Regards sur l'éveil
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iTristan
Inscrit le: 10 Déc 2024 Messages: 420
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Posté le: Di 29 Déc 2024 10:35 Sujet du message: Être du point de vue de l'égo |
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J'aimerais clarifier et préciser ici, et peut-être même approfondir et enrichir, quelques de mes réflexions du moment au sujet de l'existence du point de vue de l'égo. Je voudrais y dédier une discussion, car il m'a semblé que, bien que simples en elles-mêmes, exposées dans le cours d'échanges portant sur d'autres sujets, ces réflexions ont pu être sujettes à mésinterprétation, et donner à penser par exemple que je cherchais à constituer une théorie du tout, ce dont il n'est bien sûr pas question, ou que j'accordais à la conscience un statut d'omnipotence qu'elle n'a évidemment pas.
Dernière édition par iTristan le Ma 07 Jan 2025 13:00; édité 4 fois |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6554
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Posté le: Di 29 Déc 2024 11:30 Sujet du message: |
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L' ego n' est il pas l' expression de notre liberté individuelle ?
Sinon, ou se trouve notre liberté individuelle par rapport à l' Unité ?
Les textes religieux sont l' un des fondements majeurs de notre civilisation.
Ou se trouve notre liberté par rapport aux dogmes religieux quand l' existence nous met face à des défis - je pense par exemple à l' euthanasie comme choix individuel face à des souffrances insupportables - quand les dogmes répondent d' une façon qui ne s' accorde pas avec notre liberté d' agir ? _________________ " Le réel c' est quand on se cogne " Lacan
" la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ".
Paul Valery |
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iTristan
Inscrit le: 10 Déc 2024 Messages: 420
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Posté le: Di 29 Déc 2024 11:31 Sujet du message: |
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L'idée à laquelle je suis arrivé quant au problème de l'existence du point de vue de l'égo est que, la seule connaissance que nous ayons étant celle de nos propres idées, ou, dit autrement, ne pouvant connaître du monde que les idées que notre conscience en conçoit, il n'existe pour nous que ce que notre conscience conçoit, rien n'existe pour nous hors de ce que notre conscience conçoit, et, donc, c'est en tant que notre conscience le conçoit que le monde existe pour nous. Cela se comprend si on observe que du point de vue de la conscience, les idées et les objets sont une seule et même chose.
Pour prendre l'exemple du cercle, l'idée a priori de cercle n'est pas une idée pure, car lorsque je conçois dans ma conscience l'idée de cercle, je lui adjoins certaines propriétés de l'objet, telles que la couleur, un fond ou autres. Ensuite, si je trace un cercle sur une feuille, le cercle n'est plus l'idée de cercle, mais l'objet du cercle, mais, de la même façon que l'idée de cercle n'est pas pure, l'objet du cercle tracé sur la feuille n'est pas un objet pur, il est une idéation de ma conscience, je lui prête par exemple la propriété d'être une forme sur un fond, je juge de sa forme par comparaison avec l'idée de la forme pure du cercle, etc.
Ainsi, l'idée de cercle est-elle aussi l'objet du cercle et, inversement, l'objet du cercle est-il l'idée de cercle ; idées et objets sont pour ma conscience une seule et même chose. Et en ce sens, et pour en revenir au problème qui me préoccupe, celui de l'existence du point de vue de l'égo, c'est bien ma conscience qui fait exister l'objet en tant qu'il est l'idée qu'elle en conçoit — l'objet existe donc pour moi en tant que ma conscience le conçoit.
Dernière édition par iTristan le Ma 07 Jan 2025 13:00; édité 2 fois |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6554
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Posté le: Di 29 Déc 2024 11:59 Sujet du message: |
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Tu ne réponds pas à mes questions, mais je suis d' accord avec toi sur ton analyse.
Sur un autre site de philosophie on navigue en plein dans ce thème ( récurrent).
Mon point de vue c' est que notre conscience nous fait - ou non - percevoir un objet, mais ne lui donne pas - forcément- son existence.
