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Regards sur l'éveil Café philosophique, littéraire et scientifique
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luz-azul
Inscrit le: 07 Août 2005 Messages: 243 Localisation: Valencia
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Posté le: Ma 03 Jan 2006 16:06 Sujet du message: |
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Bonjour à vous, Carl Gustav , et merci pour votre enthousiasme.
CGJung a écrit: | L'origine de la notion de néant remonte donc à mon sens à l'origine de l'existence de soi-même... |
C’est toujours là que je disjoncte : si c’est une « notion », à quoi cela sert-il d’en parler, sinon pour se faire plaisir entre intellects largement pourvus...
Si c’est une réalité, vue ou ressentie comme telle, chercher à trop s’en rapprocher avec le discours brûle les ailes et détruit le Vécu.
Là est mon dilemne entre le Savoir et la Connaissance... Là est mon éternel problème...
Bien à vous tous. _________________ Chacun assis sur notre rocher, échangeant des signes d’amitié, nous regardons tous ensemble le soleil se lever. |
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CGJung
Inscrit le: 02 Jan 2006 Messages: 6 Localisation: Belgique
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Posté le: Ma 03 Jan 2006 20:28 Sujet du message: |
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Hello,
Je pense luz-azul que par moment mieux vaut avoir la connaissance du fait qu'on ne peut pas tout savoir .
Comme dirait Einstein, c'est en se posant des questions simples qu'on élabore de grande théorie
Bonne fin de journée _________________ Sylvain
"La Sagesse est le plaisir ultime des frustrés" |
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Draco Invité
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Posté le: Me 04 Jan 2006 3:05 Sujet du message: |
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Bonsoir et meilleurs voeux dans l'étrangeté de ce monde
- Aérienne dit :"Percept n'est pas concept. on ne peut percevoir et penser en même temps. D'où il m'importe d'avancer la notion de l'intelligence contenue dans ce mot Amour... "
Je ne connais pas les subtiltés profondes de la pensée, ni la zone frontalière entre percept et concept. Je me demande quelle est la vitesse du mental à pouvoir projeter de la pensée et nous faire croire qu'il s'agit d'une pure peception.
Je m'explique, le passe en voiture près d'un groupe de maisons blanches illuminées par le soleil de midi. Je ressens un truc impossible à décrire en rapport avec la magnificence de la lumière, puis un état d'euphorie légère suivi d'un état d'empathie pour tout ce qui passe associé à une compréhension un peu bateau du grand tout, du lien universel, de l'ouverture du coeur etc... Comment puis-je différencier ce qui vient de l'expérience de perception directe de la pensée projetée à grande vitesse, pensée contenant des désirs influençés par ma culture spirituelle, soit des millions de données accumulées et qui me permettront de jalonner et de construire super rapidement autour d'une expérience, a priori, indescriptible donc abstraite.
Je dois vous avouer que les seules perceptions directes auxquelles je parviens à croire sont celles qui me rappellent les émotions intenses de l'enfance. Comme lorsque je pouvais planer des heures dans le bonheur d'une raie de lumière matinale et lui parler sans attendre d'autre retour que sa présence. Aujourd'hui je ne sais pas, je me vois corrompu par la perfidie et l'habileté de ma pensée qui me fait prendre des vessies pour des lanternes.
Luz Azul a écrit : "Vous parlez de « douceur forcée », de « condescendance » et de "tensions sous-jacentes". Cela m’interpelle beaucoup. Est-ce de la façon dont je m’exprime dont il s’agit ? N’hésitez pas à me dire clairement mes quatre vérités, vous me rendrez par là un très grand service dont je vous remercie par avance."
Assez proche de tout ce que vous dites avant ce paragraphe. Pour cette dernière question, pas du tout, il ne me viendrait pas à l'dée de balancer mes quatres vérités à quelqu'un dont j'ignore tout de lui, et quand bien même ça ne serait que mes 4 vérités sur les 4 vérités de millions d'individus.
Partant du principe systématique de l'erreur et sachant que j'écris sous l'hégémonie de ce principe, il serait malvenu de ma part de prendre une personne comme ça et de lui dire : " il ya ça et ça qui ne vas pas."
Non il s'agissait d'un discours général sur une base de donnée de X personnes plus ou moins atteintes par des états de grâce, des instants de lucidité intense et dont peu semblent garder la tête sur les épaules sans l'avoir trop grosse. J'ai emmerdé assez de monde avec mes vérités pour savoir comment ça se passe. Maintenant la vérité j'y crois plus trop et quelques relâchement intérieurs commencent à se faire ressentir. Ouf!
