Regards sur l'éveil
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iTristan
Inscrit le: 10 Déc 2024 Messages: 420
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Posté le: Lu 16 Déc 2024 20:48 Sujet du message: La solitude |
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Bonjour à tous,
Ce que j'aimerais aborder est assez intime, mais c'est une réalité qui occupe une place très importante dans mon parcours personnel ; il s'agit du sentiment de solitude.
Je vis avec ce sentiment certainement depuis l'enfance, car même s'il ne s'agissait pas alors d'une souffrance à proprement parler, d'une souffrance consciente tout du moins, mais plutôt d'un sentiment d'angoisse diffus et vague, je me souviens très bien que je l'éprouvais déjà au cours préparatoire, lorsque j'avais 6 ans.
Avec les années, ce sentiment de solitude a progressivement pris une forme mieux définie, celle d’une présence en creux, d'une présence de l’absence, une présence toujours plus sensible qui a imprégné toutes les régions de mon être, pour finalement devenir un problème existentiel et peut-être même une réalité objective.
J'en ai souvent parlé autour de moi, parfois même à des personnes que je ne faisais que croiser, sans jamais rencontrer quelqu'un qui ait connu une solitude de cette profondeur. C’est une réalité constitutive de ma vie que je ne m'explique pas. D'une certaine façon, je suis seul jusque dans mon vécu de la solitude. |
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Jean-Yves
Inscrit le: 11 Oct 2007 Messages: 197 Localisation: Var
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Posté le: Lu 16 Déc 2024 22:44 Sujet du message: Re: La solitude |
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iTristan a écrit: | Bonjour à tous,
Ce que j'aimerais aborder est assez intime, mais c'est une réalité qui occupe une place très importante dans mon parcours personnel ; il s'agit du sentiment de solitude.
Je vis avec ce sentiment certainement depuis l'enfance, car même s'il ne s'agissait pas alors d'une souffrance à proprement parler, d'une souffrance consciente tout du moins, mais plutôt d'un sentiment d'angoisse diffus et vague, je me souviens très bien que je l'éprouvais déjà au cours préparatoire, lorsque j'avais 6 ans.
Avec les années, ce sentiment de solitude a progressivement pris une forme mieux définie, celle d’une présence en creux, d'une présence de l’absence, une présence toujours plus sensible qui a imprégné toutes les régions de mon être, pour finalement devenir un problème existentiel et peut-être même une réalité objective.
J'en ai souvent parlé autour de moi, parfois même à des personnes que je ne faisais que croiser, sans jamais rencontrer quelqu'un qui ait connu une solitude de cette profondeur. C’est une réalité constitutive de ma vie que je ne m'explique pas. D'une certaine façon, je suis seul jusque dans mon vécu de la solitude. |
Bonsoir Tristan,
Oui c'est un paysage que je connais bien aussi...
Et le fait d'avoir une aspiration à la libération intérieure fait que ce ressenti peut être accru.
Car de toutes évidences, et c'est reconnu comme tel par beaucoup, l'accroissement de la lumière en soi qui est provoquée par notre propre désir de libération, peut avoir pour effet, aussi, que tout ce qui est obscure en soi apparait davantage, est davantage ressenti.
Ce qui est sombre en soi comme énergie tend à remonter au niveau conscient, mais c'est salutaire car il n'y a qu'ainsi que cela peut être libéré.
Ce sentiment de solitude, accentué particulièrement chez toi, provient de marques laissées en toi par ton propre vécu. On a tous ce genre de choses, et le plus souvent cela reste dans le subconscient et cela nous permet de vivre à peu près bien.
Mais dès l'instant où l'on aspire à la réalisation intérieure, on provoque, de facto, un processus de "nettoyage" en soi.
Il s'avère que dès l'instant où la limite en soi (le sentiment de solitude en soi dans ce cas) devient très très vive, c'est qu'on est en plein dedans et qu'elle est sur le point de se libérer.
Il n'y a, à mon sens, rien de particulier à faire, si ce n'est s'entourer d'amis... faire de préférence, ce qui nous rend heureux... et accueillir en soi cette souffrance...
Peut-être la donner au Divin, si cela te parle. Pour ma part je n'ai jamais su faire ça, et c'est à travers leur accueil en moi-même, que les points douloureux finissent par se dissoudre.
Un point important aussi, toujours à mon sens, c'est de comprendre qu'on n'est jamais seul. Le comprendre, même si on en a pas conscience aide beaucoup.
En fait, ce sentiment de solitude n'est même pas lié au fait d'être seul ou pas physiquement, il s'agit davantage d'une sorte de boule en soi, et qui provoque un état "de rupture intérieure".
C'est inévitable que cela finisse par se dissoudre, parce que ce n'est pas la réalité de la profondeur de soi. Ce qui est présent en soi, au plus profond, c'est la paix et la joie.
Le fait que cela puisse devenir insupportable est l'opportunité qui est donnée pour que cela puisse être dépassé (guéri).
Car tant que les limites restent enfouies dans le subconscient, elles ne peuvent pas être "travaillées". (il n'est pas judicieux à mon sens d'essayer de faire remonter quoi que ce soit). Mais quand ça remonte, c'est le bon moment.
Je comprends que ce sentiment de solitude n'est pas nouveau pour toi, mais que tu en parles maintenant est significatif.