Car il est possible que le monde existe en soi et indépendamment de la perception qu' on en a.
Ceci a d'ailleurs été très bien et clairement exprimé par l' un des participants du forum :
"
Si tu veux dire que la conscience est condition de la connaissance des objets, je te suis. Si tu prétends que la conscience est condition de l'existence des objets, je ne te suis plus ". _________________ " Le réel c' est quand on se cogne " Lacan
" la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ".
Paul Valery |
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Jean-Yves
Inscrit le: 11 Oct 2007 Messages: 197 Localisation: Var
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Posté le: Di 29 Déc 2024 12:31 Sujet du message: Re: Être du point de vue de l'égo |
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iTristan a écrit: | J'aimerais clarifier et préciser ici, et peut-être même approfondir et enrichir, quelques de mes réflexions du moment au sujet de l'existence du point de vue de l'égo. Je voudrais y dédier une discussion, car il m'a semblé que, bien que simples en elles-mêmes, exposées dans le cours d'échanges portant sur d'autres sujets, ces réflexions ont pu être sujettes à mésinterprétation, et donner à penser par exemple que je cherchais à constituer une théorie du tout, ce dont il n'est bien sûr pas question, ou que j'accordais à la conscience un statut d'omnipotence qu'elle n'a évidemment pas. |
Bonjour,
A mon avis la présence de l'ego est légitime, et on ne devrait pas s'inquiéter à ce sujet...
Un jeune enfant se redresse et fait ses premiers pas... a-t-il besoin de se demander s'il le fait pour répondre à une demande d'ego ? Non, il fait ce qu'il a envie de faire et c'est légitime... Il répond à la demande du mouvement de la vie, et de l'expansion de la vie, en lui-même...
A mon sens, il y a un ego jusqu'à ce qu'on soit réalisé sur le plan spirituel. Autant dire que si quelqu'un portait un jugement sur ce qu'un autre dit ou ne dit pas, en l'accusant de suivre son "ego"... Le jugement en lui-même de cet "autre" ne peut s'élever que sur la base de son "ego" à lui...
Sinon, celui qui est réalisé, ne porte pas un regard qui juge, mais le plus souvent, ressent de l'amour... ou au pire peut être indifférent... A mon sens...
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 6430 Localisation: Suisse
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Posté le: Di 29 Déc 2024 14:11 Sujet du message: |
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Bonjour Tristan,
Merci pour ce sujet, et pour ton regard.
Comme je suis un peu paresseux, et que j’ai beaucoup écrit sur le forum, je mets ici le lien vers quelques textes publiés sur le premier forum, rassemblés sous le titre ‘L’ego’.
http://www.cafe-eveil.org/archives/ego.html
Je partage totalement ton point de vue en ce qui concerne notre position d’être situé et limité au sein du monde : c’est de cet être-là que je pars, et non de la transcendance. La transcendance ne peut être qu’un point d’arrivée, mais pas un point de départ. En faire un point de départ, c’est s’assimiler, soi en tant qu’être situé et limité, à la Source ; et c’est s’illusionner soi-même, en ne voyant pas voir combien est pathétique un être situé et limité s’exprimant comme s’il était la Source. |
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iTristan
Inscrit le: 10 Déc 2024 Messages: 420
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Posté le: Di 29 Déc 2024 14:27 Sujet du message: |
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Alain V a écrit: | Tu ne réponds pas à mes questions, mais je suis d' accord avec toi sur ton analyse.
Sur un autre site de philosophie on navigue en plein dans ce thème ( récurrent).
Mon point de vue c' est que notre conscience nous fait - ou non - percevoir un objet, mais ne lui donne pas - forcément- son existence.
Car il est possible que le monde existe en soi et indépendamment de la perception qu' on en a.
