Regards sur l'éveil
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9284 Localisation: belgique
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Posté le: Di 02 Avr 2023 8:08 Sujet du message: Réflexion sur la souffrance par cricri ... |
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Bonjour tout le monde !
Voici une vidéo de cricri que l'on ne voit plus beaucoup sur le forum, mais, qui nous raconte, comment, depuis un an, elle a souffert physiquement ... ce qui l'a amener à faire une vidéo dans laquelle, elle mène une réflexion sur la souffrance et son biais !
https://youtu.be/7P2ptW5aFlc
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manira
Inscrit le: 05 Août 2012 Messages: 2349
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Posté le: Di 02 Avr 2023 18:00 Sujet du message: |
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…. _________________ Une envolée d'oiseaux, que c'est beau....
Dernière édition par manira le Ma 04 Avr 2023 2:24; édité 1 fois |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 6058 Localisation: Suisse
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Posté le: Ma 04 Avr 2023 19:34 Sujet du message: |
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Bonjour daniel, merci de nous proposer ce témoignage de Christine.
Je dirais que donner du sens à sa souffrance aide à la supporter. Sans compter que l’esprit humain est construit de telle manière qu’il cherche naturellement un sens à tout, même à ce qui n’en aurait pas. Ce qui n’a pas de sens est par là même déjà une source de souffrance pour l’esprit. Or quel sens peut-on trouver à la souffrance, sinon qu’on l’aurait méritée ? C’est ce qu’on retrouve dans la plupart des religions. Parce que tout autre sens manquerait sa cible : si je souffre pour toute autre raison que par ma faute, alors cette souffrance est injuste.
Comme le laissait entendre manira dans le message effacé, les saints de la chrétienté ne souhaitaient pas souffrir pour connaître la grâce, mais pour vivre la Passion du Christ avec lui. C'est l'Imitatio Christi. Dans l’Imitation du Christ, la souffrance n’est pas recherchée pour elle-même, mais pour se rapprocher du Christ. On dépasse là la notion d’un sens à donner à la souffrance, puisqu’elle ne devient plus qu’un moyen pour se rapprocher de l’être aimé, pour vivre avec lui ce qu’il a vécu. Cette démarche établit avec la souffrance une relation tout-à-fait paradoxale, puisque dans la mesure où elle est recherchée, et non plus fuie, elle perd son caractère aliénant, elle cesse d’enfermer le sujet en elle, elle n’est plus un obstacle entre soi et soi, mais un chemin vers soi, ou plutôt vers plus que soi.
L’Imitation du Christ est, selon Wikipedia, le livre qui a été le plus imprimé au monde après la Bible. L’imitation du Christ n’invite pas à aimer la souffrance pour mériter quelque chose, mais par amour pour le Christ qui a souffert, pour partager avec lui ses souffrances. N’est-ce pas d’ailleurs la plupart du temps parce qu’on aime, qu’on souffre ? Je pense que pour une personne qui souffre de souffrances réelles dans le monde, il y en a bien 3 ou 4, ou même cent ou mille, qui souffrent de la voir souffrir. Pour ma part, je souffre assez peu de souffrances personnelles, mais je souffre beaucoup de la souffrance des autres, au sens large.
