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Regards sur l'éveil Café philosophique, littéraire et scientifique
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luz-azul
Inscrit le: 07 Août 2005 Messages: 243 Localisation: Valencia
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Posté le: Ve 11 Nov 2005 19:22 Sujet du message: L’authenticité de l’être. |
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Un être authentique me semble désigner une forme qui a abandonné cette image d’elle-même que l’ego faisait miroiter en permanence et qui vit alors débarrassée des contraintes nées de cette assomption.
L’ authenticité est donc la caractéristique globale d’un être devenu libre.
Caractéristique seulement, oui, et non pas « qualité » car du point de vue de l’être débarrassé de ses liens, les anciennes revendications n’ont plus de sens. L’émergence de la liberté intérieure fait que tout l’ancien monde se dissipe et les qualités, les défauts, les jugements, les croyances deviennent sans objet, ne sont plus que des mots vides de substance. Il n’y a plus que le regard qui contemple notre propre réalité intérieure et qui est sans justification ni critique sur ce qui est observé. La compétition, le défi, la parade, bases et modes des échanges de l’ego, ont disparu.
Les messages biaisés contenus dans les paroles des autres moi-mêmes (paroles issues de leur propre ego) sont alors perçus, décryptés, décodés, mis à nu par la compréhension du cœur. Comme il n’y a plus aucune image de soi à assumer, dès lors les paroles retournées par l’être authentique ne contiennent aucun sens tiers et sont parfaitement vraies. Pas absolues bien sûr, mais vraies dans le cadre de sa propre et libre perception.
Cela modifie considérablement les échanges. Car comment l’ego de l’autre moi-même pourrait-il accepter de se voir démasqué, mis à nu ? Quelques attitudes typées répondent à ce dévoilement :- la négation passive : l’ego de l’autre moi-même traverse, sans vouloir aucunement la considérer, cette réalité que l’être authentique lui présente, comme si elle était simplement inexistante.
- la négation agressive : l’ego de l’autre moi-même veut reprendre la main pour effacer la vision angoissante qu'il vient d'avoir de sa propre inutilité et nie vigoureusement toute la validité de l’échange ; cela se termine toujours... mal !
- le rejet : on s’écarte progressivement de l’être authentique car sa présence ne fait que focaliser l’attention sur l’illusion sous-tendant les existences et cela met mal à l’aise. Et puis, mais c’est rare, cet échange atteint le cœur de l’Autre. Les deux êtres, dans leur authenticité, se rejoignent alors dans la sérénité et un merveilleux Bonheur partagé les envahit lorsque les deux cœurs se mettent à vibrer à l’unisson.
Rien ne vaut ces moments là... _________________ Chacun assis sur notre rocher, échangeant des signes d’amitié, nous regardons tous ensemble le soleil se lever. |
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Talomi
Inscrit le: 16 Août 2005 Messages: 102 Localisation: Région Montréalaise/ Québec
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Posté le: Ve 11 Nov 2005 22:33 Sujet du message: Re: L’authenticité de l’être. |
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luz-azul a écrit: | Et puis, mais c’est rare, cet échange atteint le cœur de l’Autre. Les deux êtres, dans leur authenticité, se rejoignent alors dans la sérénité et un merveilleux Bonheur partagé les envahit lorsque les deux cœurs se mettent à vibrer à l’unisson.
Rien ne vaut ces moments là... |
Je me souviens avoir vécu de tels moments dans mon enfance, aussi à mon adolescence avec mon premier amoureux, plus tard avec de rares amis à des occasions exceptionnelles, et avec une amie de longue date avec qui je partage des moments tellement sereins dans la parole, dans le geste et dans le silence, c'est notre capacité à Etre toutes les deux qui permet cela. Mais je n'ai jamais partagé une telle sérénité avec un homme sur une base quotidienne et ça me rend nostalgique parfois lorsque je lis des mots comme les tiens, exprimés de la bouche de la gente masculine, ça me boulverse! .
J'ajouterais à ta définition de l'authenticité, que c'est aussi la poussière d'égo restante qui est capable de se dire tel qu'il se vit dans l'instant. Je crois que l'authenticité nécessite l'intégrité et vice-versa. |
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Philart
Inscrit le: 19 Juil 2005 Messages: 21
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Posté le: Lu 14 Nov 2005 23:17 Sujet du message: De l'authenticité de l'être |
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Le 14/11/2005 – philart qui est assis sur un rocher regarde dans la direction de Luz-Azul.
