Regards sur l'éveil
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didier
Inscrit le: 18 Fév 2018 Messages: 3260 Localisation: Région Parisienne
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Posté le: Ma 14 Avr 2020 14:47 Sujet du message: Sri Nisargadatta Maharaj |
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Sri Nisargatta Maharaj est un maître spirituel dans la lignée de l’advaita vedanta. Ses entretiens parus dans le livre « Je Suis » ont permis de le faire connaître en occident. On trouve cette biographie synthétique de lui dans l’introduction du livre « Je Suis » (Les deux océans) :
Citation: | Si l'on avait demandé à Sri Nisagadatta Maharaj de nous raconter sa vie ce dernier aurait certainement répondu qu'il n'y a rien de tel qu'une naissance, une croissance et que rien n'est jamais arrivé...
C'est donc auprès de parents ou disciples qu'on peut savoir que Sri Nisargadatta Maharaj est né à Bombay en mars 1897 et que son prénom est Maruti.
Son père et sa mère menèrent la vie de simples fermiers au Sud de Bombay. C'est dans une ambiance laborieuse et religieuse que s’écoula l›enfance de Maharaj. En 1918, quelques années après la mort de son père, Maharaj fut engagé comme employé de bureau, mais son esprit indépendant et énergique lui fit préférer la vie de commerçant. L’ouverture d'une échoppe de petites cigarettes indiennes (bidis) fut rapidement suivie de plusieurs autres. En 1924, il se maria à Sunatibaï qui lui donna un fils et trois filles. Sa soif de recherche intérieure qui s’était manifestée alors qu’il était enfant demandait des réponses. C'est alors qu'un de ses amis lui fit faire la connaissance en 1933 de celui qui allait devenir son Maître Sri Siddbaramesbwar Maharaj de la Tradition des Navnath Sampmdaya. Ce dernier lui conseilla de ne s'occuper que d'une seule chose « Tu n'es pas ce que tu crois être. Trouve ce que tu es. Observe le sens de «Je Suis », découvre ton véritable Soi. » « J’ai fait ce qu’il m’a dit de faire. Tout temps gagné, je le consacrais à m'observer en silence. Cela opéra en moi un changement rapide et profond. Il ne me fallut pas plus de trois années pour réaliser mon être véritable. »
En 1937, un an après la mort de son Maître, Maharaj abandonna sa famille, ses affaires et mena une vie de moine errant à travers l’Inde. En chemin vers les Himalaya, où il avait projeté de passer le reste de ses jours, il fit la rencontre d'un des disciples de son Maître qui le persuada des défauts d’une vie totalement détachée du monde et de l'immense fécondité spirituelle qu’il y a à s’abstenir de passion dans l’action. A son retour à Bombay, Maharaj trouva toutes ses échoppes à l’abandon, sauf une. Satisfait de peu, il se remit à la tâche, dans le seul intérêt de sa famille, consacrant toute son énergie au travail spirituel. Il se construisit au-dessus de ses deux petites pièces un endroit pour la méditation. Peu à peu, les gens furent attirés par sa sagesse et son don de parole. Plus tard, quand son fils prit sa succession, les réunions passèrent de la rue à sa loggia.
Au fil des années, Maharaj perdit sa femme et deux de ses filles. C'est là, dans ce quartier surpeuplé de Bombay que Maurice Frydman, le traducteur du présent livre, découvrit celui qui allait devenir son Maître. Patiemment, lui qui avait rencontré Ramana Maharshi, et qui avait suivi inlassablement pendant plus de trente années J. Krishnamurti, se mit tout d’abord à écouter, puis à enregistrer et enfin à retranscrire, avec la plus grande rigueur, l'extraordinaire livre d’entretiens que vous allez pouvoir lire. La parution de l'ouvrage eut comme conséquence de faire affluer auprès de Maharaj, tous ceux, nous, vous, moi qui sommes aux prises avec des problèmes personnels, qu’ils soient spirituels, intellectuels ou tout simplement affectifs. Tous les jours de 8 h 30 à 12 h 30 et de 16 h 30 à 18 h 30, Maharaj écoutait, sans exclusive, chacun. Tous les concepts alors choyés ou haïs étaient vus pour ce qu’ils étaient: de simples créations mentales... Mais la lecture des pages qui vont suivre, vous parlera beaucoup mieux que je ne pourrais le faire... A partir de 1980, Maharaj alors atteint d’un cancer écourta sensiblement les entretiens qu'il accordait. Ce dernier ne répondait alors qu'aux questions essentielles ; bien peu se sont alors aventures à poser des questions ! Maharaj s'est éteint le 8 septembre 1981 à 19 h 30. |
C’est du dernier livre d’entretiens de Maharaj « Conscience et absolu », dont il va être question ci-après. Voici la présentation de ce livre présente en 4ème de couverture de l’édition « Les Deux Océans » :
Citation: | Pendant plus de quarante ans Sri Nisargadatta Maharaj a guidé et inspiré tous ceux qui sont venus à lui; doux, affectueux, patient, ou abrupt, coupant, impatient selon les circonstances du moment, il a reçu des personnes en quête spirituelle venues du monde entier. Jusqu’à la fin, inlassablement, il dit et redit de ne pas se cramponner à tout ce que nous avons lu ou entendu, de chercher par nous-mêmes, de nous tourner vers l’intérieur, vers ce que nous sommes vraiment; d’être dans le « je suis » vrai, qui est aussi Conscience et Amour. Son style répétitif fait partie de sa sagesse et de son talent d`instructeur.
Ce texte radical, décapant, sans compromis, va non seulement surprendre mais sans doute choquer certains; les plus audacieux l’accueilleront sans réserve. . .(sous-entendu vous, lecteur, qui êtes prêt aux aventures les plus audacieuses).
Ces tout derniers entretiens, recueillis par Jean Dunn, représentent le meilleur de ce qu’il avait à nous offrir, la quintessence de sa sagesse. “Conscience et Absolu” est l’enseignement ultime de Sri Nisargadatta Maharaj. De précédents entretiens avec Nisargadatta Maharaj ont été publiés [aux Deux Océans] sous les titres : Je Suis, Graines de Conscience, Sois !, Ni ceci Ni cela, A la Source de la Conscience. |
En voici la préface par Jean-Michel Terdjman :
Citation: | L’Absolu est, mais on ne peut rien en dire, même pas qu’il est ou qu’il n’est pas. Ça n’est qu’un mot, avec rien derrière. Ce livre n’est donc pas une livre sur l’Absolu, mais sur la Conscience par laquelle l’Absolu se détermine et crée le monde. Dire qu’il y a quelque chose, c’est dire qu'il y a conscience de quelque chose : la conscience entre en jeu, et se sait exister en s'individualisant et en se donnant des qualités. Notre vie, c’est le déploiement de la conscience dans le déterminé, le qualitatif, le fini. L” Absolu, qui est au-delà, déploie la conscience pour se savoir exister, et ce faisant il se cache à lui-même, il s’oublie en tant qu’Absolu : triomphe de Maya, l’illusion. Et pourtant, tout ce qui est, est l’Absolu, puisque rien n'est en dehors de lui. Toute existence qui se sait exister est forcément l’Absolu, mais elle ne le sait pas, elle sait seulement qu’elle existe dans le fini. Ce sens d`être que nous éprouvons est celui de l’être universel, mais l’intellect ne peut le concevoir que par la catégorie de l'individu. Quand je dis “Je suis", j’identifie l’Être à ce Je individuel qui n'est qu'un concept formé par la conscience universelle; elle s’amuse, elle joue, et elle se joue de nous, pauvres nigauds remplis du concept -et d 'un amour féroce - du soi individuel; je m'identifie à mon existence limitée, à mon être physique et mental, à l'entité individuelle corps-esprit. Mais vous n'êtes pas ça, dit Maharaj, Si vous êtes, vous êtes l'Absolu, et alors plus rien d'autre ne compte. Mais, en pratique, que faire? Il faut, dit Maharaj, s’éveiller au fait que notre conscience individuelle n'est que le reflet d’une conscience cosmique, qui est dynamisme pur et qui joue avec elle-même dans le déterminé. Voilà qui est bien, mais ça n’est qu'un début : conscience, qualités, jugements, concepts, bien, mal, naissance, mort, tout doit être jeté par dessus bord, car l'Absolu, qui est ce que nous sommes vraiment, est au-delà. Toutes les paroles mènent à l’'ineffable : a-t-on le courage de l’accepter? Non, car cela représente, de notre vivant, la fin du soi individuel : une perspective plus effrayante que la mort elle-même. |
Dernière édition par didier le Ma 14 Avr 2020 16:52; édité 1 fois |
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didier
Inscrit le: 18 Fév 2018 Messages: 3260 Localisation: Région Parisienne
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Posté le: Ma 14 Avr 2020 14:51 Sujet du message: |
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Suite – partie 2
Voici ce qu’on peut trouver dans le livre « Conscience Absolu » de Sri Nisargadatta maharaj. Il ne m’est évidemment pas possible de reproduire entièrement le livre, alors j’ai d’abord pensé à sélectionner un ensemble d’extraits et à les poster les uns à la suite des autres dans l’ordre de leur apparition dans le livre, mais j’ai finalement choisi de n’en sélectionner que l’essentiel et en omettant les questions et de les classer par thèmes, quitte à y perdre en objectivité mais en y gagnant en concision :
Le corps-esprit, la personne, le mental, Maya
Citation: | (P.13) Tous vos problèmes se rapportent au complexe corps-esprit.
(p.13) Vous êtes bloqués par vos propres concepts, vos structures mentales. En vérité, votre seul amour est votre sens du « Je » ... Ce « Je » qui fait son apparition est sans réalité.
(p.14) Vous êtes une illusion, Maya, un fragment d’imagination.
(p.19) Il n’y a pas d’individus ; il y a seulement des corps, sustentés par la nourriture, et la connaissance du « Je suis » [I Am] qui va avec. Il n’y a aucune différence entre une fourmi, un être humain et Isvara [le divin] … Pour qu’il y ait connaissance il faut qu’il y ait un corps.
(p.20) Il n’y pas d’individu ici. … Quoiqu’il arrive dans la conscience manifestée, ça arrive.
(p.31) Il faut bien comprendre à quel point Maya l’illusion, est rusée ; d’abord, elle nous montre notre corps et nous fait croire que nous sommes ce corps-esprit, alors qu’il n’est rien qu’un point, un œuf fertilisé, où la conscience est latente.
(p.36) Le Principe Ultime s’est absorbé dans toutes ces expériences qui se produisent au niveau de la conscience ? Il s’y est oublié, il les a prises ces expériences, pour lui-même, il les a acceptées comme si elles étaient lui. Il les acceptées comme étant l’expression de la vérité, et il s’y est de plus en plus absorbé.
(p.45) Le corps est nécessaire à [la manifestation de] la conscience. … Sans le corps, il n’y a pas de conscience manifestée.
(p.54) La connaissance est là dans cette entité corps-esprit, mais il n’y a personne.
(p.59) Quelle est votre habitude la plus invétérée ? C’est de dire « Je suis ». C’est à la racine [de votre être]. Dédaignez les mots et les expériences. Cette manie d’avoir des expériences va continuer jusqu’à ce que vous saisissiez que le domaine tout entier des cinq éléments , et les expériences qui vont avec, sont sans réalité. Cet « étant » lui-même [I Amness] est irréel.
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« Je suis », La conscience
Citation: | (p.25) La conscience elle-même est le mental, la pensée ; elle est tous les phénomènes, toute la manifestation.
(p.27) Il n’y a d’expérience que celle de la conscience faisant l’expérience d’elle-même [en sachant qu’elle existe].
Il faut bien comprendre ce qu’est la conscience. Bien qu’elle ne soit pas un individu, elle a sa base dans la matière, elle vient de la matière.
(p.28) Tout ce qui arrive, et l’expérience de ce qui arrive, prend place dans la conscience [en acte], quand le « Je suis » [I Am] arrive sur scène.
(p.29) La conscience n’est pas une propriété privée, elle est universelle.
(p.31) L’univers tout entier est là, dans cet état de la conscience.
(p.31) La conscience agit spontanément, on ne peut pas prévoir ce qui va arriver.
(p.32) Tous mes faits et gestes sont l’expression de la conscience universelle, qui se manifeste à travers ce corps. Je ne me souviens pas du passé pour agir ; toute action se fait dans l’immédiat [sans préméditation].
(p.35) Brahman (Le Dieu créateur), Isvara , Dieu, ne sont que des noms de la conscience qui est consciente d’elle-même.
(p.39) La conscience peut être connue seulement par l’intermédiaire de l’entité corps-esprit. Elle a besoin de la forme.
(p.42) Quand vous avez la connaissance, vous voyez que la conscience « Je » est partout, aussi longtemps qu’il y a la conscience ; mais le témoin de la conscience, lui, n’a pas de « Je suis », et c’est votre nature vraie, éternelle.
(p.43) La nature de l’être est telle qu’il devient tout ce que vous en pensez. Présentez n’importe quel concept à la conscience, elle vous en donnera la réalité. Accrochez-vous de toutes vos forces à quelque chose, et vous allez le devenir, c’est dans la nature de la conscience. Ne pensez jamais que vous êtes l’entité corps-esprit.
La conscience n’est pas cette entité. L’être se sent être à cause de cette entité, mais l’être est partout [au-delà de cette entité individuelle par laquelle il se sait être]. …
Tout ce qui est connu est connu par la conscience, dans le domaine de la conscience. La conscience et la connaissance s’estompent quand l’entité corps-esprit, sustentée par la nourriture meurt. L’Absolu demeure, dans l’éternité.
(p.44) La multitude de formes est la manifestation de la conscience. Ce sont ces millions de formes qui sont créées et détruites, mais la conscience universelle elle-même ne naît pas et ne meurt pas. … Comprenez que vous êtes cette conscience universelle sans limites. Ce qui est limité, ce qui est créé puis détruit, c’est seulement les choses à travers quoi la conscience se manifeste. Le potentiel entier de la conscience demeure, il est sans limites.
(p.45) Les pensées arrivent dans la conscience ; l’observation aussi se produit dans la conscience. Il faut vous convaincre que vous êtes cette conscience. Une fois que c’est bien établi, il n’y a plus rien à faire ; laissez la conscience faire ce qu’il faut faire. Tout ce qui arrive arrive automatiquement.
(p.60) Votre Soi et la conscience ne font qu’un.
(p.65) La conscience est à la fois la chose qui connaît, la cognition et l’objet de la connaissance.
(p.68) Le sens du « Je suis » est là à cause de votre venue au monde, qui vous met en présence de beaucoup de penses et de concepts, qui sont tout le temps à changer. Le message lui-même « Je suis » est constant. ...
Après l’apparition du « Je suis » et de l’entité corps-esprit, et au niveau du mental, il y a ce que vous appelez la quête spirituelle. Ca n’a aucun sens. Tôt ou tard ce message « Je suis » va disparaître.
(p72) Le corps est la nourriture que vous avez consommée, et le parfum en est le savoir « Je suis ». C’est le Soi, le sentiment du « Je suis », c’est l’amour d’être.
C’est extraordinaire, c’est incroyable, ça n’a pas de nom, mais vous lui en donnez beaucoup. C’est le Soi, l’amour d’être. Cet amour est partout.
(p.91) Dans la conscience du « Je suis » [I Am] on fait l’expérience de l’univers tout entier. Sans cette conscience qu’est-ce qui pourrait bien exister ? |
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didier
Inscrit le: 18 Fév 2018 Messages: 3260 Localisation: Région Parisienne
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Posté le: Ma 14 Avr 2020 14:53 Sujet du message: |
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Suite – Partie 3
Impersonnalité, aspect universel, la multiplicité
Citation: | (p.21) Vos pensées sur l’individualité ne vous appartiennent pas en propre ; elles sont collectives. Vous opinez que c’est vous l’individu qui a ces pensées ; en fait elles viennent de la conscience.
Quand notre spiritualité se développe, notre identification à l’individualité corps-esprit diminue, et notre conscience atteint la conscience universelle. La force vitale continue, mais ses pensées et ses actions ne sont plus limitées à un individu. Elles deviennent une expression du tout. C’est comme le vent : il ne souffle pour personne en particulier.
(p.21) La conscience s’est identifiée et déterminée dans une forme particulière. Ensuite, elle réalise qu’elle n’est pas cette forme, et elle progresse. Dans certains cas, elle peut atteindre l’espace, et très souvent elle s’arrête là. Très rarement elle remonte à sa vraie source, au-delà de tout conditionnement.
