Regards sur l'éveil
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Jean-Yves
Inscrit le: 11 Oct 2007 Messages: 155 Localisation: Var
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Posté le: Ma 02 Juil 2024 12:33 Sujet du message: Pardonner et... se libérer... |
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Bonjour à tous...
Dans « l’essai » ci-dessous je parle par expérience et je ne voudrais pas affirmer quelque chose sans l’avoir moi-même expérimenté, et ceci de façon à rester bien en phase avec le réel et ainsi ne pas m’évaporer dans des concepts, ou dans la répétition de ce que d’autres ont déjà dit.
Il me semble qu’à travers le processus du « pardon » qui pourrait se définir par « comment pardonner à l’autre les blessures qu’il a pu nous affliger », c’est tout le processus de la libération intérieure qui se dessine, qui se révèle.
Car on ne peut visiblement « pardonner » à l’autre que si nous sommes libres, ce qui revient à dire « guéris » des blessures qu’il a pu nous infligées. Cela signifie qu’il n’y a véritablement pardon que si l’on a retrouvé ce bonheur intérieur qui se situe en profondeur en soi et qui est un niveau de soi qui est libre par nature.
Donc, c’est vers le processus de résilience qu’il conviendrait de s’orienter, mais pas seulement pour pouvoir pardonner à l’autre, mais parce que ce processus de résilience est en quelque sorte le processus de libération intérieure. Et c’est bien sûr ce deuxième point qui est important dans nos vies, qui fait que l’on peut passer d’une vie d’esclave et de souffrance à une vie de liberté.
Alors, à ce stade il se pose la question du comment, « comment faire », qui est la question la plus essentielle…
Très simple, mais aussi très complexe…
En fait il n’y a pas véritablement de moyen qui pourrait nous guérir, car le processus de la guérison est l’œuvre de l’intelligence du Vivant, et ceci de la même manière que si l’on s’entaille le bout du doigt, on n’a pas de méthode qui permettrait que la guérison se fasse, car celle-ci au final est le fait de la nature en soi, de l’intelligence de la vie. Et ceci même s’il est vrai que l’on peut désinfecter et protéger la blessure. La guérison en elle-même se fait… toute seule…
Comprenant cela il serait bien présomptueux de donner un moyen ou une méthode qui nous permettrait de guérir de nos propres blessures intérieures, nos traumatismes.
Toutefois on peut en quelque sorte « ouvrir », et nous orienter vers cette direction qui est de comprendre et même ressentir du fond de soi que l’on n’a aucun moyen d’agir directement sur la blessure et ainsi parvenir à une sorte d’accueil intérieur de ce qui est douloureux en soi et en conséquence ouvrir vers ce niveau de soi qui est « source » de toutes guérisons.
De fait il sera sans doute plus utile de voir comment notre regard sur la situation pourra être modifié, non pas que l’on devrait se mentir à soi-même, mais que l’on pourrait envisager d’autres regards, d’autres façons de percevoir la vie et le monde, comme plausibles.
Pour que ce changement d’angle du « regard intérieur » puisse survenir il semble essentiel que naisse en soi ce désir de libération, (ou d’aller mieux). Nous pourrions croire que nous avons ce désir d’une manière innée, mais il apparait que si notre désir d’accroissement du bonheur et de transformation intérieure ne supplante les schémas auxquels nous sommes mentalement attachés nous restons comme figés dans ces schémas, dans ces structures qui ont été le moteur de notre vie passée…
Donc, que voulons-nous réellement ? Voilà la question qui se pose… Et c’est sans doute le premier point de ce processus de libération.
Belle journée à tous... |
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Fleur de Soi
Inscrit le: 02 Jan 2021 Messages: 1553 Localisation: Braives - Belgique
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Posté le: Me 03 Juil 2024 1:35 Sujet du message: |
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Bonjour Jean-Yves.
Surtout nous t'accueillons. Sens-toi accueilli.
Tu es entendu fort et clair. Bienvenu. Bien... venu.
Il est inévitable de répéter, chaque âme qui a foulé cette petite grande planète a pu ressentir et vivre ce que décrivent tes mots.
Il y a des forums de science, de philosophie, de discussion, d'étalage d'états d'âmes... autant de "ce que l'on vit et partage".
Comme tu l'exprimes nous arrivons dans ce monde, dans cette dimension et trouver sa place, trouver sa voie, se trouver, s'admettre et s'accepter est simple et complexe, tu ne saurais "ne pas", tu es là.
Oui il y a eu des blessures et j'ai eu besoin d'aide d'abord pour les découvrir car parfois la souffrance est là mais sans avoir conscience de sa source. Ensuite pour leur faire face et les dépasser, s'en libérer.
Mais il y a aussi "en quoi n'ai-je pas moi-même été infligeant" ?
Se comprendre c'est aussi comprendre l'autre.
J'ignore s'il y a pardon ou acceptation par compréhension.
"Ainsi ils sont"... mais... "ainsi je suis".
Conscience de soi n'est pas anodine...
Ce qui est ressenti, chacun(e) le vit.