Ce que vous écrivez me paraît particulièrement conforme à l'échange avec autrui et cette réflexion est exemplaire, d'une part par le choix du mot authenticité, et d'autre part par la qualité de l'exposé qui accepte qu'être autre puisse être aussi cet autre opposé à soi, donc différent jusqu'à son contraire. Globalement, et même s'il y a un acte missionnaire sous-jacent, il y a un attentif respect nécessaire de ce que l'autre est en tant que tel. De ce fait, c'est l'autre qui n'est peut-être que soi avant tout et s'introduit en une même et seule forme humaine comme l'Être tierce de la Trinité ? D'où la perte de la dualité confrontée au gain de l'identité et la prise de conscience d'être en relation avec le monde qui affirme un nouveau concept religieux issu d'une mouvance toujours actualisée.
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Luz-Azul
http://www.cafe-eveil.org/forum/ftopic252.html
L'authenticité de l'être.
Un être authentique me semble désigner une forme qui a abandonné cette image d’elle-même que l’ego faisait miroiter en permanence et qui vit alors débarrassée des contraintes nées de cette assomption.
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philart
Voilà en une phrase, un juste éclairage de l'authenticité humaine. Mais, cette forme qui abandonne son image narcissique, tel un donné à se voir de l'intérieur, tel un corps qui en mourant provoquerait la libération de ce qu'il emprisonnait encore, telle une âme ? Ainsi, ce "corps ou forme" est cependant, bien en vie et, par son authenticité s'apprécie comme sait le faire un contemplatif. Cependant, le mot "assomption" inclinerait ma réflexion vers une élévation mystique comme le désirerait un assomptionniste.
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Luz-Azul
L’authenticité est donc la caractéristique globale d’un être devenu libre.
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philart
Cette liberté "d'un être devenu libre" ne serait-elle pas multiple en elle ? Non seulement par sa diffusion, mais aussi, par la réunion de tout ce qui est pensant. Cette Unité pensante est sa propre pluralité de pensée. De ce fait, qui pourrait penser autrement. Mais qu'est-elle réellement en nos pensées qui s'actualisent dans l'espace-temps. Devenir libre ne peut se concevoir que par rapport à une finitude tout aussi unique. La globalité de la finitude comme enfermement.
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Luz-Azul
Les messages biaisés contenus dans les paroles des autres moi-mêmes (paroles issues de leur propre ego) sont alors perçus, décryptés, décodés, mis à nu par la compréhension du cœur. Comme il n’y a plus aucune image de soi à assumer, dès lors les paroles retournées par l’être authentique ne contiennent aucun sens tiers et sont parfaitement vraies. Pas absolues bien sûr, mais vraies dans le cadre de sa propre et libre perception.
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philart
Il me semble que le décryptage philologique d'une identification, volontaire ou bien partiellement involontaire de ce passage de Pascal "le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point ;…" 1, s'immerge et diffuse par sa véracité ce qu'est la condition humaine et comme vous le dites : "pas absolues bien sûr". N'y aurait-il pas quelque chose de prophétique dans ce discours, cependant ?
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1 - p. 127 : Pascal Pensées GF; Gallimard 266
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"Pas absolues bien sûr, mais vraies dans le cadre de sa propre et libre perception."
Cette négation de la négation qui est renforcée par l'affirmation de l'affirmation "dans le cadre" s'enchaîne et vit en un lieu précis, celui du cadrage, celui du peint comme un tableau mais qui, cependant, est intuitif de par "sa propre et libre perception".
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Luz-Azul
Cela modifie considérablement les échanges. Car comment l’ego de l’autre moi-même pourrait-il accepter de se voir démasqué, mis à nu ? Quelques attitudes typées répondent à ce dévoilement :
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philart
Ce reste, cette persistance à son propre dédoublement "de l'autre moi-même". constitue la problématique de vouloir maintenir en soi son double comme s'il était un mal. Nous nous constituons en un tout indissociable qui n'est que modification permanente. Quant à être "démasqué, mis à nu" ne découle pas de notre pudeur, car ce qui était caché comme un complexe est "dévoilé" et permet de se montrer tel qu'on est aux autres, comme à soi réflexivement.
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Luz-Azul
- la négation passive : l’ego de l’autre moi-même traverse, sans vouloir aucunement la considérer, cette réalité que l’être authentique lui présente, comme si elle était simplement inexistante.
- la négation agressive : l’ego de l’autre moi-même veut reprendre la main pour effacer la vision angoissante qu'il vient d'avoir de sa propre inutilité et nie vigoureusement toute la validité de l’échange ; cela se termine toujours... mal !
- le rejet :
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philart
La conscience ou plutôt la mauvaise conscience persiste dans la négation passive comme l'agressive elle est soulignée par "cela se termine toujours … mal !"; Quel réel sens donné à ce "mal" ?
