore par la suite. L’âge du fer en Europe et en Asie (à partir de – 1100) et la période dite « formative » dans le Nouveau Monde (environ – 1000) connaissent une poussée importante de violence létale, nettement au-dessus des prévisions évolutives qui devraient la situer au même niveau que celle des grands singes. Et, à en croire les données présentées par l’article, cela dure jusqu’à la fin du Moyen Age. De quoi nourrir la thèse du psychologue américain Steven Pinker : en 2011, dans un livre qui fit événement aux Etats-Unis, il avait brillamment mis en évidence le déclin de la violence depuis la période moderne.
Certains ne manqueront pas de mettre en cause la fiabilité des données anciennes. Peut-on tirer une règle statistique d’une série de tombes du néolithique ou d’un cimetière médiéval ? Certes pas. Mais de centaines de cimetières, répartis dans de multiples points du continent, accompagnés parfois de témoignages écrits ou de registres : l’affaire paraît nettement plus sérieuse. « Cette partie est évidemment la plus fragile, elle sera controversée, convient Mike Wilson. Mais ils ont malgré tout fait preuve d’une grande prudence, en sélectionnant des données robustes. »
L’étude de Nature va plus loin encore. Elle classe les données humaines en fonction du type de société dont elles portent le témoignage. Il apparaît cette fois que les organisations tribales ou claniques affichent un degré de violence nettement plus élevé que les sociétés étatiques.
Cette fois, ce n’est plus le combat entre deux philosophes morts, mais la guerre entre deux familles d’anthropologues rivales que l’article devrait réveiller. Par exemple, les travaux de l’Américain Napoleon Chagnon sur l’extrême violence des Yanomami d’Amazonie restent aujourd’hui encore très controversés. La publication de Nature ne passera pas inaperçue dans ce milieu.
Pour la primatologue Elise Huchard, ces résultats viennent rappeler que, « quelle que soit l’approche utilisée pour comprendre et expliquer l’intensité et les motifs de notre violence, il ne faut pas oublier que l’homme est un mammifère, car ce simple fait biologique contribue à expliquer notre comportement social ».
Un mammifère ni plus ni moins violent que les autres. Simplement particulièrement flexible dans son agressivité, car particulièrement divers dans son organisation sociale. Et plus paisible que jamais, ce que souligne l’anthropologue Mike Wilson. « A l’heure où Donald Trump martèle que la société est violente, il est de salubrité publique de rappeler qu’on vit mieux dans une ville américaine que dans l’ancien Far West. »
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