[daniel]

Bonjour tout le monde !

Des changements de personnalité suite à une transplantation cardiaque ont été observés pratiquement depuis le début des greffes . Dans un cas, une personne qui détestait la musique classique a développé une passion pour le genre après avoir reçu le cœur d'un musicien. Le destinataire est décédé plus tard en tenant un étui à violon .

Dans un autre cas, un homme de 45 ans a fait remarquer que, depuis qu'il a reçu le cœur d'un garçon de 17 ans , il adore mettre des écouteurs et écouter de la musique forte – ce qu'il n'avait jamais fait avant la greffe.

Une étude récente suggère que les receveurs de transplantation cardiaque ne sont peut-être pas les seuls à subir des changements de personnalité. Ces changements peuvent survenir suite à la transplantation de n’importe quel organe.

Qu’est-ce qui pourrait expliquer cela ? Une suggestion pourrait être qu'il s'agit d'un effet placebo où la joie immense de recevoir une nouvelle vie donne à la personne une disposition plus ensoleillée . D’autres greffés souffrent de culpabilité, de crises de dépression et d’autres problèmes psychologiques qui peuvent également être perçus comme des changements de personnalité.

Cependant, certaines données suggèrent que ces changements de personnalité ne sont pas tous psychologiques. La biologie peut également jouer un rôle.

Les cellules de l’organe transplanté rempliront leur fonction attendue – les cellules cardiaques battront, les cellules rénales filtreront et les cellules hépatiques métaboliseront – mais elles joueront également un rôle ailleurs dans le corps. De nombreux organes et leurs cellules libèrent des hormones ou des molécules de signalisation qui ont un effet localement et ailleurs dans le corps.

Le cœur semble être le plus souvent associé aux changements de personnalité. Les chambres libèrent des hormones peptidiques, notamment le « peptide natriurétique auriculaire » et le « peptide natriurétique cérébral » , qui aident à réguler l'équilibre des fluides dans le corps en affectant les reins.

Ils jouent également un rôle dans l'équilibre électrolytique et inhibent l'activité de la partie de notre système nerveux responsable de la réponse de combat ou de fuite . Les cellules responsables de cela se trouvent dans l’ hypothalamus , une partie du cerveau qui joue un rôle dans tout, de l’homéostasie (équilibrer les systèmes biologiques) à l’humeur.

Ainsi, l'organe du donneur, qui peut avoir un niveau de production d'hormones et de peptides différent de celui de l'organe d'origine, pourrait modifier l'humeur et la personnalité du receveur grâce aux substances qu'il libère.

Il a été démontré que les taux de peptides natriurétiques sont plus élevés après une transplantation et ne reviennent jamais à la normale. Bien qu’une partie de l’élévation soit probablement une réponse au traumatisme chirurgical, elle n’explique peut-être pas tout.

Souvenirs stockés en dehors du cerveau

Le corps stocke des souvenirs dans le cerveau . Nous y accédons lorsque nous réfléchissons ou ils peuvent être déclenchés par la vue ou l’odorat. Mais les souvenirs sont essentiellement des processus neurochimiques dans lesquels les nerfs se transmettent des impulsions et échangent des produits chimiques spécialisés (neurotransmetteurs) à leur interface.

Même si lors d'une transplantation, de nombreux nerfs qui régissent le fonctionnement de l'organe sont coupés et ne peuvent pas être rattachés, cela ne signifie pas que les nerfs de l'organe ne fonctionnent toujours pas. En fait, il existe des preuves selon lesquelles ils peuvent être partiellement restaurés un an après la chirurgie.

Ces actions et interactions neurochimiques pourraient alimenter le système nerveux du receveur, provoquant une réponse physiologique qui affecte ensuite la personnalité du receveur en fonction des souvenirs du donneur.

Nous savons que les cellules du donneur circulent dans le corps du receveur et que l'ADN du donneur est visible dans le corps du receveur deux ans après la greffe . Cela pose à nouveau la question de savoir où va l’ADN et quelles actions il peut avoir.