Ceci a d'ailleurs été très bien et clairement exprimé par l' un des participants du forum :
"
Si tu veux dire que la conscience est condition de la connaissance des objets, je te suis. Si tu prétends que la conscience est condition de l'existence des objets, je ne te suis plus ". |
Bonjour Alain,
Mon message n'était pas une réponse que je t'adressais, je l'ai rédigé pendant que tu postais ; mais je te répondrai ultérieurement si j'en ai le temps. Pour ce qui est du site de philosophie en question, c'est avec moi, sous mon pseudo de Epøk, que tu as pu échanger sur ce sujet.
Bonne journée, |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6554
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Posté le: Di 29 Déc 2024 20:28 Sujet du message: |
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iTristan a écrit: | Alain V a écrit: | Tu ne réponds pas à mes questions, mais je suis d' accord avec toi sur ton analyse.
Sur un autre site de philosophie on navigue en plein dans ce thème ( récurrent).
Mon point de vue c' est que notre conscience nous fait - ou non - percevoir un objet, mais ne lui donne pas - forcément- son existence.
Car il est possible que le monde existe en soi et indépendamment de la perception qu' on en a.
Ceci a d'ailleurs été très bien et clairement exprimé par l' un des participants du forum :
"
Si tu veux dire que la conscience est condition de la connaissance des objets, je te suis. Si tu prétends que la conscience est condition de l'existence des objets, je ne te suis plus ". |
Bonjour Alain,
Mon message n'était pas une réponse que je t'adressais, je l'ai rédigé pendant que tu postais ; mais je te répondrai ultérieurement si j'en ai le temps. Pour ce qui est du site de philosophie en question, c'est avec moi, sous mon pseudo de Epøk, que tu as pu échanger sur ce sujet.
Bonne journée, |
Ah oui, d' accord. _________________ " Le réel c' est quand on se cogne " Lacan
" la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ".
Paul Valery |
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iTristan
Inscrit le: 10 Déc 2024 Messages: 420
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Posté le: Lu 30 Déc 2024 0:09 Sujet du message: |
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Alain V a écrit: | L' ego n' est il pas l' expression de notre liberté individuelle ?
Sinon, ou se trouve notre liberté individuelle par rapport à l' Unité ?
Les textes religieux sont l' un des fondements majeurs de notre civilisation.
Ou se trouve notre liberté par rapport aux dogmes religieux quand l' existence nous met face à des défis - je pense par exemple à l' euthanasie comme choix individuel face à des souffrances insupportables - quand les dogmes répondent d' une façon qui ne s' accorde pas avec notre liberté d' agir ? |
Si, comme je le pense, pour la conscience tout objet n'est que l'idée qu'elle en conçoit et qu'elle ne connaît en dernière analyse que des idées ; le corps par exemple n'étant en fait que l'idée du corps, l'objet que l'idée de l'objet, le monde que l'idée du monde, etc. ; alors, selon moi, l'égo ne prend forme pour la conscience que lorsqu'elle accorde aux idées qu'elle conçoit le statut d'êtres réels, à l'idée de corps d'être corps réel, à l'idée d'objet d'être objet réel, et ainsi de suite. Donc, au stade ma réflexion, je dirais que l'égo n'est qu'une vue synthétique et réificatrice de toutes les idées que la conscience conçoit, l'égo n'existe pour la conscience que depuis cette perspective, il n'est qu'un point de vue.
Quant à la liberté individuelle, il me semble que la conscience n'est libre que lorsqu'elle n'appréhende plus les idées qu'elle conçoit comme des objets réels, mais qu'elle leur restitue leur statut véritable de n'être que de simples idées. Je conçois donc l'égo, en tant que point de vue, plutôt comme une forme d'aliénation que comme l'expression d'une liberté.
Dernière édition par iTristan le Ma 07 Jan 2025 13:02; édité 2 fois |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6554
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Posté le: Lu 30 Déc 2024 0:47 Sujet du message: |
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iTristan a écrit: | Alain V a écrit: | L' ego n' est il pas l' expression de notre liberté individuelle ?
Sinon, ou se trouve notre liberté individuelle par rapport à l' Unité ?
Les textes religieux sont l' un des fondements majeurs de notre civilisation.
