[sèpher]

Portail Insaisissable entre le Fini et l'Infini"

Dans une danse effrénée avec l'éphémère, il arrive souvent de courir après des chimères, des illusions d'obtention, cherchant à combler un vide qui semble omniprésent. Et si l'on s'arrêtait un instant ? Si l'on cessait de fuir et faisait face à ce néant qui semble vouloir nous engloutir ?

Ce vide, ce rien terrifiant, pourrait ne pas être une ténébreuse abyssale, mais une porte. Un portail silencieux entre le fini, notre réalité perceptible et mesurable, et l'infini, cet horizon aux contours flous et énigmatiques, sans limites ni bornes.

Ce vide n'est pas une fin en soi, mais un passage. Il ne cherche pas à nier le "je suis", mais plutôt à le révéler .
Le "je suis" n'est pas englouti dans le néant, il se métamorphose, s'étire et se révèle dans une danse éternelle avec l'infini.

Le "je suis" est un insaisissable, un fantôme de lumière se balançant entre le fini et l'infini. Il apparaît dans un instant de présence palpable, pour se dissiper aussitôt dans l'immensité incommensurable de l'infini.

Il est à la fois visible et insaisissable, tangible et toujours en fuite.
Loin de la sémantique austère de la philosophie impersonnelle, qui baptise cet espace vide et s'y contente comme vérité ultime, pourrait-on envisager un voyage plus lointain, un dépouillement de tout ce qui est verbe et connaissance. Plonger dans un silence sacré, un état de non-savoir, où le "je suis" se dévoile dans toute sa splendeur éphémère.

Peut-être suis-je cet insaisissable qui tente de se rendre tangible, mais qui s'évapore à l'instant où il se fait visible. Un mystère qui danse entre l'infini et le fini, qui se nomme dans le fini et qui se dissout dans l'infini, se rendant ainsi perpétuellement hors de portée. Le vide n'est pas une absence, mais une porte ouverte sur l'infini. C'est une invitation à arrêter la course, à faire face à notre nature véritable, à découvrir notre danse éternelle entre le fini et l'infini.

...

Samy
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Si l'on vous demande : Quel est le signe de votre Père qui est en vous ? Dites-leur : C'est un mouvement et un repos . Thomas (evangile apocryphe)

[Unetrehumain]

C’est vrai .

[daniel]

Bonjour sèpher !

Grâce au livre "Le kabbaliste", que nous avons lu tous les deux, j'ai appris que le verbe être, était conjugué à l'inaccompli (ce qui fait que Dieu ne dis pas "Je suis qui Je suis" à Moïse, mais,Jje serai qui Je serai !"), et m'a traversé, alors, l'idée que ce qui pouvait prendre forme, à un moment donné, quelque chose d'équilibré, pouvait, à un autre moment, se transformer en autre chose, muter, ou basculer, dans l'informe ...

C'est la une force impressionnante qui rappelle Shiva, qui crée des formes à la chaîne, avec force et fracas et les détruit au bout d'un moment, les unes après les autres, ce qui fait qu'au bout, Il est toujours ce qui demeure !

[daniel]

Je suis ce qui demeure, Je suis la Vie, Je fais émerger tout ce qui prend vie en Moi, Je fais être tout ce qui est en train d'être !



Illustration trouvée sur la page facebook d'Aksy ...

[sèpher]

[daniel]

Bonsoir sèpher !

C'est très précieux ce que tu dis là, concernant l'éveil ... l'éveil, c'est réaliser que l'on est Shiva, Dieu, et tout ce qui nous le rappelle dans le monde, le vol d'un oiseau, la présence d'une fleur tournée vers le soleil, ce qui est vrai, bon, beau, le bien, notre ouverture à ce qui est, vient le confirmer !

[sèpher]

Qui suis je ?

Que penses tu de cela

"SOI... Je suis ce verbe, celui qui évoque la puissante déclaration coranique 'Kun Fayakun' ('Sois, et il est'). À chaque instant, je suis ce 'Kun', ce 'soi' dynamique en action, engendrant l'existence à partir de la pure potentialité.
Le 'soi' n'est pas une identité statique ou un objet figé. une présence dynamique qui anime chaque instant de notre existence. Je suis ce 'soi' – un verbe, une action, un processus créatif en constante évolution.
Trois éléments se révèlent dans ce processus dynamique : le 'soi', la conscience, et ce qui apparaît. Pourtant, ils ne sont pas séparés ; ils sont profondément interconnectés, des aspects d'un tout unifié.
Lorsque je contemple un arbre, par exemple, l'arbre lui-même se manifeste à ma perception ; il y a le 'soi', l'agent actif qui permet à l'arbre d'émerger ; et il y a la conscience, la présence lucide qui reconnaît et s'émerveille de cette manifestation.
Ce n'est pas un processus linéaire, mais plutôt une danse fluide où le 'soi', la conscience et la création émergent simultanément. Je suis à la fois le 'soi' qui fait advenir, la conscience qui perçoit, et la création qui se révèle.
Cette danse merveilleuse fait écho à la psychologie analytique de Carl Jung, la philosophie indienne et l'islam via le Coran. Chez Jung, le 'soi' est un processus d'individuation, un mouvement perpétuel vers une plus grande intégration. Dans la philosophie indienne, le 'soi' est souvent envisagé comme un principe divin, une réalité fondamentale qui sous-tend toute existence. Et dans le Coran, le 'soi' est incarné par l'expression 'Kun Fayakun', symbolisant la création divine par la simple parole.
Ces trois perspectives, bien que différentes dans leurs détails et leurs traditions, convergent vers une vision du 'soi' comme un processus créatif actif. Elles soulignent toutes la nature dynamique du 'soi', sa capacité à se manifester et à donner forme à notre existence.
Qui suis-je, donc? Je suis le 'soi' en action, une présence créative qui façonne l'existence à chaque instant. Je suis la conscience qui enveloppe et accueille cette création. Je suis ce qui apparaît dans cette conscience, l'existence même qui se dévoile.
Je ne suis pas seulement témoin de cette danse créative de l'existence ; je suis la danse elle-même. Je suis le 'soi', conscient d'être, manifestant mon existence à chaque instant avec passion, authenticité et gratitude.
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Si l'on vous demande : Quel est le signe de votre Père qui est en vous ? Dites-leur : C'est un mouvement et un repos . Thomas (evangile apocryphe)

