Regards sur l'éveil
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9284 Localisation: belgique
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Posté le: Ma 14 Mars 2023 16:47 Sujet du message: Avant la résurrection ... |
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Bonsoir tout le monde !
Vient de wikipedia :
Origines mésopotamiennes !
Les premières traces des Enfers sont mésopotamiennes (environ 2000 av. J.-C.)[1]. Selon les Mésopotamiens, le monde est divisé en deux parties : l'« En-Haut », dirigé par les dieux des vivants, et l'« En-Bas », dirigé par les dieux des morts. Entre les deux, le monde des vivants flotte sur l'Apsû, le lac d'eau douce. Pour les Sumériens et les Akkadiens, les Enfers est l'« En-Bas », le « Pays sans retour », le « Kur » (ou « Ki ») en sumérien, la « Terre » ou la « Montagne », l'« Arallû », le « Grand En-bas », l'« Irkalla », la « Grande Cité » ou la « Grande Terre », le lieu où se retrouvent les morts[2].
Les documents écrits rassemblant le plus d'informations sur les Enfers mésopotamiens sont des récits comme l'Épopée de Gilgamesh, les différentes versions de la Descente d'Inanna aux Enfers (et les récits ou lamentations annexes) et le mythe de Nergal et Ereshkigal. Des informations précieuses sont également issues de la compilation de textes funéraires, de lamentations et de descriptions d'exorcismes visant à renvoyer les morts à leur place[3].
Le mythe de la Descente d'Inanna aux Enfers et sa version akkadienne présentent tous deux une longue description des Enfers. À la lecture des deux œuvres, l'entrée du monde des morts, lieu de damnation éternelle, se trouve au palais du Ganzer que l'on atteint après une longue marche vers l'Ouest à travers une large steppe et de nombreuses montagnes par « le Chemin à l'aller sans retour ». Derrière le palais, se trouvent sept murailles percées de sept portes successives qui mènent au cœur des Enfers. D'après d'autres sources cunéiformes, on accède aux Enfers par les anfractuosités des rochers ou les fissures sur le sol. Les morts, dont le corps est enterré dans une sépulture souterraine (parfois sous la maison familiale), peuvent trouver leur propre chemin pour l'« En-bas »[2].
Avant de descendre dans les Enfers, le mort se transforme en « Etemmu » (« Gedim » en sumérien[a]). Les Mésopotamiens ne cultivent pas encore l'idée de l'âme qui habite et anime le corps. Selon Jean Bottéro, l'Etemmu est une sorte de réponse à l'incompréhension du néant, du vide que laisse la personne disparue. L'Etemnu est une sorte de fantôme basé sur le souvenir que les vivants ont du défunt. Il apparaît sous forme d'ombres ou d'apparitions fugaces. Par ailleurs, ce fantôme qui se trouve dans les Enfers peut-être rappelé par certaines personnes afin d'être interrogé par les vivants[2] et, s'il devient indésirable, son renvoi vers le « Grand En-bas », devient également l'occasion d'un rite d'exorcisme où l'Etemmu qui hante les vivants est confié au dieu Tammuz, lors de sa redescente annuelle, afin qu'il les guide, en bon berger, vers l'endroit d'où ils ne devraient plus revenir[5].
Déesse des Enfers, Ereshkigal est la « Reine du monde d'en dessous »[7], la « Reine des morts »[8] ou « Dame de la Grande Terre »[9]. Elle représente la mort, mais, contrairement à sa sœur Inanna, elle donne naissance à des enfants : les jeunes gens qui meurent sur Terre avant leur temps[7]. On lui attribue Gugalanna comme mari, le « Taureau du Ciel » dont elle porte le deuil dans la Descente d'Inanna aux Enfers. Un autre mythe akkadien, Nergal et Ereshkigal, fait d'Ereshkigal l'épouse du dieu Nergal[10]. Elle règne dans un « palais de lapis-lazuli » assistée par son vizir Namtar, dieu de la maladie et des épidémies[b],[11], et par la scribe des Enfers, Geshtinanna, sœur de Dumuzi et épouse de Ningishzida. Elle s'accompagne également des sept Annunaki — les juges des Enfers[8].