Qui n'est pas en proie au regard, au jugement et à l'estimation d'autrui ?
Autrui étant aussi : "Je" l'équivalent, il ne connaît aucune pitié, mais son absence de pitié fait qu'il finit par abandonner le combat.
Comme d'autres ici, il y a envie de se soustraire au regard, ne serais-ce que pour trouver un peu de sérénité, de tranquillité...
Se soustraire de son propre regard sur soi-même.
Mais conscience je suis et resterai... je boirai jusqu'à la lie.
"Auprès de mon arbre, je vivais heureux, j'aurais jamais du m'éloigner de mon arbre"... (Brassens)
"Non Jef, t'es pas tout seul"... (Brel)
https://www.youtube.com/watch?v=DO8NSL5Wyeg
Sartre : "L'enfer, c'est l'autre".
Heureux je me sens d'entendre ta libération. Elle m'a fait pleurer et n'en finit pas.
Quand les humains comprendrons... mais comprendront-ils... avant d'avoir expérimenté ?
Quelle école nous apprend "réellement", celle qui crée les conditionnements et croyances, ou celle qui déconditionne et n'y croit plus ?
C'est fait... Jean-Yves a compris.
Bienvenu tu es dans un "autre monde"... que nous décidons de réaliser... ou pas.
"Il faudra du temps disent certains"... et cela... "depuis toujours"... et "à jamais".
Et l'histoire se répète, se répète et se répète encore... jusqu'à l'avènement qui semble ne jamais être avenu... indéfiniment. _________________ Je vis une grande expérience, sans science, car l'expérience... c'est Moi.
Cet homme est un étranger... |
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Reality66
Inscrit le: 27 Avr 2024 Messages: 63 Localisation: Languedoc-Roussillon
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Posté le: Me 03 Juil 2024 14:07 Sujet du message: |
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Bonjour Jean-Yves, bonjour à tous,
Sujet fondamental que tu ouvres là ! À ta question la plus essentielle "comment faire" pour pardonner et tu ajoutes qu'il n'y a pas de véritable moyen qui pourrait nous guérir. J'ai quelques arguments !
Le thème du pardon que j'ai vu débattre ailleurs paraissait difficilement saisissable. Néanmoins j'ai perçu plusieurs chemins dans mon histoire qui y menaient. Encore fallait-il les suivre !
Nos rêves peuvent nous enjoindre à pardonner un "préjudice" dans notre état de veille, parce que notre nature profonde qui se reflète dans nos rêves nous montre tout autre chose.
Lorsque nous percevons qu'un préjudice ou un traumatisme peut devenir un accès à une plus grande libération, nous pouvons davantage reconnaître un certain ordre des choses, une nécessité même de traverser des épreuves. Si bien entendu nous suivons le chemin indiqué ou processus.
Je n'ai pas perçu dans mon histoire que j'avais pardonné, au sens d'une volonté dépendante de moi. Tu évoques d'ailleurs cet aspect indirect.
Je prends l'exemple d'un de mes rêves où je me comporte d'une manière un peu sans-gêne alors qu'un personnage de mon rêve, qui m'a porté beaucoup préjudice, se comporte très bien. J'analyse ce rêve et utilise mon savoir sur la catharsis et me délivre de ma perception toxique. Depuis cela j'ai une pensée assez positive sur cette personne parce que j'avais pu reconnaître ses propres souffrances au point où j'en avais été bouleversé. Il y a apparemment surtout une vécu émotionnel qui balaie les choses en soi et si peu un aspect cognitif qui déciderait à partir d'une volonté.
Le pardon apparaît pour moi comme une conséquence et c'est peut-être pour cela que le problème serait insoluble à vouloir chercher à pardonner. Il y aurait quelque chose de simultané : il n'y a pas eu faute et il n'y a pas de pardon dans le présent de cette expérience. Dans l'après-coup, nous penserions avoir pardonné car nous voyons bien une différence énorme. Je suppose aussi qu'à s'être pardonné-e à soi-même il y a simultanément ou consubstanciellement pardon à l'autre, d'où ma perception dans cette annulation, qu'il n'y a ni faute, ni préjudice, sinon y aurait-il pardon accompli ? _________________ S'il suffisait de croiser les jambes pour atteindre l'illumination toutes les grenouilles seraient Bouddha. ( Taisen Deshimaru ) |
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Jean-Yves
Inscrit le: 11 Oct 2007 Messages: 155 Localisation: Var
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Posté le: Ve 05 Juil 2024 8:50 Sujet du message: |
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Bonjour à tous et merci Fleur de Soi et Reality pour vos réponses...
Je répondrai surement plus en détail bientôt...
Fleur de Soi a écrit: |
J'ignore s'il y a pardon ou acceptation par compréhension.
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A mon sens, je ne crois pas (mais il est évident que c'est à chacun de passer par l'expérimentation pour le valider en soi), car la compréhension qui fait nécessairement appel à notre sphère intellectuelle, ne concerne, de fait que la sphère intellectuelle.
Elle est nécessaire, mais ne permet pas, à mon sens d'ouvrir sur plan émotionnel. Lequel passe par le ressenti... |
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