Regards sur l'éveil
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konrad
Inscrit le: 25 Mars 2018 Messages: 1705 Localisation: En van...dredi.
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Posté le: Me 02 Sep 2020 9:00 Sujet du message: Le livre de la mort douce. |
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Je viens de lire cet étonnant bouquin : le livre de la mort douce. Georges Barbarin. Éditions Dangles.
"Quelle que soit la cause du décès, l'auteur met en évidence qu'il n'y a jamais de souffrance physique dans l'instant même de la mort. La mort est douce dans tous les cas, non seulement quand elle constitue l'aboutissement de la sénilité et de l'usure organique, ou quand elle termine une maladie, mais encore lorsqu'elle est due à la violence et provient soit de traumatisme, soit d'accident. Dans tous les cas, et surtout les plus dramatiques, il se produit une sorte d'inhibition partielle qui, laissant à la victime sa faculté de représentation mentale, lui retire toute perception de la douleur.
Sans aucunement nier certaines agonies particulièrement longues et douloureuses, l'auteur affirme et démontre avec force qu'à l'instant du "grand passage", les perceptions humaines sont tellement amoindries qu'il est impossible de sentir le passage de la vie à la mort que celui de l'état de veille au sommeil." 4 ième de couverture.
Ce livre publié en 1937 narre au travers de multiples témoignages que cet instant tant redouté de la mort se fait en douceur.
il y là quelque chose de contre intuitif, on s'imagine que l'instant de la mort est dramatique et que le râle de l'agonisant est le cri d'une souffrance intolérable. Que l'alpiniste qui chute d'une falaise souffre mille tribulations, que le noyé se voit partir effroyablement ou que celui sur qui s'abat le lion pour le dévorer est au comble de la souffrance... Et bien ce n'est qu'imagination et projection.
Tous les témoignages et quelles que soient les circonstances affirment que cet instant est exempt de douleur et qu'il y règne même un sentiment de paix.
Ici pas de tunnel, d'anges bienveillants, de lumière surnaturelle ou de proches réconfortants. Quelques témoins relatent le déroulement de leur vie, même dans ses aspects les plus ordinaires, avec une netteté absolue. Mais rien de plus. Simplement des rescapés d'un accident, d'une chute, d'une agonie, qui témoignent unanimement qu'il y a un instant où tout est simple, naturel, aisé et doux.
En cela j'ai trouvé ce livre intéressant. |
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KIYA
Inscrit le: 20 Fév 2014 Messages: 2273
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Posté le: Me 02 Sep 2020 13:34 Sujet du message: |
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En lisant ta description, je me suis dit : " Si l'auteur a écrit ce livre dans le but de rassurer, il n'a peut-être retenu que les témoignages positifs, ses évidences sont peut-être biaisées". En allant voir sur internet, je vois le sous-titre : "comment ne plus redouter la mort". Ma première intuition était donc la bonne. Pour le reste, ne l'ayant pas lu je ne peux pas commenter.
Personnellement j'ai assisté à de nombreux décès dans le cadre de mon travail, et je suis dubitative quant à cette affirmation "qu'il n'y a jamais de souffrance physique dans l'instant même de la mort".
Reste à savoir ce qu'est " l'instant même de la mort": parle t-il du passage de vie à trépas (donc une durée) ou d'un instant précis (instant "T") du basculement dans la mort... Si je pose cette question, c'est qu'a l'instant où la dernière fonction vitale a cessé, logiquement, il n'y a plus de sensation physique... |
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konrad
Inscrit le: 25 Mars 2018 Messages: 1705 Localisation: En van...dredi.
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Posté le: Me 02 Sep 2020 16:49 Sujet du message: |
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KIYA a écrit: | En lisant ta description, je me suis dit : " Si l'auteur a écrit ce livre dans le but de rassurer, il n'a peut-être retenu que les témoignages positifs, ses évidences sont peut-être biaisées". En allant voir sur internet, je vois le sous-titre : "comment ne plus redouter la mort". Ma première intuition était donc la bonne. Pour le reste, ne l'ayant pas lu je ne peux pas commenter. |
Bonsoir KIYA,
Dans le livre que j'ai le sous-titre est : Comment ne plus redouter l'instant de la mort.
