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Regards sur l'éveil Café philosophique, littéraire et scientifique
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Nout
Inscrit le: 10 Oct 2006 Messages: 58
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Posté le: Je 09 Nov 2006 0:53 Sujet du message: |
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Les mots ont des limites qu'il faut franchir avec le coeur...Je rejoins ce que tu dis Jean-Marie au sujet de cette personnification de Dieu dans l'extrait de Maurice Zundel:
Citation: |
Il serait inconcevable que nous croyons à l’amour de Dieu pour nous, que nous croyions qu’il est vraiment Celui qui veut notre bonheur et notre joie sans que nous croyions aussi qu’Il est le grand compatissant et le premier frappé par tout ce qui peut nous atteindre.
C’est pourquoi j’enrage quand j’entends dire : « Dieu permet le mal ! » Mais non ! Dieu ne permet jamais le mal, Il en souffre, Il en meurt, Il en est le premier frappé et, s’il y a un mal, c’est parce que Dieu en est d’abord la victime.
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Un athée ne croit pas en Dieu car il ne conçoit pas Dieu. Or ce que l'on nomme Dieu est inconcevable. C'est une expérience à vivre au plus profond de l'être et non à la surface des mots.
Dans ce texte, ce qui est nommé Dieu n'est-il pas le témoin bienveillant et même l'instigateur de tout ce que nous vivons à tous les niveaux de l'être. Dieu est non seulement la victime mais le bourreau. Il est le visage qui se cache derrière les masques de chacun des personnages de la scène...
Citation: | Lorsque les concepts tombent, y a-t-il encore quelque chose qui différencie les croyants des athées ? |
En effet, lorsque les concepts tombent, lorsque le petit moi se tait, il n'y a plus que l'Un. Et là tous les contraires se rejoignent, tous les paradoxes sont réunifiés.
L'individu n'est qu'une des infinies expression de l'Un.
C'est un peu comme l'écume à la surface de l'eau. Elle apparait et disparait sans jamais avoir été autre chose que l'eau elle-même.
Croire ou ne pas croire revient finalement (même si il n’y a pas de finalité) exactement au même.
Cela ne change absolument rien à ce qui est. |
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Jean-Marie
Inscrit le: 23 Oct 2006 Messages: 465 Localisation: Arlon - Belgique
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Posté le: Je 09 Nov 2006 23:29 Sujet du message: |
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Bonjour Joaquim
Merci pour ce forum, pour l’énergie que tu y mets (1110 messages depuis août 2004) et surtout pour la largeur des trous de ta passoire Il y règne, grâce aussi à beaucoup d’autres, la chaleur accueillante de l’âtre qui n’est autre que celle le l’Etre.
Tu dis ceci :
Citation: | je sentais bien en même temps que si “je” était radicalement transformé par ce basculement, ma personnalité, elle, n’était en rien modifiée |
J’éprouve le même sentiment. Tu me fais prendre conscience que je ne m’exprime pas clairement en disant que je change d’identité. Cela laisse supposer que j’abandonne mon petit moi, mon ego et que je deviens tout autre. En réalité, mon petit moi est toujours bien là : j’aime toujours autant le chocolat et les frites (mon petit moi est belge ! ). Par contre, ce qui a changé radicalement, c’est qu’avant il se prenait pour le seul maître à bord. Depuis le basculement, il « voit » le vrai pilote et cela lui enlève ses prétentions. Il fait son boulot, il indique même ses préférences et ses aversions, qui sont souvent suivies, mais sans qu’elles ne soient des exigences de sa part.
Cela se traduit souvent par une grande disponibilité. Je prends un exemple. Je suis en train de lire un livre très intéressant. L’une de mes filles me dit : « Papa, j’ai un contrôle de chimie demain, tu pourrais regarder un peu avec moi ? ». Je sais ce que cela veut dire : passer 2 heures à comprendre et expliquer une matière pas facile. La réaction naturelle du petit moi serait de râler et d’essayer d’échapper en prétextant par exemple que ce n’est pas la veille d’un contrôle qu’on défriche une matière. Si le petit moi est un peu dompté (c’est mon cas), il pourrait répondre en soupirant : « laisse-moi au moins terminer le chapitre ». Le « basculement » change la donne : il permet au petit moi de savoir par expérience que c’est surtout l’idée de devoir interrompre un plaisir qui est pénible. Le petit moi accepte donc de bonne grâce de passer sans attendre à un autre plaisir : celui d’apporter une aide à quelqu’un qui en a besoin. Résultat : non seulement, la sérénité ne me quitte pas, mais en plus elle s’étend à l’autre.
De l’extérieur, cela peut donner l’impression d’un comportement vertueux, d’une volonté de fer ou d’une bonté exemplaire. Rien de tout cela n’est vrai. Je bénéficie simplement du fait que mon petit moi ne me vole plus ma liberté. Quelques temps après mon basculement, je m’en étais ouvert à un ami jésuite de formation. Il m’avait dit que je venais de terminer la phase aveugle, où on ne progresse guère, mais qui est souvent longue et pénible par manque de visibilité, et que j’abordais la phase des grands changements, qui est beaucoup plus légère car elle se fait dans la lumière.