[daniel]

Bonjour sèpher !

Très bien, ce tout, me fait penser à cette formule : "Je suis et tout est en train d'être !"

Mais, quand dans cette dynamique, ma présence fait apparaître la violence, la misère, la maladie, je suis sensé faire quoi !? C'est parce que, selon Carl Jung, je ne connais pas encore tout le processus d'intégration, qui ferait disparaître ces douloureuses choses !? C'est la question que cela me fait poser !?

PS : Par ma présence, j'en ai marre de tuer, massacrer, voler des vies, au nom des institutions, des religions, du capitalisme, des nationalismes, de ma xénophobie, de ma frustration !?

C'est vrai qu'à cela, un peu plus haut, tu m'as répondu, ça :

C'est en acceptant de "mourir avant de mourir", en se désidentifiant de la forme et en embrassant notre nature véritable, que nous pouvons commencer à voir à travers l'œil de Dieu, l'œil de l'éternel, au-delà des formes changeantes. En faisant cela, nous pourrions être capables de voir la beauté même dans la danse tumultueuse de Shiva, et trouver la paix dans la compréhension que, comme Shiva, ce que nous sommes vraiment demeure toujours, au-delà de la création et de la destruction.

Autant pour moi ! Merci sèpher !

[sèpher]

Bonjour Daniel bonjour à tous
Voilà un extrait du livre que je suis en train d’écrire , ou je parle de cette horreur du monde . Je poserai parfois quelque extrait , bien sûr la critique
Et les observations sont bienvenues cela stimulera ma créativité .
L’objet du livre c’est donner une autre vision de l’éveil , qui est souvent
Désacralisé ou dieu est mis à l’écart . Dans mon chemin d’éveil il n’était pas présent dans mon ouverture mais aujourd’hui il est au cœur de ma vie dans son immanence maternelle et enveloppante et sa transcendance mystérieuse et insaisissable .

L'Horreur et la Beauté du Monde - Un Cycle Éternel

Comment accueillir l'horreur du monde ? Aucune théologie, aucune explication ne m'a jamais fourni de réponse véritablement satisfaisante à cette question. Mais une perspective a réussi à maintenir mon cœur ouvert malgré tout : c'est celle de regarder l'impact de cette horreur sur moi, de voir comment elle m'affecte profondément.

L'effet de cette horreur, c'est la dévastation. La rencontre avec l'angoisse, avec l'injustice, révèle une blessure profonde en moi, une sensation d'insignifiance. En m'autorisant à explorer pleinement cette déstabilisation, j'ai découvert que le mal que je percevais me poussait à faire face à ma propre mortalité.

C'est dans cette confrontation à la mort que j'ai vu la possibilité d'une renaissance, qui m'a replacé dans le cycle naturel de la vie où mort et naissance sont constamment à l'œuvre. Deux forces, celle de la construction et celle de la destruction, semblent animer l'existence, perpétuant un présent toujours renouvelé, toujours frais, qui naît et meurt à chaque instant.

L'horreur et la beauté du monde sont ainsi les deux visages de la vie. Elles ne sont véritablement compréhensibles qu'à travers l'impact qu'elles ont sur nous, en ce qu'elles révèlent de nous-mêmes. L'horreur nous déstabilise et nous confronte à notre propre finitude, tandis que la beauté nous élève et nous reconnecte au cycle éternel de la vie.

Il s'agit alors d'embrasser ces deux forces, d'accepter le jeu perpétuel de la construction et de la destruction, et de reconnaître que c'est à travers ce cycle que la vie continue à se manifester, toujours neuve, toujours surprenante.
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Si l'on vous demande : Quel est le signe de votre Père qui est en vous ? Dites-leur : C'est un mouvement et un repos . Thomas (evangile apocryphe)

[Loganj]

Sepher :

Indifférence et vigilance permettent de faire face à l'horreur de la situation.
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La vie n'est réelle que lorsque je suis .

[daniel]

@ Logan :

Tu as toujours été indifférent !? N'est-ce pas mettre les mains devant les yeux !?

[Alain V]

Ben, le bien et le mal ( pour nous ) sont dans la vie.

Soit on est dans le déni, soit on l' accepte.

Après, il y a des progrès dans tous les domaines : certains réussissent à faire reculer la souffrance.

L' homme est capable d' une rare violence mais il peut aussi se révéler génial parfois.
Il faut de la bonne volonté et de l' empathie.
Et de la créativité.

Merci à tous ceux ( celles ) qui cherchent et agissent.
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" Le réel c' est quand on se cogne " Lacan

" la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ".
Paul Valery

[joaquim]

[Fleur de Soi]

[daniel]