Il se peut que l'auteur ait eu l'intention de rassurer, et c'est tout le mérite du livre, je trouve, que de ne pas l'avoir traité sous l'angle des NDE et de "l'au-delà" et d'être resté à la "matière brute" des observations de médecins et de témoignages d'individus qui se sont auto observés.
Y a-t-il un biais ? Possible je ne sais pas. Le livre est paru en 1937, peut-être y a-t-il eu d'autres études sur le sujet depuis qui infirment ou confirment sa thèse ?
La mort est un évènement naturel que notre "Espèce fabulatrice" (tire d'un livre de Nancy Huston) a travesti en histoire effrayante. La mort est un processus qui s'accompagne de modifications physiologiques, asphyxie, décharge de molécules qui anesthésient...
L'auteur rappelle que c'est la maladie qui fait souffrir, non la mort.
KIYA a écrit: | Personnellement j'ai assisté à de nombreux décès dans le cadre de mon travail, et je suis dubitative quant à cette affirmation "qu'il n'y a jamais de souffrance physique dans l'instant même de la mort". |
Je n'en ai pas vu beaucoup et je reste inquiet face à cette fin. Mais je me demande si ce n'est pas ma propre crainte que je projette sur le "calvaire" de l'agonisant ? C'est ce que ce livre démontre avec force exemples, et ma foi je suis convaincu que si je consens à cette échéance la mort ne peut pas être cruelle.
Quel était votre travail, sans indiscrétion ?
KIYA a écrit: | Reste à savoir ce qu'est " l'instant même de la mort": parle t-il du passage de vie à trépas (donc une durée) ou d'un instant précis (instant "T") du basculement dans la mort... Si je pose cette question, c'est qu'a l'instant où la dernière fonction vitale a cessé, logiquement, il n'y a plus de sensation physique... |
Vous avez raison, la question est légitime et d'importance.
En avant-propos l'auteur admet l'impuissance à définir clairement ce qu'est la mort. Sinon en prenant la définition du Larousse : La mort est la cessation de la vie. Selon le professeur de physiologie Dastre : "La mort est un phénomène progressif qui commence en un point et s'étend à l'ensemble. Elle a un début et une durée. En d'autres termes la mort d'un organisme complexe est un processus."
C'est ainsi que l'envisage l'auteur.
Le livre n'est plus édité je l'ai trouvé grâce à mon libraire, si vous ne pouviez vous le procurer, si toutefois cela vous intéresse, je me ferais un plaisir de vous l'envoyer. |
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KIYA
Inscrit le: 20 Fév 2014 Messages: 2273
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Posté le: Me 02 Sep 2020 19:42 Sujet du message: |
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Mon travail consistait, entre-autre, à accompagner des personnes dépendantes, handicapées ou en fin vie à leur domicile comme en structure. C'est d'ailleurs dans les structures que j'ai assisté au plus grand nombre de décès. A titre d'exemple j'ai assisté à 8 décès en 15 jours dans un EHPAD.
Voici ce qu'on peut lire dans le manuel MSD (dans la version pour les professionnels de santé), à propos du soulagement des symptômes des personnes en fin de vie:
"DOULEUR
Environ la moitié des patients qui décèdent d'un cancer souffrent d'une forte douleur. Pourtant, seule la moitié de ces patients bénéficient d'un soulagement efficace de la douleur. De nombreux patients qui meurent d'une défaillance du système organique et de démence ont également une douleur importante. Parfois, la douleur peut être contrôlée mais persiste parce que les patients, les membres de la famille et les médecins ont des idées fausses sur la douleur et les médicaments (en particulier sur les opiacés) qui peuvent la soulager, ce qui entraîne un sous-dosage important et persistant.