Il est difficile de ne pas se laisser aller à cette tendance à ramener le soi [universel] au corps-esprit individuel. Quand je vous parle, je ne parle pas à un individu ; je parle à la conscience. C’est elle qui doit remonter à sa source.
Au début, il y a le non-être. Puis l’être en sort, aussi doucement que vient le crépuscule, avec juste une sensation de « Je suis », et soudain, l’espace est là. … C’est votre conscience qui a tout fait. Il n’y a pas d’individu, il y a vous, c’est-à-dire le fonctionnement du tout, la conscience en acte.
(p.50) … votre action ou votre choix ne sont pas à vous. Ne vous pensez pas être celui qui agit.
(p.55) La conscience est une, mais elle se manifeste dans le multiple, alors pour des raisons pratiques on dit « Je », « vous », etc. … Tous les corps sont présents dans votre conscience.
(p.58) Avant je pensais qu’il y avait une légère touche d’individualité, dans la mesure où je pensais que la conscience universelle agit à travers la forme singulière. Maintenant il n’y a plus du tout de forme ou de fonctionnement individuel, il y a seulement le fonctionnement du tout ; mais même cela ne va durer que la durée du corps. Il y a conscience dans ce corps, et tous deux sont matière. Il n’est pas question dans tout cela d’une entité quelconque qui connaitrait quoi que ce soit dans la séparation. Ce qu’il y a c’est le fonctionnement total à travers des millions de formes variées.
(p.80) Après avoir suivi la voie spirituelle, on arrive à la fin de la personne, et il n’y a plus d’humains. Il y a seulement la conscience impersonnelle. A ce niveau de conscience il n’y a plus qu’un jeu dynamique, un processus en acte. A ce niveau, il n’y a pas de différence entre une personne, une entité, une communauté, une croyance, une religion. Dans la lumière de votre conscience cette pièce se joue.
(p.82) Même le sentiment d’avoir compris peut renforcer l’illusion, parce que l’individu pense qu’il a découvert quelque chose à communiquer à autrui, mais il n’y a pas d’individu.
(p.83) Tout ce qui arrive vient de notre Soi. C’est dans le Soi seulement que cette conscience est sentie spontanément. Ce « je » n’est pas un individu. Ce qui est, est l’Absolu non-manifesté. Ce qui apparaît, comme dans un rêve, est le monde du manifesté, du relatif, et cette expérience de l’état-comme-un-rêve est la même pour tout le monde, un état identique.
Si, au niveau du fonctionnement du manifesté, vous acceptez quelque chose comme étant un événement particulier [au lieu de voir le fonctionnement global], alors vous êtes libre de tout ce qui arrive [vous ne subissez pas la contrainte des événements]. La connaissance du Soi est ce sentiment onirique « d’être-moi », [ ego, I Amness]. En adoptant une identité séparée, on corrompt l’incorruptible. Voilà le péché originel.
(p.84) D’abord, l’individualité n’est plus, et tout ce qui arrive est vu comme fonctionnement total. Il n’est plus question de « moi » ou « vous » qui comprend quelque chose. La compréhension EST.
Ce savoir n’est pas dans les livres. Ce n’est pas une connaissance intellectuelle. Cette conscience fonctionne à travers des millions de forme, et pourtant c’est la même conscience une.
Nous avons la conviction que je suis, que j’existe, que je suis vivant. C’est la conscience qui donne cette conviction, et la conscience n’est pas consciente d’elle-même sans le corps, alors qu’elle est la relation ? La conscience est la saveur de cette forme physique. Sans forme, la saveur est perdue. Le corps est la quintessence de la nourriture et la conscience est la quintessence de la forme physique. Quand on comprend bien cela, où est l’individualité ? Cette individualité est la manière d’être du manifesté.
Quand la conscience s’identifie à une forme, cette identité veut continuer [veut persévérer dans son être] aussi longtemps que possible. La conscience jouit tellement de cette identification qu’elle veut que ça continue.
(p.85) L’univers est contenu dans la conscience, et le corps physique lui aussi n’est qu’une apparition dans la conscience, perçue et reconnue par la conscience. … Dans cet état les choses arrivent, mais en réalité ça n’est que le fonctionnement total sur l’arrière-plan de ce vide qui, en fait, est la conscience. Il n’y a pas d’entité séparée ; ce qui EST c’est cette conscience, en dehors de quoi rien ne peut exister.
(p.87) Ne croyez pas que vous êtes quelque chose d’autre [une entité séparée] que cette conscience qui bouge et qui vibre. Vous faites partie du jeu de cette conscience. … Au niveau de la conscience active, qui est le Soi, et qui est en activité, il ne peut y avoir d’identification à un corps particulier. … Quand vous êtes dans la quiétude du Soi, vous avez la conviction. Demeurez en paix.
(p.102) Le monde n'existe pour vous que quand vous êtes conscient, c’est donc de cette conscience, de ce sentiment d'une présence, que je parle.
Une fois que cette présence s’est fait sentir, je ne m'intéresse pas à ce que vous faites, ou comment vous le faites. Ce sentiment de présence, cette conscience, n’est-elle pas antérieure à tout le reste? Si vous n’êtes pas conscient, quelle pensée pouvez-vous avoir, à propos de n'importe quoi? Ce sentiment de présence, cette conscience, ne sont-ils donc pas la chose originale, sans quoi rien d’autre ne peut arriver? Rien - aucune pensée, aucun concept- ne peut jaillir de lui-même. Il n’y a pas d’activité possible sans le sentiment de cette présence. Ce sentiment de présence n’a besoin d’aucune activité de l'esprit [sur cette question] pour savoir que vous êtes là. Vous n’avez pas besoin de vous demander : “Suis-je présent, suis-je conscient”? Il y a ce sentiment intuitif de présence, vous savez que vous êtes là. Ce sentiment de présence n'est pas le sentiment que je suis présent, que vous êtes présent, que quelqu’un est présent. C’est le sentiment de présence, en tant que tel. Mais comme on s’identifie au corps-esprit, on pense qu'on est né et qu’on va mourir. Ce qui est né est le sentiment général de présence, en tant que tel. Ce sentiment de présence est venu de lui-même, et partira de lui-même. Il n’y a pas d'individu, si ce n'est par identification au corps-esprit. Le sens du temps, de la durée, ou des événements dans le temps, tout cela n’est possible que s’il y a conscience. Sans conscience, avez-vous le sens du temps ? …
Vous êtes donc quelque chose qui existe séparément du corps ou de la conscience. Tant que le corps est là, quiconque se considère comme un individu [donc, coupé de Tout] a pour unique capital ce sentiment de présence ; quand vous ne faîtes qu’un avec lui, tout ce qui est nécessaire pour la connaissance spirituelle viendra de soi.
(p.108) Des millions de gens ont passé [sur cette terre], où [moi, l’Absolu] pourrais-je être parmi eux ? Il n’y a aucune individualité reliée à aucune de ces formes, mais j’ai toujours été, et je suis toujours, le fonctionnement total [les formes individuelles ne donnent que l’illusion d’êtres individuels, seul l’Absolu est] Sans moi il n’y a pas de fonctionnement. Je suis le fonctionnement total, à chaque instant, il y a des millions d’années aussi bien que maintenant. …
Le Jivatman [soi individuel] s’identifie au corps-esprit en tant qu’individu séparé du monde. L’Atman [le Soi] est seulement l’être [beingness, ou la conscience, qui est le monde. Le Principe Ultime qui connait cet étant ne peut pas être nommé du tout [il est au-delà du soi individuel et du Soi cosmique, Atman]. On ne peut pas l’approcher ou le conditionner avec des mots. C’est l’Etat Ultime.
(p.115) Quand un son sort du corps, il n’y a pas quelqu’un qui parle, c’est simplement des mots qui sont émis, quelque chose arrive, il n’y a pas d’action [d’un agent particulier]. … L’Absolu seul règne. Il n’y a rien que l’Absolu. Le non-manifesté se manifeste, cet état manifesté est le Guru [on peut tout apprendre de lui] et il est universel. …
Qui reconnaît ce corps-esprit ? Ce « sens d’être Je » [I Amness qui reconnaît le corps-esprit n’a ni nom ni forme, il est déjà là [alors que le sens du Je individuel, l’illusion de l’ego qui s’installe à la place de cet [I Amnessimpersonnel, n’est qu’un sous-produit du corps-esprit.
(p.117) Il n’y a pas d’entité, rien de tel. En ce moment vous savez que vous êtes éveillé parce que vous êtes ici et que vous avez cette connaissance [ce concept]. Il n’y a rien d’autre que cette connaissance, il n’y a pas d’entité.
Quand vous demeurez dans cette conscience vous voyez qu’en fait vous ne faites rien, tout arrive spontanément. Il n’est pas question que vous essayiez de faire quoi que ce soit. Vous ne pouvez pas essayer d’être votre Soi, parce que vous êtes votre Soi. |
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didier
Inscrit le: 18 Fév 2018 Messages: 3260 Localisation: Région Parisienne
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Posté le: Ma 14 Avr 2020 14:58 Sujet du message: |
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Suite – partie 4
Au-delà du « Je », au-delà de la conscience
Citation: | (p.14) Cette connaissance en vous qui sait que le « Je » est irréel, cette connaissance qui comprend l’éphémère, doit elle-même être inchangée, permanente.
(p.19) Quand l’étant disparait, l’Absolu ne sait plus « Je suis » [I Am. L’entrée et la sortie dans ce monde, la naissance et la mort, sont les caractéristiques de l’étant ; mais elles ne sont pas les vôtres.
(p.24) Il faut d’abord être allé au bout de la conscience, la connaître à fond ; alors on voit qu’elle n’est pas la réalité, et elle devrait se dissiper.
(p.27) Moi [l’Absolu], qui préexiste à la conscience, ne me sens plus concerné du tout par ce qui arrive dans le champ de la conscience qui s’exprime.
(p.31) Ma vraie nature est antérieure à cette conscience, elle n’en dépend en rien.
(p.35) [Au moment de ce qu’on appelle la mort] la conscience simplement va observer ce qui se passe. Elle se détache progressivement de tout, et à la fin elle n’est plus consciente d’elle-même. Cette réalité est au-delà des mots. C’est Parabrahman, l’Absolu suprême, mais c’est seulement un mot – il faut bien utiliser un mot pour communiquer.
(p.39) Quand vous laisser tomber l’uniforme du « Je suis », [I Amness de l’être-moi] , il ne reste que le Parabrahman [l’Absolu suprême].
(p.105) Le bonheur véritable, sans sa contrepartie [de souffrance] ne peut être que quand la conscience n’est plus. Tant que la conscience est, bonheur et malheur vont de pair. La pure félicité ne peut être que quand la conscience n’est plus. Tout ce qu’on peut percevoir est différent de ce que je suis [moi, l’Absolu]. … La conscience vous ouvre la porte pour aller au-delà de la conscience.
Il y a deux aspects : l’un est la conscience conceptuelle, dynamique, pleine de concepts, et l’autre est la conscience transcendante. [A ce niveau il n y a plus rien :] Même le concept « Je suis » [I Am] n’est pas à ce niveau. Le Brahman conceptuel, qualitatif, celui qui est plein de concepts et de qualités, est le résultat du fonctionnement du corps. Cette conscience est morte dans mon cas ; elle n’est plus. Je l’ai transcendée. Tout ce qui reste, c’est cette autre conscience, la conscience sans concepts.
(p.107) Quand vous êtes ancré dans votre propre Soi, l’autre n’existe pas [pas de dualité ou de séparation], vous êtes le tout. Si vous demeurez dans votre Soi vous êtes semblable à l’espace et il n’y a plus de dualité. Vous êtes aussi vaste et aussi subtil que l’espace et ça c’est la libération. Aucun nom, aucune forme ne vous conditionnent. …
Avant tout, demeurez dans votre Soi et allez au-delà, et en le transcendant vous allez réaliser l’Ultime. Les mots qui viennent d’ici ne sont pas une connaissance empruntée, celle qu’on trouve dans les Ecritures et les autres livres ; c’est de l’expérience directe. …
Vous devez comprendre à fond ce que vous êtes, ou ce que vous pourriez être quand il n’y a rien. Quand il n’y a rien, vous êtes toujours. Qu’est-ce vous ? [Examinons les deux cas] : Tout est un, et quand tout est, vous êtes aussi ; ça se comprend ; mais quand rien n’est, comment puis-je être ? [si ce n’est comme Absolu : quand les qualités ne sont plus, il ne reste que l’être sans qualités, l’Absolu]. |
Vraie nature et l’état ultime
Citation: | (p.16) En réalité, votre état est la Félicité absolue, pas cet état du monde du phénomène.
(p.18) On atteint l’Etat Ultime de la spiritualité quand il n’y a plus de besoins, jamais, quand rien ne sert plus à rien. Cet état s’appelle Nirvana, Nirguna [la libération, l’être sans attribute ou qualité], il est Vérité Ultime Eternelle. L’essence et la quintessence de tout cela s’appelle Sat-guru Parabrahman, l’En-soi Absolu suprême, l’état qui n’a besoin de rien d’autre.
Après la dissolution de l’univers, il n’y a même plus trace de la création, et ce qui reste est l’état parfait. Je [l’Absolu] suis resté immuable, alors même que l’univers était créé et retournait au néant. Je n’ai pas encore parlé de ça : mon état n’a jamais senti ni la création ni la disparition de l’univers. Je suis le principe qui survit à toutes les créations et toutes les dissolutions. C’est mon état, et le vôtre aussi, mais vous ne le savez pas parce que vous êtes attaché à votre être-moi. On le réalise seulement quand la foi invincible est là, cet éternel Sat-guru Parabrahman. Il est là, il est toujours là, il est la propriété éternelle de celui qui suit son Guru.
(p.23) Vous êtes le Brahman qui se manifeste.
(p.27) Quand l’étant [beingness] s’oublie, c’est l’état de Parabrahman [l’Absolu suprême]. Savoir qu’on existe [en tant qu’individu dans la séparation] n’est pas votre état vrai ; c’est seulement le résultat de votre corps nourri par l’extérieur, et vous, en tant qu’Absolu, n’êtes pas cela.
(p.33) Par nature, je suis le non-manifesté.
(p.43) … vous êtes le sans-forme, l’au-delà du temps, le non-né. C’est parce que vous vous identifiez comme entité corps-esprit que votre conscience, qui est la conscience universelle, croit qu’elle est mortelle. Personne ne meurt, parce que personne n’est né.
(p.64) L’Etat absolu ne peut être expliqué par des mots. Les mots ne sont que des signes. Vous êtes cet absolu, cet immuable. La conscience, le fait de connaître, est homogène et une. Quand vous êtes dans cet état de conscience, tout est le même un, mais avec des expressions différentes.
(p.73) Il n’y a qu’une seule vérité dans ce monde : rien n’est réel. Je suis le Non-manifesté qui parle à travers le Manifesté. Quand le corps, l’esprit, le souffle vital, s’estompent, rien n’arrive : il n’y a que moi, l’Absolu qui règne éternellement. Le savoir est inutile pour comprendre cette vérité, c’est une connaissance infuse.
(p.85) Dans la quiétude, vous êtes arrivé à la source de toutes choses. C’est l’état d’un bleu foncé profond, où se trouvent des millions d’étoiles et de planètes. Quand vous êtes dans cet état, vous n’avez pas conscience de votre existence [d’individu].
(p.86) L’Ultime est avant tout expérience. « L’être-moi » [I Amness] est le commencement de l’expérience. Sur la feuille blanche de l’Ultime cette cognition est apparue, et la question s’est posée : « Je suis qui, je suis quoi ? ». Ce sentiment d’être n’a pas la saveur [color, la couleur] de la forme. C’est juste un sentiment d’être, le sens qu’il y a un « étant ». Ca a été la première expérience.
(p.97) [la réalité est] tout ce qui est là, permanent, immortel, inchangé. L’éternel est pour toujours un état de non-expérience. Après vient la conscience, le « Je suis » [I Amness, le Je qui a le sens d’être], l’expérience du corps et de la vie. Vos expériences sont du domaine de la conscience. Dans la conscience, vous ne pouvez faire l’expérience de la vérité. En fait, on ne peut pas faire l’expérience de la vérité, parce que en dernière analyse on est Ca [dans l’unité, avant la dualité sujet-objet] Comment avoir l’expérience de la vérité ? Elle est avant l’être [beingness]
(p.104) L’Absolu est votre identité véritable. Vous n’avez pas dépassé la conscience et la conscience est la première étape. [Jouir de] la conscience totale n’est pas la fin [de la voie].
(p.110) … Dès que ce sentiment « Je suis » apparaît, le monde aussi apparaît. « Vous êtes » n’est pas seul dans l’isolement. Vous êtes une part intégrale de la connaissance dans le monde.
