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Regards sur l'éveil Café philosophique, littéraire et scientifique
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luz-azul
Inscrit le: 07 Août 2005 Messages: 243 Localisation: Valencia
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Posté le: Sa 29 Avr 2006 16:38 Sujet du message: l'Amour en quatre étapes... |
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Quand on parle de l’Amour, on ne sait généralement pas à quel Saint se vouer.
Car le mot est unique alors que chacun voit bien la multiplicité de ses usages... Paradoxe et inconséquence du langage des hommes, on utilise le même verbe pour dire « j’aime ma béhême (*) » et « Dieu m’aime ». De même, il est plutôt fréquent de voir de grandes et belles dissertations sur l’amour sans qu’il n’y ait eu au préalable une explication pour savoir duquel on parle...
Si vous me l’accordez, je proposerais bien l’Amour en quatre étapes , chacune représentative du regard multiple des êtres et de leur évolution.
Il y a, bien sûr, l’amour que l’on éprouve pour une femme ou un homme et qui est la corrélation du bien-être qu’elle (il) nous procure. Cet amour là cesse dès que l’attirance pour l’autre disparaît. C’est l’amour égoïste des êtres, l’amour habituel en quelque sorte. Celui qui nous fait « aimer ma femme, mes enfants, le rock et le bon vin » et « détester Elvis Presley ».
Puis vient la découverte de l’altérité. Hier, j’étais le centre unique de l’univers et les autres n’étaient que des satellites que je voulais voir tourner à mon gré. Aujourd’hui, je découvre l’existence des hommes, de la chair, du sang et de la mort. Cela conduit directement au respect envers l’humanité de la personne et fait apparaître un autre Amour, l’Amour pour l’Autre, amour de l’homme pour l’homme, amour animé par la découverte soudaine de notre propre nudité et par la prise de conscience que nous partageons tous cette même nudité en face de la puissance divine. C’est l’Amour de l’humain qui a pris conscience de lui-même. C’est sans doute cet amour là qu’arpentent les philosophes.
Ensuite, il y a l’entrée dans le monde de nos origines. Et la découverte de la nature éphémère de ce que nous appelons « notre conscience ». Les glissements progressifs que subit cette conscience nous éloignent par à-coups de son centre et nous rapprochent de notre véritable nature. Notre regard devient périphérique, entoure notre vide intérieur et le Rien qui a pris la place d’un centre inexistant. Nous découvrons alors que l’énergie qui traverse notre être en permanence, cette énergie qui au-travers de notre forme est la manifestation de Sa présence dans notre monde, est pur Amour. Et cet Amour est universel puisque toutes les formes qui en sont traversées sont composées de la même et unique énergie.
Et puis il y a l’Amour de Dieu. Ici, il ne s’agit plus d’un Amour que nous pourrions avoir pour Lui. Car comment le Rien pourrait-il s’accrocher à Lui ? Quelle part de moi aurait encore assez d’existence pour prétendre l’approcher et le contempler ? Non, c’est bien Lui qui vient à moi, dans ma forme, et qui m’envahit tout entier. Cet Amour là, l’Amour de Dieu , est brûlant, excessif, et notre petite carcasse, prête à exploser, vibre de tous ses membres quand Il se manifeste. L’Amour de Dieu est la Grâce merveilleuse qu’il accorde à ses créatures, non en les transcendant, mais en courbant sa main vers elles.
(*) béhême = BMW... _________________ Chacun assis sur notre rocher, échangeant des signes d’amitié, nous regardons tous ensemble le soleil se lever. |
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apprendre à aimer Invité
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Posté le: Di 30 Avr 2006 13:41 Sujet du message: |
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APPRENDRE A AIMER
Apprendre à accepter, à aimer,
sans attendre, en toute gratuité...
dans nos similitudes, et dans nos différences ;
Apprendre de toi, mon frère,
de toi, ma sœur, ce qui m’est etranger ;
m’ouvrir, à travers toi, à ce que j’ignore,
ce que je ne comprend pas.
