[Jordan]

Question difficile : Comment faire le deuil du désir d'aider une personne,

et ce sans avoir à mentir à qui que ce soit y compris soi même ?


(Désir d'aider qui est comme une impulsion qui tend à vouloir nous faire agir sans avoir jugé la situation.)
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Si une chose vous ennuie, c'est qu'elle ne vous sert à rien
Faisons alors en sorte qu'elle serve
Le schizotype

L'enfer est l'ennui, un ennui d'enfer, un secret d'enfer

[Jim]

Il me semble qu'aide et compassion ne sont pas à placer sur le même registre, si on peut employer ce mot-là pour ce qui concerne ce qui m'apparaît comme la étant véritable compassion.
L'aide se prodigue d'une personne à une autre, avec le désir d'aider, le pour et le contre, la façon et la décision de le faire, aprés avoir "jugé la situation".
La compassion ne s'encombre de rien de tout cela. Elle est immédiate et agissante en elle-même. C'est ce qui fait, en quelque sorte, "entrer" en ce qu'une minute plus tôt on considérait comme "autre" et qui, tout à coups se présente comme "le même" et même comme soi, sans les mots pour le dire. Alors, comme personne n'aime souffrir et que l'on s"aide" soi-même, on fait spontanément de même pour cet autre soi. La compassion ne se décide pas, contrairement à l'aide.

Quelle drôle d'idée que de vouloir"faire deuil du désir d'aider une personne" ? Quant on a la chance (elle fait partie de chances faciles à provoquer, hein, cette chance-là...)de pouvoir aider, on le fait, non ?

À la suite de quoi te poses-tu cette question, Jordan ?

[daniel]

Il se peut que l'on ne puisse plus se donner à l'autre, quand l'autre se joue de vous ... alors, les dés sont pipés ... expérience personnelle avec une autre ... mais, il ne s'agit pas, alors, uniquement, de compassion ... mais, de sentiments ! Il faut pouvoir se protéger ...

[joaquim]

Bonjour Jordan,

[Cédric]

[Jordan]

[Jordan]

[Jordan]

[joaquim]

Je pense alors que c’est salvateur d’apprendre à dire «non». Ne pas accepter que notre «oui» soit simplement le fait de céder à une pente savonneuse. Pour que notre «oui» soit vrai, il faut savoir aussi dire «non».

[Jordan]

[joaquim]

S'il s'agit de survie, je pense que tu as le droit d'être opportuniste, voire même hypocrite.

[Jordan]

[joaquim]

J'aime bien ce livre, simple, bien fait :

https://www.amazon.fr/%C3%89chapper-aux-manipulateurs-solutions-existent/dp/2844458467

[Jordan]

[joaquim]

Le manipulateur te tient par ton éthique. Une éthique que lui-même ne respecte pas. Le dilemme, c'est que si tu renonces à ton éthique, tu vas être comme lui. Ce qui n'est pas tolérable. Ce qu'il faut voir, c'est qu'on n'a pas à respecter de règles, même si elles nous semblent enracinées dans l'éthique la plus fondamentale, si la personne avec laquelle on interagit ne les respecte pas. Sans quoi, on lui donne les verges pour nous battre L'éthique, au fond, c'est le contrat social. Si ce contrat n'est respecté que par une partie, c'est un contrat pervers.

La principe de base de la manipulation, c'est celui-ci : exiger de l'autre le respect de règles (de règles couramment admises), alors que lui-même ne les respecte pas. Face à un manipulateur, demeurer éthique, c'est se condamner à la soumission. Le verrouillage se fait parce qu'on n'est pas prêt à renoncer à son éthique, sans risquer de se perdre soi-même. C'est sur cette faille que le manipulateur établit son emprise. La règle, c'est celle-ci : ON N'A PAS A RESPECTER LES RÈGLES DE L'ÉTHIQUE AVEC UN MANIPULATEUR. C'est un risque à prendre. Le risque de la survie. Une forme de confiance, assez troublante, dans la vie.

Et pour cela, il faut, pour le coup, savoir juger. Oser se fier à son jugement. Si on juge qu'un tel est manipulateur, il n'y a pas besoin qu'une instance supérieure vienne nous le confirmer. Il faut savoir faire confiance à son jugement, et agir en le prenant comme boussole.