Dans la hiérarchie de la conscience il y a trois étapes :
- Jivatman, c’est celui qui s’identifie au corps-esprit. Celui qui pense je suis un corps, une personne, un individu différent du monde. Il s’exclut et s’isole du monde comme personne séparée, à cause de l’identification au corps et à l’esprit.
- Vient ensuite l’être [beingness, ou la conscience, qui est le monde. « Je suis » [I Am signifie mon monde entier. Juste l’être et le monde. En même temps que le monde est ressenti – c’est l’Atman
- Le Principe Ultime, qui sait que l’être ne peut avoir de nom. Aucun nom ne peut l’approcher ou le déterminer. C’est l’état Ultime.
… Quand le « Je » s’affaisse [quand il n’y a plus d’individu], le ne reste plus que la prise de conscience [directe]. |
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didier
Inscrit le: 18 Fév 2018 Messages: 3260 Localisation: Région Parisienne
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Posté le: Ma 14 Avr 2020 15:02 Sujet du message: |
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Suite – Partie 5
Les autres états
Citation: | (p. 16) Dans le sommeil profond, la conscience était là, dormante ; il n’y avait pas de corps, pas de concepts, rien. Quand vous vous êtes réveillé – soi-disant réveillé – le concept « Je suis » est apparu ; avec lui, l’amour du « Je suis ». Tout cela c’est Maya, l’illusion.
(p.16-17) Cela [qui est autre des trois états – éveil, rêve – sommeil profond] est l’état de Saguna Brahman C’est parce que vous êtes dans l’étant [beingness] que les autres états sont possibles. … L’étant a une grande puissance [de création].
L’émergence de cet étant donne le temps. Tout est étant, mais Je, l’absolu, ne suis pas cela. Dans la médiation, l’espace était, quand soudain les deux formes prakriti [cause originale, non causée de l’existence phénoménale] et Purusha [le Soi, au cœur de toutes choses] ont surgi de la non-forme. La quintessence de ces formes représente la connaissance « Je suis » [I Am, la connaissance qui se sait être]. Il n’y avait pas de formes et soudain des formes ont surgi, comme dans les rêves.
Quand vous rêvez, vous êtes dans votre lit, et pourtant vous voyez un corps, et vous pensez que c’est vous, et vous faites des tas de choses grâce à ce corps qui n’existe que dans votre rêve. De la même manière les corps sont créés dans le soi-disant état d’éveil.
L’état de Prakriti et de Purusha n’a pas de forme ; il est éternel, sans commencement ni fin. Mais il donne naissance aux cinq éléments [espace, air, feu, eau, terre], et au corps en même temps, qui vient à l’existence dès l’instant où on fait l’expérience du temps. Le processus ne s’arrête jamais, et l’existence du corps est simplement le signal qu’il est possible de faire l’expérience du temps.
(p.93) Turiya [état de conscience suprême] veut dire que vous seul restez, rien d’autre. Tant que vous savez que vous êtes, tout est.
(p.94) Dans le sommeil profond, vous ne savez pas si vous existez ou non ; vous ne vous sentez pas être, c’est tout. Vous n’êtes pas né du tout. Vous existiez même avant votre naissance, vous existez dans l’éternité, mais c’est seulement dans votre enfance que vous avez su que vous existiez. |
Le jnani, la libération
Citation: | (p. 13) Un éveillé a le sens de l’origine de la valeur de la conscience, de cet étant [beingness] qui s’est révélé spontanément en lui. Cette même conscience joue une multitude de rôles, certains heureux, d’autres non ; mais quel que soit le rôle, l’éveillé en est simplement témoin. Ces rôles n’ont aucune influence sur lui.
(p.26) Le jñani n’est plus qu’un témoin [il ne se croit plus un acteur agissant dans la pièce mise en scène par la conscience cosmique.]
(p.40) Avant votre naissance, est-ce que vous auriez pu sentir ou savoir que vous existiez ? Un jñani est libéré parce qu’il voit que le corps-esprit est fait des cinq éléments, et qu’il fonctionne en conséquence. Je vois ce corps, mais il peut faire ce qu’il veut, ça ne me regarde pas. Il n’y a rien avec quoi je puisse m’identifier. L’essence de la synthèse des cinq éléments, c’est le sens d’être, d’exister. Les deux (la synthèse et le sens d’être) arrivent en même temps, ça n’a rien à voir avec moi [en tant qu’absolu]. Je sens que je suis ici parce que j’ai un corps ; je ne suis pas ce corps, et je ne suis pas non plus cette conscience d’être présent.
Dans ce corps on trouve le principe subtil du « Je suis » [I Am] ; ce principe observe tout. Vous n’êtes pas les mots. Les mots sont l’expression de l’espace, ils ne sont pas vous. Et pour aller encore plus loin, vous n’êtes pas ce « Je suis ».
(p.41) C’est seulement en samadhi qu’il n’ y a pas de « Je suis », quand le soi se fond dans le Soi. Chez l’éveillé il y a un « Je suis », mais ça n’a pas d’importance. Un jñani ne fonctionne pas à partir d’un concept [du Je individuel].
(P.45) Les pensées vont et viennent mais le jñani ne se sent pas concerné.
(p.47) D’abord j’ai pensé que j’étais l’entité corps-esprit, et puis j’ai fait l’expérience que je n’étais pas ça mais que j’étais la conscience, et puis j’en suis arrivé à l’expérience que cette conscience n’est pas vraiment moi, et qu’il n’y a ni forme, ni individualité, rien.
(p.54) Il ne se passe rien – personne n’est esclave – et par conséquent il n’est pas question de libération. C’est seulement parce qu’on se pense en tant qu’individu qu’on conçoit la servitude et la libération.
(p.63) En tant que jñani, je vous le dit, rien n’est réel.
(p.64) Un jñani reste dans le même état, avec ou sans le corps. Quand on ne s’identifie plus au corps, on transcende non seulement le corps, mais aussi la conscience, car elle est un produit du corps. La conscience cesse son refrain « Je suis, Je suis ».
(p.90) Le cœur de cette conscience est la connaissance, le savoir « Je suis » [I Am, le sens d’être]. Ce n’est pas une personne, ce n’est pas un individu. C’est la manifestation du tout. L’être [beingness] est là qui emplit tout.
Mais cette qualité « d’être-moi » [I Am] est le résultat du corps matériel, objectif. L’arbre entier est là, latent, dans la graine ; les trois mondes sont contenus dans la goutte du « Je suis » [comparable à la goutte d’eau qui repose sur la feuille de lotus, sans y être attachée].
L’état le plus haut est celui du jñani. Le premier pas est d’être cette goutte. Vous connaissez cette goutte, et ce faisant, vous en sortez, et voilà l’état du jñani Il n’est pas obsédé par l’adversité ou les problèmes, parce qu’il est au-delà du principe du « Je suis ». Il regarde la pièce en spectateur.
Comprenez-moi bien. Cette « goutte » de connaissance est le résultat du corps-nourri-de-l’extérieur ; en comprenant cette connaissance, vous vous en libérez. Ce dernier pas – savoir que Moi, l’Absolu, ne suis pas cette goutte, la conscience – n’est franchi qu’une seule fois. Après cela, il n’y a plus participation à la pièce jouée par la conscience. Vous êtes dans un état de non-retour, l’état éternel.
Tout ce que vous pensez être connaissance spirituelle a été acquis au niveau de la conscience ; un tel savoir n’est qu’un fardeau pour vous, il ne fait qu’ajouter à votre infortune. Ce n’est que du jargon spirituel. Cet « être-moi [ce sens du Je, ce sens d’être que le Je a, [I Amness] est à la source de toute détresse.
Etes-vous dans un tel état [de quiétude] que les mots ne sont plus adéquats pour exprimer votre Soi ? Je réponds à vos questions en détail, vous devriez tomber dans un état de quiétude tel qu’aucun mot ne peut en sortir.
Je vous transmets ce savoir complètement, dans tous les détails. Avez-vous le courage de l’accepter ?
Si vous avez vraiment compris ce que je vous ai dit, vous n’avez plus besoin de revenir. Ne racontez pas ces choses à tous venants, gardez-les pour vous.
(p.97) Chez un jñani il n’y a concept ni d’ignorance ni de connaissance. L’absence totale de connaissance ou d’ignorance est cet état qui précède le jaillissement de la conscience.
(p.106) Pour un jñani, la vie dans le monde signifie le fonctionnement total de la conscience. Normalement, quelqu’un qui pense toujours que les autres sont des personnes ne va pas les concevoir simplement comme une expression, un fonctionnement de la conscience. Le jeu [total] de la conscience ne va pas descendre au niveau individuel [ne peut être saisi là]. [A ce niveau de totalité] c’est tout à fait différent, [l’individu] est simplement une manifestation de la conscience.
(p.119) Pour un jñani la conscience n’a pas eu lieu du tout. Si la conscience essaye de se comprendre, il arrive un moment où elle se stabilise dans l’Absolu, elle sait qu’elle est comme un fantôme, qu’elle n’est pas réelle. Elle est impalpable.
(p.121-122) Il ne reste que la conscience sans nom et sans forme. Il n’y a pas d’individu du tout. La forme a besoin d’un nom, mais quand il n’y a ni forme ni nom, alors la conscience n’est là que tant que le corps est là aussi, mais sans qu’il y ait un individu. … Ma connaissance tout entière est liquidée. Plus rien ne m’atteint. |
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didier
Inscrit le: 18 Fév 2018 Messages: 3260 Localisation: Région Parisienne
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Posté le: Ma 14 Avr 2020 15:06 Sujet du message: |
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Fin – Partie 6
La connaissance spirituelle, la quête spirituelle
Citation: | (p.20) La connaissance spirituelle n’est pas quelque chose qui s’étudie ; elle vient seulement de l’écoute, de l’ouverture ; Quand celui qui écoute entend, il accepte et quelque chose se déclenche en lui.
(p.42) C’est l’Atman, non l’individu qui a des aspirations spirituelles.
(p.50) Au début de votre quête spirituelle vous rejetez l’entité corps-esprit en disant « je ne suis pas ça ». Puis vous arrivez au « Je suis » [I Am] sais rien d’autre, sans mots. Puis vous êtes le tout, vous n’êtes plus limité au corps-esprit.
(p.52) … la conscience éprouve le besoin de venir ici. L’individu ne vient pas ici par suite d’une décision consciente. C’est la conscience qui l’amène ici, bon gré, mal gré.
(p.69) Toutes vos études spirituelles se font sous l’égide de votre identification à l’entité corps-esprit.
(p.70) La Foi en Dieu est une des sadhanas [pratique spirituelle]. Mais la Foi dans le Soi n’est pas une pratique, c’est le fait d’y être…
La vraie connaissance, c’est se regarder soi-même ; mais vous ne pouvez pas vous REGARDER [de l’extérieur – regarder votre être vrai], vous pouvez seulement DEMEURER dans le Soi. Abandonner votre attachement à l’activité mentale. … vous n’avez aucun lien avec ce flux du mental, vous en êtes différent. Faites attention, concentrez-vous. Il y a cent ans, est-ce que vous étiez le jouet de cette activité mentale ?
(p.70) A la question « comment rester dans le « Je suis » : Voilà une question stupide. C’est ce que vous êtes DEJA. N’êtes-vous pas déjà « l’étant » [ I Amness ?] …
La plupart des gens sont emportés par le flot de pensée, mais quelques rares individus se retournent, remontent à la source, et quittent le chemin tracé par le flot de pensées, disant : « Ce n’est pas à moi, ça ne me concerne pas. Cet être-moi » » [ I Amness ?] est le produit de la matière objective, il n’est pas moi. Je n’en suis plus. »
Les paroles qui sont dites ici vont vous coller à la peau, et c’est cela votre travail spirituel. Tout ce que vous faites, vous le faites pour « moi » [pour votre ego], mais ça ne peut pas durer éternellement, hein ?
(p.88) Le mumukshu [débutant] est un enfant, il est attiré par la spiritualité, mais il s’identifie au corps-esprit. Le Sadhaka [élève avancé] ne s’identifie plus au corps-esprit. Le Siddha [éveillé] est dans le calme de la connaissance du « Je suis » [I Am], et ce faisant, il l’a transcendée.
(p.93) C’est la conscience qui est importante. Concentrez-vous sur la conscience. Voilà ce qu’est la méditation ; méditez, et la conscience vous dira tous les secrets. La conscience aime cet Amour-de-soi. Concentrez-vous sur la conscience seulement, vous apprendrez à la connaître. Si vous vous intéressez au monde, alors vous ne vous intéressez pas à la conscience. Intéressez-vous seulement à elle, alors elle vous dévoilera tous les secrets, et alors vous saurez ce que vous êtes. Ce « vous » saura ce que vous êtes, mais cet aperçu signifie conscience pure, et là il n’y a plus de « Je ».
(p.99) ... Vous êtes dans les trois états, l’éveil, le sommeil profond et le sens d’être [le sens de l’ego, le se savoir être], alors pourquoi s’occuper de l’état où vous n’êtes pas ? Pourquoi s’y intéresser ? Il arrive spontanément. Il faut bien comprendre que quand vous êtes ancré dans l’état qui précède l’éveil, le sommeil profond, qui précède les mots et même la conscience, quelque chose se produit dans votre corps, sans que vous fassiez quoi que ce soit. Laissez tomber. Ne posez pas trop de questions. Cous êtes de ce côté-ci, et si quelque chose arrive, pourquoi vous en faire ?Soyez-vous-mêmes. Si vous êtes vous-mêmes, vous n’avez pas à vous soucier de ce qui arrive de l’autre côté. Vous vous intéressez à votre d’état d’expérience [lors de la méditation]. Il y a tant d’expériences … Soyez vous-mêmes, pas vos expériences. C’est aussi une phase temporaire, et vous lui donnez trop d’importance en disant : « Oh ! Ca c’est quelque chose » Ca arrive naturellement. … Tant de gens viennent à Maharaj lui faire part de leurs expériences spirituelles durant la médiation, juste pour dire : « Regardez-moi, je suis quelque chose ! ».
(P.101) N’essayez pas de distinguer entre le vrai Je et le faux Je, associez le Je avec le Brahman, Je suis le Brahman … Vous êtes le Brahman dans sa totalité, rien de plus. Malheureusement vous avez conditionné votre Soi pour croire que vous, le Brahman, êtes le corps [l’entité physico-mentale]. Vous savez maintenant que vous n’êtes pas ce corps. Pourquoi être si impressionné par cette identification frauduleuse au Je physico-mental ?
(p.104) … sans la conscience basée sur le corps, il n’y a pas de Brahman ; - [Maharaj veut établir une différence entre le Brahman conceptuel, comme ici, et l’Absolu, absolument insaisissable par l’entendement, au-delà de toute qualité] – le Brahman est parce que la conscience est et la conscience est parce que le corps est. … Cette conscience et le monde ne sont pas différents.
(p.116) La connaissance du bien et du mal a pour seule base les mots. Les mots, qui sont des sons, sont des expressions de l’espace. C’est seulement au niveau des mots que l’on pense que quelque chose de bon ou de mauvais va arriver ; quand on s’identifie à l’espace, il n’y a plus ni bien ni mal. Pour commencer, vous jugez que quelque chose est bon ou mauvais pour vous. Ensuite, pour jouir du bon ou échapper au mauvais, vous avez inventé un Dieu – et puis vous rendez un culte à ce Dieu et vous faites vos dévotions, et vous priez Dieu pour que le bon vous arrive. |
Divers
Citation: | (p.56) Réfléchissez à la venue au monde. Vous existez ; de ce fait, le père et la mère existent aussi. L’événement est simultané. Ils ont fait quelque chose et vous existez, et de ce fait (en même temps) vous avez des parents.
(p.68) Il n’y a pas de re-naissance. Dans le cas d’un jñani[i], la dissolution du « Je suis » s’appelle [i]naruta, la libération du « Je suis ». Dans le cas d’une personne ordinaire qui fonctionne au niveau du mental, quand le message « Je suis » arrive à sa fin, on dit que « cette personne est morte et va re-naître autrement ». Vous ne pouvez pas étudier ce non-message ; vous pouvez seulement étudier au niveau du mental.
(p.71) Si dans mon état naturel [my true state], j’avais su ce qu’était la conscience au moment de la formation de ce corps-esprit prenait place, je l’aurais rejetée. Mais au niveau suprême ce savoir n’est pas, et le corps et la conscience se forment spontanément.
(p.79) Je salue tous les prophètes, croyances, religions, etc. Je sais qu’ils n’ont pas de réalité, ils sont seulement une mise ne scène de la conscience. On ne peut faire l’expérience de la Vérité, de l’Eternel. Il règne pour l’éternité.