Les patients ressentent la douleur différemment, selon que certains facteurs (p. ex., fatigue, insomnie, anxiété, dépression et nausées) sont présents ou non. Le choix de l'antalgique dépend largement de l'intensité et de la cause de la douleur, qui ne peut être déterminée que par l'interrogatoire et l'observation des patients. Toutes les douleurs peuvent être soulagées par un médicament suffisamment puissant à un dosage suffisant, bien que ce traitement puisse également entraîner une sédation ou une confusion. L'aspirine, le paracétamol ou les AINS pour les douleurs légères sont fréquemment utilisés; l'oxycodone pour les douleurs modérées; et l'hydromorphone, morphine ou le fentanyl pour les douleurs sévères ( Traitement de la douleur).
Chez les patients mourants, le traitement opiacé oral est pratique et rentable. L'administration sublinguale est également pratique en particulier parce qu'elle ne nécessite pas que les patients avalent. Dans le cas inhabituel où les opiacés ne peuvent pas être administrés par voie orale ou sublinguale, ils peuvent être administrés par voie rectale ou par injection (IM, IV ou sous-cutanée). Les opiacés à longue durée d'action sont plus adaptés aux douleurs chroniques. Il convient de prescrire des opiacés à doses adéquates et continues et de faire en sorte que des opiacés supplémentaires à courte durée d'action soient disponibles pour les acutisations des douleurs. Les préoccupations du public et des professionnels de santé concernant la dépendance peuvent limiter de manière déraisonnable l'utilisation appropriée des opiacés chez les patients mourants. Une dépendance pharmacologique peut être la conséquence normale d'une utilisation régulière mais elle ne pose en fait aucun problème chez les patients moribonds, à l'exception de tout sevrage inopportun. Les stratégies de réduction des risques des opiacés sur ordonnance, telles que les programmes de surveillance des médicaments sur ordonnance et les médicaments d'inversion des effets des opiacés comme la naloxone, ne sont généralement pas nécessaires chez les patients mourants."
Le document entier ici :
https://www.msdmanuals.com/fr/professional/sujets-sp%C3%A9ciaux/le-patient-en-fin-de-vie/soulagement-des-sympt%C3%B4mes-du-patient-en-fin-de-vie
Il apparait assez clairement selon cet article, qu'au moins dans certaines maladies comme le cancer, des anti douleur sont procurés jusqu'au décès. Je suppose que ce n'est pas sans raison.
Toutefois dans un certain nombre de cas, peu être la plupart, mais pas tous, à un certain stade, les mourants sont dans un état apparent végétatif, et il est difficile alors de savoir s' ils souffrent ou pas. |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9284 Localisation: belgique
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Posté le: Je 03 Sep 2020 2:00 Sujet du message: |
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Bonjour Konrad !
Grâce à ton évocation, j'ai rêvé que je mourais en douceur, puis rien, puis je suis revenu à la vie, toujours dans le rêve, un bon moment ! |
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Nathaniel
Inscrit le: 16 Août 2020 Messages: 172
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Posté le: Je 03 Sep 2020 6:11 Sujet du message: |
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Moi, je suis comme Sœur Emmanuelle, je redoute l'agonie mais je désire au fond mourir. À cette différence près qu'elle aspirait à rejoindre Dieu quand j'aspire au néant. Qu'ai-je à faire, moi, d'un Dieu d'amour quand le monde en est si dépourvu, et quand les caprices de la nature ou d'un seul homme peuvent en un simple claquement de doigts jeter dans la terreur et la douleur par milliers des innocents pour enfin les envoyer dans les limbes sans plus d'égards, ou quand la vie d'un enfant ne vaut pas plus que celle d'un cancrelat.
J'avais été très frappé par la justesse du Poème sur le désastre de Lisbonne.
Ô malheureux mortels ! ô terre déplorable !
Ô de tous les mortels assemblage effroyable !
D’inutiles douleurs, éternel entretien !