Ou se trouve notre liberté par rapport aux dogmes religieux quand l' existence nous met face à des défis - je pense par exemple à l' euthanasie comme choix individuel face à des souffrances insupportables - quand les dogmes répondent d' une façon qui ne s' accorde pas avec notre liberté d' agir ? |
Si, comme je le pense, pour la conscience tout objet n'est que l'idée qu'elle en conçoit et qu'elle ne connaît en dernière analyse que des idées ; le corps par exemple n'étant en fait que l'idée du corps, l'objet que l'idée de l'objet, le monde que l'idée du monde, etc. ; alors, selon moi, l'égo ne prend forme pour la conscience que lorsqu'elle accorde aux idées qu'elle conçoit le statut d'êtres réels, à l'idée de corps d'être corps réel, à l'idée d'objet d'être objet réel, et ainsi de suite. Donc, au stade ma réflexion, je dirais que l'égo n'est qu'une vue synthétique et réificatrice de toutes les idées que la conscience conçoit, l'égo n'existe pour la conscience que depuis cette perspective, il n'est qu'un point de vue.
Quant à la liberté individuelle, il me semble que la conscience n'est libre que lorsqu'elle n'appréhende plus les idées qu'elle conçoit comme des objets réels, mais qu'elle leur restitue leur statut véritable de n'être que de simples idées. Je conçois donc l'égo, en tant que point de vue, plutôt comme une forme d'aliénation que comme l'expression d'une liberté. |
Donc tu n' accordes aux corps, aux objets et au monde aucun statut effectif de réalité et tu ne vois en eux que la projection d' une idée de la conscience ?
C' est la thèse de Joaquim, je crois.
C' est l' hypothèse d' un idéalisme absolu.
Une hypothèse à creuser.
Mon hypothèse est davantage dans le réalisme.
Je pense, pour ma part, que la conscience produit une représentation du monde mais pas forcément sa création.
C'est aussi une hypothèse.
Je viens pourtant d' avoir une idée un peu nouvelle pour moi, sur le forum Digression, en rapport avec ce thème de la réalité et de l'idée.
Je t' en fais part :
Si je fais l'hypothèse réaliste que le monde extérieur existe indépendamment de l' idée / representation que ma conscience s' en fait, cette idée ne peut elle pas elle même induire une fausse perception de la nature du monde exterieur ?
Je m' explique :
Si je me figure le monde tel qu' il pourrait être sans " moi " n' est ce pas justement l' image du monde TEL QUE JE LE PERCOIS que je mets en scène ( sans ma présence ) ?
Or, si toute perception humaine disparaissait, que serait le monde extérieur ?
Des objets, des formes, ou une énergie, des particules quantiques ... ou que sais je ?
Je crois que c' est le boson de Higgs qui produit la masse et la densité ?
Et donc un monde sans vie humaine, sans la moindre forme de vie sensible, le monde serait il tel que ma conscience peut le percevoir actuellement .. ou serait il un mouvement, une énergie, un foisonnement de particules quantiques ... ou que sais d' autre ?
Serait il même matériel ? ...
J' ai comme un doute, là ...
( ps : cela n' enlève rien au fait que la matière est une réalité incontournable pour nous, qui s' impose et avec laquelle nous devons composer ). _________________ " Le réel c' est quand on se cogne " Lacan
" la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ".
Paul Valery |
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iTristan
Inscrit le: 10 Déc 2024 Messages: 420
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Posté le: Lu 30 Déc 2024 4:39 Sujet du message: |
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Alain V a écrit: | Donc tu n' accordes aux corps, aux objets et au monde aucun statut effectif de réalité et tu ne vois en eux que la projection d' une idée de la conscience ?
C' est la thèse de Joaquim, je crois.
C' est l' hypothèse d' un idéalisme absolu.
Une hypothèse à creuser.
Mon hypothèse est davantage dans le réalisme.
Je pense, pour ma part, que la conscience produit une représentation du monde mais pas forcément sa création.