(p.82) Il y a eu tant de saints, de sages, de jñanis, et chacun avait une fixation sur un concept particulier, qu’il voulait faire connaître au monde entier. En fin de compte une religion n’est qu’une conception particulière, qui a plu à la conscience chez un individu particulier, à un moment donné.
(p.94) Ne vous occupez que de cette naissance [la vôtre]. Pourquoi se poser des questions de réincarnation ? Voyez si [la notion de] cette naissance est vraie.
(p.96) Vous [votre nature vraie] êtes déjà, avant de connaître quoi que ce soit d’autre [y compris le fait de ses savoir exister comme individu]. Si vous n’êtes pas, les autres non plus ne sont pas [c’est parce que vous vous pensez que vous pensez les autres]. Vous vous appuyez sur l’aspect mental du physique [le fait que l’entité corps-esprit est matière et intellect à la fois] ; vous vous ancrez sur le corps ou l’intellect, et vous créez ou acceptez un tas de concepts, et ces concepts vous piègent. Vous me parlez des autres, dîtes-moi d’abord ce que vous êtes. Je vous parle de vous. Vous êtes qui ? Vous, l’observateur. …
Ce n’est pas à vous que je m’adresse. La conscience parle à la conscience. … Quand je comprends ce que je suis – une simple apparence – alors je sais que les autres sont des apparences aussi. |
Sri Nisargadatta Maharaj n’est malheureusement pas toujours très clair. Il était aussi très malade lorsqu’il a eu ces derniers entretiens – je n’ai pas cité les nombreux passages concernant cet aspect. |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 6058 Localisation: Suisse
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Posté le: Ma 14 Avr 2020 17:49 Sujet du message: |
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Merci, didier, pour tout ce travail !
C'est assez intéressant d'avoir les propositions de Nisargadatta regroupées par thèmes. |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 6058 Localisation: Suisse
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Posté le: Ma 14 Avr 2020 18:37 Sujet du message: |
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(p.14) Cette connaissance en vous qui sait que le « Je » est irréel, cette connaissance qui comprend l’éphémère, doit elle-même être inchangée, permanente.
(p.19) Quand l’étant disparait, l’Absolu ne sait plus « Je suis » [I Am. L’entrée et la sortie dans ce monde, la naissance et la mort, sont les caractéristiques de l’étant ; mais elles ne sont pas les vôtres.
Je comprends du coup mieux que que Maharaj entend. Il parle là du moi qui est dévoilé comme irréel. L'irréalité de ce moi est vue par une conscience, mais cette conscience n’est pas l’absolu — comment ce qui voit l’irréalité de quelque chose pourrait-il être l’absolu ? Il faut arriver là où on ne se situe pas par rapport à autre chose, car tant qu'on se situe par rapport à autre chose, serait-ce quelque chose d'irréel, on est dans la dualité.
(p.27) Moi [l’Absolu], qui préexiste à la conscience, ne me sens plus concerné du tout par ce qui arrive dans le champ de la conscience qui s’exprime.
(p.31) Ma vraie nature est antérieure à cette conscience, elle n’en dépend en rien.
Si la conscience, c’est celle qui prend conscience que le moi est illusoire, alors elle n’est pas l’absolu. Elle est une conscience dépendante d’un objet, quand bien même ce serait pour le nier. L’absolu n’est dépendant de rien. Il est. Je note d'ailleurs que cet Absolu, Maharaj le nomme ici : Moi.
(p.35) [Au moment de ce qu’on appelle la mort] la conscience simplement va observer ce qui se passe. Elle se détache progressivement de tout, et à la fin elle n’est plus consciente d’elle-même. Cette réalité est au-delà des mots. C’est Parabrahman, l’Absolu suprême, mais c’est seulement un mot – il faut bien utiliser un mot pour communiquer.
Tant qu’on est conscient de soi, on est conscient de quelque chose. Parabrahman, c’est être au-delà de tout objet de conscience. Tant que la conscience est conscience d’une certaine qualité, ce n’est pas l’absolu. L’absolu, c’est être, sans aucune qualité :
Vous devez comprendre à fond ce que vous êtes, ou ce que vous pourriez être quand il n’y a rien. Quand il n’y a rien, vous êtes toujours. Qu’est-ce vous ? [Examinons les deux cas] : Tout est un, et quand tout est, vous êtes aussi ; ça se comprend ; mais quand rien n’est, comment puis-je être ? [si ce n’est comme Absolu : quand les qualités ne sont plus, il ne reste que l’être sans qualités, l’Absolu]. |
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marie
Inscrit le: 25 Mai 2011 Messages: 2098 Localisation: Bruxelles
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Posté le: Ma 14 Avr 2020 19:19 Sujet du message: |
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Bonjour Didier, voici
Le Nisargadatta Sadhana (La Pratique)
ceci est une compilation de réponses de nissargadatta classées de façon progressive, en gros il y a 3 étapes, du Je suis au Parabrahman
175. (I) Vous êtes la connaissance "Je Suis". Alors si vous voulez vénérer, adorez cette connaissance "Je Suis". Soyez dévoué à ce sens "d’Être" seulement. Lorsque vous faites cela, d’autres rituels deviennent redondants et inutiles.
(II) Puis quand vous devenez stabilisé dans le "Je Suis" vous réalisez que tout est inutile, tout est "Brahman", cela signifie que vous êtes au niveau de "Parabrahman" (L’Absolu).
(III) À ce niveau vous réaliserez que même "Brahman" est inutile, le "Brahman" est également réduit à une illusion. Donc, toutes ces causeries, incluant les miennes seront réduites à une illusion en atteignant le plus grand.
Par Pradeep Apte
Introduction
Mon Gourou Nisargadatta Maharaj a toujours souligné la nécessité de faire notre Sadhana (Pratique) afin de réaliser notre véritable nature. À travers ses dialogues il nous a donné des instructions très claires sur comment faire notre Sadhana et ce qu’il a expérimenté durant le processus.
Quoi qu’il ait dit sur le sujet est éparpillé dans dix livres qui forment la majeure partie disponible de ses dialogues publiés.
La plupart des lecteurs ont considérés le Sadhana comme une méthode en deux étapes :
1. Habiter dans le "Je Suis".
2. Transcender le "Je Suis"
Il faut comprendre clairement que ce qu’il décrit est une méthode en deux étapes qu’en apparence seulement, mais actuellement ce n’est qu’une seule étape. Ce n’est que pour aider la compréhension que cette division fut créée. C’est pareil au "vani" ou la parole qui est unique, mais pour faciliter la compréhension fut divisée en quatre : "vaikhari" (la parole prononcée), "madhyama" (la pensée ou le mot tangible), "pashayanti" (mot intangible ou formatif) et "para" (aucun mot)
Rappelez-vous que chaque fois que nous parlons, tous les quatre sont impliqués et opèrent comme une seule unité. En fait Sri Nisargadatta Maharaj a utilisé le "vani" ou la parole, dans un ordre inverse (de "vaikhari" vers "para") afin d’aller au-delà.
L’idée derrière cette compilation était de classer ce que Maharaj à dit à travers ses dialogues avec la même méthode à deux étapes.
Nous débutons avec "Habiter dans le Je Suis" et aux environs du milieu nous irons vers "Transcender le Je Suis". La continuité à été maintenue afin que cela ressemble à une seule étape, ce qu’elle est en réalité.
Une autre raison pour préparer cette compilation fut que j’ai toujours senti qu’il n’y avait aucun texte disponible qui décrivait le Sadhana prescrit par Maharaj.
Ce travail est une tentative de combler ce besoin, et quelle meilleure manière peut-il y avoir que celle d’utiliser les mots de Maharaj eux-mêmes. Les parties en italiques sont les miennes et le reste, les mots de Maharaj. J’ai eu recourt à des altérations mineures et à des enchaînements afin de facilité la lecture, sans en changer le sens.
J’espère que les adeptes de Sri Nisargadatta Maharaj et de son enseignement bénéficieront de cette compilation et l’utiliseront pour leur Sadhana.
Pradeep Apte
11 décembre 2010
Citation: |
Dédié à mon Gourou
Sri Nisargadatta Maharaj
Le Nisargadatta Sadhana
1. Vous devez comprendre votre "sens d’Être", de "Présence" ou le sentiment "Je Suis" que vous pouvez aussi appeler conscience, dans sa pureté absolue. La meilleure façon de faire cela, est de reculer dans le temps et d’essayer de vous souvenir où pour la première fois vous avez réalisé que "vous êtes" ou "Je Suis", qui est habituellement autour de l’âge de trois ans.
2. Pourquoi vous en souvenir? Parce que lorsque le sentiment "Je Suis" est apparu pour la première fois, il était dans sa pureté absolue, dépourvu de mots et ne possédait aucun ajout quel qu’il soit.
3. Cette phase de vivre avec le sens pur de "seulement être" ou du "Je Suis" sans mot se poursuit pour quelque temps et puis graduellement la contamination commence. Ceci entraîne le processus que nous appelons "conditionnement" qui vous sculpte en un individu vivant dans le monde et sous certaines circonstances.
4. En devenant adulte le fardeau de toutes ces additions, ou des contaminations sur le "Je Suis" devient tellement lourd que le "Je Suis" d’origine est complètement oublié et perdu en dessous. Le "Je Suis" dans sa pureté absolue est encore là avec vous, même présentement, sauf que vous êtes incapable de le remarquer ou de l’attraper.
5. Si vous êtes incapable de vous souvenir du moment où pour la première fois vous avez réalisé que "vous êtes" ou "Je Suis", alors vous pouvez essayer de l’observer au moment ou vous vous éveillez le matin. Ceci va requérir de l’effort, car lorsque vous vous éveillez, le mouvement "je suis ce corps qui s’appelle untel dans le monde, et je dois faire ceci ou cela…" est tellement rapide que vous êtes incapable de prêter attention au pur "Je Suis".
6. Le premier pourrait être appelé l’approche du "souvenir d’enfance", alors que le deuxième pourrait être appelé l’approche du "réveil". Vous pouvez utiliser celui qui vous sied le mieux ou vous pouvez utiliser une combinaison des deux, l’idée est d’approcher le "Je Suis" dans sa pureté absolu.
7. Chaque mot du Gourou reflète sa sagesse étonnante et les questions qu’il pose à l’aspirant sont d’une nature extrêmement profonde. Tout ce qu’il dit ou demande est rempli d’instructions à notre égard.
8. Les efforts du Gourou sont pour nous faire comprendre et réaliser la pureté absolue du "Je Suis". En trouvant des réponses à des questions comme : Quand pour la première fois avez-vous su que "vous êtes" ? Ou : Peut-il y avoir un sens du "Je" sans être quelqu’un ou l’autre ? Les deux vous entraînent vers le "Je Suis" dans sa pureté absolue.
9. Les affirmations du Gourou qui vous dirigent au pur "Je Suis" sont : Le sens du "Je Suis" est toujours avec vous, mais vous y avez attaché des choses (contaminations) – le corps, des sentiments, des pensées, des idées, des possessions ainsi de suite. Toutes ces identifications avec le Soi sont trompeuses. À cause d’eux, vous vous prenez pour ce que vous n’êtes pas.
10. Le Gourou nous recommande constamment le Sadhana de demeurer dans le "Je Suis" : Le sens "d’Être", du "Je Suis", est le premier à émerger. Demandez-vous d’où il vient ou, observez-le silencieusement. Lorsque le mental demeure dans le "Je Suis", sans bouger, vous entrez dans un état qui ne peut pas être verbalisé mais qui peut être expérimenté. Tout ce que vous devez faire est d’essayer et d’essayer encore.
11. Soyez convaincu que tout ce que vous pouvez dire à propos de vous-même est, "Je Suis". Regardez-le bien car toutes les définitions s’appliquent seulement à votre corps et ses expressions. Par la seule conviction que "Je Suis", votre obsession avec le corps partira.
12. La conviction que l’unique affirmation vraie à propos de vous, le "Je Suis", arrivera en étant sérieux, en cherchant, enquêtant, questionnant quotidiennement et à toutes les heures, en consacrant votre vie entière à cette découverte.
13. Refusez toutes les pensées sauf une: "Je Suis". Le mental se rebellera au début mais avec la pratique, la patience et la persévérance, il cèdera et deviendra silencieux. Lorsque vous serez tranquille, des choses commenceront à survenir spontanément et très naturellement, sans aucune interférence de votre part.
14. Pourquoi ne pas vous détourner de toutes vos expériences vers celui qui expérimente? Vous devez réaliser toute l’importance de la seule affirmation vraie que vous pouvez faire : "Je Suis". Seulement "Je Suis", c’est tout ! (Pas d’ajouts, pas d’accessoires)
15. Gardez simplement à l’esprit le sentiment "Je Suis", immergez-vous en lui jusqu’au moment où votre esprit et votre sentiment deviennent un. Avec des essais répétés vous arriverez au bon équilibre entre votre attention et votre affection, et votre esprit sera fermement établi dans la pensée-sentiment "Je Suis".
16. Rappelez-vous toujours que nonobstant ce que vous pensez, dites ou faites, ce sens immuable et affectionnant d’Être, demeure l’arrière-plan éternellement présent du mental en tant que la pensée-sentiment "Je Suis"
17. Ne vous préoccupez pas de quoi que ce soit; ce que vous voulez, ce que vous pensez ou faites, restez simplement dans la pensée-sentiment "Je Suis", focalisant fermement le "Je Suis" dans le mental. Dès que vous déviez, rappelez-vous : tout ce qui est perceptible et concevable est transitoire et seul le "Je Suis" perdure.
18. J’avais confiance en mon Gourou, il m’a dit de me concentrer sur le "Je Suis" – Je l’ai fait ! Il m’a dit que je suis au-delà de tout ce qui est perceptible et concevable – J’ai cru ! Malgré que je doive travailler pour permettre à ma famille de vivre, à mon cœur et mon âme j’ai donné mon entière attention, et la totalité de mon temps libre à mon Sadhana.
19. Établissez-vous fermement dans la conscience du "Je Suis". C’est le début et également la fin de toutes les démarches. Vous pouvez choisir n’importe quelle voie qui vous convient, mais ultimement c’est votre sérieux et votre sincérité qui détermine le rythme de la progression. À cause de ma foi et de mon sérieux j’ai réalisé mon Swarupa (Soi) en moins de trois ans.
20. Afin de connaître ce que vous êtes, vous devez d’abord chercher ce que vous n’êtes pas, et pour cela vous devez vous observer soigneusement, rejetant tout ce qui ne va pas nécessairement avec le "Je Suis". L’idée : je suis né à un certain endroit et à un certain moment, de mes parents et maintenant je suis untel, vivant là, marié à, père de, embauché par, et ainsi de suite. Tout cela n’est pas inhérent au sens du "Je Suis". Notre attitude habituelle est "Je suis ceci ou cela".
21. Séparez systématiquement et avec persévérance le "Je Suis" de "ceci" ou "cela" et essayez de ressentir ce que cela signifie de simplement être, seulement être, sans être "ceci" ou "cela". Plus vous comprendrez clairement qu’au niveau du mental vous ne pouvez qu’être décrit en des termes négatifs seulement, plus rapidement arriverez-vous à la fin de votre quête et vous réaliserez votre Être Illimité.
22. Comprenez bien, que sans le "Je Suis" il n’y a rien. Toute connaissance est à propos du "Je Suis". Les fausses idées concernant le "Je Suis" mènent à l’esclavage, la véritable connaissance mène à la liberté et au bonheur.
23. Comprenez que le sens du "Je Suis" est vous-même. Vous ne pouvez pas vous en séparer, mais vous pouvez l’associer à n’importe quoi, comme en disant, je suis jeune, je suis riche et ainsi de suite. Mais rappelez-vous toujours, toutes ces auto-identifications sont manifestement fausses et la cause de l’esclavage.
24. Abandonnez toutes les questions sauf: "Qui suis-je ?" Après tout, le seul fait dont vous êtes sûr est que "vous êtes". Le "Je Suis" est certain, le "Je Suis ceci" ne l’est pas. Luttez pour trouver ce que vous êtes en réalité.
25. C’est le "Je Suis" que vous aimez présentement, et, que vous aimez le plus. Donnez votre cœur et votre esprit au "Je Suis", ne pensez à rien d’autre. Faire cela, lorsque sans effort et naturel est l’état le plus grand. En lui, l’amour lui-même est l’amoureux et le bien-aimé.
26. Plongez profondément à l’intérieur de vous et accrochez-vous au "Je Suis". En focalisant le mental sur le "Je Suis", le sens "d’Être", le "Je suis untel" se dissout. "Je suis un témoin seulement" demeure et cela également est submergé dans le "Je suis tout". Puis le tout devient "Un", l’Indivisible, l’Éternel.