Philosophes trompés qui criez : « Tout est bien » ;
Accourez, contemplez ces ruines affreuses,
Ces débris, ces lambeaux, ces cendres malheureuses,
Ces femmes, ces enfants l’un sur l’autre entassés,
Sous ces marbres rompus ces membres dispersés ;
Cent mille infortunés que la terre dévore,
Qui, sanglants, déchirés, et palpitants encore,
Enterrés sous leurs toits, terminent sans secours
Dans l’horreur des tourments leurs lamentables jours ! [...] |
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konrad
Inscrit le: 25 Mars 2018 Messages: 1705 Localisation: En van...dredi.
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Posté le: Je 03 Sep 2020 7:46 Sujet du message: |
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Bonjour,
Vous avez côtoyé, KIYA, le sujet de près et je comprends mieux votre défiance à l'égard d'une thèse que contredit votre expérience.
La mort est un mystère, comme la vie en fait, et personne ne s'y résout de bon cœur. L'on y sombre comme l'on tombe dans le sommeil, sans plus s'en apercevoir.
Comme vous, Nathaniel, je redoute l'agonie et la souffrance qu'elle engendre, celle qui terrifie les sens et obstrue la conscience. Mais paradoxalement j'aimerais la "voir", la vivre avec toute ma curiosité, la rencontrer comme une personne à qui l'on a longtemps pensé.
L'étymologie d'agonie est combat, celui livré par la créature qui redoute et répugne à sa fin. Qui redoute cette échéance naturelle ? Notre ego ? Comment affronter ce moment inéluctable sereinement ?
Il est probable, Daniel, que la mort soit le réveil d'un rêve.
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6324
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Posté le: Ma 08 Sep 2020 12:19 Sujet du message: |
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Avec ou sans souffrance la mort, comme la naissance, sont des événements naturels.
Comme nous ne sommes pas égaux face à la naissance pourquoi le serions nous face à la mort ?
Ce qui finalement me renseigne le mieux sur la mort, c 'est la vie.
Ce que je sais c'est que ces deux événements , naissance et mort, me permettent d'acceder a la vie - car pas de vie sans mort - et que cette vie est, pour moi, riche d'enseignements. |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9284 Localisation: belgique
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Posté le: Ma 08 Sep 2020 16:33 Sujet du message: |
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Sagesse |
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konrad
Inscrit le: 25 Mars 2018 Messages: 1705 Localisation: En van...dredi.
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Posté le: Me 09 Sep 2020 17:37 Sujet du message: |
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Alain V a écrit: | Avec ou sans souffrance la mort, comme la naissance, sont des événements naturels.
Comme nous ne sommes pas égaux face à la naissance pourquoi le serions nous face à la mort ?
Ce qui finalement me renseigne le mieux sur la mort, c 'est la vie.
Ce que je sais c'est que ces deux événements , naissance et mort, me permettent d'acceder a la vie - car pas de vie sans mort - et que cette vie est, pour moi, riche d'enseignements. |
En effet, naissance et mort sont des évènements naturels. Pourtant nous répugnons davantage à mourir qu'a naitre.
En quoi ne sommes-nous pas égaux à la naissance ? Ne naissons-nous pas toutes et tous de la même manière ? De même naitre et mourir sont bien les deux évènements qui nous rendent égaux. |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6324
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Posté le: Me 09 Sep 2020 21:06 Sujet du message: |
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Nous naissons de la même manière mais pas dans les mêmes conditions ni au même endroit. |
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konrad
Inscrit le: 25 Mars 2018 Messages: 1705 Localisation: En van...dredi.
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Posté le: Je 10 Sep 2020 5:21 Sujet du message: |
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Alain V a écrit: | Nous naissons de la même manière mais pas dans les mêmes conditions ni au même endroit. |
Exactement. Et quelles que soient les conditions ou l'endroit, l'acte de naitre est identique, le bébé apparait !