Cela peut même être libéré très vite, je pense... Même si cela peut par la suite surgir de nouveau comme une limitation présente en toi... (c'est l'image de l'oignon que l'on épluche et qui a toujours une autre couche en-dessous.)
Il y a en cela quelque chose de salutaire, car ces limitations qui se présentent en soi sous forme de souffrance (ou autre), viennent en quelques sortes pour nous "réveiller", pour nous inciter à nous reconnecter à notre être le plus essentiel.
Dernière édition par Jean-Yves le Ma 17 Déc 2024 21:44; édité 1 fois |
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konrad
Inscrit le: 25 Mars 2018 Messages: 1805 Localisation: En van...dredi.
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Posté le: Ma 17 Déc 2024 8:03 Sujet du message: Re: La solitude |
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iTristan a écrit: | Bonjour à tous,
Ce que j'aimerais aborder est assez intime, mais c'est une réalité qui occupe une place très importante dans mon parcours personnel ; il s'agit du sentiment de solitude.
Je vis avec ce sentiment certainement depuis l'enfance, car même s'il ne s'agissait pas alors d'une souffrance à proprement parler, d'une souffrance consciente tout du moins, mais plutôt d'un sentiment d'angoisse diffus et vague, je me souviens très bien que je l'éprouvais déjà au cours préparatoire, lorsque j'avais 6 ans.
Avec les années, ce sentiment de solitude a progressivement pris une forme mieux définie, celle d’une présence en creux, d'une présence de l’absence, une présence toujours plus sensible qui a imprégné toutes les régions de mon être, pour finalement devenir un problème existentiel et peut-être même une réalité objective.
J'en ai souvent parlé autour de moi, parfois même à des personnes que je ne faisais que croiser, sans jamais rencontrer quelqu'un qui ait connu une solitude de cette profondeur. C’est une réalité constitutive de ma vie que je ne m'explique pas. D'une certaine façon, je suis seul jusque dans mon vécu de la solitude. |
Bonjour iTristan,
Cette solitude que tu évoques elle est inscrite dans ton pseudo.
Je l'éprouve aussi depuis l'enfance, je n'ai jamais rencontré quelqu'un d'autre portant mon prénom, mais bon la solitude c'est autre chose, plus intime en effet.
Je partage ce sentiment de présence de l'absence dont tu parles. Peut-être y a-t-il des nuances toutefois.
Je suis encore l'enfant qui joue avec deux morceaux de bois tout en parlant à haute voix à "quelqu'un" qui n'est pas là ou qui est là mais qu'on ne voit pas.
Je me sens comme une olive dénoyautée. Je vis "dans le monde" sans "être du monde". La formule est présomptueuse et immodeste.
Il y a de ça néanmoins. Je n'en souffre pas, j'ai appris à m'en faire une "raison", c'est ainsi me dis-je. Parfois un frisson d'égarement me frôle et me fait penser à cette phrase entendue ; "la folie c'est lorsqu'on ne peut plus communiquer". Oui ça m'a frôlé et troublé, une solitude peut être un enfermement et une prison dans laquelle n'existe nulle sortie, comme un néant infini dans lequel s'égare la conscience...
N'empêche, cette solitude est comme mon ombre et cette familiarité conduit à une intimité fraternelle. Je parle toujours tout seul à haute voix et une présence me veille telle un "ange gardien" ou une "bonne étoile".
J'aime ma solitude parce qu'elle est mienne, entièrement, totalement, absolument.
Merci d'avoir évoqué le sujet. |
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iTristan
Inscrit le: 10 Déc 2024 Messages: 420
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Posté le: Ma 17 Déc 2024 9:25 Sujet du message: Re: La solitude |
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Jean-Yves a écrit: |
Bonsoir Tristan,
Oui c'est un paysage que je connais bien aussi...
Et le fait d'avoir une aspiration à la libération intérieure fait que ce ressenti peut être accru.
Car de toutes évidences, et c'est reconnu comme tel par beaucoup, l'accroissement de la lumière en soi qui est provoquée par notre propre désir de libération, peut avoir pour effet, aussi, que tout ce qui est obscure en soi apparait davantage, est davantage ressenti.
Ce qui est sombre en soi comme énergie tend à remonter au niveau conscient, mais c'est salutaire car il n'y a qu'ainsi que cela peut être libéré.
Ce sentiment de solitude, accentué particulièrement chez toi, provient de marques laissées en toi par ton propre vécu. On a tous ce genre de choses, et le plus souvent cela reste dans le subconscient et cela nous permet de vivre à peu près bien.
Mais dès l'instant où l'on aspire à la réalisation intérieure, on provoque, de facto, un processus de "nettoyage" en soi.
Il s'avère que dès l'instant où la limite en soi (le sentiment de solitude en soi dans ce cas) devient très très vive, c'est qu'on est en plein dedans et qu'elle est sur le point de se libérer.
Il n'y a, à mon sens, rien de particulier à faire, si ce n'est s'entourer d'amis... faire de préférence, ce qui nous rend heureux... et accueillir en soi cette souffrance...
Peut-être la donner au Divin, si cela te parle. Pour ma part je n'ai jamais su faire ça, et c'est à travers leur accueil en moi-même, que les points douloureux finissent par se dissoudre.