27. Accrochez-vous sur la seule chose qui compte, agrippez-vous au "Je Suis" et laissez tomber tout le reste – ceci est le Sadhana. La concentration sur le "Je Suis" est une forme d’attention. Donnez votre entière attention individuelle sur la chose la plus importante dans votre vie – vous-même.
28. Mon conseil pour vous est très simple – simplement de vous souvenir de vous, "Je Suis", c’est suffisant pour guérir votre esprit et pour vous amener au-delà, ayez juste un peu de confiance.
29. Le Sadhana consiste à se rappeler avec force de notre pur "sens d’Être", de n’être rien en particulier, pas une somme de particularités, même pas la totalité de toutes les particularités, qui forment un univers. C’est correct de dire "Je Suis" mais de dire "Je suis ceci", "Je suis cela" est un signe de non-investigation, de non-examen, de faiblesse mentale ou de léthargie.
30. Restez avec le "Je Suis" et rejetez tout le reste. Soyez content avec ce dont vous êtes certain, et la seule chose dont vous pouvez être certain c’est "Je Suis". Ceci est le Yoga.
31. Lorsque je répète - "Je Suis", "Je Suis", je ne fais qu’affirmer et ré-affirmer une vérité toujours présente. Vous devenez fatigué de mes mots car vous ne voyez pas la vérité vivante derrière eux. Contactez-le et vous trouverez l’entière signification des mots et du silence – des deux.
32. Abandonnez toutes les idées à propos de vous et SOYEZ. Arrêtez d’utiliser votre mental et voyez ce qui arrivera. Accomplissez cette seule chose à fond. C’est tout. Le souvenir du Soi, la conscience du "Je Suis" fait mûrir l’homme puissamment et rapidement.
33. Voyez clairement que votre sens du "Je Suis" qui semble être dans le monde, n’est pas du monde. Une fois que vous réaliserez que le monde est votre propre projection, vous en êtes libéré. Il n’y a aucune nécessité de vous libérer d’un monde qui n’existe pas, sauf dans votre imagination.
34. Présentement vous avez mélangé votre être ou le "Je Suis" avec les expériences, vous devez le séparer de l’enchevêtrement des expériences. Une fois que vous avez connu le pur "Être" ou le "Je Suis" sans être "ceci" ou "cela", vous le discernerez parmi les expériences et vous ne serez plus trompé par les noms et les formes.
35. Mon Gourou m’a dit de m’accrocher au sens "Je Suis" avec ténacité et de ne pas m’en écarter même pour un moment. J’ai fait de mon mieux pour suivre ses conseils et dans une période relativement courte j’ai réalisé la vérité de son enseignement. Tout ce que j’ai fait fut de me rappeler son enseignement, son visage, et ses mots constamment. Ceci provoqua la fin du mental, et dans le silence du mental je me suis vu tel que je suis – libre.
36. Vous devez comprendre que la quête pour la réalité, Dieu, le Gourou et la recherche du "Soi" sont la même chose, lorsqu’un est trouvé, ils sont tous trouvés. Lorsque "Je Suis" et "Dieu" deviennent indiscernables, vous saurez sans l’ombre d’un doute que "Dieu est" parce que "Je Suis" et "Je Suis" parce que "Dieu est". Les deux sont un.
37. Retournez à l’état du pur être, où le "Je Suis" est encore dans sa pureté avant d’être contaminé avec "Je suis ceci" ou "Je suis cela". Votre fardeau est une fausse identification – abandonnez tout cela.
38. J’ai simplement suivi les instructions de mon Gourou, qui étaient de focaliser le mental sur le pur "être", le "Je Suis" et d’y demeurer. J’avais l’habitude de m’asseoir pendant des heures avec rien d’autre que le "Je Suis" à l’esprit et rapidement une paix, une joie et un amour profond enveloppant tout, est devenu mon état normal. En cela, tout a disparu – moi, mon Gourou, la vie que je vivais, le monde autour de moi. Seule la paix est demeurée et un silence insondable.
39. Gardez toute votre attention au niveau où le "Je Suis" est éternellement présent. Rapidement vous réaliserez que la paix et le bonheur sont dans votre nature elle-même et ce n’est que de les rechercher qui dérange. Évitez la perturbation, c’est tout.
40. Pour commencer, faites-moi confiance, faites confiance au Gourou. Cela vous permet de faire le premier pas – puis, votre confiance sera confirmée par votre propre expérience. Lorsque je dis souvenez-vous du "Je Suis" tout le temps, je veux dire revenez-y incessamment. Aucune pensée particulière ne peut être l’état naturel du mental, seulement le silence. Chaque expérience survient sur un fond de silence.
41. Mon Gourou m’a dit : Vous n’êtes pas ce que vous pensez être. Découvrez ce que vous êtes. Surveillez le sens du "Je Suis", trouvez votre véritable "Soi". Je lui ai obéis car je lui faisais confiance, j’ai fait ce qu’il m’a dit. Je passais tout mon temps libre à me regarder en silence. Et quelle différence cela à fait, et si rapidement. Cela m’a prit seulement trois ans pour réaliser ma véritable nature.
42. Faites confiance au Gourou comme je l’ai fais. Mon Gourou m’a ordonné de porter attention au sens "Je Suis" et de ne porter attention à rien d’autre. J’ai juste obéi. Je n’ai suivi aucun cours de respiration ou de méditation, ni n'ai étudié les saintes écritures.
43. Quoi qu’il arrive, détournez votre attention et demeurez dans le sens du "Je Suis". Cela semble simple et rudimentaire mais cela fonctionne ! Obéir à l’enseignement du Gourou est un solvant puissant de tous les désirs et des peurs.
44. Mettez tout votre Cœur et votre esprit pour couver le "Je Suis", ce qu’il est, comment il est, qu’elle est sa source, sa signification. Cela ressemble beaucoup au forage d’un puits. Vous rejetez tout ce qui n’est pas de l’eau, jusqu’au moment ou vous atteignez l’eau de source.
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45. Regardez-vous avec constance – c’est suffisant. La porte qui vous enferme à l’intérieur est aussi la porte qui vous laisse sortir. Le "Je Suis" est la porte, restez-y jusqu’au moment où elle s’ouvrira. En fait, elle est ouverte, seulement vous n’y êtes pas.
46. On m’a enseigné de porter attention sur mon sens du "Je Suis" et j’ai trouvez cela suprêmement efficace. Par conséquent je peux en parler avec une entière confiance.
47. De vous attarder sur la réalité du "Je Suis" créera bientôt une autre chance, car l’attitude attire l’opportunité. Tout ce que vous savez vient d’ailleurs, seul le "Je Suis" vient directement de soi-même et ne requiert aucune preuve, restez-y !
48. L’attention du "Je Suis" est toujours là dans l’état éveillé, mais nous ne sommes pas assez vigilants pour l’observer. Il n’y a aucune autre attention à observer. Soyez attentif à cette attention "Je Suis".
49. Focalisez toute votre attention sur le "Je Suis" sans en mettre aucune partie au corps. Ne laissez pas votre attention s’éloigner de la connaissance du "sens d’Être". Continuez de connaître ce "Je Suis" et avec insistance vous connaîtrez l’état que vous désirez atteindre.
50. Enlacez tous les atomes de l’univers avec le sentiment qu’ils sont tous venus à l’intérieur de vous sous la forme de "Je Suis". Le cœur même des atomes est imprégné par cette connaissance "Je Suis".
51. Vous devez méditer sur le "Je Suis" sans tenir compte du corps et du mental, et en accomplissant cela rappelez-vous aussi "Je n’ai pas peur, Je suis au-delà de la peur". Je vous dis que la peur va graduellement s’estomper et partira complètement, parce que je l’affirme. Le remède contre la peur est ma parole.
52. Vous savez que vous êtes assis ici. Soyez attentif à cette connaissance seulement. Soyez juste dans votre état "d’Être". Cette connaissance "Je Suis" a créé l’univers entier, accrochez-vous à cela, rien d’autre n’a besoin d’être fait.
53. Ne vous impliquez dans rien, demeurez dans la conscience du "Je Suis" et ne partez pas encore dans une orgie intellectuelle. La connaissance "Je Suis" raconte sa connaissance d’elle-même au "Je Suis" seulement.
54. Accrochez-vous au sentiment "Je Suis", ne polluez pas cet état en retenant le sens du corps. Vous vous inquiétez à cause de l’intellect, mais vous devez seulement continuer dans ce "Je Suis" avec foi, vous n’avez rien d’autre à faire. Il est probable que vous ratiez cet incident si vous essayez d’utiliser l’intellect. Laissez-le tout simplement survenir.
55. Stabilisez-vous inconditionnellement dans la connaissance du "Je Suis", et à ce moment vous êtes le sens du "Je Suis" manifesté – vous n’êtes plus un individu. Dans l’état manifesté du sens "Je Suis" il n’est pas question que vous fassiez quoi que ce soit car vous n’êtes plus un individu.
56. Votre premier pas est le "sens d’Être", embrassez la connaissance du "Je Suis", soyez cela. Spontanément, involontairement, votre "sens d’Être" est apparu. Consciemment vous ne saviez pas que… "maintenant je vais être", mais c'est seulement après la formation du sens "Je Suis" avez-vous su "Je Suis".
57. Sans faire quoi que ce soit vous avez la connaissance que "vous êtes". Un immense courage, de l’héroïsme et la conviction que "vous êtes", ceci est "Iswara" (Dieu), vous êtes cela. Je vous donne des instructions concernant votre Être sans commencement, ce sens "d'ÊTRE" mais vous préférez être cette forme de singe. Vous n’êtes pas prêt à laisser cette forme.
58. Si vous voulez vous rappeler de moi et si vous avez de l’amour pour moi, souvenez-vous de ce principe "Je Suis" et sans l’ordre ou la direction de ce principe, ne faites rien.
59. Une fois que vous comprenez que vous êtes ce "Je Suis" seulement, et non pas cette forme enchaînée, alors aucune libération n'est nécessaire, cela-même est la libération.
60. Vous devez maintenir cette connaissance "Je Suis" en bon état. Le "Je Suis" est l’outil à travers lequel vous obtenez toute connaissance. Vénérer ce "Je Suis", enlève toute dénaturation, toute la poussière. Cette connaissance elle-même indique toute la poussière imposée dessus. Même l’espace n’est pas aussi pur que la connaissance "Je Suis".
61. Abandonnez-vous au "Je Suis", stabilisez-vous en lui, si vous ne faites pas cela, vos concepts seront très dangereux pour vous – ils vous étoufferont à mort.
62. Demeurez dans le "Je Suis", c’est la méthode la plus simple, vous savez que vous êtes, soyez là. La connaissance du "Je Suis" est la source de toute énergie, la source de tous les Dieux, de tous les types de connaissance.
63. Soyez un avec la connaissance du "Je Suis", la source des sens, le "sens d’Être" lui-même. Si vous cherchez cette paix qui est inestimable, c’est possible uniquement en vous établissant dans la conscience avec une conviction tenace. Par conviction je veux dire ne jamais douter, être ferme, inébranlable, jamais vaciller – ayez cette sorte de conviction en votre "sens d’Être".
64. Souvenez-vous de la connaissance "Je Suis" – cela seul imprègne tout – ne soyez que cela et abandonnez le reste. Si vous n’avez pas la connaissance, qui cherchera ? Vous devez être, c’est seulement à ce moment que la recherche peut débuter.
65. Apprenez à connaître la connaissance "Je Suis" sans mots lorsque vous vous réveillez. Connaître le soi, de demeurer dans la connaissance du soi n’est pas qu’une piètre compréhension intellectuelle. Vous devez être cela, et vous ne devriez pas vous en éloigner. Demeurez ferme
66. Asseyez-vous silencieusement en étant un avec la connaissance "Je Suis", ainsi vous n’êtes pas concerné avec le monde ou avec ce qui se passe dans le monde. Lorsque vous n’êtes pas conscient de l’existence du corps, les expériences ne sont pas enregistrées.
67. Vénérez la connaissance "Je Suis" en tant que Dieu, en tant que votre Gourou. La connaissance "Je Suis" est votre Gourou, habitez-le. Cette habitude de considérer le soi comme un corps a influencé tout le monde beaucoup trop.
68. Chacun d’entre vous devez dire "Je Suis" et le réaliser. Ne dites pas "Je suis ceci" ou "Je suis cela", accrochez-vous à vous-même, "Je Suis", donc tout simplement "Soyez". Spontanément vous savez que vous êtes, ne bougez pas de là.
69. Vous devez continuellement vous rappeler que la connaissance du "Je Suis" signifie tous les Dieux, tous les Védas, c’est le "Brahman". Dans ce processus de réminiscence si le corps devait tomber, alors cette conscience sera définitivement la plus grande.
70. Ce fut la connaissance "Je Suis" qui est apparue en premier, plus tard vous avez épousé le corps. Accrochez-vous au "Je Suis" seulement et ne posez pas de questions. Vous avez appris à vous connaître - "Je Suis", demeurer en cela est Bhakti (Dévotion)
71. En s’accrochant à la connaissance "Je Suis", la fontaine du savoir va gonfler à l’intérieur de vous révélant le mystère de l’univers. La Conscience est le sens sachant le "Je Suis" sans mots, il est apparu involontairement et non sollicité. C'est seulement dans le royaume de la connaissance du "Je Suis", qu’une expérience et que le monde peuvent exister.
72. Vous devez demeurer à la source de votre création, au commencement de la connaissance "Je Suis". Si vous n’atteignez pas cela vous serez enchevêtré dans les chaînes forgées par votre mental et empêtré dans celles des autres.
73. Habiter dans la connaissance du "Je Suis" est votre véritable religion et c’est en comprenant la connaissance "Je Suis" – "l’atma-jnana" (connaissance du Soi) que vous reconnaîtrez l’atman (Le Soi)
74. Comprenez que tel l’espace qui imprègne tout, la connaissance "Je Suis" imprègne également tout, elle est illimitée et infinie. Comme c’est étrange, qu’un tel principe suprême soit traité comme s’il était un corps ! Toute la souffrance est due à cette fausse identité. Si vous lui donnez tout l’honneur qui lui est dû, vous ne subirez ni souffrance et ni mort.
75. Asseyez-vous en méditation profonde avec votre "sens d’Être" complètement infusé avec seulement la connaissance "Je Suis". Il vous sera révélé intuitivement à ce moment pourquoi votre "sens du Je Suis" a émergé. La Conscience, le sens "d’Être", le sens "Je Suis" sont tous pareils, et antérieur à l’émanation de tous les mots.
76. Qu’est la méditation? La méditation n’est pas ce corps-esprit méditant comme un individu, mais c’est cette connaissance "Je Suis", cette conscience méditant sur elle-même. Puis, cette conscience dévoilera sa propre signification.
77. Ne vous concentrez pas sur le corps, à cause d’un corps vous vous appelez mâle ou femelle. Accrochez-vous à la connaissance "Je Suis", sans un sens corporel, au-delà des noms, des formes ou des conceptions.
78. Vous devez avoir la ferme conviction que "Je Suis" est seulement ce "Je Suis" sans une forme corps-mental – le "Je Suis" dans sa pureté absolue. Il n’y a pas de techniques, sauf la ferme conviction que "Je Suis" signifie "Je Suis" seulement.
79. La conviction que seul le "Je Suis" peut être renforcé par la méditation. Méditation signifie la connaissance "Je Suis" restant dans la connaissance "Je Suis", ce qui est la connaissance "Je Suis" méditant sur elle-même et rien d’autre qu’elle-même.
80. Lorsque vous vous asseyez pour méditer, la première chose à faire est de comprendre que ce n’est pas cette identification au corps qui s’assoie pour méditer, mais cette connaissance du "Je Suis", cette conscience, qui s’assoie pour méditer et qui médite sur elle-même.
81. La méditation avec la compréhension que la connaissance "Je Suis" est en train de méditer sur elle-même facilite les choses. Lorsque la connaissance "Je Suis" ou que la Présence consciente se fusionne en elle-même, l’état du Samadhi s’ensuit. C’est le sentiment conceptuel "Je Suis" ou "J’existe" qui disparaît et se fusionne avec le "sens d’Être" lui-même.
82. Dans ce corps, la conscience est présente, ou la connaissance "Je Suis" comme je l’appelle. Vous devriez vous identifier avec cette connaissance "Je Suis", c’est le seul capital que vous avez, alors accrochez-vous à lui, méditez et laissez cela dévoiler tout ce que la connaissance doit déployer.