Joaquim, lu votre réponse à la question du néant, elle s'inscrit dans un courant de pensée tout à fait honorable que je ne discuterai pas et qui se défend. Juste une chose. Pour ma part, l'étonnement permanent a construit mon enfance, et la joie que m'inspirait la diversité de la vie et les phénomènes de l'existence n'était pas, au départ, altérée par la notion de néant, pas dans mon conscient en tout cas. Il m'a fallu parvenir à l'âge de 7 ou 8 ans environ pour que la conceptualisation du mot "éternel", entendu pendant la messe, me jette pour la première fois dans la "terrification" de l'absolu au point que j'en ai pleuré de trouille dans mon lit. D'ailleurs c'est à la messe que j'ai commencé à angoissé sur des tas trucs.
Aujoiurd'hui, je ne crois plus guère au néant, je ressens ou crois ressentir que tout est intelligence et matière à différents état de densité. Il m'est impossible de dissocier matière de esprit, vide de plein, intérieur de extérieur... pourtant je développe des tas de théories assises sur le principe de la dualité, c'est paradoxal, mais peut être parce que la dualité est un outil du monde pragmatique initialisé dans le sens de la survie et de la construction.
A moins que le concept de néant ne soit induit par l'univers lui même, je me dis que ce concept s'est probablement développé après que l'homme a commencé à scinder le monde en parties distinctes.
Mais qu'importe la dualité, l'ombre et la lumière ne sont -ils pas les enfants turbulents de l'inconnaissable? Unis par lui, peut-être marchent-ils main dans la main et que notre erreur réside dans notre impossibilité à le voir. Alors cela pourrait peut-être expliquer la tristesse facilement lisible sur le visage de Krishnamurti par exemple.
Je suis un peu brouillon et je m'égare. Stop!
Draco |
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Draco Invité
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Posté le: Me 04 Jan 2006 11:04 Sujet du message: |
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Salut,
Sylvain inscrit cette phrase en fin de message "La Sagesse est le plaisir ultime des frustrés".
Réducteur mais parlant, de qui est cette citation sulfureuse?
Arienne dit "L'espace entre deux objets ou formes c'est encore l'Amour".
Comment mettre cette vérité en pratique, au quotidien, comment vit-on au jour le jour lorsque l'on conçoit les choses comme ça?
Aérienne, si votre vie est à la mesure de votre vision des choses, votre quotidien doit être du nectar. Dites moi sincèrement ce qu'il en est.
Question bateau : Pour la femme enceinte illuminée, l'espace compris entre son ventre et l'horrible baïonnette est-il de l'amour?
L'amour n'est-il pas aussi un masque de résignation pour atténuer l'impossible?
Draco |
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CGJung
Inscrit le: 02 Jan 2006 Messages: 6 Localisation: Belgique
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Posté le: Me 04 Jan 2006 14:41 Sujet du message: |
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La citation est de moi Draco. _________________ Sylvain
"La Sagesse est le plaisir ultime des frustrés" |
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feuille
Inscrit le: 09 Mai 2005 Messages: 353 Localisation: Paris
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Posté le: Me 04 Jan 2006 16:48 Sujet du message: |
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On pourrait dire aussi "La Folie est le plaisir ultime des frustrés"... c'est un peu pareil non? |
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CGJung
Inscrit le: 02 Jan 2006 Messages: 6 Localisation: Belgique
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Posté le: Me 04 Jan 2006 17:00 Sujet du message: |
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La folie hélàs n'étant pas une solution viable.... mais la sagesse peut en effet passer par la folie
Ce que je veux simplement dire (et je tiens à préciser que cette phrase n'est pas une vérité indubitable... et heureusement) c'est que les frustrations engendrent la Sagesse... qui elle-même engendre des frustrations pour celui qui n'est pas vraiment un Sage
Bref à force d'être frustré et d'accepter ces frustrations nous serions sur le chemin de la Sagesse.... mais bon j'ai gardé cette citation aussi parce que ça sonne bien et ça ne me donne pas envie d'être sage
Biz _________________ Sylvain
"La Sagesse est le plaisir ultime des frustrés" |
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Ael
Inscrit le: 19 Juil 2005 Messages: 55 Localisation: En silence
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Posté le: Me 04 Jan 2006 17:32 Sujet du message: |
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Bonjour Draco, Carl Gustav et feuille,
Comment allez-vous bien ? Content de vous connaître, même si feuille m'est un peu plus familier.