Une chose qu'il fait est de stimuler les réponses immunitaires . Ces réponses immunitaires peuvent suffire à déclencher des changements de personnalité, car on sait qu'une inflammation de faible intensité à long terme peut modifier les traits de personnalité , tels que l'extraversion et la conscience.

Quel que soit le mécanisme ou la combinaison de mécanismes responsable, ce domaine de recherche mérite des investigations plus approfondies afin que les receveurs puissent comprendre les changements physiques et psychologiques qui pourraient survenir après une intervention chirurgicale.

Tout cela est très organique

[vertgandazert]

@daniel,bonjour,
Tu nous dis:"Tout cela est très organique".
Je dirai plutôt: "très problématique"...?
Je connais une personne qui se prend, pour un titan, je viens de comprendre pourquoi.
Elle a une prothèse de hanche en titane...?
Qu'en penses tu?
Merci, bonne journée
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La vie est une expérience, alors expérimentons

[Reality66]

Article très intriguant !

Je regrette quelque peu qu'il n'explique ou éclaire davantage sur les rejets de greffes bras, jambes, et qui posent de sérieux problèmes. Est-ce lié à une compatibilité des personnalités ? Toujours est-il que j'ai connu un physiothérapeute exerçant à Zurich qui arrivait à sauver des greffes destinées à être amputées ! Il y a sans doute une "psychologie de la transmission de la greffe" à comprendre. À la lecture de cet article certains hommes pourraient désormais renoncer à la transplantation du cœur de leur belle-mère ! 🥶

Il semble alors d'après l'article que l'ADN contienne des caractéristiques du donneur pas seulement innées mais aussi acquises. Peut-on alors encore être soi avec une greffe ou est-ce l'idée que le moi c'est l'illusion d'être soi ?
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S'il suffisait de croiser les jambes pour atteindre l'illumination toutes les grenouilles seraient Bouddha. ( Taisen Deshimaru )

[Alain V]

[Alain V]

Daniel,
J' ai une amie qui en est à sa deuxième transplantation de reins.
J' ai pas noté de transformation de sa personnalité ... je ne sais pas.
Par contre je sais - et elle aussi - que ça lui a sauvé deux fois la vie.

Et il y a même, de nous jours, des transplantation de cœur de porc ... pas évident, je reconnais ....
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" Le réel c' est quand on se cogne " Lacan

" la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ".
Paul Valery

[Kairos]

Jusqu'à preuve du contraire il n'y a pas de neurones rénaux.

Mais il y a des neurones cardiaques.

Le cœur enregistre beaucoup d'informations externes, comme le cerveau mais différemment, émotionnellement.

La guérison du cœur, l'ouverture du chakra du cœur, est une expérience inoubliable, je n'ai pas vécu l'ouverture des autres chakras pour l'instant.

[Reality66]

[Kairos]

Vous qui cherchez le savoir c'est bien, mais je vous invite à chercher la connaissance par les traditions ésotériques, et pas seulement exotériques car même si les mots permettent de symboliser des parties du Réel ils suffisent rarement à en exprimer la totalité.

Et donc d'essayer sur vous-même hypnoses, méditations, rituels, transes, si possible préférablement de type théurgique parce que la goétie est un chemin de souffrances éternel, et je vous recommande d'essayer avec un.e professionnel.le formé.e.

Et mon ouverture du chakra du cœur n'a pas été subtile, douce et discrète.

Elle a été violente, par vagues, et douloureuse, mais aussi guérisseuse et lumineuse par ses révélations.

J'en raconte un peu dans un de mes récents messages sur "Reprise en cours" et dans un de mes premiers messages.

J'essaierai de mieux satisfaire votre curiosité par des mots dans un prochain message.

En attendant vous pouvez aller satisfaire votre curiosité en cherchant à en apprendre un peu plus sur le cœur tant de façon médicale que scientifique que spirituelle que mécanique que poétique que psychologique.

De mon expérience le cœur fait lien entre les tripes et le cerveau, c'est loin d'être la seule chose à en dire mais c'est important de le dire, et bien sûr le cœur est le lieu des informations émotionnelles, presque par excellence, nous disons aussi ressentis.