Christine dit : ce qu’il s’agit de voir, c’est s’il y a quelque chose en arrière qui s’empare de la souffrance pour en espérer un résultat ; elle ajoute que la Conscience n’espère aucune résultat du fait de la souffrance. Je suis d’accord avec cela. La Conscience n’espère aucun résultat de rien. La conscience est en amont de tout projet, et donc de tout résultat. Lorsqu’on me disait, enfant, ces paroles que Christine fustige, que Dieu avait envoyé son Fils unique mourir sur la croix pour racheter les péchés des hommes, je trouvais cela d’une injustice et d’une cruauté sans nom. Si faire mourir dans les pires souffrances son Fils innocent apaisait la colère qu’avait le Père contre ses autres enfants désobéissants, il devient difficile de voir en lui un Père aimant. Cette version-là est tout simplement insensée. Il s'agit plutôt de la lire comme un récit mythologique. Comme celui de Chronos, le père du temps, dévorant ses enfants, ou comme celui de tous les Dieux et demi-dieux de l’Olympe. On retrouve d’ailleurs l’origine de ce mythe non pas dans les civilisations mésopotamiennes, auxquelles la Genèse biblique a puisé ses sources, ni dans la mythologie grecque, mais dans la mythologie égyptienne, en l’occurrence dans le mythe d’Osiris. Comme le relève pourtant ce site chrétien, il y a une différence importante entre la résurrection d’Osiris et celle de Jésus, c’est qu’Osiris a été tué par un frère jaloux, alors que «Jésus est mort car il est venu sur terre pour mourir et qu'il a fait la volonté de Dieu». Il n’y a donc pas, dans le mythe égyptien, cette idée contre-nature qu’un père aurait fait mourir son fils innocent pour racheter les péchés des coupables. Pourtant, si on y réfléchit un peu, il s’agit malgré tout de la même chose : le fils innocent est mort à cause des péchés de ses frères humains, comme Osiris est mort à cause du péché de son frère Seth. Ce qu’il s’agit de lire, c’est que l’innocence est tuée par le péché, et que le péché a quelque chose à voir avec la connaissance — qui est le véritable opposé de l’innocence, bien plus que la culpabilité. Dès lors qu'on sait, on n'est plus innocent, même si on peut être non-coupable. L'étymologie d'innocent dérive d'ailleurs d'ignocent, celui qui ignore, qui ne sait pas. Dans le mythe de l’innocence mise à mort pour racheter le péché, on en fait une lecture tournant autour de la culpabilité : c’est parce que les hommes auraient été coupables d’être pécheurs, qu’il aurait fallu que le Père fasse mourir son Fils innocent pour les racheter. Mais en réalité, les hommes n’étaient pas coupables d’être pécheurs : ils se sont réveillés pécheurs, dès lors qu’ils ont eu accès à la connaissance, car c’est elle, et non eux, la coupable de la perte de leur innocence. La mort de Jésus sur la croix, ce n’est pas un sacrifice exigé par Dieu pour racheter le péché des hommes, c’est la mort de Dieu en l’homme lorsque celui-ci accède à la connaissance de soi. Parce que lorsqu’on devient soi, ce soi a pour caractéristique la plus essentielle, et même pour unique caractéristique, celle d’être autre que non-soi. C’est la séparation, la crucifixion de Jésus sur la croix, ou le morcellement du corps d’Osiris. L’éveil, c’est la résurrection, c’est réaliser que ce qui était séparé, crucifié, morcelé, est l’Un, est Dieu lui-même.
Christine dit : en voyant qu’il n’y a rien à choisir, «en voyant ça, on voit notre innocence parfaite». |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6318
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Posté le: Ma 04 Avr 2023 22:33 Sujet du message: |
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Pour moi, le problème de la souffrance à de multiples facettes.
Un alpiniste ou un compétiteur va beaucoup souffrir pour atteindre son objectif. Certes on peut trouver cela absurde mais il y a aussi une beauté évidente dans le fait de se dépasser.
La souffrance liée à la religion c' est autre chose.
Elle peut être punitive, elle peut être rédemptrice.
Ce n' est pas ma tasse de thé.
Je n' aime pas cette idée de souffrance qui nous éléverait vers Dieu.
Il y a la souffrance de la maladie incurable et de la douleur insupportable.
La oui, je pense qu' on est totalement dans l' absurde.
A quoi bon continuer à exister d' une existence qui n' est plus que douleur ?
Heureusement qu' en France il commence à y avoir une prise de conscience politique.
Bien que la loi Léonéti soit deha une première réponse.