Un point important aussi, toujours à mon sens, c'est de comprendre qu'on n'est jamais seul. Le comprendre, même si on en a pas conscience aide beaucoup.
En fait, ce sentiment de solitude n'est même pas lié au fait d'être seul ou pas physiquement, il s'agit davantage d'une sorte de boule en soi, et qui provoque un état "de rupture intérieure".
C'est inévitable que cela finisse par se dissoudre, parce que ce n'est pas la réalité de la profondeur de soi. Ce qui est présent en soi, au plus profond, c'est la paix et la joie.
Le fait que cela puisse devenir insupportable est l'opportunité qui est donnée pour que cela puisse être dépassé (guéri).
Car tant que les limites restent enfouies dans le subconscient, elles ne peuvent pas être "travaillées". (il n'est pas judicieux à mon sens d'essayer de faire remonter quoi que ce soit). Mais quand ça remonte, c'est le bon moment.
Je comprends que ce sentiment de solitude n'est pas nouveau pour toi, mais que tu en parles maintenant est significatif.
Cela peut même être libéré très vite, je pense... Même si cela peut par la suite surgir de nouveau comme une limitation présente en toi... (c'est l'image de l'oignon que l'on épluche et qui a toujours une autre couche en-dessous.)
Il y a en cela quelque chose de salutaire, car ces limitations qui se présentent en soi sous forme de souffrance (ou autre), viennent en quelques sortes pour nous "réveiller", pour nous inciter à nous reconnecter à notre être le plus essentiel.
Accueillir en soi...
Pour ma part, je me réveille souvent le matin vers 4 heures, et je sais dans ces moments-là que c'est une opportunité d'accueillir "ce qui est là".
Je me lève, m'étire un peu, me passe un peu d'eau sur le visage... et de nouveau je m'allonge sur le dos. (je remarque que sur le dos c'est mieux que sur le côté, car cette dernière position provoque une sorte de repli).
Et j'accueille... Je me pose alors la question, qu'est-ce que je ressens ? Qu'est-ce qui est là en moi comme sensation? Il ne s'agit pas de trouver une réponse intellectuelle, mais "d'être avec".
Et c'est une façon de remettre ce qui est nos propres limites à ce niveau illimité de soi, qui est toujours, de fait, présent en soi, et cela que l'on en soit conscient ou pas.
En cela, il ne s'agit pas de comprendre quoi que ce soi, car la compréhension fait appel à l'intellect. C'est juste "ressentir".
Evidemment on n'a pas de solution pour se guérir, de solution qui dépendrait de nous en tant que niveau qui souffre, et la compréhension même qu'on n'a pas de solution, permet une sorte d'abandon. Parce que justement, il n'y a pas de solution à trouver, et de fait c'est très simple.
Cette pratique, c'est un peu comme déposer les limites (ce qui nous limite et nous fait souffrir) sur l'illimité.
Voilà Tristan, à mon sens, et validé par ma pratique, comment prendre la direction qui favorise la guérison intérieure...
C'est sûr, pour ceux qui préfère, on peut se mettre assis et faire la même chose. A condition toutefois que la position soit très confortable. Car si on s'assoie, on peut vouloir mettre le dos droit et en conséquence se raidir. Dans ce cas-là, l'attention sera naturellement attiré par l'inconfort dans le corps, et ce serait dommage.
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Bonjour Jean-Yves,
Je te remercie d'avoir pris le temps de développer cette réponse.
Tu parles d’accueillir et d'être avec, et il me semble comprendre de quoi il s'agit. Et, en un certain sens, c'est peut-être déjà ce que je mets en pratique, quoique bien involontairement. Involontairement car, en effet, lorsque la solitude est là, elle est d'une réalité très poignante, elle est une douleur physique en même temps que morale, elle me saisit avec force dans tout mon être et je n'ai par conséquent d'autre choix que de m'abandonner à elle.
Bien à toi, |
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iTristan
Inscrit le: 10 Déc 2024 Messages: 420
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Posté le: Ma 17 Déc 2024 10:05 Sujet du message: |
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konrad a écrit: |
Bonjour iTristan,
Cette solitude que tu évoques elle est inscrite dans ton pseudo.
Je l'éprouve aussi depuis l'enfance, je n'ai jamais rencontré quelqu'un d'autre portant mon prénom, mais bon la solitude c'est autre chose, plus intime en effet.
Je partage ce sentiment de présence de l'absence dont tu parles. Peut-être y a-t-il des nuances toutefois.
Je suis encore l'enfant qui joue avec deux morceaux de bois tout en parlant à haute voix à "quelqu'un" qui n'est pas là ou qui est là mais qu'on ne voit pas.
Je me sens comme une olive dénoyautée. Je vis "dans le monde" sans "être du monde". La formule est présomptueuse et immodeste.
Il y a de ça néanmoins. Je n'en souffre pas, j'ai appris à m'en faire une "raison", c'est ainsi me dis-je. Parfois un frisson d'égarement me frôle et me fait penser à cette phrase entendue ; "la folie c'est lorsqu'on ne peut plus communiquer". Oui ça m'a frôlé et troublé, une solitude peut être un enfermement et une prison dans laquelle n'existe nulle sortie, comme un néant infini dans lequel s'égare la conscience...