Voir ce que je ne vois pas ,
entendre , enfin, ce que je n’ entend pas...
Depasser le connu,
repousser les limites !
Apprendre aupres de toi ,
et encore plus loin,
à devoiler mon « ombre » ;
à découvrir sous ce que je refuse, et là ou je résiste,
la part de force, de beauté et le tresor caché...
A trier partout , "le bon grain de l’ivraie",
sans jugement, et sans rejet...
Et voir, et co-naître… et trans-former !
Toi non plus tu ne crains pas les tempetes,
ni la peur ni la nuit ;
toi aussi tu connais l’illusion qu’elles cachent et protegent...
N’oublions jamais notre recours,
le lieu de toute paix, celui de toute grace,
et le chemin se déroule tout seul sous nos pieds,
jour apres jour...
MUSCHOTOKU ,mon frére…
ma soeur, tout autre, et tout pareil
au travers de tous les doutes passants,
vers cette Evidence de "nous", de rien, de Tout... |
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mushoutoku_nad Invité
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Posté le: Di 30 Avr 2006 13:44 Sujet du message: |
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encore mush...:-( Joachim, je n'y arrive pas...mais peut importe en fin de compte, n'est ce pas...:-) |
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Invité
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Posté le: Di 30 Avr 2006 13:47 Sujet du message: |
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Allons bon...?! je n'y comprend vraiment plus rien...:-) |
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teardrop
Inscrit le: 27 Avr 2006 Messages: 21
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Posté le: Di 30 Avr 2006 17:31 Sujet du message: |
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C'est clair et bien organisé, ça a le mérite d'être intéressant
Mais je ne pense pas que ce soit aussi facile, classer l'Amour en 4 catégories... alors qu'il pourrait y avoir une infinité de catégories.
Dommage qu'il n'y ait que ce seul verbe... il est usé, insuffisant maintenant... "J'aime ma Béhéme", quel bon exemple on ne peut pas trouver plus probant ! _________________ Un trésor de belles maximes est préférable à un amas de richesses. (Socrate) |
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Ekam Invité
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Posté le: Lu 01 Mai 2006 10:46 Sujet du message: |
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Peut être que .... l'amour est un état ... qui ne se pose pas de questions. Lorsque cet état est absent les questions arrivent. Et ensuite on le retrouve plus. Et si l'état 'amour' était présent en nous sans que nous le sachions ? Et si le 'chemin' était de découvrir pourquoi nous nous posons la question de l'amour ? Et si la sadhana était d'être le simple témoin des obstacles à .... la Paix qui est nôtre ? .... et qui une fois réalisée permet (aussi) à l'état amour d'être là .... |
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luz-azul
Inscrit le: 07 Août 2005 Messages: 243 Localisation: Valencia
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Posté le: Lu 01 Mai 2006 16:44 Sujet du message: |
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teardrop a écrit: | Mais je ne pense pas que ce soit aussi facile, classer l'Amour en 4 catégories... alors qu'il pourrait y avoir une infinité de catégories. |
Je voudrais insister fortement sur cela: je n'ai pas classé en quatre catégories, j'ai seulement parlé de quatre étapes qui, en définitive, marquent la découverte progressive de l'Amour tout au long du Chemin.
Mais de quel Amour parlons-nous alors ? En fin de compte, nous aboutissons toujours à cet Amour Universel qui est la nature intime du lien qui relie tous les objets de la création et qui se révèle à nos sens au fur et à mesure que notre oeil se dégage de ses brumes. Et cet Amour, quelle qu’en soit sa nature, ne me semble pas assez pris au sérieux, comme une évidence si présente dans la vie de chacun qu’il n’est nul besoin de s’attarder à en défricher les contours.