83. Après avoir confirmé que vous n’êtes pas le corps, vous devez méditer en vous identifiant avec la connaissance "Je Suis". Vous devez demeurer uniquement dans cette connaissance sans mots, le "Je Suis", vous stabiliser là. Peu importe les doutes que vous avez, ils seront dissipés par cette connaissance elle-même.
84. Oubliez tout concernant les disciplines physiques en rapport avec cela. Je vous dis que le principe inhérent "Je Suis", la connaissance que "vous êtes", vous devez "être" cela. Soyez juste cela, avec la connaissance que "vous êtes", accrochez-vous à la connaissance "Je Suis".
85. Vous savez que vous êtes assis ici, vous savez que "vous êtes", avez-vous besoin de faire un effort spécial pour rester avec ce "vous êtes?" Vous savez que "vous êtes", demeurez seulement en cela. Le principe "Je Suis" sans mots, cela lui-même est le Dieu de tout.
86. Vous devez réaliser le serment que vous n’êtes pas le corps mais seulement le principe inhérent "Je Suis". Si vous vous identifiez avec le corps, une telle identité doit être lâchée, sacrifiée. Votre véritable identité ne possède aucun corps et aucune pensée. Et ce "Soi", la connaissance spontanée "Je Suis" est ce que vous êtes. Vu que le "Soi" n’est pas le corps, le "Soi" n’est ni mâle ni femelle.
87. Avec une conviction ferme, vous devez demeurer seulement dans cette connaissance "Je Suis", dépourvue du sens du corps-esprit, uniquement le "Je Suis". Si vous résidez là, éventuellement cela prendra de la maturité et vous révélera toute la connaissance et vous n’aurez pas à aller vers aucune autre personne.
88. Pour une paix éternelle vous devez résider en vous-même, savoir comment le toucher du "Je Suis" est apparu. Tout autre savoir est inutile concernant cela.
89. Une fois que vous comprenez que le "Je Suis" est purement "Je Suis", informe et pas cette forme corporelle enchaînée – alors aucune libération n'est nécessaire. D’être stabilisé dans ce sens "d’Être", qui est sans nom et sans forme, cela même est la libération.
90. Vous devez demeurer dans ce sens "d’Être" ou le "Je Suis" avec une foi solide sans avoir aucune identification avec le corps, la personnalité, un nom et une forme. Il faudra un certain temps pour que cette conviction prenne racine, mais persistez.
91. Méditez sur le principe "Je Suis" suffisamment longtemps. Acceptez que vous êtes "Cela". "Cela" signifie sans forme, sans modèle. Tout ce que vous voyez appartient à "Cela", à votre sens "d’Être". Spontanément "Cela" est ! Vous êtes "Cela", ce principe. N’essayez pas de le résoudre avec votre intellect. Ne faites que l’observer et l’accepter comme il est.
92. Essayez juste d’être "Je Suis" sans effort ou concentration, lorsque "vous êtes" le sens "Je Suis", le sens "d’Être" est automatiquement là. Qu’importe ce "Je Suis", s’il est sans effort, soyez là. N’essayez pas d’interpréter le sens "Je Suis".
93. Soyez juste ce principe "Je Suis", il n’y a aucune discipline pour ça. Le "Je Suis" dans la forme corporelle peut atteindre l’état le plus élevé, si vous l’acceptez et méditez là, vous échappez à la naissance et la mort.
94. Rendez-vous au niveau du "Je Suis" et méditez là. Parce que vous êtes au niveau du corps vous vous délectez de toutes ces choses objectives. Si vous allez au niveau du "Je Suis" et demeurez là avec fermeté, alors toutes ces choses extérieures perdront leur emprise sur vous.
95. Comprenez simplement que la conscience "Je Suis" en vous, dans sa pureté immaculée est elle-même Dieu, le Créateur de l’univers. Donc, si vous voulez quoique ce soit, priez à cette conscience "Je Suis" en vous.
96. Jours après jours, votre conviction que la connaissance "Je Suis" est Dieu doit croître. Ne vous inquiétez pas à propos du corps, par la méditation constante, lorsque Dieu est content, vous aurez la connaissance complète du royaume de la conscience. Vous pouvez aller n’importe où mais n’oubliez pas que la connaissance "Je Suis" est elle-même Dieu.
97. Vous devez trouver la source du concept primaire "Je Suis". Mettez toute votre attention sur la connaissance "Je Suis" et méditez sur cela seulement. La connaissance "Je Suis" doit être saisie par la connaissance "Je Suis".
98. Le processus de la connaissance "Je Suis" méditant sur la connaissance "Je Suis" produira la semence qui lentement deviendra un gros arbre et cela vous donnera toute la connaissance.
99. Le Sadhana, la discipline, n’est que cela: La connaissance qui réside dans ce corps, la quintessence des trois "gunas" (qualités) – la connaissance "Je Suis", "Je Suis Cela" – c’est le premier pas. Vous devez être un avec lui, vous demeurez uniquement en cela. Vous devez penser "Je ne suis pas ce corps mais je suis la connaissance informe, innommable habitant ce corps", c’est le "Je Suis"
100. Vous devez demeurer pour un temps relativement long dans la connaissance "Je Suis", puis tous les doutes que vous pourriez avoir seront dissipés par la connaissance "Je Suis" elle-même. Elle jaillira de vie et de significations pour vous, à votre intention seulement, et tout deviendra clair. Aucune autre connaissance extérieure ne sera nécessaire.
101. Conviction ! C’est la seule technique pour le Sadhana (La Pratique) et si vous pensez à des initiations, c'est seulement les mots du Gourou disant que vous n’êtes pas le corps ! C’est ça l’initiation. Restez là, dans cet état (la connaissance du "Je Suis").
102. Le Gourou, de toutes les façons possibles, nous à fait comprendre notre sens "d’Être", "Présence" ou le sentiment "Je Suis" que vous pouvez aussi appeler conscience ou Présence dans sa pureté absolue. Avec cette compréhension, le Gourou nous conseille de faire le Sadhana d’habiter dans le "Je Suis".
103. En habitant dans le "Je Suis" dans sa pureté absolue pour une période suffisamment longue, il nous assure à travers sa propre expérience que nous réaliserons notre véritable Être Illimité – l’Indivisible, l’éternel, le "Parabrahman" (l’Absolu)
104. En nous parlant du "Je Suis" et du Sadhana d’habiter dans le "Je Suis", le Gourou nous a déjà donné des indications sur notre véritable Être, en utilisant des mots comme "aller au-delà", "l’Illimité", "l’Éternel", "l’état sans effort, naturel et le plus haut". Voyons maintenant ce qu’il dit encore plus clairement à propos de transcender le "Je Suis" et d’être "Parabrahman" (l’Absolu)
105. (I) Mon Gourou m’a indiqué qu’originellement je n’avais rien à voir avec tout cela et tout ce que j’ai pour résoudre ce mystère de la vie est la connaissance "Je Suis", sans cela il n’y a rien.
(II) Alors je m’y suis accroché ("Je Suis") comme mon Gourou me l’avait dit, et puis je voulais savoir comment ce corps est arrivé à mon insu et comment sur cela s’est ajouté toute autre connaissance, et cela aussi à cause des cinq éléments. Par conséquent, qu’importe ce qu’une personne croit avoir, cela n’est que pure ignorance, et je le sais par ma propre expérience.
(III) Si cela est de l’ignorance, alors où est mon "sens d’Être?" Mon "sens d’Être" est dans une ville qui est nulle part. Comment cela s’est-il produit ? À cause de la connaissance "Je Suis", qui est ignorance, et de Maya qui survient soudainement, sans que je l’aie demandé.
(IV) Une fois là, Maya (la connaissance "Je Suis") a aimé ce que j’avais créé et désirait que ce "sens d’Être" demeure pour l’éternité. Maya l’a épousé avec tant de ferveur, que, à n’importe quel prix, elle veut prolonger l’existence de ce "sens d’Être" aussi longtemps qu’elle le peut.
106. (I) Mon Gourou m’a indiqué le fait que la seule chose que j’ai et que je peux utiliser pour résoudre le mystère de la vie, est cette connaissance "Je Suis". Sans cela il n’y a absolument rien.
(II) Alors je m’y suis accroché (la connaissance "Je Suis") comme mon Gourou me l’avait recommandé et je voulais savoir alors comment l’aspect spirituel de "moi" est survenu à mon insu.
(III) Sur la pureté Absolue de ma nature, qui n’a aucune place, aucune forme ou silhouette, cette connaissance "Je Suis" est arrivée, qui n’a aussi aucune silhouette ou forme. En conséquence elle apparaît, et n’est qu’une illusion.
107. (I) Le Gourou vous dit "débarrassez-vous des concepts, ne soyez que vous-même". Le chercheur ayant comprit ce que le Gourou a dit se débarrasse des concepts, et maintenant, comme premier pas, le chercheur demeure dans l’état "Je Suis", juste "Être".
(II) Premièrement il y a la connaissance "Je Suis", sans mots, avec cette connaissance, le monde est. Maintenant, lorsque le chercheur entre en méditation, cette connaissance entre dans la non-connaissance.
(III) C’est l’état le plus élevé dans la hiérarchie lorsque le corps est là, car ce savoir et ce non-savoir sont des aspects du corps, et le corps signifie conscience, et dans le royaume de la conscience, la connaissance et la non-connaissance existent.
(IV) L’Absolu transcende la connaissance et la non-connaissance. Donc, la non-connaissance est la plus élevée dans la hiérarchie spirituelle, et la destination est la transcendance de la connaissance et de la non-connaissance.
108. (I) Dans cette hiérarchie spirituelle, de la plus grossière à la plus subtile, vous êtes le plus subtil. Comment cela peut-il être réalisé ? La base elle-même est que vous ne savez pas que vous êtes, et soudainement le sentiment "Je Suis" apparaît. Dès qu’il apparaît vous voyez l’espace, un espace mental, cet espace subtil semblable au ciel, stabilisez-vous là. Vous êtes cela.
(II) Lorsque vous êtes capable de vous stabiliser dans cet espace, vous êtes espace seulement. Lorsque cette identité spatiale "Je Suis" disparaît, cet espace disparaîtra également, il n’y a pas d’espace.
(III) Lorsque ce "Je Suis" spatial entre dans le néant, c’est l’état éternel, "nirguna" (sans qualités), aucune forme, pas de "sens d’Être". Actuellement, qu’est-il arrivé ici ? Ce message "Je Suis" n’était pas un message.
109. (I) J’ai expérimenté les quatre sortes de paroles et je les ai transcendées. Rarement une personne suivra cette hiérarchie pour se stabiliser dans la conscience et pour transcender la conscience.
(II) Débutant du "Vaikhari" (parole prononcée), normalement nous écoutons les mots (parlés ou exprimés), de "Vaikhari" nous allons à "Madhyama" (pensée mentale d’un mot ou mot tangible) En surveillant le mental nous sommes en "Pashayanti" (formation d’un mot ou mot intangible) où la formation de concept prend place.
(III) De là ("Pashayanti") à "Para" ("Je Suis" sans mots) et de "Para" à préalablement la conscience. C’est la ligne à suivre, mais seulement une personne rarissime la suit – à rebours, reculant.
110. (I) Ne faites rien, absolument rien ! SOYEZ seulement, soyez la connaissance "Je Suis" seulement et demeurez là. Pour absorber cela, méditez sur le "sens d’Être" seulement. Attrapez la connaissance "Je Suis" dans la méditation. Par ce processus la réalisation survient que "Je", l’Absolu n’est pas le "guna" (qualité) "Je Suis"
(II) En conséquence, dans la méditation rien ne doit être retenu dans la mémoire. Toutefois, quelque chose apparaîtra sur l’écran de la mémoire, mais soyez indifférent, soyez seulement, ne faites rien. Refreinez-vous de comprendre quoi que ce soit dans la méditation, dès que vous le faites, l’altérité débute ainsi que la dualité.
(III) Rien ne doit être fait. Toutes vos énigmes seront alors résolues et dissoutes. "Moolmaya" – qui est l’illusion primaire – relâchera son étranglement sur vous et foutra le camp.
111. (I) Vous devez arriver à une décision ferme. Vous devez oublier la pensée que vous êtes un corps et être uniquement la connaissance "Je Suis", qui n’a aucune forme, aucun nom. Soyez simplement.
(II) Lorsque vous êtes stabilisé dans ce sens "d’Être" ("Je Suis"), il vous donnera toute la connaissance et tous les secrets, et lorsque les secrets vous sont donnés, vous transcendez le sens "d’Être" ("Je Suis") À ce moment, vous l’Absolu, saurez que vous n’êtes pas non plus, la conscience.
(III) Ayant acquis toute cette connaissance, ayant compris ce qui est quoi, une sorte de quiétude prévaudra, une tranquillité. Le sens "d’Être" ("Je Suis") est transcendé mais le sens "d’Être" ("Je Suis") est disponible.
112. (I) Supposons que l’on vous pose une question :Qu’étiez-vous il y a cent ans? Vous répondriez "Je n’existais pas". Cela signifie, je n’étais pas comme "ceci", c’est à dire comme le "Je Suis" présentement.
(II) Qui (et comment) pourrait (il) dire "Je n’étais pas comme ceci?" Celui qui dit cela, n’était-il pas là ? Celui qui était antérieur à cent ans n’était pas comme le "Je Suis" présentement, mais il était et il est présentement.
(III) C’est un point subtil, alors essayez de le comprendre clairement. Lorsque je dis "Je n’existais pas avant la conception, alors ce que je veux vraiment dire, c’est que je n’étais pas comme le "Je Suis" présentement. Mais ce "Je" qui peut discerner cela doit être là pour juger de l’absence du présent "Je Suis".
113. Le premier pas est d’aller à cet état "Je Suis", de demeurer là, et puis de se fusionner et d’aller au-delà. Essayez de maintenir ce "Je Suis", demeurez indifférent aux pensées de bien ou mal. Après que le "Je Suis" se soit fusionné dans la conscience pure, l’univers entier s’évanoui comme s’il n’avait jamais existé.
114. Le premier pas est d’aller au "Je Suis" et d’habiter là, et de là vous allez au-delà de la conscience et de la non-conscience vers la conscience infinie. Dans cet état permanent du "Parabrahman" (L’Absolu) vous devenez complètement sans désirs et silencieux, et même la pensée "Je Suis" ne surgit pas.
115. Ce principe "Je Suis", je vous en parle encore et encore. Toutes les questions cesseront une fois que vous résoudrez l’énigme du "Je Suis". La connaissance du "Je Suis" est l’âme du monde entier. Le témoin de la connaissance "Je Suis" est antérieur à la connaissance "Je Suis".
116. Le "Je Suis" est la somme totale de tout ce que vous percevez. Il apparaît spontanément et disparaît, il ne réside dans aucun endroit. C’est comme un monde de rêve. Vous êtes séparé du "Je Suis". Le "Je Suis" est lui-même une illusion. La connaissance "Je Suis" et le monde sont des tours de Maya.
117. L’état dans lequel vous étiez avant d’acquérir cette connaissance "Je Suis", est l’état réel. Seulement après avoir eu cette connaissance vous êtes vous identifié avec le corps-esprit. Qu’importe ce que vous avez acquis, incluant le corps-esprit, cela partira et est inutile. Mais votre état original, avant d’avoir acquis le corps, la vérité, est l’état véritable et elle demeurera.
118. Pour commencer vous devez être dans cet état, ce sens "d’Être" ou dans le "Je Suis" sans le sens du corps. Vous pensez que vous êtes le corps maintenant, mais quand vous habitez dans ce sens "d’Être", vous saurez comment vous êtes sans le sens du corps, à ce moment vous êtes à part.
119. N’utilisez rien sauf la connaissance "Je Suis", oubliez tout le reste. Le "Je Suis" évoque les trois états, éveillé, du rêve et du sommeil profond, "Je Suis" signifie que vous êtes ces trois états, lorsqu’ils sont partis, la mémoire l’est également.
120. Ce dont vous devez être témoin n’est pas les pensées mais la conscience "Je Suis". Tout est une expression du "Je Suis", mais vous n’êtes pas cela, vous êtes antérieur au "Je Suis".
121. Personne ne devient un "Parabrahman" (L’Absolu), personne ne "peut" devenir un "Parabrahman, il "est". Avant que la connaissance "Je Suis" apparaisse sur vous, c’est "Parabrahman". Si vous revenez à l’arrière correctement, la conscience "Je Suis" disparaîtra, puis à ce moment il n’y a aucun mouvement.
122. lorsque vous sentez que vous êtes séparé du sentiment "Je Suis", n’y a t-il pas quelqu’un ou quelque chose qui sait qu’il y a une différence ? Cherchez, êtes vous séparé sans le savoir ?