N'empêche, cette solitude est comme mon ombre et cette familiarité conduit à une intimité fraternelle. Je parle toujours tout seul à haute voix et une présence me veille telle un "ange gardien" ou une "bonne étoile".
J'aime ma solitude parce qu'elle est mienne, entièrement, totalement, absolument.
Merci d'avoir évoqué le sujet. |
Bonjour konrad,
Merci pour ton témoignage.
Je partage avec toi ce sentiment de vivre dans le monde sans être du monde ; j'ai moi aussi l'impression d'être un étranger dans le monde, dans cet univers que nous habitons, cet univers qui interroge impérieusement ma conscience, qui se présente à elle sous forme d'une énigme impénétrable. Et ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé d'en percer le sens ; j'ai beaucoup cherché, et je cherche encore, je cherche depuis longtemps, à travers les sciences et la philosophie, et dans mon propre esprit ; et j'esquisse des hypothèses, j'explore différents possibles, je pèse et je soupèse... Mais, finalement, ses lois, ses règles, ses mœurs, demeurent à mon entendement complètement hermétiques.
Bonne journée, |
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Jean-Yves
Inscrit le: 11 Oct 2007 Messages: 197 Localisation: Var
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Posté le: Ma 17 Déc 2024 10:33 Sujet du message: Re: La solitude |
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iTristan a écrit: | Jean-Yves a écrit: |
Bonsoir Tristan,
Oui c'est un paysage que je connais bien aussi...
Et le fait d'avoir une aspiration à la libération intérieure fait que ce ressenti peut être accru.
Car de toutes évidences, et c'est reconnu comme tel par beaucoup, l'accroissement de la lumière en soi qui est provoquée par notre propre désir de libération, peut avoir pour effet, aussi, que tout ce qui est obscure en soi apparait davantage, est davantage ressenti.
Ce qui est sombre en soi comme énergie tend à remonter au niveau conscient, mais c'est salutaire car il n'y a qu'ainsi que cela peut être libéré.
Ce sentiment de solitude, accentué particulièrement chez toi, provient de marques laissées en toi par ton propre vécu. On a tous ce genre de choses, et le plus souvent cela reste dans le subconscient et cela nous permet de vivre à peu près bien.
Mais dès l'instant où l'on aspire à la réalisation intérieure, on provoque, de facto, un processus de "nettoyage" en soi.
Il s'avère que dès l'instant où la limite en soi (le sentiment de solitude en soi dans ce cas) devient très très vive, c'est qu'on est en plein dedans et qu'elle est sur le point de se libérer.
Il n'y a, à mon sens, rien de particulier à faire, si ce n'est s'entourer d'amis... faire de préférence, ce qui nous rend heureux... et accueillir en soi cette souffrance...
Peut-être la donner au Divin, si cela te parle. Pour ma part je n'ai jamais su faire ça, et c'est à travers leur accueil en moi-même, que les points douloureux finissent par se dissoudre.
Un point important aussi, toujours à mon sens, c'est de comprendre qu'on n'est jamais seul. Le comprendre, même si on en a pas conscience aide beaucoup.
En fait, ce sentiment de solitude n'est même pas lié au fait d'être seul ou pas physiquement, il s'agit davantage d'une sorte de boule en soi, et qui provoque un état "de rupture intérieure".
C'est inévitable que cela finisse par se dissoudre, parce que ce n'est pas la réalité de la profondeur de soi. Ce qui est présent en soi, au plus profond, c'est la paix et la joie.
Le fait que cela puisse devenir insupportable est l'opportunité qui est donnée pour que cela puisse être dépassé (guéri).
Car tant que les limites restent enfouies dans le subconscient, elles ne peuvent pas être "travaillées". (il n'est pas judicieux à mon sens d'essayer de faire remonter quoi que ce soit). Mais quand ça remonte, c'est le bon moment.
Je comprends que ce sentiment de solitude n'est pas nouveau pour toi, mais que tu en parles maintenant est significatif.
Cela peut même être libéré très vite, je pense... Même si cela peut par la suite surgir de nouveau comme une limitation présente en toi... (c'est l'image de l'oignon que l'on épluche et qui a toujours une autre couche en-dessous.)
Il y a en cela quelque chose de salutaire, car ces limitations qui se présentent en soi sous forme de souffrance (ou autre), viennent en quelques sortes pour nous "réveiller", pour nous inciter à nous reconnecter à notre être le plus essentiel.
Accueillir en soi...
Pour ma part, je me réveille souvent le matin vers 4 heures, et je sais dans ces moments-là que c'est une opportunité d'accueillir "ce qui est là".
Je me lève, m'étire un peu, me passe un peu d'eau sur le visage... et de nouveau je m'allonge sur le dos. (je remarque que sur le dos c'est mieux que sur le côté, car cette dernière position provoque une sorte de repli).
Et j'accueille... Je me pose alors la question, qu'est-ce que je ressens ? Qu'est-ce qui est là en moi comme sensation? Il ne s'agit pas de trouver une réponse intellectuelle, mais "d'être avec".
Et c'est une façon de remettre ce qui est nos propres limites à ce niveau illimité de soi, qui est toujours, de fait, présent en soi, et cela que l'on en soit conscient ou pas.