Et pourtant, le Chemin vers Lui n’étant pavé que d’évidences, être attentif à l’évidence de l’Amour devrait directement conduire à Sa présence.
joaquim a écrit: | Lorsque Jésus dit: “Aime ton prochain comme toi-même!”, il invite à adopter une position face à l’autre qui est en rupture totale avec celle qui a prévalu sur la Terre depuis l’apparition de la vie. Rien moins! |
Les rares fois où j’ai abordé ce sujet, l’œil de mes interlocuteurs s’étant terni d’incompréhension, j’avais décidé de garder mes distances… Joaquim ouvre ici une porte dans laquelle je m’engouffre avec précipitation…
En effet, Jésus (ou plutôt le mythe de Jésus) présente à ses contemporains le scoop absolu de l’histoire de l’humanité : l’Amour. Osons dire, malgré les regards narquois, que toute l’histoire spirituelle de l’homme se décompose seulement en deux parties : il y a avant et après l’annonce de l’Amour par Jésus. C’est tout !
Et selon les êtres auxquels elle s’adresse, cette parole prend un sens différent.
“Aime ton prochain comme toi-même!”, par exemple, s’adresse à l’égoïsme, à celui qui ne sait pas encore qu’il est gueux en haillon, afin qu’il prenne conscience de lui-même et de ses frères de vie et que, épaule contre épaule, ils puissent attendre, au détour de chaque seconde, la pesée de leur âme. Il s’agit de vivre l’Amour fraternel.
« Aimez-vous les uns les autres », affirmation plus profonde de sens, s’adresse aux êtres plus conscients d'eux-mêmes et leur montre le lien sous-jacent qui relie les formes, l’Amour universel.
Ajoutons que cet enseignement, cette affirmation, ce vécu de l’Amour, malgré l’omniprésence du mot dans toute cette communication dont la société nous abreuve, est tout sauf répandu ! Aujourd’hui encore, il semble que les traditions indiennes, chinoises ou japonaises ne le placent pas, et de très loin, au cœur de leur enseignement (*).
Aimons-nous maintenant, tous ensemble, chacun du mieux que nous le pouvons. C’est la seule action qui nous donne la clé de notre vie.
(*) je ne suis spécialiste en rien ; si vous pensez qu’il y a quelque chose à redresser, surtout n’hésitez pas... _________________ Chacun assis sur notre rocher, échangeant des signes d’amitié, nous regardons tous ensemble le soleil se lever. |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 1421 Localisation: Suisse
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Posté le: Lu 01 Mai 2006 23:56 Sujet du message: Re: l'Amour en quatre étapes... |
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luz-azul a écrit: | Et puis il y a l’Amour de Dieu. Ici, il ne s’agit plus d’un Amour que nous pourrions avoir pour Lui. Car comment le Rien pourrait-il s’accrocher à Lui ? Quelle part de moi aurait encore assez d’existence pour prétendre l’approcher et le contempler ? Non, c’est bien Lui qui vient à moi, dans ma forme, et qui m’envahit tout entier. Cet Amour là, l’Amour de Dieu , est brûlant, excessif, et notre petite carcasse, prête à exploser, vibre de tous ses membres quand Il se manifeste. L’Amour de Dieu est la Grâce merveilleuse qu’il accorde à ses créatures, non en les transcendant, mais en courbant sa main vers elles. |
Merci, luz-azul, pour ces mots magnifiques. Ils donnent pour moi son plein sens à ce forum, car ils me permettent de toucher, habillé par une autre pensée, ce centre dont nous parlons chacun bien maladroitement. Façonner avec le plus grand soin son regard, non pas parce que ce regard serait un but, mais parce que du soin qu'on y met dépend l'éclat de sa rencontre avec un regard autre. Un regard qui nous permet de nous déprendre du nôtre, dans un mouvement qui est celui-là même de l'accueil qu'on cherche à mettre en mots.