L' argument de la plupart des religions- surtout la Catholique - ne me convainc pas du tout.
Elle suggère ( ou plutôt elle impose ) : que tu dois souffrir parce que c" est Dieu qui en a décidé ainsi et que ta vie ne t' appartient pas.
Qu' a t' on pu faire dire à la religion ....c' est fou !
Ce Dieu aimant serait donc aussi un bourreau.
Ce que je reconnais par contre c' est que dans la vie, les prises de conscience peuvent être dures et entraîner beaucoup de souffrance ...mais en meme temps elles peuvent être révélatrices et donner du recul, rendre plus sage et tolérant, permettre d' accéder à des valeurs profondes.
Une vie sans souffrance est comme un océan sans vagues : une morne platitude.
Ou rien n' est compris, rien n' est appris.
C' est la seule valeur que j' accorderai à la souffrance. _________________ " Le réel c' est quand on se cogne " Lacan
" la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ".
Paul Valery |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9284 Localisation: belgique
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Posté le: Me 05 Avr 2023 5:36 Sujet du message: |
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Merci, Joaquim, pour ton analyse !
Tu dis :
Citation: | La mort de Jésus sur la croix, ce n’est pas un sacrifice exigé par Dieu pour racheter le péché des hommes, c’est la mort de Dieu en l’homme lorsque celui-ci accède à la connaissance de soi. Parce que lorsqu’on devient soi, ce soi a pour caractéristique la plus essentielle, et même pour unique caractéristique, celle d’être autre que non-soi. C’est la séparation, la crucifixion de Jésus sur la croix, ou le morcellement du corps d’Osiris. L’éveil, c’est la résurrection, c’est réaliser que ce qui était séparé, crucifié, morcelé, est l’Un, est Dieu lui-même. |
Et quand on pense que la connaissance est surtout une boîte à outils, pour s'appréhender, soi, ses proches, les autres, l'environnement, dans l'histoire que l'on se raconte ! |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9284 Localisation: belgique
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Posté le: Me 05 Avr 2023 5:38 Sujet du message: |
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Alain V a écrit: | Pour moi, le problème de la souffrance à de multiples facettes.
Un alpiniste ou un compétiteur va beaucoup souffrir pour atteindre son objectif. Certes on peut trouver cela absurde mais il y a aussi une beauté évidente dans le fait de se dépasser.
La souffrance liée à la religion c' est autre chose.
Elle peut être punitive, elle peut être rédemptrice.
Ce n' est pas ma tasse de thé.
Je n' aime pas cette idée de souffrance qui nous éléverait vers Dieu.
Il y a la souffrance de la maladie incurable et de la douleur insupportable.
La oui, je pense qu' on est totalement dans l' absurde.
A quoi bon continuer à exister d' une existence qui n' est plus que douleur ?
Heureusement qu' en France il commence à y avoir une prise de conscience politique.
Bien que la loi Léonéti soit deha une première réponse.
L' argument de la plupart des religions- surtout la Catholique - ne me convainc pas du tout.
Elle suggère ( ou plutôt elle impose ) : que tu dois souffrir parce que c" est Dieu qui en a décidé ainsi et que ta vie ne t' appartient pas.
Qu' a t' on pu faire dire à la religion ....c' est fou !
Ce Dieu aimant serait donc aussi un bourreau.
Ce que je reconnais par contre c' est que dans la vie, les prises de conscience peuvent être dures et entraîner beaucoup de souffrance ...mais en meme temps elles peuvent être révélatrices et donner du recul, rendre plus sage et tolérant, permettre d' accéder à des valeurs profondes.
Une vie sans souffrance est comme un océan sans vagues : une morne platitude.
Ou rien n' est compris, rien n' est appris.
C' est la seule valeur que j' accorderai à la souffrance. |
Paroles de sagesse ! |
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manira
Inscrit le: 05 Août 2012 Messages: 2349
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Posté le: Me 05 Avr 2023 5:43 Sujet du message: |
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joaquim a écrit: | Bonjour daniel, merci de nous proposer ce témoignage de Christine.