Rien dans la littérature mésopotamienne ne laisse entendre qu'un mort est jugé à son entrée dans les Enfers pour les actes qu'il a commis ; tous les morts vivent le même destin aux Enfers peu importe la conduite morale adoptée de leur vivant[c]. Ainsi, les Annunaki ne font que faire respecter la loi des morts et ne gèrent que les aspects internes et fonctionnels des Enfers[2]. Par exemple, dans le récit de la Descente d'Inanna aux Enfers, les sept Annunaki rappellent à Inanna que, si elle veut remonter sur Terre, elle doit trouver un substitut vivant. Elle est donc condamnée par ceux-ci à rechercher un membre vivant de sa famille ou de ses proches pour la remplacer dans les Enfers[7].
D'une manière générale, les Enfers sont perçus par les Mésopotamiens de manière très pessimiste : le destin du mort n'est aucunement joyeux, le plaisir et l'affection en sont totalement absents. Le mort sous sa forme d'Etemmu, y entre pour y vivre une pâle réplique de sa vie terrestre. D'après l’Épopée de Gilgamesh et la Descente d'Ishtar aux Enfers, le mort s'y « alimente de terre », « s'abreuve d'eau trouble » et y accomplit dans l'obscurité les mêmes gestes accomplis dans sa vie d'avant[2],[12]. Cette vision des Enfers préfigure celle du Sheol des premiers hébreux[9].
En la Demeure où les arrivants
Sont privés de lumière,
Ne subsistant plus que d'humus, alimentés de terre,
Affalés dans les ténèbres, sans jamais voir le jour,
Revêtus, comme des oiseaux, d'un accoutrement de plumage.
— Descente d’Ishtar aux Enfers - Environs du xe siècle av. J.-C.[13]
Mais tout dépend de la façon dont les vivants traitent et célèbrent le mort, d'où l'importance apportée, dans le mythe de la Descente d'Inanna aux Enfers, aux rituels de deuil qui peuvent alléger le triste destin des disparus[2],[12]. Ainsi, en prononçant plusieurs fois le nom des ancêtres, en versant parfois de l'eau sur le sol et en organisant tous les mois un repas où les Etemmu des parents disparus sont invités, les vivants se rappellent des morts et allègent le séjour de leurs parents disparus dans l'« En-Bas »[14].
C'est les mésopotamiens qui ont tout inventé, même la résurrection qui viendra après le passage de zarathoustra ... sauf, la réincarnation, qui a été inventée par les aborigènes qui peuplaient l'Inde (inspirés par le cycle des moussons), avant l'arrivée des perses qui les ont colonisés !
PS : nos ancêtres eux se sont inspirés des 4 saisons, d'où la montée du soleil au printemps qui a inspiré l'idée de résurrection, au printemps, le soleil et la nature renaissent ! |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6318
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Posté le: Ma 14 Mars 2023 21:17 Sujet du message: |
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Donc tout ce qui est du paradis est réservé aux dieux et le citoyen lambda part directement aux enfers, quel que soit son parcours terrestre.
Pas cool. _________________ " Le réel c' est quand on se cogne " Lacan
" la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ".
Paul Valery |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9284 Localisation: belgique
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Posté le: Me 15 Mars 2023 5:46 Sujet du message: |
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Alain V a écrit: | Donc tout ce qui est du paradis est réservé aux dieux et le citoyen lambda part directement aux enfers, quel que soit son parcours terrestre.
Pas cool. |
Bonjour Alain !
Il part directement aux enfers, mais il n'y subit pas de punitions, il y erre comme un fantôme ! |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6318
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Posté le: Me 15 Mars 2023 10:34 Sujet du message: |
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Oui, c' est pas mieux.
Mais en fait, ça donne une petite idee de ce que devaient être les sociétés mesopotaniennes ... les croyances dans l' au delà étant souvent liées au mode de vie et au choix des valeurs terrestres.
A noter que cette idée de l' enfer rejoint la version terrestre du mythe de la caverne ... sauf que dans cette perception philosophique de Platon nous sommes tous condamnés à cet état, dans notre vie terrestre. _________________ " Le réel c' est quand on se cogne " Lacan
" la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ".
Paul Valery |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 6058 Localisation: Suisse
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Posté le: Me 15 Mars 2023 11:54 Sujet du message: |
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Bonjour daniel et Alain,
J'imagine qu'ils n'avaient pas la notion de l'individu tel que nous la connaissons. Un individu tout seul à cette époque était un être perdu. Or lorsque quelqu'un meurt, on a bien l'impression qu'il s'en va tout seul. C'est pour cela peut-être que les survivants devaient accomplir des rites, pour que cet individu disparu demeure en quelque sorte à l'intérieur de la communauté, seul organisme véritablement vivant. |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9284 Localisation: belgique
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Posté le: Me 15 Mars 2023 19:32 Sujet du message: |
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Effectivement, j'espère que les monarques, qui plus, ils avaient de cornes sur leurs casques, plus ils étaient importants ( à l'image de leurs dieux) et leurs prêtres, avaient cette bienveillance ... à moins que les rituelles institutionnalisées leur permettaient d'imposer leur pouvoir sur leurs sujets !