C'est à l'image du chemin. Comme le suggère très justement Ekam, l'amour est ce qui nous fonde en-deçà des mots, ce qui est là lorsqu'on enlève tout ce qui le masque, ce dans quoi nous sommes immergés lorsque nous oublions celui qui croit aimer, pour ne plus faire qu'aimer. Supprimer l'ego. On aurait tort toutefois de croire que cela se fait par une soustraction. Il ne s'agit pas de devenir moins, de perdre quelque chose, mais de devenir intensément soi-même, assez intensément pour qu'on s'éveille, et qu'on réalise alors que l'ego n'existe pas, qu'il n'est qu'un mot qui décrit mon état lorsque je ne suis plus qu'un mouvement figé. Et qu'il s'évanouit aussitôt que je suis pris à nouveau dans le mouvement du don à l'Être. Un mouvement par lequel je me donne en même temps que je me reçois. |
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Ekam Invité
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Posté le: Ma 02 Mai 2006 9:52 Sujet du message: |
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luz-azul a écrit: |
Ajoutons que cet enseignement, cette affirmation, ce vécu de l’Amour, malgré l’omniprésence du mot dans toute cette communication dont la société nous abreuve, est tout sauf répandu ! Aujourd’hui encore, il semble que les traditions indiennes, chinoises ou japonaises ne le placent pas, et de très loin, au cœur de leur enseignement (*).
(*) je ne suis spécialiste en rien ; si vous pensez qu’il y a quelque chose à redresser, surtout n’hésitez pas... |
La grande question est de savoir si l'amour peut être un but ... et s'il peut y avoir amour sans connaissance. Dans la perspective que j'évoquais l'amour découle de la connaissance, et cet amour là est amour de l'Un pour lui même lorsque 'je' suis absent. Dans le cas de ce que j'appelle la seconde naissance, il y a naissance d'un nouveau je, un 'coeur vivant' en relation avec sa source créatrice. Mais dans ce que j'évoque ici, le présupposé d'un mendiant d'amour est retiré. Tant que je n'ai pas examiné la nature de ce 'je', je ne préjuge ni d'un bonheur ni d'une quelconque souffrance, ni d'une assurance de l'Être. C'est l'investigation de Soi ou bien vite les questions initiales disparaissent et sont remplacées par d'autres très pragmatique. Le seul moment ou tous les êtres sont égaux (et où il ne leur manque rien) est le sommeil profond. Mais voilà dans cet état ils sont sans corps et sans monde. Le 'je' qui surgit de l'état de veille est donc temporaire et n'apparaît que sur une absence. C'est donc un parfait ignorant !
L'Amour ne peut être que le Don gratuit de soi au Même. |
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teardrop
Inscrit le: 27 Avr 2006 Messages: 21
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Posté le: Ma 02 Mai 2006 13:52 Sujet du message: |
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luz-azul a écrit: |
Mais de quel Amour parlons-nous alors ? En fin de compte, nous aboutissons toujours à cet Amour Universel qui est la nature intime du lien qui relie tous les objets de la création et qui se révèle à nos sens au fur et à mesure que notre oeil se dégage de ses brumes. Et cet Amour, quelle qu’en soit sa nature, ne me semble pas assez pris au sérieux, comme une évidence si présente dans la vie de chacun qu’il n’est nul besoin de s’attarder à en défricher les contours.
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Oui, il y a l'Amour universel, celui prôné par Jésus, celui qui s'estompe de jour en jour car plus personne n'y prête attention, plus personne ne le met en oeuvre. L'individualisme est son grand ennemi. Et c'est aujourd'hui celui qui gagne la partie.
Ensuite, je pense que toutes les autres formes d'Amour découlent de l'Amour universel, ce sont des formes plus imparfaites, qui incluent la jalousie, la possessivité, par exemple, pour l'Amour passionnel.