Et, comme le cerveau et les tripes, le cœur stocke des informations dans ses neurones, des mémoires.

Je vous encourage à vous intéresser au bonhomme OSBD de la CNV qui est probablement plus proche de la réalité que beaucoup d'autres symboles.

[Reality66]

Merci pour votre réponse, Kairos.

Je suis allé voir votre topic et c'est votre deuxième message qui m'a renseigné un peu sur votre ressenti, votre état.

Je ne crois pas que ma démarche auprès de vous soit de la curiosité, mais un souci de transmission entre pairs pour former une chaîne d'initiés.

Pour commenter vos suggessions de suivre un chemin, il y a longtemps qu'il est engagé pour moi.

Ma démarche était de comprendre si oui ou non votre expérience du "chakra du cœur" est une extase, parce que chacun, et vous le dites, parle avec des mots différents.

Les extases que j'ai pu vivre (et je ne me considère pas comme un éveillé) n'ont pas été sur fond de libération comme dans une thérapie. En tout cas vos mots laissent l'impression d'une guérison émotionnelle et psychologique.

J'ai voulu savoir auprès de plusieurs autres personnes qui parlaient de leur extase, quel avait été l'événement déclencheur et les effets bénéfiques dans le temps. Ces personnes n'ont pas compris le sens de ma question, sauf une qui n'a pas pu se laisser aller complètement à son extase.

Vous comprendrez mieux que ma prétendue curiosité me permet, notamment ici, d'apporter une explication plausible sur ce petit groupe de personnes, et donc de m'occuper d'une transmission car les écueils peuvent être nombreux sur un chemin spirituel.

Ainsi, ne pas comprendre la cause de ce que l'on nomme extase (certains évoquent le mot éveil à la place) et ne pas y trouver d'effets bénéfiques peut n'être qu'un sentiment océanique, ou pire, une expérience de déni de la réalité comme en a parlé Pierre Janet dans " De l'angoisse à l'extase" (1926).

Pour cette personne qui a interrompu sa possible entrée en extase, elle a rencontré un blocage au niveau de la sphère sexuelle. J'explique cela par le fait très probable que ce soit un manque de purification biopsychique comme on le pratique dans le yoga (a commencé par les commandements moraux les purifications ensuites, les postures...). Toute cette initiation libére et prépare le corps et le mental.

Personnellement je suis aussi passé par la catharsis mais pas dans son acception ordinaire. Cette purification passe par l'anéantissement du moi et ce même anéantissement se retrouve avant l'entrée en extase (au moins dans mon vécu).

Sans comprendre sans doute cet anéantissement du moi, cette personne se serait retenue, d'autant plus si elle n'a pas un long chemin de prise en main de son corps. Cet anéantissement est ressenti au départ comme une oppression avant un effondrement physique émotionnel et mental.

Ce qui est différent, Kairos, entre votre récit et le mien c'est que je peux davantage expliquer ce qui se passe au niveau du cœur, peut-être parce qu'il n'était pas question d'un besoin de guérison chez moi car déjà réalisé à travers la catharsis. Bien entendu si votre vécu est extatique comme le mien.

Au niveau du cœur, les émanations de l'énergie sexuelle se déplaçant à travers l'abdomen remonte alors vers le cœur et c'est une très grande douleur ressentie dans le coeur, comme une pointe de flèche ou de poignard qui s'enfonce dans le coeur. L'on voit d'ailleurs dans l'iconographie sainte Thérèse d'Avila mettre sa main sur son cœur, mais pas la bonne main pour des raisons esthétiques sans aucun doute. De même la célèbre flèche de Cupidon 💘 est une représentation de la réalité.

Cette douleur cloue vraiment le corps sur place et la réponse hormonale atteint son sommet (lacrymal et salivaire). J'ai perçu une réaction hormonale aussi à partir du cœur et qui laisse place ensuite à l'extase elle-même où les sens sont exacerbés.

J'ai un jour refusé la troisième extase qui commençait à me venir parce qu'elle ne m'apparaissait pas comme les premières.