En cela, il ne s'agit pas de comprendre quoi que ce soi, car la compréhension fait appel à l'intellect. C'est juste "ressentir".
Evidemment on n'a pas de solution pour se guérir, de solution qui dépendrait de nous en tant que niveau qui souffre, et la compréhension même qu'on n'a pas de solution, permet une sorte d'abandon. Parce que justement, il n'y a pas de solution à trouver, et de fait c'est très simple.
Cette pratique, c'est un peu comme déposer les limites (ce qui nous limite et nous fait souffrir) sur l'illimité.
Voilà Tristan, à mon sens, et validé par ma pratique, comment prendre la direction qui favorise la guérison intérieure...
C'est sûr, pour ceux qui préfère, on peut se mettre assis et faire la même chose. A condition toutefois que la position soit très confortable. Car si on s'assoie, on peut vouloir mettre le dos droit et en conséquence se raidir. Dans ce cas-là, l'attention sera naturellement attiré par l'inconfort dans le corps, et ce serait dommage.
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Bonjour Jean-Yves,
Je te remercie d'avoir pris le temps de développer cette réponse.
Tu parles d’accueillir et d'être avec, et il me semble comprendre de quoi il s'agit. Et, en un certain sens, c'est peut-être déjà ce que je mets en pratique, quoique bien involontairement. Involontairement car, en effet, lorsque la solitude est là, elle est d'une réalité très poignante, elle est une douleur physique en même temps que morale, elle me saisit avec force dans tout mon être et je n'ai par conséquent d'autre choix que de m'abandonner à elle.
Bien à toi, |
Bonjour Tristan, à tous...
Oui, je relis ce que j'ai écrit ici...
Citation: | Cela peut même être libéré très vite, je pense... Même si cela peut par la suite surgir de nouveau comme une limitation présente en toi... (c'est l'image de l'oignon que l'on épluche et qui a toujours une autre couche en-dessous.) |
Et même si je l'ai ressenti ainsi hier, aujourd'hui je le ressens différemment...
Je ressens qu'il y a la souffrance, différentes formes de souffrances, mais qu'il y a en même temps un niveau de paix intérieure, comme une sorte de chaleur dans le coeur.
Et je ne sais pas si on peut se libérer de ce ressenti de souffrance (sentiment de solitude ou autre) car nous l'avons en partage avec le reste de l'humanité.
Ce que je veux dire par là, et que je ressens, c'est que nous ne sommes pas, en tant qu'êtres humains des vases clos... Et que, en conséquence ce que d'autres ressentent autour de nous peut trouver une résonnance en soi. C'est-à-dire qu'on peut ressentir ce que ressentent d'autres personnes, surtout celles avec lesquelles on est en connexion, ou en affinité...
Mais de toutes façons, pour ma part en tous cas, le "travail d'accueil" reste le même. Et quoi qu'on puisse en dire, c'est toujours à chacun d'expérimenter en lui-même.
Travail d'accueil qui en fait n'est pas en soi un travail, car c'est tout simplement "ne faire rien", ou "être avec".
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manira
Inscrit le: 05 Août 2012 Messages: 2665
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Posté le: Ma 17 Déc 2024 11:24 Sujet du message: |
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Je crois que l’amour est la solitude elle - même .
Et oui , l’amour peut être souffrant ….
"Ma solitude ne dépend pas de la présence ou de l'absence de personnes ; au contraire, je déteste celui qui vole ma solitude sans, en échange, m'offrir une vraie compagnie".
Nietzsche. |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9716 Localisation: belgique
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manira
Inscrit le: 05 Août 2012 Messages: 2665
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Posté le: Ma 17 Déc 2024 15:38 Sujet du message: |
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Bonjour à tous ,
Est ce que c’est l’égo de Nietzsche ou sa souffrance qui lui fait dire « je déteste «
« Ma solitude ne dépend pas de la présence ou de l'absence de personnes ; au contraire, je déteste celui qui vole ma solitude sans, en échange, m'offrir une vraie compagnie".
Nietzsche.
M’est venu à l’esprit , en lisant ces mots de Nietzsche , qu’en « réalité » la solitude( l’intime de l’intime …) ne serait aucunement une question de présence ou d’absence de « choses « , mais celle de la vérité - amour
l’Un seul 🫶 |
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sèpher
Inscrit le: 31 Oct 2011 Messages: 1713 Localisation: paris
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Posté le: Ma 17 Déc 2024 19:11 Sujet du message: |
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manira a écrit: | Bonjour à tous ,
Est ce que c’est l’égo de Nietzsche ou sa souffrance qui lui fait dire « je déteste «
« Ma solitude ne dépend pas de la présence ou de l'absence de personnes ; au contraire, je déteste celui qui vole ma solitude sans, en échange, m'offrir une vraie compagnie".
Nietzsche.
M’est venu à l’esprit , en lisant ces mots de Nietzsche , qu’en « réalité » la solitude( l’intime de l’intime …) ne serait aucunement une question de présence ou d’absence de « choses « , mais celle de la vérité - amour
l’Un seul 🫶 |
Bonjour Manira,
Ce que tu dis résonne profondément. Nietzsche, dans cette phrase, semble dévoiler une lutte intérieure, où l’égo blessé et la souffrance se confondent. Ce « je déteste » n’est peut-être pas seulement une réaction épidermique, mais un cri venu de cet intime de l’intime que tu évoques, cet espace où la vérité cherche à se frayer un chemin à travers le tumulte de l’existence conditionnée.