Ensuite il y a le matérialisme, dans l'Amour de la "Béhème" par exemple (et peut-on, dans ce cas, encore mettre une majuscule ? [à Amour bien sûr, pas à Béhème ]) _________________ Un trésor de belles maximes est préférable à un amas de richesses. (Socrate) |
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Ekam Invité
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Posté le: Me 03 Mai 2006 9:42 Sujet du message: |
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[quote="luz-azul"] teardrop a écrit: |
joaquim a écrit: | Lorsque Jésus dit: “Aime ton prochain comme toi-même!”, il invite à adopter une position face à l’autre qui est en rupture totale avec celle qui a prévalu sur la Terre depuis l’apparition de la vie. Rien moins! |
Les rares fois où j’ai abordé ce sujet, l’œil de mes interlocuteurs s’étant terni d’incompréhension, j’avais décidé de garder mes distances… Joaquim ouvre ici une porte dans laquelle je m’engouffre avec précipitation…
En effet, Jésus (ou plutôt le mythe de Jésus) présente à ses contemporains le scoop absolu de l’histoire de l’humanité : l’Amour. Osons dire, malgré les regards narquois, que toute l’histoire spirituelle de l’homme se décompose seulement en deux parties : il y a avant et après l’annonce de l’Amour par Jésus. C’est tout !
Et selon les êtres auxquels elle s’adresse, cette parole prend un sens différent.
“Aime ton prochain comme toi-même!”, par exemple, s’adresse à l’égoïsme, à celui qui ne sait pas encore qu’il est gueux en haillon, afin qu’il prenne conscience de lui-même et de ses frères de vie et que, épaule contre épaule, ils puissent attendre, au détour de chaque seconde, la pesée de leur âme. Il s’agit de vivre l’Amour fraternel.
« Aimez-vous les uns les autres », affirmation plus profonde de sens, s’adresse aux êtres plus conscients d'eux-mêmes et leur montre le lien sous-jacent qui relie les formes, l’Amour universel.
(*) je ne suis spécialiste en rien ; si vous pensez qu’il y a quelque chose à redresser, surtout n’hésitez pas... |
Un mythe ne saurait générer l'Amour
Il n'y a de sans doute de 'mythe Jésus' que pour ceux qui ne sont pas à Lui. La qualité de cet amour dépend de la nature de son auteur. Et cet amour révèle aussi qu'il n'est de nature non corrompue que régénérée. Je parle ici de la nature de l'homme.
J'entends 'tu aimeras ton prochain comme toi même' non pas comme une injonction CONTRE l'égoïsme,
Je le lis 'aime ton prochain comme ETANT toi même'.
Ceci n'est pas sans lien avec l'amour issu de la connaissance que j'ai évoqué. |
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Invité
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Posté le: Me 03 Mai 2006 17:02 Sujet du message: |
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Bonjour a vous..
Un texte, un peu long, je le reconnais, écrit il y a quelque temps, dans des circonstances similaires...al suite d'une discution sur la nature et les limites de l'amour...
Parlez moi d’Amour
Qu’en est-il de l’Amour, de ce mot rabaché, de cette notion sirupeuse, auréolée de réves et de tant de projections….
Ne parlons pas, bien sur de tout le fratras qui, sous ce mot là, mélange la passion, le désir, le manque, un gouffre de besoins égoîstes d’attention et de reconnaissance avec cette faim de posséder, cette soif de contrôle.
ne parlons pas non plus du non- etre neutre, immuable et serein de la grande Unité primordiale...
Non, tant qu’à faire, parlons de celui que l’on qualifie « d’inconditionnel » et de majuscules. De divin...
Comment se manifestet-il, ici? et maintenant?
Que ce mot est facile !!
D’autant plus facile d’ailleurs, que justement les conditions s’y prètent ; aimer inconditionnellement n’est pas un problème, tant que rien ne m’aggrèsse, tant qu’aucun goût ou dégoût secret, aucune de mes précieuses « valeurs », ou de mes certitudes ne ne s’interposent. tant que rien ne me gène...
Peut-être a-t-on tendance aussi et bien souvent, à baptiser de ce nom là cette « neutralité bien veillante » que l’on a face aux choses , aux êtres et aux situations qui ne nous perturbent pas ; Un bien joli mot pour une indifférence paisible….
