[Cédric]

Je suis en train de lire la page Wikipédia consacrée à Kierkegaard (car je ne connaissais jusqu'à présent quasi rien de lui).

J'ai envie de partager un passage que j'ai trouvé intéressant et juste :



Il veut montrer que toute pensée doit culminer dans une décision dans la mesure où la vérité n'est pas un concept, mais plutôt appelée à s’incarner dans mon existence. Pour lui, un des principaux facteurs de l’oubli d’exister se trouve dans un excès de savoir ; celui qui prêche des heures durant sur la question de la mort, sans même en ressentir crainte et tremblement, reste extérieur à sa propre existence. Il considère ainsi la mort comme un concept et non comme une réalité capable de bouleverser chaque existence, de sorte qu’il faut inévitablement s’y préparer. « De quoi me servirait-il que la vérité fût pour moi froide et nue, indifférente de voir que je la professe ou non (...) ? La connaissance doit être accueillie en moi de façon vivante, et c'est cela que je reconnais maintenant comme l'essentiel »45.

Kierkegaard ne cherche pas a répondre à la question ce que (« hvad »), mais à la question comment (« hvorledes »)46. Il ne s’agit pas avant tout de chercher ce qu’est le monde, Dieu, ou encore le christianisme, mais de comprendre comment je peux faire de ma vie une expression de la vérité. La vérité c’est l’authenticité de ma vie et non un discours vrai sur l’existence. Il faut que le discours ne soit pas sur l’existence mais dans l’existence, et c’est à cette seule condition qu’il peut devenir une vraie parole.


Voici le lien vers la page : https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%B8ren_Kierkegaard

[Alain V]

Tout a fait d' accord.
Mais le discours est inhérent à la conscience humaine.
Lui même, Kierkegaard, " parle ".

Je ne pense pas que ce soit aussi tranché que ça : " sur " ou " dans " l'existence .
Penser fait aussi partie de l'existence.

Ce qu' il faut, a mon sens, c'est de ne pas confondre l'existence , en tant que concept, et l'existence en tant que vécu direct.
Les deux approches ont leur raison d' etre parce que les deux approches participent de l'existence.

Il y a cependant cette notion de " connaître " ...je pense aussi qu' on ne " connait " vraiment que ce qui, en plus de le penser, a été " expérimenté " et vécu dans sa vie.

J' en suis intimement convaincu.

La guerre, la maladie, la mort ...je crois qu' on ne connait ces choses là que quand on y est.
De même, pour le bonheur, l' amour ou l'harmonie.
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" Le réel c' est quand on se cogne " Lacan

" la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ".
Paul Valery

[joaquim]

J'avais écrit sur le premier forum un article sur Kierkegaard, qui se trouve maintenant dans les Archives du forum :

http://www.cafe-eveil.org/archives/soeren-kierkegaard.html

J'avais été particulièrement frappé par la force de cette phrase : "L’incertitude objective appropriée fermement par l’intériorité la plus passionnée, voilà la vérité, la plus haute vérité qu’il y ait pour un sujet existant."

[Cédric]