123. Comprenez ce qu’est ce principe "Je Suis" et c’est terminé. Ce "Je Suis" est en esclavage à cause des concepts. Comprenez la qualité de ces concepts. Je veux vous amener à ce concept "Je Suis" qui est le dernier avant-poste de l’illusion et de l’éliminer.
124. Le sens "d’Être" "Je Suis" n’est qu’un instrument, il n’est pas vous. Quelqu’un qui est complètement libre d’aller et venir, et finalement, quelqu’un qui est complètement libre de son propre concept "Je Suis", est complètement libéré.
125. La connaissance "Je Suis” qui réside en vous, vénérez cela seulement.. Lorsque vous vous êtes séparé de l’Absolu avec cette identité "Je Suis", vous vous sentiez fragmenté, isolé, et c’est pourquoi vos demandes ont débutées. Dans l’Absolu il n’y a aucun besoin, seul l’Absolu prévaut.
126. La vérité est uniquement et totalement Brahman (Poornabrahman ou Parabrahman), rien d’autre que totalement Brahman. Dans l’état totalement Brahman s’est élevé la pointe du sens "d’Être", "Je Suis", et avec cela la séparation a débutée, l’altérité est arrivée. Mais ce "sens du Je Suis" n’est pas qu’un petit principe, cela même est le "Moolmaya", l’illusion primordiale.
127. Je vous amène encore et encore à la source du puits. Une fois que vous allez à la source, vous saurez qu’il n’y a pas d’eau, l’eau est le nouveau "Je Suis".
128. Le plus essentiel est cette connaissance "Je Suis". Revendiquez-la, appropriez-vous d’elle. Si cela n’est pas là, rien ne l’est. La connaissance de toutes les étapes sera obtenue seulement avec l’aide de cette connaissance "Je Suis". De l’Absolue non-connaissance, spontanément cette conscience "Je Suis" est apparue – aucune raison, aucune cause.
129. Investiguez ce concept "Je Suis". Dans le processus d’essayer de trouver votre identité, ou, dans cette recherche spirituelle, tout surviendra dans le royaume de la conscience. Vous tombez finalement sur ou aboutissez dans l’état Absolu de "Parabrahman", qui est sans désirs.
130. Avant que l’idée "Je Suis" ai germée, vous êtes, mais vous ne savez pas que vous êtes. Vous êtes antérieur à l’idée "Je Suis". Campez-vous là, antérieurement aux mots "Je Suis".
131. Si vous avez de l’estime pour moi, rappelez-vous mes mots. La connaissance "Je Suis" est le Dieu le plus grand, le Gourou, soyez un avec cela, soyez intime avec cela. Cela-même vous bénira avec toute la connaissance pertinente pour vous, par la prolifération de cette connaissance et vous guidera vers l’état qui est éternel.
132. L’arrivé de la connaissance "Je Suis", de l’état éveillé et de l’état de sommeil profond, réuni en un seul "Je Suis", est connu comme la naissance. Avec cette prétendue naissance, toute l’observation à débutée, mais préalablement à ceci, où était le sens du "Je Suis" ? Il n’était pas là.
133. Ce principe du "Je Suis" est là pourvu que l’état éveillé et du sommeil profond soit là. Je ne suis pas l’état éveillé, je ne suis pas le sommeil profond – conséquemment Je, l’Absolu, ne suis pas ce "Je Suis".
134. Avez-vous compris que la connaissance elle-même est ignorance ? Si elle était réelle, elle aurait été là éternellement – elle n’aurait pas de début et une fin. Maintenant l’expérience "Je Suis" est ressentit, auparavant elle ne l’était pas. Lorsqu’elle n’existait pas, aucune preuve était nécessaire, mais une fois qu’elle est, beaucoup de preuves sont requises.
135. D’abord il y a l’Absolu, deuxièmement la conscience, et troisièmement l’espace. Lorsqu’il n’y avait pas de connaissance "Je Suis", ça c’est le numéro un, plus tard il y a le sens "Je Suis" et ça c’est le numéro deux, et puis il y a l’espace – le numéro trois.
136. Ce que vous appelez "Je Suis" et naissance, vous n’êtes pas cela, c’est de la matière. La connaissance ultime n’a aucune connaissance. Cette connaissance "Je Suis" est apparue spontanément, en conséquence du corps. Voyez-la telle qu’elle est, comprenez-la telle qu’elle est.
137. Vous devez avoir une forte conviction – cela signifie de pratiquer. Cette conviction ne signifie pas du "Je Suis" seulement, mais également que je suis libre du "Je Suis". Insistez toujours que vous êtes informe, libre et pas conditionné. Vous devez marteler cela constamment, c’est cela la pratique.
138. Vous êtes irréel – vous savez que vous êtes ("Je Suis") – cela aussi est irréel. Le sens de présence est une fausseté, c’est comme un rêve.
139. Toute cette connaissance m’est soudainement apparue, je ne suis pas la connaissance. Cette connaissance "Je Suis" et toutes ses manifestations sont comprises dans la compréhension que je ne suis pas cela.
140. La seule façon spirituelle pour comprendre votre véritable nature est de trouver la source de ce concept "Je Suis". Avant que le sens de présence n’arrive, j’étais dans cet état où le concept du temps n’était jamais là. Alors qu’est ce qui naît ? C’est le concept du temps, et, cet évènement qu’est la naissance, la vie et la mort ensemble, ne constitue rien d’autre que le temps, une période de temps.
141. Tout est le sens "d’Être", mais moi l’Absolu, ne suis pas cela. Lorsque ce sens "d’Être" part, l’Absolu ne connaîtra pas le "Je Suis". L’apparition et la disparition, la naissance et la mort, ceux-ci sont des qualités du sens "d’Être", ils ne sont pas les vos qualités.
142. Qui parle ? Qui marche ? Qui est assis? Ce sont des expressions du produit chimique "Je Suis". Êtes-vous ce produit chimique ? Vous parlez du ciel et de l’enfer, de ce Mahatma ou celui-là, mais qu’en est-il de vous ? Qui êtes-vous ? Vous n’êtes pas ce produit chimique "Je Suis".
143. Ultimement vous devez aller au-delà la connaissance, mais la connaissance doit arriver, et la connaissance peut arriver par une méditation constante. En méditant, la connaissance "Je Suis" s’établie graduellement et se fusionne avec la connaissance universelle, et ainsi devient totalement libre, tel le ciel ou l’espace.
144. Dans ce corps, il y a ce principe subtil "Je Suis", ce principe observe tout cela. Toutefois vous n’êtes pas ce "Je Suis". Lorsque vous transcendez le "Je Suis" vous êtes ce qui est éternel, le "Parabrahman" (l’Absolu)
145. Au début de la spiritualité vous rejetez le corps-mental avec "je ne suis pas cela". Puis vous arrivez au "Je Suis" sans mots seulement. Vous êtes à ce moment là tout, vous n’êtes pas confiné au corps.
146. Avant que les mots soient prononcés, avant que vous ne disiez "Je Suis", vous êtes cela. L’habitude la plus enracinée que vous avez est de dire "Je Suis". C’est l’habitude racine, mais ce sens "d’Être" est irréel.
147. Jusqu’au moment où vous reconnaîtrez et vous identifierez complètement avec la connaissance "Je Suis", vous vous identifierez avec le corps. Lorsque l’on cesse de s’identifier avec le corps, on transcende non seulement le corps mais la conscience également, puisque la conscience est un produit du corps.
148. Présentement vous êtes ce "Je Suis", mais ce "Je Suis" n’est pas la vérité. Peu importe ce que vous êtes précédant l’apparition du "Je Suis", cela est votre véritable nature.
149. Essayez de vous stabiliser dans le concept primaire "Je Suis" afin de vous en départir et en même temps de tous les autres concepts. Pourquoi suis-je totalement libéré ? Parce que j’ai compris l’irréalité de ce "Je Suis".
150. Asseyez-vous calmement en étant un avec la connaissance "Je Suis", à ce moment là vous n’êtes pas concerné avec le monde, ou, avec ce qui se passe dans le monde. Un Jnani (un être réalisé) n’est pas obsédé par les calamités ou les problèmes quels qu’ils soient, car il a transcendé le principe "Je Suis".
151. Commencez avec le corps. Du corps vous obtenez la connaissance "Je Suis". Dans ce processus, vous devenez de plus en plus subtil. Lorsque vous êtes dans une position pour observer la connaissance "Je Suis", vous avez atteint le plus haut.
152. Votre individualité doit partir. Le monde entier bouge sur la base d’un concept, et c’est le "Je Suis" – le concept fondamental de notre individualité. Seul cet individu qui a perdu son individualité s’est fusionné avec le "Parabrahman" (L’Absolu).
153. Focalisez votre attention seulement sur la conscience "Je Suis". Qui possède le sens du "Je Suis"? C’est la Conscience qui connaît "Je Suis" en conséquence elle est une autre, c’est plus que le "Je Suis", le plus grand. Seul un état non-illusoire peut connaître l’état illusoire.
154. N’existez-vous pas même avant d’avoir prononcé les mots "Je Suis"? Restez-là seulement. Là débute votre spiritualité, le plus grand "vous", le "Je Suis" sans mots. L’observation arrive à ce principe qui précède votre prononciation des mots "Je Suis".
155. Analysez la mort et vous trouverez que c’est cette qualité "Je Suis", cette qualité du sens d’être qui tombe dans le néant. Seulement Je, l’Absolu, demeure. Restez-là seulement, rien n’arrive jamais au Je, l’Absolu.
156. Qui a t’il en vous qui comprend cette connaissance "vous êtes"? – ou partant de la position du "Je Suis" sans nom, titre ou mots ? Retombez dans ce centre le plus profond et observez la connaissance "Je Suis" et "soyez seulement".
157. Présentement votre "Je Suis" est dans l’état d’être. Mais lorsque vous n’avez pas la connaissance de l’illusion "Je Suis", l’état "Poornabrahman" ou "Parabrahman" (l’Absolu) prévaut. En l’absence du sens du "Je Suis" vous êtes le tout, l’état "Poornabrahman", l’état permanente.
158. Lorsque vous méditez sur le plus grand principe en vous, qui est la connaissance "Je Suis", une étape surviendra où vous vous oublierez totalement vous-même. C’est un état de félicité où il n’y a aucun besoin de mots, de concepts ou même du sens du "Je Suis". Cet état ne sait pas "qu’il est", il est au-delà du bonheur et de la souffrance, et complètement au-delà des mots. On l’appelle "Parabrahman" – un état de non-expérience.
159. Avant que vous ne disiez "Je Suis", vous êtes déjà. "Je Suis", les mots ou la sensation "je suis" que vous avez à l’intérieur de vous n’est pas l’état éternel. Mais vous êtes éternel et ancien.
160. L’expérience elle-même que vous existez est "Turiya" (la quatrième) "Turiya" signifie l’endroit où est la conscience, elle est appelée le principe de la naissance. Quelqu’un qui connaît "Turiya" est "turiyatita" (au-delà la quatrième).
161. Afin de vous stabiliser dans le "Turiya" vous devez le connaître comme le principe de la naissance (la connaissance du "Je Suis" dans son absolue pureté). "Turiya" est toujours décrit comme l’état du témoin qui voit au-delà de l’état éveillé, du rêve et du sommeil profond. Et "turiyatita" est même au-delà de cela.
162. La conviction que ce monde n’a jamais existé peut survenir seulement à "Parabrahman" (L’Absolu). Si ceci est effectivement votre conviction, vous êtes alors "Parabrahman".
163. Focalisez sur votre sens "d’Être" (la connaissance "Je Suis") jusqu’au moment où vous y êtes bien établi, seulement alors serez-vous capable de le transcender. Une fois que vous aurez fait cela, vous ne serez plus affecté par vos désirs, vous les aurez transcendés.
164. Le "Je Suis" dans son absolu pureté est quelque chose que vous ne pouvez pas exprimer avec des mots, c’est la connaissance, la Conscience avant les pensées. Vous devez seulement "Être". Devenir établi dans la Conscience "Je Suis" est tout ce qu’il y a d’important. Plus tard vous transcenderez aussi le "sens d’être".
165. Je sais que "Je" n’ai jamais existé, ce "sens d’être" ne fut jamais là pour moi. Je suis éternel.
166. Si vous le désirez, vous pouvez prendre le "Je Suis" comme votre destiné. Lorsque vous vous attardez en tant que "Je Suis", vous réalisez que ce n’est pas votre mort, mais la disparition du "Je Suis". Vous y séjournez tout simplement, et lui-même vous racontera sa propre histoire.
167. L’identité au corps ne peut pas obtenir cette connaissance, la connaissance "Je Suis" doit obtenir cette connaissance "Je Suis". Lorsque la connaissance habite dans la connaissance, il y a transcendance de connaissance.
168. Le "Je Suis" est l’attribut dans sa forme le plus pur (il peut même être dit n’avoir aucun attribut) Lorsque même ce pur attribut quitte, c’est "Parabrahman". "Brahman" (Dieu ou "Je Suis") signifie que "la nouvelle" est arrivée. Quand cette "nouvelle" a quitté, c’est "Parabrahman". Que vous existez est la connaissance primaire !
169. Cette conscience "Je Suis" est extraordinaire car elle crée le vaste monde, mais vous êtes plus extraordinaire, car vous êtes la réalité derrière et au-delà de cette conscience "Je Suis".
170. Vous êtes la réalité, vous êtes "Parabrahman" (L’Absolu), alors méditez sur cela, souvenez-vous de cela, et finalement l’idée "Je suis Parabrahman" vous quittera également.
171. Le "Je Suis" est impartial, c’est le "Je Suis" qui enquête et c’est le "Je Suis" qui se débarrasse de lui-même et se stabilise dans l’éternité. Devenez un avec le "Je Suis", puis alors vous le transcenderez. Puis "moi" l’Absolu ne suis pas le "Je Suis".
172. Avant que le "Je Suis" n’ait traversé votre esprit, vous étiez dans l’état le plus grand – le "Parabrahman". Votre chute a débutée avec l’apparition de ce sens "d’Être", ce "Je Suis". Avec l’apparition de cette connaissance "Je Suis", la chute suivante fut d’embrasser le corps comme "Je Suis". Puis vous avez tellement ramassé de choses en vous. Accrochez-vous sur l’état de vous connaître comme "Je Suis", en tant que réalité. Toutes les autres choses que vous avez rajoutées sur vous sont irréelles.
173. Lorsque vous transcendez la connaissance "Je Suis", l’Absolu prévaut. L’état est appelé "Parabrahman", alors que la connaissance "Je Suis" est définie comme "Brahman". Cette connaissance "Je Suis" ou le sens "d’Être" est une illusion. En conséquence, lorsque Brahman est transcendé, seul "Parabrahman" est, en lequel il n’y a même pas une trace de la connaissance "Je Suis".
174. Votre état éternel Absolu précédant le "sens d’être", lorsque le message "Je Suis" n’est pas, est d’une suprême signification. Qui aurait pu observer le message "Je Suis", si votre état primordial de non-être n’était pas là ?
175. (i) Vous êtes la connaissance "Je Suis". Alors si vous voulez vénérer, adorez cette connaissance "Je Suis". Soyez dévoué à ce sens "d’Être" seulement. Lorsque vous faites cela, d’autres rituels deviennent redondants et inutiles.
(ii) Puis quand vous devenez stabilisé dans le "Je Suis" vous réalisez que tout est inutile, tout est "Brahman", cela signifie que vous êtes au niveau de "Parabrahman" (L’Absolu).
(iii) À ce niveau vous réaliserez que même "Brahman" est inutile, le "Brahman" est également réduit à une illusion. Donc, toutes ces causeries, incluant les miennes seront réduites à une illusion en atteignant le plus grand. |
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didier
Inscrit le: 18 Fév 2018 Messages: 3260 Localisation: Région Parisienne
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Posté le: Ma 14 Avr 2020 22:35 Sujet du message: |
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Bonjour joaquim et à tous.
joaquim a écrit: | (p.14) Cette connaissance en vous qui sait que le « Je » est irréel, cette connaissance qui comprend l’éphémère, doit elle-même être inchangée, permanente.
(p.19) Quand l’étant disparait, l’Absolu ne sait plus « Je suis » [I Am. L’entrée et la sortie dans ce monde, la naissance et la mort, sont les caractéristiques de l’étant ; mais elles ne sont pas les vôtres.