C'est aussi une hypothèse.
Je viens pourtant d' avoir une idée un peu nouvelle pour moi, sur le forum Digression, en rapport avec ce thème de la réalité et de l'idée.
Je t' en fais part :
Si je fais l'hypothèse réaliste que le monde extérieur existe indépendamment de l' idée / representation que ma conscience s' en fait, cette idée ne peut elle pas elle même induire une fausse perception de la nature du monde exterieur ?
Je m' explique :
Si je me figure le monde tel qu' il pourrait être sans " moi " n' est ce pas justement l' image du monde TEL QUE JE LE PERCOIS que je mets en scène ( sans ma présence ) ?
Or, si toute perception humaine disparaissait, que serait le monde extérieur ?
Des objets, des formes, ou une énergie, des particules quantiques ... ou que sais je ?
Je crois que c' est le boson de Higgs qui produit la masse et la densité ?
Et donc un monde sans vie humaine, sans la moindre forme de vie sensible, le monde serait il tel que ma conscience peut le percevoir actuellement .. ou serait il un mouvement, une énergie, un foisonnement de particules quantiques ... ou que sais d' autre ?
Serait il même matériel ? ...
J' ai comme un doute, là ...
( ps : cela n' enlève rien au fait que la matière est une réalité incontournable pour nous, qui s' impose et avec laquelle nous devons composer ). |
Merci Alain,
Je ne pense pas que la conscience crée l'objet, je pense que la conscience que je suis conçoit l'idée de l'objet et que c'est là la limite de la connaissance que j'ai du monde, limite au-delà de laquelle je suspends pour ma part tout jugement. Il me semble que, au-delà de ce que notre conscience en conçoit, tout jugement portant sur la réalité du monde n'est plus qu'imagination ; c'est-à-dire, de nouveau, des idées que notre conscience conçoit ; nous ne pouvons donc, là encore, vraiment connaître que les idées que notre conscience conçoit. Telle est, selon moi, la seule intelligence que nous avons du monde ; telle est notre condition.
Ce qu'est le monde hors de l'idée que notre conscience en conçoit, nous ne pouvons par conséquent pas le connaître. Et il en va de même pour la matière qui n'est qu'une idée conçue par la conscience à partir des sensations corporelles et des perceptions qu’elle en reçoit ; ce sont nos sens qui nous rendent les objets tangibles, la tangibilité des objets est une perception à partir de laquelle notre conscience conçoit l'idée de matière. La matière existe-t-elle ? Oui, du point de vue de notre conscience qui la fait exister par l'idée qu'elle en conçoit. Existe-t-elle hors de l'idée que la conscience en conçoit, autrement dit, a-t-elle une réalité objective ? Il m'est impossible de le savoir.
Qu'est-ce qu'un boson ? Qu'est-ce qu'un quanta ? Qu'est-ce qu'une particule ? Qu'est-ce qu'une énergie ? En dernière analyse, il me semble bien que ce ne sont rien de plus que des idées que notre conscience conçoit. Que la conscience conçoive l'idée de l'objet à partir des sens corporels, d'un collisionneur de particules ou d'un microscope à effet tunnel est indifférent pour la question, tout ce que nous pouvons connaître, ce sont les idées que notre conscience conçoit.
Dernière édition par iTristan le Lu 30 Déc 2024 10:22; édité 2 fois |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6554
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Posté le: Lu 30 Déc 2024 10:04 Sujet du message: |
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iTristan a écrit: | Merci Alain,
Je ne pense pas que la conscience crée l'objet, je pense que la conscience que je suis conçoit l'idée de l'objet et que c'est là la limite de la connaissance que j'ai du monde, limite au-delà de laquelle je suspends pour ma part tout jugement. Il me semble que, au-delà de ce que notre conscience en conçoit, tout jugement portant sur la réalité du monde n'est plus qu'imagination, c'est-à-dire de nouveau des idées que notre conscience conçoit, nous ne pouvons donc, là encore, vraiment connaître que les idées que notre conscience conçoit. Telle est, selon moi, la seule intelligence que nous avons du monde ; telle est notre condition.