Tu as raison, la solitude dont il parle va bien au-delà de la simple présence ou absence de personnes. Elle pointe vers quelque chose de plus essentiel : un rapport à l’authentique, à ce que j’appellerais, moi aussi, une vérité-amour. Cette solitude n’est pas un vide à combler, mais un lieu d’intégrité, où l’être peut se tenir face à l’Un seul, sans masque, sans compromis.
Ainsi, peut-être que Nietzsche, en refusant une compagnie superficielle, exprime un besoin d’être en accord avec cet absolu. Ce n’est pas un rejet de l’autre, mais un rejet de tout ce qui détourne de la vérité, de tout ce qui dilue l’essentiel. Sa solitude devient alors une exigence de clarté, un appel à l’unité.
Là où l’amour et la vérité se rejoignent, il n’y a plus rien à voler, ni même à donner. Il n’y a que l’Un. 🫶 _________________ Si l'on vous demande : Quel est le signe de votre Père qui est en vous ? Dites-leur : C'est un mouvement et un repos . Thomas (evangile apocryphe) |
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manira
Inscrit le: 05 Août 2012 Messages: 2665
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Posté le: Ma 17 Déc 2024 19:24 Sujet du message: |
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sèpher a écrit: | manira a écrit: | Bonjour à tous ,
Est ce que c’est l’égo de Nietzsche ou sa souffrance qui lui fait dire « je déteste «
« Ma solitude ne dépend pas de la présence ou de l'absence de personnes ; au contraire, je déteste celui qui vole ma solitude sans, en échange, m'offrir une vraie compagnie".
Nietzsche.
M’est venu à l’esprit , en lisant ces mots de Nietzsche , qu’en « réalité » la solitude( l’intime de l’intime …) ne serait aucunement une question de présence ou d’absence de « choses « , mais celle de la vérité - amour
l’Un seul 🫶 |
Bonjour Manira,
Ce que tu dis résonne profondément. Nietzsche, dans cette phrase, semble dévoiler une lutte intérieure, où l’égo blessé et la souffrance se confondent. Ce « je déteste » n’est peut-être pas seulement une réaction épidermique, mais un cri venu de cet intime de l’intime que tu évoques, cet espace où la vérité cherche à se frayer un chemin à travers le tumulte de l’existence conditionnée.
Tu as raison, la solitude dont il parle va bien au-delà de la simple présence ou absence de personnes. Elle pointe vers quelque chose de plus essentiel : un rapport à l’authentique, à ce que j’appellerais, moi aussi, une vérité-amour. Cette solitude n’est pas un vide à combler, mais un lieu d’intégrité, où l’être peut se tenir face à l’Un seul, sans masque, sans compromis.
Ainsi, peut-être que Nietzsche, en refusant une compagnie superficielle, exprime un besoin d’être en accord avec cet absolu. Ce n’est pas un rejet de l’autre, mais un rejet de tout ce qui détourne de la vérité, de tout ce qui dilue l’essentiel. Sa solitude devient alors une exigence de clarté, un appel à l’unité.
Là où l’amour et la vérité se rejoignent, il n’y a plus rien à voler, ni même à donner. Il n’y a que l’Un. 🫶 |
Non et , mais est .
L’amour est vérité
Ils sont du même corps , Christ , celui - là même qui nous est donné .
Tu es aimé Sepher
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sèpher
Inscrit le: 31 Oct 2011 Messages: 1713 Localisation: paris
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Posté le: Ma 17 Déc 2024 19:30 Sujet du message: |
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Manira,
Pourquoi "Non" ? Laisse la singularité de ces deux mots révéler leur parfum : vérité et amour. Chaque essence porte sa propre lumière, et pourtant, elles dansent ensemble dans l’évidence de l’Unité.
Et oui, il n’y a que Lui. Amour est vérité, vérité est amour. L’un ne va pas sans l’autre, comme le souffle et le cœur, le visible et l’invisible.
Manira, toi aussi, tu es aimée. Dans cette même vérité-amour qui est donnée, qui nous traverse et qui nous révèle. Toujours. 🫶 _________________ Si l'on vous demande : Quel est le signe de votre Père qui est en vous ? Dites-leur : C'est un mouvement et un repos . Thomas (evangile apocryphe) |
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manira
Inscrit le: 05 Août 2012 Messages: 2665
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Posté le: Ma 17 Déc 2024 20:45 Sujet du message: |
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sèpher a écrit: | Manira,
Pourquoi "Non" ? Laisse la singularité de ces deux mots révéler leur parfum : vérité et amour. Chaque essence porte sa propre lumière, et pourtant, elles dansent ensemble dans l’évidence de l’Unité.
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L’esprit unique qui éclaire le verbe , ce dernier , qui se pourrait alors n’être qu’un seul mot .
À l’époque où je lisais de la poésie soufisme , j’avais tjrs un livre avec moi .
Un jour , en route avec un ami à une fête amérindienne , j’ai vécu une « ténèbres «
Je me souviens encore comme si c’était la seconde d’avant celle- ci . Je me suis ressentie enterrée vivante .