Je comprends du coup mieux que que Maharaj entend. Il parle là du moi qui est dévoilé comme irréel. L'irréalité de ce moi est vue par une conscience, mais cette conscience n’est pas l’absolu — comment ce qui voit l’irréalité de quelque chose pourrait-il être l’absolu ? Il faut arriver là où on ne se situe pas par rapport à autre chose, car tant qu'on se situe par rapport à autre chose, serait-ce quelque chose d'irréel, on est dans la dualité. |
Le « je suis », l’étant, l’être-moi, pour Maharaj est éphémère, car il n’est notamment présent ni dans le sommeil profond, ni avant la naissance et ni après la mort. Cette connaissance qui le comprend doit être permanente.
(p.33) [ je n’ai pas copié tout le livre et cette partie ne semble pas figurer pas dans mes extraits], voilà ce qu’on trouve :
Citation: | Par nature, je suis dans le non-manifesté, et pourtant je suis dans la détermination, mais pas réellement. Est-ce que vous pouvez vivre comme cela, en tant que non-manifesté ?
Tant qu’il y a un attribut, une qualité [par opposition à l’absolu sans forme], il y a le « Je suis » [I Am] ; dans ce cas, je peux parler, comme je le fais maintenant. Si le « Je suis » disparaît ; qu’arrive-til ? Le sens du « Je » est venu, et maintenant il n’est plus, c’est tout, mais je ne vais pas mourir [car je ne suis pas ce sens d’être un individu, je suis le tout]. Celui qui a rejeté cette identification à l’individu peut comprendre. |
La première phrase de Marahaj (dans ta citation) semble vouloir dire que « Cette connaissance en vous qui sait qu’elle est le tout, qui comprend que la conscience (la conscience manifestée) est éphémère, doit elle-même être permanente. » D’après ce qu’on a vu sur un autre fil, il me semble qu’il s’agit là de «awareness », la pure conscience ; de quoi pourrait-il s’agir d’autre ? C’est cette pure conscience , un « savoir direct », qui perdurerait au cours du sommeil profond et au-delà de la mort. ». Comme nous l’a dit DW, « Une conclusion évidente est que Conscience “awareness” est là “tout le temps”, et que ce qu’on appelle “le sommeil profond” est là, vivant, en “mon état de veille”. »
joaquim a écrit: | (p.27) Moi [l’Absolu], qui préexiste à la conscience, ne me sens plus concerné du tout par ce qui arrive dans le champ de la conscience qui s’exprime.
(p.31) Ma vraie nature est antérieure à cette conscience, elle n’en dépend en rien.
Si la conscience, c’est celle qui prend conscience que le moi est illusoire, alors elle n’est pas l’absolu. Elle est une conscience dépendante d’un objet, quand bien même ce serait pour le nier. L’absolu n’est dépendant de rien. Il est. Je note d'ailleurs que cet Absolu, Maharaj le nomme ici : Moi. |
La conscience dont parle ici Maharaj me paraît être la conscience liée à la manifestation, que Didier Weiss a appelée « Conscience-Manifestation ».
Cet Absolu, Maharaj le nomme Moi, parce que c’est ce qu’il EST.
Ta représentation de la réalité à propos de laquelle je ne comprenais pas que tu puisses l'écrire à la première personne, me paraît pouvoir devenir cohérente avec cela, mais à condition de considérer :
- qu’il n’y a pas d’individu réel, que le « Je » (séparé de la totalité) est irréel - c.a.d le « Je suis » est le même à partir de tous les points de vue individuels – c.a.d il n’y a en fait pas d’autre que soi-même, mais une infinité de points de vue. Cela résout le problème de l’autre.
- La pure conscience « awareness » qui permet de résoudre le problème soulevé par le sommeil profond.
Qu’en penses-tu ? |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 6058 Localisation: Suisse
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Posté le: Me 15 Avr 2020 11:40 Sujet du message: |
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Bonjour didier,
didier a écrit: | Ta représentation de la réalité à propos de laquelle je ne comprenais pas que tu puisses l'écrire à la première personne, me paraît pouvoir devenir cohérente avec cela, mais à condition de considérer :
- qu’il n’y a pas d’individu réel, que le « Je » (séparé de la totalité) est irréel - c.a.d le « Je suis » est le même à partir de tous les points de vue individuels – c.a.d il n’y a en fait pas d’autre que soi-même, mais une infinité de points de vue. Cela résout le problème de l’autre.
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Comme je l’ai déjà dit, je ne suis pas partisan de résoudre le problème de l’autre. Résoudre le problème de l’autre, c’est nécessairement le faire à l’intérieur du mental. Et c’est donc passer à côté de la réelle nature de l’autre : une porte pour sortir hors de soi. Tu cherches avec beaucoup d’énergie et de constance à faire tout entrer dans une vision du monde explicative. C’est certes le propre de la science, mais il y a une chose qui jamais ne pourra rentrer dans une explication : c’est je, et c’est toi. Tu dis ainsi : "à condition de considérer qu’il n’y a pas d’individu réel, que le « Je » (séparé de la totalité) est irréel - c.a.d le « Je suis » est le même à partir de tous les points de vue individuels – c.a.d il n’y a en fait pas d’autre que soi-même, mais une infinité de points de vue. Cela résout le problème de l’autre." C’est une vision explicative cohérente. Le seul problème, c’est que c’est juste une vision. Elle a expliqué le je et le toi, mais pour ce faire, elle les a évacués. Elle en a fait des ils. Elle montre en tous cas cela, à mon avis : une explication ne peut jamais contenir le réel. Le réel n’est pas soluble dans une explication. Cela ne pose pas de problèmes tant qu’on en reste aux objets, comme le fait la science, parce que leur dimension objectale se prête assez bien à être chosifiés par le mental. Ils sont par nature des ils. Mais cela part en vrille lorsqu’on l’applique au sujet. Je et tu restent résolument réfractaires à toute forme d’objectivisation ou de chosification.
Quand tu dis :
didier a écrit: | Comme nous l’a dit DW, « Une conclusion évidente est que Conscience “awareness” est là “tout le temps”, et que ce qu’on appelle “le sommeil profond” est là, vivant, en “mon état de veille”. » |
Tu ne semble pas noter la nature du mot "conclusion". Une conclusion, c’est une opération mentale. C’est parce qu’il s’agit d’une conclusion, que DW est obligé — et j’avais souligné la justesse de l’avoir fait — d’ajouter des guillemets à "tout le temps", parce que c’est une manière de parler. En effet, comme il l’avait dit dans le paragraphe précédant cette citation, "CELA n’est engagé ni dans le temps, ni dans l’espace".
Le problème, c’est que tu considères que le sommeil profond est un état qui serait là tout le temps, au sens littéral du terme. Sans les guillemets. Or, quelque chose qui est là tout le temps, c’est nécessairement quelque chose que le mental a abstrait hors de la réalité ; parce que la réalité, elle, n’est jamais là que maintenant. Le sommeil profond, ce n’est jamais je. Ni toi. C’est toujours il. Autrement dit, c’est toujours quelque chose d’objectivé, une vision mentale.
Si je formulais la question ainsi : "Dieu disparaît-il lorsque je suis en sommeil profond ?" cela permettrait peut-être de mieux cerner le problème. Parce que là, cela dépend de ce que j’entends pas "Dieu". Si j’entends par là le Créateur de l’univers, alors évidemment, il ne disparaît pas lorsque je dors. Mais ce Créateur, c’est une construction mentale, pas une réalité. Si j’entends par Dieu la réalité que je suis, alors oui, cette réalité ne semble pas présente durant le sommeil profond. Mais c’est parce que la scène que définit la question n'est pas la réalité, mais une scène mentale. Donc en effet, je, dans cette scène-là, disparaît. Mais il n'a pas disparu de la réalité : il n'a disparu que de la scène mentale que j'ai créée en me posant cette question. |
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didier
Inscrit le: 18 Fév 2018 Messages: 3260 Localisation: Région Parisienne
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Posté le: Me 15 Avr 2020 12:22 Sujet du message: |
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Citation: | Donc en effet, je, dans cette scène-là, disparaît. Mais il n'a pas disparu de la réalité : il n'a disparu que de la scène mentale que j'ai créée en me posant cette question. |
A l'aspect essentiel près que je me situe ici dans le concept et non dans la réalité, j'ai l'impression que nos points de vue convergent. (j'ai bien dit points de vue).
Pour aller plus loin dans l'embrouille mentale, je perçois que le monde manifesté est de nature "mentale" - n'utilisais-tu pas toi-même le terme "information" à ce sujet ? - et donc que :
- Une approche mentale - même si elle doit être totalement dépassée dans le cadre de la connaissance (réelle) de nous-mêmes - n'est pas si aberrante.
- Tout cela est pour moi l'équivalent d'un "Jeu" dans lequel il me plait de jouer. Je verrais bien lorsque je m'en lasserai.
Effectivement le débat ne peut pas aller plus loin sur ce sujet - D'un côté la "réalité" et de l'autre la conceptualisation qu'on utilise de façon prudente juste pour mettre celui qui dors sur la bonne voie.
Pour moi rien de ce que l'on peut percevoir n'est réel. Mais cela est aussi un concept - même le "Je suis" est pour moi un concept. Comme tu peux le constater, je rêve (en fait dans mon concept, je suis rêvé, mais par ... rien) ; ce qui est aussi, je te l'accorde, un concept.
Ce qui me parait être l'expression conceptuelle la plus proche de ce que je ressens est : "Je ne suis rien". |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 6058 Localisation: Suisse
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Posté le: Me 15 Avr 2020 13:29 Sujet du message: |
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didier a écrit: | Effectivement le débat ne peut pas aller plus loin sur ce sujet - D'un côté la "réalité" et de l'autre la conceptualisation qu'on utilise de façon prudente juste pour mettre celui qui dors sur la bonne voie.
Pour moi rien de ce que l'on peut percevoir n'est réel. Mais cela est aussi un concept - même le "Je suis" est pour moi un concept. Comme tu peux le constater, je rêve (en fait dans mon concept, je suis rêvé, mais par ... rien) ; ce qui est aussi, je te l'accorde, un concept.
Ce qui me parait être l'expression conceptuelle la plus proche de ce que je ressens est : "Je ne suis rien". |
Tu boucles la boucle d’une manière étonnante. Si ce n’est pas simplement astucieux, c’est une cohérence qui m’est inconnue. Mais je m’incline. |
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didier
Inscrit le: 18 Fév 2018 Messages: 3260 Localisation: Région Parisienne
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Posté le: Me 15 Avr 2020 14:44 Sujet du message: |
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joaquim a écrit: | Tu boucles la boucle d’une manière étonnante. Si ce n’est pas simplement astucieux, c’est une cohérence qui m’est inconnue. Mais je m’incline. |
Sauf que pour toi tout cela ne correspond à rien d'autre que du vent.
C'est simplement que depuis fin 2016, "je" n'a plus de sens pour moi ; ce qui ne veut évidemment pas dire que je ne me sens pas vivre dans cette manifestation.
J'ai essayé de comprendre ce qui se produisait là et me suis aperçu que je pouvais l'exprimer en utilisant le concept de Dieu, sous la forme "Dieu" est "Je", car je ne pouvais mettre un quelconque "je" comme sujet.
J'ai cherché quel pouvait être ce "Je", notamment le "Je" du "Je suis" et n'ai rien trouvé. Il reste le "suis" mais sans "je" ça fait un peu bizarre. Il y a au moins cette sensation de présence que je peux percevoir sous la forme du "Témoin" ou d'un espace ouvert dont je ne cesse de découvrir la profondeur, mais, pouvant percevoir ce Témoin, je ne peux pas non plus l'être, ni non plus être ce que je peux percevoir dans cet espace. Même l'espace, puisque je le perçois, ne peut être moi. Il ne reste donc rien. Je ne suis donc rien.
J'ai alors cherché qui chez les Maîtres spirituels pouvaient rendre compte de cela et des diverses choses qui s'étaient produites ou pouvaient se produire en "moi" (dans le champ de la conscience). J'ai trouvé un aspect chez les maîtres de la non-dualité, d'autres aspects du côté des mystiques, d'autres aspects du côté de Sri Aurobindo, qui en fait semble pouvoir intégrer l'ensemble. Tout cela est mental mais quoi de ce que nous éprouvons pourrait ne pas être mental ? Alors pourquoi pas ?
Tout cela n'est que concept, mais tant que cela me paraît cohérent et notamment avec ce que je perçois, je prends - de toute façon il faut bien que je m'occupe.
Lorsque j'utilise le "je", j'y mets bibi ce corps-esprit en relation avec lequel tout semble se produire ; c'est ce qui me parait le plus simple.
Rassure-toi, l'ego n'a pas disparu, mais je le perçois - j'en ai déjà parlé ; donc de ce côté je ne puis prétendre qu'il n'y a pas d'ego ou par exemple, prétendre qu'un éveil "me" serait arrivé, d'autant plus que ces mots ne font pas du tout sens en "moi" ; A qui d'ailleurs cela pourrait-il être arrivé ?
Il semble cependant y avoir un processus en cours car cela semble évoluer. Wait and See. Ca a tout de même intérêt à se magner si ça doit mener à quoi que ce soit pendant cette vie ; d'autant qu'avec la bestiole en cours....
Tout cela n'est peut-être que concept ou que rêve. Et puis, la belle affaire ? |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 6058 Localisation: Suisse
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Posté le: Me 15 Avr 2020 17:53 Sujet du message: |
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didier a écrit: | Sauf que pour toi tout cela ne correspond à rien d'autre que du vent.
C'est simplement que depuis fin 2016, "je" n'a plus de sens pour moi ; ce qui ne veut évidemment pas dire que je ne me sens pas vivre dans cette manifestation.
J'ai essayé de comprendre ce qui se produisait là et me suis aperçu que je pouvais l'exprimer en utilisant le concept de Dieu, sous la forme "Dieu" est "Je", car je ne pouvais mettre un quelconque "je" comme sujet.
J'ai cherché quel pouvait être ce "Je", notamment le "Je" du "Je suis" et n'ai rien trouvé. Il reste le "suis" mais sans "je" ça fait un peu bizarre. Il y a au moins cette sensation de présence que je peux percevoir sous la forme du "Témoin" ou d'un espace ouvert dont je ne cesse de découvrir la profondeur, mais, pouvant percevoir ce Témoin, je ne peux pas non plus l'être, ni non plus être ce que je peux percevoir dans cet espace. Même l'espace, puisque je le perçois, ne peut être moi. Il ne reste donc rien. Je ne suis donc rien.
J'ai alors cherché qui chez les Maîtres spirituels pouvaient rendre compte de cela et des diverses choses qui s'étaient produites ou pouvaient se produire en "moi" (dans le champ de la conscience). J'ai trouvé un aspect chez les maîtres de la non-dualité, d'autres aspects du côté des mystiques, d'autres aspects du côté de Sri Aurobindo, qui en fait semble pouvoir intégrer l'ensemble. Tout cela est mental mais quoi de ce que nous éprouvons pourrait ne pas être mental ? Alors pourquoi pas ?
Tout cela n'est que concept, mais tant que cela me paraît cohérent et notamment avec ce que je perçois, je prends - de toute façon il faut bien que je m'occupe.
Lorsque j'utilise le "je", j'y mets bibi ce corps-esprit en relation avec lequel tout semble se produire ; c'est ce qui me parait le plus simple.
Rassure-toi, l'ego n'a pas disparu, mais je le perçois - j'en ai déjà parlé ; donc de ce côté je ne puis prétendre qu'il n'y a pas d'ego ou par exemple, prétendre qu'un éveil "me" serait arrivé, d'autant plus que ces mots ne font pas du tout sens en "moi" ; A qui d'ailleurs cela pourrait-il être arrivé ?
Il semble cependant y avoir un processus en cours car cela semble évoluer. Wait and See. Ca a tout de même intérêt à se magner si ça doit mener à quoi que ce soit pendant cette vie ; d'autant qu'avec la bestiole en cours....
Tout cela n'est peut-être que concept ou que rêve. Et puis, la belle affaire ? |
Du vent ? Pas vraiment. Si c'était seulement mental, alors ce serait simplement une histoire, mais ce ne serait pas dépourvu d'intérêt malgré tout. Mais ce que tu racontes, je n'ai pas l'impression que ce soit uniquement mental. C'est ce que tu vis. Si je traitais cela comme du vent, alors pour le coup, je serais en pleine contradiction. Parce que j'ai défendu jusqu'ici l'impossibilité de réduire le sujet à quoi que ce soit d'autre que lui-même. Pour toi, le sujet n'est pas "je", et je trouve cela un peu déroutant. Mais il n'empêche que ce que tu décris, c'est ton état de sujet. Je ne me permettrais jamais de juger cela, et surtout pas comme du vent. Je te remercie plutôt de nous l'avoir partagé. |
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