On sait que leurs dieux avaient créés les humains pour les servir! Ils ont peut-être juste profité de la situation que tu décris :
Citation: | J'imagine qu'ils n'avaient pas la notion de l'individu tel que nous la connaissons. Un individu tout seul à cette époque était un être perdu. Or lorsque quelqu'un meurt, on a bien l'impression qu'il s'en va tout seul. C'est pour cela peut-être que les survivants devaient accomplir des rites, pour que cet individu disparu demeure en quelque sorte à l'intérieur de la communauté, seul organisme véritablement vivant. |
Aujourd'hui, en France, c'est Macron (saleté) qui profitent de la complexité humaine (qui est devenue principalement consommatrice), assuré, du coup, que ces concitoyenNEs ne se révolteront pas !
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6318
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Posté le: Me 15 Mars 2023 20:09 Sujet du message: |
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Ben tout ça n' a que très peu évolué et donc il n' y a aucune illusion à se faire.
Il y a une " story telling ", un narratif ...qui sert juste à établir une hiérarchie des pouvoirs.
Et les plus malins et / ou tordus et / ou " bien nés " se placent évidemment en haut de l' échelle hiérarchique des dominances.
Et cela était valable pour la vie terrestre mais très probablement aussi pour la vie après la mort ( tant qu' à faire ).
Juste, peut être, la misère de l' esclave en Mésopotamie antique était plus terrible que la misère du petit retraité sans ressources actuel ( il y a aujourd' hui des aides ). _________________ " Le réel c' est quand on se cogne " Lacan
" la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ".
Paul Valery |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6318
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Posté le: Me 15 Mars 2023 23:24 Sujet du message: |
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daniel a écrit: | Alain V a écrit: | Donc tout ce qui est du paradis est réservé aux dieux et le citoyen lambda part directement aux enfers, quel que soit son parcours terrestre.
Pas cool. |
Bonjour Alain !
Il part directement aux enfers, mais il n'y subit pas de punitions, il y erre comme un fantôme ! |
J' ai regardé cela de plus prés ...
Il apparaît que tout le monde part aux enfers.
" Enfers " étant décrit dans l' imaginaire antique comme la continuation de la vie, très altérée, morne et " fantomatique " ...
MAIS
Les puissants et les nobles, ainsi que le roi et la reine, gardent le même rang et conservent leur pouvoir.
Et bien sûr les esclaves restent aussi à leur place.
Donc, que ce soit dans la vie ou après la mort , la hiérarchie sociale reste exactement la même ... une sorte de justification absolue du système des dominances que même la mort ne change pas ... tout cela édicté bien sûr par les scribes, au service du pouvoir.
Les scribes appartenaient eux aussi à un rang assez élevé puisque le " peuple de base " restait soigneusement confiné dans son ignorance ... tous étaient analphabètes. _________________ " Le réel c' est quand on se cogne " Lacan
" la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ".
Paul Valery |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9284 Localisation: belgique
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Posté le: Je 16 Mars 2023 1:04 Sujet du message: |
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Merci pour cette recherche, Alain !
Ajoutons que d'une manière ou d'une autre, les hébreux ont pris le plus grand des dieux et déesses, relègant ses partenaires à ne plus êtres que des anges et n'oublions pas que ce sont les dieux babyloniens, que des partisans ont déménagé, ont fait muter, qui sont devenus les dieux de l'Inde !
Précisons, que c'est Zarathoustra qui a réformé la religion mésopotamienne, dans une approche plus morale, moins hiérarchique, mais qui permet, avant tout, de garder Le Cap, de tout dirigeant, tenir et museler le peuple ! Il invente le jugement bien/mal, la résurrection, il prend un dieu et fait le dieu du bien et regroupe tous les autres sous l'étiquette, dieu du mal ... fait savoir que le bien et le mal, c'est pas pour les seigneurs, c'est le peuple qui doit bien se conduire !
PS : Agni, feu entretenu par les indo-iraniens, a traversé la frontière et a continué à être entretenu du côté de l'Inde (rigveda), pour passer, après beaucoup de temps, de feu extérieur à feu intérieur (yoga) |
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