En effet, l'on ne vit pas cela pour soi-même, c'est un appel indescriptible. Néanmoins, il subsiste une trace mnésique qui permet à l'ego de se replonger dans ce qui ne serait qu'une rememoration émotionnelle si je puis dire, comme ce yogi de daniel qui démontre en labo la prétendue montée de "sa" kundalini.

L'expérience spirituelle c'est comme l'art elle est unique, pas de répétition. J'ai retrouvé ce point de vue avec le phénomène de la crainte de Dieu. Selon la circonstance, j'ai perçu différemment le phénomène.

En revanche, dit en passant, je ne vois pas comment je pourrais réitérer une telle crainte qui n'est pas une crainte avilisante, c'est tout autre chose.

Pour répondre Kairos, à votre suggestion de techniques et méthodes, il y a 30 ans de donnais des cours de yoga à mon modeste niveau et recommandais déjà de pratiquer par souci de purification de l'esprit et purgation du corps pour laisser les phénomènes spirituels se révéler, sans pensée intrumentaliste pour viser tel ou tel chose. Cela m'a énormément réussi car j'ai pu disons "naturellement" développer des facultés et accéder à des vécus en gardant la distance de l'humilité et du lâcher-prise.

Sans cette notion de détachement nous ne pouvons pas percevoir et vivre que les dimensions physiques et métaphysiques se rencontrent, s'entassent, s'unissent. À partir de là je vous laisse entrevoir si les êtres surnaturels existent, à vous de "voir", et même en voyant il faut encore y croire.

Saint Thomas disant qu'il ne croit que ce qu'il voit n'avait pas envisagé que la première réaction peut être la peur, le déni, l'exigence de la preuve pour réfuter par avance... avant d'être édifié. De même, dans un certain sens, la théorie de la forme postule que nous ne percevons qu'une partie de l'objet réel et que nous lui donnons son aspect par expérience. Les illusions d'optique démontrent ce principe : nous voyons et nous croyons (notre perception visuelle). Dans ces deux anecdotes, d'un sens comme dans l'autre nous avons besoin d'autre chose pour comprendre et accepter certaines réalités. Alors, pourquoi courir après notre imagination, laissons le réel venir à nous et se révéler dans ce qu'il a d'impensable 🙏
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S'il suffisait de croiser les jambes pour atteindre l'illumination toutes les grenouilles seraient Bouddha. ( Taisen Deshimaru )

[daniel]

Bonsoir tout le monde !

Quel est le destin d'un organe qui, appartenant à une première identification, peut être greffé dans autant de corps, appartenant à d'autres identifications ... ça doit provoquer un sacré bordel dans la Conscience, là-haut, en Dieu

[Kairos]

À quel organe faîtes-vous référence ?

Il y a un récit précis auquel vous vous référez ?

[Kairos]

Encore un long partage, Reality66, quand j'écris curiosité c'est parce que sans elle vous n'entreprendriez probablement pas la démarche, mais je n'ai pas à me justifier de mon choix de mots, et vous non plus.

Les gens qui savent déjà tout n'ont plus de curiosité, donc ne posent plus de questions, et restent éternellement dans l'ignorance.

Et j'en ai fini avec cette discussion qui vire au débat, symbole d'une agressivité inconsciente.

[daniel]

Bonsoir Kairos

Non, c'est une réflexion

Mais, prenons un rein, de quelqu'un de vivant, par exemple ... greffé à quelqu'un d'autre ... ça devient plus difficile pour qu'il y ai identification aux deux (de la part du grand Je, devenu sujet, par exemple )

[Alain V]

Richard Berry, en parfaite santé, a donné un de ses reins à sa sœur pour lui sauver la vie ... et sa sœur ne s' est pas transformée en Richard Berry 👍🏻😅
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" Le réel c' est quand on se cogne " Lacan

" la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ".
Paul Valery

[Kairos]

Nous avons très fortement tendance à considérer que Dieu ne s'intéresse et n'agit qu'à travers l'individu, mais c'est oublier la relation.

La sœur de Richard Berry ne s'est pas transformée en Richard Berry mais leur relation a profondément changé, donc Dieu aussi.