Je dirais que donner du sens à sa souffrance aide à la supporter. Sans compter que l’esprit humain est construit de telle manière qu’il cherche naturellement un sens à tout, même à ce qui n’en aurait pas. Ce qui n’a pas de sens est par là même déjà une source de souffrance pour l’esprit. Or quel sens peut-on trouver à la souffrance, sinon qu’on l’aurait méritée ? C’est ce qu’on retrouve dans la plupart des religions. Parce que tout autre sens manquerait sa cible : si je souffre pour toute autre raison que par ma faute, alors cette souffrance est injuste.
Comme le laissait entendre manira dans le message effacé, les saints de la chrétienté ne souhaitaient pas souffrir pour connaître la grâce, mais pour vivre la Passion du Christ avec lui. C'est l'Imitatio Christi. Dans l’Imitation du Christ, la souffrance n’est pas recherchée pour elle-même, mais pour se rapprocher du Christ. On dépasse là la notion d’un sens à donner à la souffrance, puisqu’elle ne devient plus qu’un moyen pour se rapprocher de l’être aimé, pour vivre avec lui ce qu’il a vécu. Cette démarche établit avec la souffrance une relation tout-à-fait paradoxale, puisque dans la mesure où elle est recherchée, et non plus fuie, elle perd son caractère aliénant, elle cesse d’enfermer le sujet en elle, elle n’est plus un obstacle entre soi et soi, mais un chemin vers soi, ou plutôt vers plus que soi.
L’Imitation du Christ est, selon Wikipedia, le livre qui a été le plus imprimé au monde après la Bible. L’imitation du Christ n’invite pas à aimer la souffrance pour mériter quelque chose, mais par amour pour le Christ qui a souffert, pour partager avec lui ses souffrances. N’est-ce pas d’ailleurs la plupart du temps parce qu’on aime, qu’on souffre ? Je pense que pour une personne qui souffre de souffrances réelles dans le monde, il y en a bien 3 ou 4, ou même cent ou mille, qui souffrent de la voir souffrir. Pour ma part, je souffre assez peu de souffrances personnelles, mais je souffre beaucoup de la souffrance des autres, au sens large.
Christine dit : ce qu’il s’agit de voir, c’est s’il y a quelque chose en arrière qui s’empare de la souffrance pour en espérer un résultat ; elle ajoute que la Conscience n’espère aucune résultat du fait de la souffrance. Je suis d’accord avec cela. La Conscience n’espère aucun résultat de rien. La conscience est en amont de tout projet, et donc de tout résultat. Lorsqu’on me disait, enfant, ces paroles que Christine fustige, que Dieu avait envoyé son Fils unique mourir sur la croix pour racheter les péchés des hommes, je trouvais cela d’une injustice et d’une cruauté sans nom. Si faire mourir dans les pires souffrances son Fils innocent apaisait la colère qu’avait le Père contre ses autres enfants désobéissants, il devient difficile de voir en lui un Père aimant. Cette version-là est tout simplement insensée. Il s'agit plutôt de la lire comme un récit mythologique. Comme celui de Chronos, le père du temps, dévorant ses enfants, ou comme celui de tous les Dieux et demi-dieux de l’Olympe. On retrouve d’ailleurs l’origine de ce mythe non pas dans les civilisations mésopotamiennes, auxquelles la Genèse biblique a puisé ses sources, ni dans la mythologie grecque, mais dans la mythologie égyptienne, en l’occurrence dans le mythe d’Osiris. Comme le relève pourtant ce site chrétien, il y a une différence importante entre la résurrection d’Osiris et celle de Jésus, c’est qu’Osiris a été tué par un frère jaloux, alors que «Jésus est mort car il est venu sur terre pour mourir et qu'il a fait la volonté de Dieu». Il n’y a donc pas, dans le mythe égyptien, cette idée contre-nature qu’un père aurait fait