Qu’en est –il, en vérité, lorsque des pelleteuses te fouillent le ventre, des missiles te brulent la poitrine ? Ou quand ton enfant meurt tué par un chauffard ivre, qu’un autre tombe au mains de pédophiles, que tu es violée, ou ruiné et trahi par tes meilleurs amis… ?
Qu’en est-il, plus simplement quand quelqu'un t’aggrèsse, te ment, te manipule, te trompe ??oui! ici, dans cette dimension que nous "savons si relative et illusoire", qu'en est -il lorsque nous avons mal....malgré tous nos mots..
Il n’est pas à chercher loin les limites à cet Amour dont on parle si bien, et dont on ne connait bien souvent rien.
Ce peut n'etre qu’un concept comme un autre, l’intuition d’un possible joliment formulé comme « liberté », « libre-arbitre », ou encore « lacher-prise », dés lors que ce n’est qu’un mot dont on se gargarise à défaut de trouver en soi le seul lieu ou il puisse exister.
La meilleure façon de le découvrir, c’est de fouailler ces limites douloureuses, à l’intérrieur de soi ; De les voir tout d’abord, et de les reconnaître…De reconnaitre et traverser les murs de haines et de colère, de désespoir et de chagrin, d’amertume cynique et de désespérance, d'indifférence et d'égoîsme, d'attente et d'exigence.Si ils sont là..Quand ils sont là!
Les traverser en respirant, Indianna Jones de la quète de Soi au bout de ses limites, jusqu’à ce lieu ou l’on se voit soudain dans la même violence que celle que l’on a subit, et ou la vision s’ouvre sur cette évidence d’une même ombre en partage, d’une unité térrible dans les pires horreurs, les mêmes aveuglements, les mêmes propensions seulement refoulées…. !!
Et alors on peut voir cet envers du décors, ces conditionnements qui nous tiennent et nous lient, de par notre ignorance dans une parfaite inter-dépendance : pas de maitres sans esclaves, pas de bourreau sans victimes !
La chaine se déploit, et on contemple l’évidence que chacun est tout d’abord victime de son ombre et de son ignorance ! de ses conditionnements et de son "moi";
Alors c’est là qu’il nait ! en plein milieu de la dualité, et grace a elle...Plein de chaleur, tissé de com-passion, mot galvaudé lui aussi si il en est : « souffrir avec », et de con-préhension ! Le pardon lui-même se révèle n’être qu’une notion galvaudée, elle aussi !! Il n’y a rien à pardonner !" Ils "ne savent pas ce qu’ils font , et ne peuvent faire autrement !!
Et l’Evidence est là !!
Même la justice humaine considère l’ignorance comme une circonstance atténuante : Jugés « irresponsables » !! dans les deux sens du termes !
L’Amour inconditionnel est par définition sans conditions… ! Ni intérieures, ni extérieures…Et aussi sans conditionnemments.Il émerge de cette libération.
Regardé dans ce sens là, la vie et ses aléas prennent une autre signification ;
C’est juste un autre point de vue, mais pour cela il faut franchir les limites ; laisser derrièrre soi tomber la pomme de Newton, la loi qui dit « œil pour œil, dent pour dent », et s’abstraire de cette idée fixe d’être le centre du monde pour dé-couvrir la relativité de toute choses, et cet « Amour » là qui se révèle etre l’essence même d’une Signifiance ignorée, et qui tisse les liens de l’unité du paradoxe…
Accéder a la vision de notre réelle condition sans cette donne là, et c’est contempler le versant absurde ,le néant, le non-sens de la vie….
Pas d'Amour, sans la danse éternelle des formes illusoires...
mushotoku-nad |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 1421 Localisation: Suisse
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Posté le: Je 04 Mai 2006 20:50 Sujet du message: |
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Rien à rajouter. Tes mots font ce qu'ils décrivent, ils partent des tripes comme une flèche et touchent le coeur de l'unité. Ou comme un arc-en-ciel dans le ciel parfois orageux de la vie. |
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