Ensuite, dans le "rejet" : on s’écarte progressivement de l’être authentique car sa présence ne fait que focaliser l’attention sur l’illusion sous-tendant les existences et cela met mal à l’aise.
Comme tout est profondément imprégné d'une portée prophétique "sous-tendant les existences et cela met mal à l’aise. "
"cela met mal à l’aise" Quel sens, cette fois encore, donner à cette précision : est-ce le rêve qui introduit le doute cartésien et le Malin Génie qui le complète à cause des vérités mathématiques ?
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philart
Je ne sais si, personnellement, vous voudrez goûter les écrits d'Ibn Tufayl que je vais proposer à la ronde, mais il me semble que ce cheminement qui est parfaitement reconnu comme ayant une portée emblématique dans le domaine de la spiritualité, nous transmet un savoir particulièrement apprécié vers le douzième siècle en Europe. À nous, aujourd'hui, d'en saisir le lien avec la pensée occidentale.
http://www.cafe-eveil.org/forum/ftopic256.html
philart, de rochers en rochers les pensées fusent. |
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virgilewest
Inscrit le: 27 Sep 2006 Messages: 16
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Posté le: Ve 06 Oct 2006 14:15 Sujet du message: le regard de l'éveil... |
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Merci Luz-Azul pour cette description assez claire de ce qui peut se passer lorsqu'on est dans un état d'éveil et qu'on veut le transmettre à quelque'un d'autre. Cela m'est déjà arrivé, avec un ami qui m'est très proche et qui lui n'avait pas vécu de telle(s) expérience(s). En fait, ce que je voulais souligner c'est que lorsque cela nous est arrivé, nous avions longuement discuté, échangé autour d'un livre, et beaucoup d'émotion avait été libéré, ce qui est plus propice à la méditation ensuite (enfin moi je le vois comme ça). Mais la spécificité de la chose, tu me diras peut-être que c'est un détail technique, c'est que tout est passé ici par le regard... A un moment donné, je lui ai proposé de méditer ensembles ; j'ai commencé à monter en amour en l'endroit du coeur, à sentir ce fil qui nous relie à je ne sais où mais nous maintient dans une posture droite, et je montais, je montais doucement... Lui tentait mais ne connaissant pas la chose, n'y arrivait pas (il me l'a dit a posteriori). A un moment, je l'ai regardé. Je n'ai fait que ça et n'ai rien senti de spécial sinon que je détournais mon attention à moi-même, tournais la tête et en quelque sorte "coupais le fil du temps", au sens où je sortais de cette attention à soi diffuse et continue, rien de plus. J'aurais tout aussi bien pu regarder quelque chose d'autre, pour moi cela n'aurait rien changé. Mais lui a été saisi en son coeur d'une profonde force qui l'a tirée vers le haut, tiré partiellement de lui-même : il avait reçu et vivait à présent l'Amour.
Sans ce regard, il n'aurait rien ressenti. Et je me pose une question : souvent il est dit ici que quelqu'un éveillé ou dans un tel état ne renvoit rien de spécial, ne diffuse rien de spécial autour de lui... Je n'ai certes pas une grande expérience de la chose, mais lorsque je suis moi-même (je veux dire dans un état normal), et commence à méditer, toujours mon regard se modifie : il va plus profond en moi et renvoit autant de profondeur à mes interlocuteurs (une fois j'ai d'ailleurs regardé dans un miroir à quoi cela pouvait bien ressembler, et c'est la pire chose à faire, je ne me reconnaissait plus, comme s'il y avait quelque chose d'autre en moi que moi)... Est-ce parce que je n'ai goûté que peu aux joies de l'éveil ou parce qu'il y a finalement mille façons de méditer et d'avoir cette présence à soi ?
Autre chose, qui est en lien avec ce qui précède : j'ai l'impression qu'il y a deux façons de méditer, du moins deux états distincts où l'on est autant conscients de soi-même (le soi-même qui n'est pas l'ego). Pour l'un, ce serait juste de laisser filer les pensées de l'ego, de les voir se détacher et ne pas s'y accrocher, comme s'il y avait quelque chose en ma tête capable de "regarder" ce qui s'écoule et le laisser filer. C'est alors que le souffle, la respiration, pénètre plus en profondeur, dans le coeur ou le ventre selon. C'est là qu'on fait le silence en soi-même. Ceci pour la première manière. La seconde m'a l'air foncièrement différente, du moins pour l'état dans lequel on se trouve : là il n'y a plus de différenciation entre le fil des pensées et un "soi-même" qui serait à part : au contraire, j'ai l'impression que je suis pleinement dans l'ego (ou ce que nous nommons tel), mais que celui-ci n'est plus alimenté par lui-même, c'est à dire des pensées intempestives, mais par cette attention, cette diffusion qui vient du coeur (Amour), ou du ventre (je ne sais pas tellement de quel sentiment il s'agirait), et c'est dans cet état et non dans l'autre qu'une sensation de félicité au dessus de tout se fait, un bonheur absolu. L'ego est raccroché, mais il ne "pense" plus, il est tout à l'attention d'un bonheur diffus... (je prfère d'ailleurs cet état là à l'autre, qui me renvoit plus à une fuite qu'autre chose).