mourir son fils innocent pour racheter les péchés des coupables. Pourtant, si on y réfléchit un peu, il s’agit malgré tout de la même chose : le fils innocent est mort à cause des péchés de ses frères humains, comme Osiris est mort à cause du péché de son frère Seth. Ce qu’il s’agit de lire, c’est que l’innocence est tuée par le péché, et que le péché a quelque chose à voir avec la connaissance — qui est le véritable opposé de l’innocence, bien plus que la culpabilité. Dès lors qu'on sait, on n'est plus innocent, même si on peut être non-coupable. L'étymologie d'innocent dérive d'ailleurs d'ignocent, celui qui ignore, qui ne sait pas. Dans le mythe de l’innocence mise à mort pour racheter le péché, on en fait une lecture tournant autour de la culpabilité : c’est parce que les hommes auraient été coupables d’être pécheurs, qu’il aurait fallu que le Père fasse mourir son Fils innocent pour les racheter. Mais en réalité, les hommes n’étaient pas coupables d’être pécheurs : ils se sont réveillés pécheurs, dès lors qu’ils ont eu accès à la connaissance, car c’est elle, et non eux, la coupable de la perte de leur innocence. La mort de Jésus sur la croix, ce n’est pas un sacrifice exigé par Dieu pour racheter le péché des hommes, c’est la mort de Dieu en l’homme lorsque celui-ci accède à la connaissance de soi. Parce que lorsqu’on devient soi, ce soi a pour caractéristique la plus essentielle, et même pour unique caractéristique, celle d’être autre que non-soi. C’est la séparation, la crucifixion de Jésus sur la croix, ou le morcellement du corps d’Osiris. L’éveil, c’est la résurrection, c’est réaliser que ce qui était séparé, crucifié, morcelé, est l’Un, est Dieu lui-même.
Christine dit : en voyant qu’il n’y a rien à choisir, «en voyant ça, on voit notre innocence parfaite». |
Se laisser choisir , c’est se laisser aimer ….
Comment ne pas s’émouvoir à cette pensée que chacun(e) a été choisi et formé parfait bien avant sa naissance , en ce « lieu même » de l’éternel …
Jérémie 1:5
« Avant que je te formasse dans le ventre de ta mère, je t'ai connu; et avant que tu fusses sorti de son sein , je t'ai sanctifié … » _________________ Une envolée d'oiseaux, que c'est beau.... |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9284 Localisation: belgique
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Posté le: Me 05 Avr 2023 19:12 Sujet du message: |
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Bonsoir Joaquim !
Tu dis :
Citation: | Comme le laissait entendre manira dans le message effacé, les saints de la chrétienté ne souhaitaient pas souffrir pour connaître la grâce, mais pour vivre la Passion du Christ avec lui. C'est l'Imitatio Christi. Dans l’Imitation du Christ, la souffrance n’est pas recherchée pour elle-même, mais pour se rapprocher du Christ. On dépasse là la notion d’un sens à donner à la souffrance, puisqu’elle ne devient plus qu’un moyen pour se rapprocher de l’être aimé, pour vivre avec lui ce qu’il a vécu. Cette démarche établit avec la souffrance une relation tout-à-fait paradoxale, puisque dans la mesure où elle est recherchée, et non plus fuie, elle perd son caractère aliénant, elle cesse d’enfermer le sujet en elle, elle n’est plus un obstacle entre soi et soi, mais un chemin vers soi, ou plutôt vers plus que soi. |
Tu as eu raison de préciser les choses comme ça ! C'est en fait l'abîme qui séparent ces mystiques du Christ qu'ils essayent de combler, à partir du moment où ils l'ont réalisé !
Dans ma réponse à manira, que j'ai effacée, j'avais pris ça, dans un mauvais angle et je m'en excuse auprès d'elle ! |
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