Ce qu'est le monde hors de l'idée que notre conscience en conçoit, nous ne pouvons donc pas le connaître. La matière elle-même n'est qu'une idée conçue par la conscience à partir des sensations corporelles et des perceptions qu’elle en conçoit ; ce sont nos sens qui nous rendent les objets tangibles, la tangibilité des objets est une perception à partir de laquelle notre conscience conçoit l'idée de matière. La matière existe-t-elle ? Oui, du point de vue de notre conscience qui la fait exister par l'idée qu'elle en conçoit. Existe-t-elle hors de l'idée que la conscience en conçoit, autrement dit, a-t-elle une réalité objective ? Il m'est impossible de le savoir.
Qu'est-ce qu'un boson ? Qu'est-ce qu'un quanta ? Qu'est-ce qu'une particule ? Qu'est-ce qu'une énergie ? En dernière analyse, il me semble bien que ce ne sont rien de plus que des idées que notre conscience conçoit. Que la conscience conçoive l'idée de l'objet à partir des sens corporels, d'un collisionneur de particules ou d'un microscope à effet tunnel est indifférent pour la question, tout ce que nous pouvons connaître, ce sont les idées que notre conscience conçoit. |
D' accord, le raisonnement me paraît juste.
La conclusion de ce raisonnement débouche alors sur une parfaite ignorance.
Ce qu' est le monde nous est inconnu. _________________ " Le réel c' est quand on se cogne " Lacan
" la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ".
Paul Valery |
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manira
Inscrit le: 05 Août 2012 Messages: 2665
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Posté le: Lu 30 Déc 2024 15:21 Sujet du message: |
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Alain V a écrit: | D' accord, le raisonnement me paraît juste.
La conclusion de ce raisonnement débouche alors sur une parfaite ignorance.
Ce qu' est le monde nous est inconnu. |
Mais moi , suis- je l’inconnue de moi- même ? |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6554
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Posté le: Lu 30 Déc 2024 15:29 Sujet du message: |
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manira a écrit: | Alain V a écrit: | D' accord, le raisonnement me paraît juste.
La conclusion de ce raisonnement débouche alors sur une parfaite ignorance.
Ce qu' est le monde nous est inconnu. |
Mais moi , suis- je l’inconnue de moi- même ? |
En un sens oui puisque, parce que si ce n' était pas le cas, je devrais savoir exactement qui je suis, quel est le sens de ma venue dans ce monde à cet instant précis de l' espace et du temps qui correspond à ma naissance, et pourquoi je suis là, non ?
Et tout cela avec une grande évidence.
D' une certaine façon la foi peut apporter une réponse.
Sinon il reste la psychologie, l' art, la métaphysique, la philosophie ou même la science, pour tenter d" avoir une idée de qui je suis. _________________ " Le réel c' est quand on se cogne " Lacan
" la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ".
Paul Valery |
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manira
Inscrit le: 05 Août 2012 Messages: 2665
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Posté le: Lu 30 Déc 2024 15:42 Sujet du message: |
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Alain V a écrit: | manira a écrit: | Alain V a écrit: | D' accord, le raisonnement me paraît juste.
La conclusion de ce raisonnement débouche alors sur une parfaite ignorance.
Ce qu' est le monde nous est inconnu. |
Mais moi , suis- je l’inconnue de moi- même ? |
En un sens oui puisque, parce que si ce n' était pas le cas, je devrais savoir exactement qui je suis, quel est le sens de ma venue dans ce monde à cet instant précis de l' espace et du temps qui correspond à ma naissance, et pourquoi je suis là, non ?
Et tout cela avec une grande évidence.
D' une certaine façon la foi peut apporter une réponse.
Sinon il reste la psychologie, l' art, la métaphysique, la philosophie ou même la science, pour tenter d" avoir une idée de qui je suis. |
De chercher à se savoir et s’être , pour moi , c’est différent . |
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