Bon, voilà je crois en avoir déjà beaucoup dit... Y aurait-il quelqu'un pour éclairer ma lanterne ? ou peut être puisje être renvoyé à une discussion qui a déjà eu lieu sur le thème ?
Merci en tout cas
P.S. : j'allais oublier. Dans le premier état, il n'y a pas de volonté à avoir, mais la Volonté vient de haut pour "alimenter le fourneau", alors que dans le second c'est moi, l'ego, qui se jette dans le vide et va chercher loin devant lui-même une émotion qui fait pleurer (par la beauté d'une chose, ou autre), et c'est alors que pas à pas je gravis l'échelle de la félicité. |
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phoeniks
Inscrit le: 02 Août 2006 Messages: 51
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Posté le: Di 08 Oct 2006 11:30 Sujet du message: |
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Bonjour à tous,
Merci beaucoup pour cet échange, la clarté de Luz-Azul et l’ouverture sincère de Virgilewest me touchent.
L’expérience de la méditation à deux dont tu nous parles, Virgilewest, et qui me semble guidée par le cœur, me pousse à faire une comparaison avec ma propre façon d’agir et de fonctionner.
Le plus souvent je suis porté par la volonté de faire, par une intention, sans mesurer que je ne peux pour autant pas faire conformément à cette intention.
On m’avait raconté un jour l’histoire de ce singe qui, passant à côté d’une rivière, vit un poisson. Croyant que celui-ci allait se noyer, il se précipitât pour le sortir de l’eau. Ce qu’il fit, puis il déposa le poisson sur un rocher (encore un !). Il tourna les talons, persuadé d’avoir accompli une bonne action.
Dans l’expérience dont tu témoignes, ton ami a visiblement reçu quelque chose de précieux. Il me semble qu’il a reçu du simple fait de ta présence, de ton regard. En même temps tu semble avoir été en attente de quelque chose, d’une sorte de réussite (je sais très bien de quoi il s’agit….).
L’amour m’apparaît comme une chose contagieuse. Lorsque l’on arrive à le vivre réellement, intensément, l’entourage (un peu disposé) fini par s’imprégner également de cet amour, au-delà de l’intention que nous avions de communier avec cet entourage.
Je ne suis pas sûr d’avoir éclairé ta lanterne, mais l’intention y était !!!
Merci pour cet échange, je saurais maintenant que lorsque je serrais assis seul sur un rocher, je ne serais en fait pas si seul. |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 1421 Localisation: Suisse
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Posté le: Me 11 Oct 2006 23:33 Sujet du message: |
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virgilewest a écrit: | dans le second c'est moi, l'ego, qui se jette dans le vide et va chercher loin devant lui-même une émotion qui fait pleurer (par la beauté d'une chose, ou autre), et c'est alors que pas à pas je gravis l'échelle de la félicité. |
Tu mets le doigt sur LA différence. Il s’agit d’être activement réceptif, de s’abandonner activement à ce qui est, d’être activement le “s’” qui s’abandonne. Non pas spectateur, ni même acteur, mais activement destructeur de tout ce qui en soi voudrait être acteur ou spectateur. Sauter dans le vide. Alors, pour reprendre tes mots, l’ego n’est plus alimenté par lui-même, mais par le geste d’attention dans lequel il s’oublie. Une attention non pas à ceci ou à cela, mais au vide qu'il laisse apparaître en s'oubliant. Alors il se découvre être ce vide dans lequel il s’abîme. Une découverte qui le plonge dans une félicité sans bornes, car ce vide, c’est l’Etre, c'est lui-même débarrassé de sa propre opacité qui l'en séparait. |
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virgilewest
Inscrit le: 27 Sep 2006 Messages: 16
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Posté le: Je 12 Oct 2006 0:07 Sujet du message: |
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Je crois rarement avoir lu des mots si évocateurs... Merci beaucoup, tu m'en vois chargé d'émotion... |
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