À notre arrivée , ce qui m’a sauvée de cet étouffement , ce sont les carillons, qui tout autour de la maison chantaient au vent .
Je me sentais seule et d’aucune volonté de parler à qui que ce soit …
Ensuite , j’ai rejoint les gens pour un repas , et tout est devenu paisible,
j’usqu’à très tôt le lendemain , où là j’entendis l’hôte qui nous recevait parler très fort à des esprits (?)
De ce moment je ne me souviens que d’un couloir et d’une porte qui s’est ouverte , et nous en sommes partis .
——————
Sepher ,
pourquoi dis - tu rien même à donner ? |
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sèpher
Inscrit le: 31 Oct 2011 Messages: 1713 Localisation: paris
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Posté le: Ma 17 Déc 2024 22:25 Sujet du message: |
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manira a écrit: |
Sepher ,
pourquoi dis - tu rien même à donner ?
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chère manira,
Je vois le fil, mais où est le tissu qui l'entoure ? Peut-être qu'il appartient à un vêtement que je ne reconnais plus, ou qu'il a été tiré d'un autre motif que je n'avais pas tissé ainsi. Les mots sont comme des fils, ils brillent seuls, mais prennent leur sens dans l'ensemble du vêtement. _________________ Si l'on vous demande : Quel est le signe de votre Père qui est en vous ? Dites-leur : C'est un mouvement et un repos . Thomas (evangile apocryphe) |
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iTristan
Inscrit le: 10 Déc 2024 Messages: 420
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Posté le: Me 18 Déc 2024 0:31 Sujet du message: Re: La solitude |
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Jean-Yves a écrit: | iTristan a écrit: | Jean-Yves a écrit: |
Bonsoir Tristan,
Oui c'est un paysage que je connais bien aussi...
Et le fait d'avoir une aspiration à la libération intérieure fait que ce ressenti peut être accru.
Car de toutes évidences, et c'est reconnu comme tel par beaucoup, l'accroissement de la lumière en soi qui est provoquée par notre propre désir de libération, peut avoir pour effet, aussi, que tout ce qui est obscure en soi apparait davantage, est davantage ressenti.
Ce qui est sombre en soi comme énergie tend à remonter au niveau conscient, mais c'est salutaire car il n'y a qu'ainsi que cela peut être libéré.
Ce sentiment de solitude, accentué particulièrement chez toi, provient de marques laissées en toi par ton propre vécu. On a tous ce genre de choses, et le plus souvent cela reste dans le subconscient et cela nous permet de vivre à peu près bien.
Mais dès l'instant où l'on aspire à la réalisation intérieure, on provoque, de facto, un processus de "nettoyage" en soi.
Il s'avère que dès l'instant où la limite en soi (le sentiment de solitude en soi dans ce cas) devient très très vive, c'est qu'on est en plein dedans et qu'elle est sur le point de se libérer.
Il n'y a, à mon sens, rien de particulier à faire, si ce n'est s'entourer d'amis... faire de préférence, ce qui nous rend heureux... et accueillir en soi cette souffrance...
Peut-être la donner au Divin, si cela te parle. Pour ma part je n'ai jamais su faire ça, et c'est à travers leur accueil en moi-même, que les points douloureux finissent par se dissoudre.
Un point important aussi, toujours à mon sens, c'est de comprendre qu'on n'est jamais seul. Le comprendre, même si on en a pas conscience aide beaucoup.
En fait, ce sentiment de solitude n'est même pas lié au fait d'être seul ou pas physiquement, il s'agit davantage d'une sorte de boule en soi, et qui provoque un état "de rupture intérieure".
C'est inévitable que cela finisse par se dissoudre, parce que ce n'est pas la réalité de la profondeur de soi. Ce qui est présent en soi, au plus profond, c'est la paix et la joie.
Le fait que cela puisse devenir insupportable est l'opportunité qui est donnée pour que cela puisse être dépassé (guéri).
Car tant que les limites restent enfouies dans le subconscient, elles ne peuvent pas être "travaillées". (il n'est pas judicieux à mon sens d'essayer de faire remonter quoi que ce soit). Mais quand ça remonte, c'est le bon moment.
Je comprends que ce sentiment de solitude n'est pas nouveau pour toi, mais que tu en parles maintenant est significatif.
Cela peut même être libéré très vite, je pense... Même si cela peut par la suite surgir de nouveau comme une limitation présente en toi... (c'est l'image de l'oignon que l'on épluche et qui a toujours une autre couche en-dessous.)
Il y a en cela quelque chose de salutaire, car ces limitations qui se présentent en soi sous forme de souffrance (ou autre), viennent en quelques sortes pour nous "réveiller", pour nous inciter à nous reconnecter à notre être le plus essentiel.
Accueillir en soi...
Pour ma part, je me réveille souvent le matin vers 4 heures, et je sais dans ces moments-là que c'est une opportunité d'accueillir "ce qui est là".
Je me lève, m'étire un peu, me passe un peu d'eau sur le visage... et de nouveau je m'allonge sur le dos. (je remarque que sur le dos c'est mieux que sur le côté, car cette dernière position provoque une sorte de repli).