L'instant de la mort est le même pour tous, malgré que les conditions ne le soient pas.
Ce que l'auteur souligne c'est qu'à cet instant la souffrance est nulle, comme si la mort était un cyclone et qu'en son centre n'existe aucun tourment.
Probablement que le sujet mérite une étude plus approfondie mais je doute, vu l'effroi et la distanciation que nous avons de la mort, que celle-ci soit digne d'intérêt. |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9284 Localisation: belgique
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Posté le: Je 10 Sep 2020 7:19 Sujet du message: |
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Catherine Harding ...
Je sais que vous êtes nombreux ici à avoir connu Catherine Harding et à l'aimer.
Catherine a quitté son corps aujourd'hui, 6 septembre 2020, à 17h, entourée de sa famille aimante.
Elle souffrait depuis quelques mois d'une maladie qui l'a emportée.
Quelques jours avant sa mort, elle m'a dit que "mourir était intéressant" et qu'elle se laissait couler dans le silence de la Présence.
"Quand je regarde en moi je vois une lumière toujours grande et une présence toujours plus profonde."
Elle fut pour moi une soeur de coeur, une amie. Une des personnes les plus extraordinaires que j'ai rencontrées dans ma vie.
Elle fut la femme de Douglas Harding, sa traductrice, sa complice dans les nombreux stages qu'ils ont donnés sur la planète entière.
Elle fut l'exemple vivant de la lumière de l'amour.
Je joins mes pensées et mon affection à ses enfants et petits enfants.
http://eveilphilosophie.canalblog.com/archives/2020/09/06/38519555.html
José Le Roy |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6324
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Posté le: Je 10 Sep 2020 8:19 Sujet du message: |
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konrad a écrit: | Alain V a écrit: | Nous naissons de la même manière mais pas dans les mêmes conditions ni au même endroit. |
Exactement. Et quelles que soient les conditions ou l'endroit, l'acte de naitre est identique, le bébé apparait !
L'instant de la mort est le même pour tous, malgré que les conditions ne le soient pas.
Ce que l'auteur souligne c'est qu'à cet instant la souffrance est nulle, comme si la mort était un cyclone et qu'en son centre n'existe aucun tourment.
Probablement que le sujet mérite une étude plus approfondie mais je doute, vu l'effroi et la distanciation que nous avons de la mort, que celle-ci soit digne d'intérêt. |
Nous parlons de deux choses différentes.
Quand on meurt, y a t il un un "moment " de grande paix ? J' ai l' intuition que oui. Et donc si nous sommes tous amenés à cette paix, c' est une forme d' égalité.
Mais ce sont des intuitions , pas un savoir.
Et puis il y a l' autre versant de la naissance et de la mort, c' est la vie. Et pour moi la vie est la même et unique réalité mais exprimee sur le mode de l' expérience et de la pensée. Et dans cette dimension il n' y a pas d' égalité. Sauf les seules égalités que l' humain réalise lorsqu' il est bien inspiré ( le plus souvent il est mal inspiré ). |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 6072 Localisation: Suisse
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Posté le: Je 10 Sep 2020 10:25 Sujet du message: |
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Au fond, du point de vue de "Dieu", nous sommes parfaitement égaux également durant la vie. "Il" nous donne une vie totale, complète, un être plein, une réalité sans mesure. C’est au niveau de la mesure que nous sommes dissemblables. Mais Dieu ne se préoccupe pas de la mesure. Il est tout entier dans l’absolu. De sorte que si nous nous sentons inégaux dans la vie, c’est que nous nous identifions à ce qui en nous est mesuré, plutôt qu'à ce que nous sommes, à notre être. Pourtant, lorsqu'on n'a peur de perdre la vie, on n'a pas peur de perdre toutes ces choses qui nous rendent différents les uns des autres. On a peur de perdre cette fenêtre ouverte sur la réalité que l'on se sent être. On a peur que cette fenêtre ne se ferme, et que nous ne soyons plus qu'obscurité, néant. |
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