Cette citation m'a un peu étonné aussi, mais je ne m'estime pas en capacité de la juger, mes faibles connaissances philosophiques n'ayant d'égale que mon peu de vécu spirituel.
Toutefois, cette sagesse, ou éveil ou illumination, dont j'arpente les sentiers chaque jour en attente non désirée (wouah c'est beau...) ne me paraît nullement être un plaisir car en aucun cas éphémère.
Dans le même ordre d'idée, je ne sens ni frustration ni désir, alors que mon bien aimé ego tente en permanence de me convaincre du contraire. Tout à la découverte de mon être, je me sens parfaitement léger, sans tension... Pourvu que ça dure...
Comme d'habitude, ma contribution est minime, voire moins... , mais bon, je ne désespère pas...
Et puisque je suis au fond de mon trou , permettez moi, en un mauvais jeu de mots, de rendre hommage non pas à CG Jung mais à CG Rôme...
Oui oui je sors...
Pardonnez moi, ami Sylvain, je ne dois pas être le premier à vous la faire, mais l'humour (souvent mauvais d'ailleurs) est un des seuls modes d'expression qui me reste.
Amicalement.
Axel. _________________ So be it. |
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feuille
Inscrit le: 09 Mai 2005 Messages: 353 Localisation: Paris
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Posté le: Me 04 Jan 2006 18:04 Sujet du message: |
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Axel, vous vous exprimez avec beaucoup de tact... mais avez-vous vraiment besoin de rappeler autant votre humilité pour vous exprimer?
Votre dernier message en serait grandement allégé et l'on en percevrait mieux le fond, non? |
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feuille
Inscrit le: 09 Mai 2005 Messages: 353 Localisation: Paris
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Posté le: Me 04 Jan 2006 19:00 Sujet du message: |
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Hum, je me sens mal à l'aise de vous l'avoir dit ainsi...
Finalement, je devrais peut-être me mettre à votre tact-titude... |
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humuspensant
Inscrit le: 10 Déc 2005 Messages: 4 Localisation: BOURGOGNE
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Posté le: Je 05 Jan 2006 22:03 Sujet du message: Le Néant |
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Bonjour!
luz-azul a écrit:"là est mon dilemme entre le Savoir et Connaissance...là est mon éternel problème..."
CGJung a écrit:"...mieux vaut avoir la connaissance du fait qu'on ne peut pas tout savoir."
Paradoxe insurmontable ?
Je vous propose une courte prière méditative adressée au Néant. Je me la récite souvent ,et je plonge dans cette révélation de fondation de l'existence humaine qu'est terreur et béatitude à la fois.
Néant !
Entre deux Néants qui n'en sont qu'un, je respire.
Né en l'air,
Tu inspires.
Nez en l'air,
Tu inspires
Néanmoins,
Tu expires.
Nez en moins,
Tu expires.
L'air du Néant,
En n'ayant l'air de Rien,
T'inspire.
Néant te respire...
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steffzen
Inscrit le: 04 Jan 2006 Messages: 65 Localisation: France 01
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Posté le: Ve 06 Jan 2006 13:11 Sujet du message: |
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Merci !
je vois plus cela comme un poème qu'une prière !
Pour ma part, je ne craints pas le néant car je le connais :
La forme est le vide
Le vide est la forme
La forme est la forme
Le vide est le vide
Tout est Un
2=1
1=0
Je ne vois pas là d'utopie, on peut en faire l'expérience directe, le vérifier par soi-meme.
Enfin, loll... _________________ La forme est vide et le vide est forme ! |
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steffzen
Inscrit le: 04 Jan 2006 Messages: 65 Localisation: France 01
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Posté le: Ve 06 Jan 2006 13:26 Sujet du message: |
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Je trouve ça constructif pour tous d'etre franc avec les autres et de se reprendre respèctivement car nous pouvons par là, tous progresser et l'objectif d'un forum tel que celui-ci est de s'entraider sur la Voie donc il est certainement bon pour se soutenir d'etre sinsère et de ne pas tourner autour du pot; on est une équipe d'amis vers la libèrté. _________________ La forme est vide et le vide est forme ! |
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CGJung
Inscrit le: 02 Jan 2006 Messages: 6 Localisation: Belgique
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Posté le: Di 08 Jan 2006 2:08 Sujet du message: |
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C'est évidemment un grand principe :
Là où il y a la forme, il y a le vide
Là où il y a le vide, il y a la forme
Bref soyons en forme et nous verrons le vide _________________ Sylvain
"La Sagesse est le plaisir ultime des frustrés" |
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