Et j'accueille... Je me pose alors la question, qu'est-ce que je ressens ? Qu'est-ce qui est là en moi comme sensation? Il ne s'agit pas de trouver une réponse intellectuelle, mais "d'être avec".
Et c'est une façon de remettre ce qui est nos propres limites à ce niveau illimité de soi, qui est toujours, de fait, présent en soi, et cela que l'on en soit conscient ou pas.
En cela, il ne s'agit pas de comprendre quoi que ce soi, car la compréhension fait appel à l'intellect. C'est juste "ressentir".
Evidemment on n'a pas de solution pour se guérir, de solution qui dépendrait de nous en tant que niveau qui souffre, et la compréhension même qu'on n'a pas de solution, permet une sorte d'abandon. Parce que justement, il n'y a pas de solution à trouver, et de fait c'est très simple.
Cette pratique, c'est un peu comme déposer les limites (ce qui nous limite et nous fait souffrir) sur l'illimité.
Voilà Tristan, à mon sens, et validé par ma pratique, comment prendre la direction qui favorise la guérison intérieure...
C'est sûr, pour ceux qui préfère, on peut se mettre assis et faire la même chose. A condition toutefois que la position soit très confortable. Car si on s'assoie, on peut vouloir mettre le dos droit et en conséquence se raidir. Dans ce cas-là, l'attention sera naturellement attiré par l'inconfort dans le corps, et ce serait dommage.
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Bonjour Jean-Yves,
Je te remercie d'avoir pris le temps de développer cette réponse.
Tu parles d’accueillir et d'être avec, et il me semble comprendre de quoi il s'agit. Et, en un certain sens, c'est peut-être déjà ce que je mets en pratique, quoique bien involontairement. Involontairement car, en effet, lorsque la solitude est là, elle est d'une réalité très poignante, elle est une douleur physique en même temps que morale, elle me saisit avec force dans tout mon être et je n'ai par conséquent d'autre choix que de m'abandonner à elle.
Bien à toi, |
Bonjour Tristan, à tous...
Oui, je relis ce que j'ai écrit ici...
Citation: | Cela peut même être libéré très vite, je pense... Même si cela peut par la suite surgir de nouveau comme une limitation présente en toi... (c'est l'image de l'oignon que l'on épluche et qui a toujours une autre couche en-dessous.) |
Et même si je l'ai ressenti ainsi hier, aujourd'hui je le ressens différemment...
Je ressens qu'il y a la souffrance, différentes formes de souffrances, mais qu'il y a en même temps un niveau de paix intérieure, comme une sorte de chaleur dans le coeur.
Et je ne sais pas si on peut se libérer de ce ressenti de souffrance (sentiment de solitude ou autre) car nous l'avons en partage avec le reste de l'humanité.
Ce que je veux dire par là, et que je ressens, c'est que nous ne sommes pas, en tant qu'êtres humains des vases clos... Et que, en conséquence ce que d'autres ressentent autour de nous peut trouver une résonnance en soi. C'est-à-dire qu'on peut ressentir ce que ressentent d'autres personnes, surtout celles avec lesquelles on est en connexion, ou en affinité...
Mais de toutes façons, pour ma part en tous cas, le "travail d'accueil" reste le même. Et quoi qu'on puisse en dire, c'est toujours à chacun d'expérimenter en lui-même.
Travail d'accueil qui en fait n'est pas en soi un travail, car c'est tout simplement "ne faire rien", ou "être avec".
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Bonsoir Jean-Yves,
Sur le fait de savoir si une libération de la souffrance, de toute souffrance, appartient à l'ordre des possibles, je dois reconnaître que ma tendance naturelle me porte à en rejeter l'idée comme illusoire et vaine, ou, pour mieux dire, c'est une idée qui n'entre tout simplement pas dans mon champ de perception, dans mon champ de réalité. Selon moi, la souffrance étant partie intégrante de la condition humaine, de la condition de tout être sensible, la sagesse voudrait, il me semble, qu'on l'accepte comme telle et qu'on s'accommode au mieux avec cette donnée élémentaire de l'existence.
À ce propos, une personne me parlait dernièrement de ce qu'elle croyait en l'existence des êtres dits réalisés, qui seraient pleinement établis dans la présence de l'être et, par là, libérés irrévocablement de toutes formes de souffrance ; or, je dois bien reconnaître que je n'accorde guère de crédit à cette éventualité, que je reste pour le moins circonspect quant à sa possibilité concrète. Ceci pour la raison que je ne saurais concevoir l'abolition de la dépendance de l'esprit avec la vie active de la chair et du sang, et, par conséquent, la possibilité d'un esprit qui échapperait à la dynamique des états transitoires qui caractérise tous les phénomènes corporels.
Parce qu'une telle idée me parait trop abstraite, trop idéale, trop contraire à toutes les données de l'expérience, et parce qu'elle n'a pas, de ce fait, sa place dans mon univers mental, je ne saurais m'inscrire dans une démarche programmatique de dépassement de la souffrance humaine, quelque foi que j'ajoute à l'existence de la transcendance ; je ne saurais donc tendre ni aspirer à ce qui me semble n'être au fond qu'un songe blême de la chair fragile et maladive, un élan désespéré de l'imagination qui cherche à son corps souffrant une échappatoire qui en réalité n'existe pas.
Bien amicalement, |
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