Au début, je trouvais vraiment dommage qu’on ne m’ait pas expliqué l’Homme plus tôt. Puis je me suis rendu compte que c’est expliqué partout, mais qu’il fallait avoir déjà basculé pour comprendre.
Cela dit, les changements à mettre en œuvre dépendent évidemment de la manière dont le petit moi dirigeait les affaires avant le basculement. Le sujet est vaste et je ne veux pas trop allonger ce message mais seulement lancer une piste de réflexion.
Je vois trois caractéristiques importantes du petit moi :
il est conditionné par l’environnement mais se croit détenteur de la liberté
il cherche toujours son intérêt
il ne voit pas la présence de « la grande personnalité »
Tout en agissant selon ces caractéristiques, il peut adopter un comportement en accord, neutre ou en opposition envers cette « grande personnalité ». _________________ Jean-Marie |
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Jean-Marie
Inscrit le: 23 Oct 2006 Messages: 465 Localisation: Arlon - Belgique
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Posté le: Ve 10 Nov 2006 0:09 Sujet du message: |
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Bonjour Nout
En parlant du texte de Zundel, tu dis
Citation: | Dans ce texte, ce qui est nommé Dieu n'est-il pas le témoin bienveillant et même l'instigateur de tout ce que nous vivons à tous les niveaux de l'être. Dieu est non seulement la victime mais le bourreau. Il est le visage qui se cache derrière les masques de chacun des personnages de la scène... |
Je ne pense pas que Zundel soit tombé dans ce piège, mais ce piège existe bel et bien. Pour le petit moi, il y a d’une part ce dont il est conscient et d’autre part ce qui lui vient assez confusément de la profondeur sans pouvoir en distinguer l’origine (l’inconscient de Freud, l’inconscient personnel + collectif de Jung). A ces « pulsions » de l’inconscient se mêlent des bribes de « la petite voix de la conscience », expression de la « grande personnalité » qui tente de se faire entendre du petit moi conscient.
Le petit moi est conditionné et ne peut s’empêcher de porter un jugement moral (conditionné) sur ce qui surgit de l’inconscient. La tentation est dès lors très forte d’attribuer à Dieu ce qui est conforme à l’idée morale du Bien et au Diable ce qui correspond à l’idée morale du Mal. Ainsi, « Dieu » exigerait, paraît-il, que la sexualité soit bannie en-dehors de la procréation.
Le petit moi est avide de règles de conduite, il sent bien qu’il a un énorme besoin de balises. Il éprouve même un malin plaisir à fustiger ou à tuer celui qui ose déborder les balises. Mais les balises, les règles morales, sont hautement variables dans l'espace et le temps.
Alors que faire ?
- Supprimer les balises ? La société serait vite ingérable.
- Supprimer le petit moi ? Cela équivaudrait à supprimer le cortex cérébral avec retour à l'australopithèque.
Une seule piste se profile, celle que quelques hommes bien en avance sur leur temps ont découvert au fond d'eux-même il y a à peine quelques milliers d'années. A l'échelle de notre évolution, on peut dire que cela vient de se produire, et déjà, cela commence à atteindre des hommes ordinaires comme nous. Cette piste, c'est ...
Lisez plutôt le forum _________________ Jean-Marie |
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khoan
Inscrit le: 29 Sep 2006 Messages: 356
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Posté le: Ve 10 Nov 2006 9:43 Sujet du message: |
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Et pourquoi ne pas demander de l'aide ? " Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom , je le ferai"... Jean
Dernière édition par khoan le Ve 17 Nov 2006 4:56; édité 1 fois |
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feuille
Inscrit le: 09 Mai 2005 Messages: 353 Localisation: Paris
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Posté le: Ve 10 Nov 2006 12:16 Sujet du message: |
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Jean-Marie a écrit: | Cela se traduit souvent par une grande disponibilité. Je prends un exemple. Je suis en train de lire un livre très intéressant. |
J’ai aussi remarqué cela. Du moins, dans le fait de reconnaître cet évènement comme une tentative de nous sortir de notre « tête dans le guidon ». Je dois avouer parfois, que je me fais prendre au piège… puisque l’Autre sait comment prendre le petit moi (pour reprendre votre expression) pour qu’il se dévoile, et je dois dire que lorsque je n’y réponds pas favorablement, c’est très souvent une bonne claque (au sens figuré cela va de soi ) que je me prends dans la foulée !
Tiens, par exemple, là, ma compagne vient juste de m’appeler au téléphone. A chaque fois que je tente de laisser un message sur ce forum, elle m'appelle ... de là à penser que je suis rappelé à l’Ordre… aie |
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Jean-Marie
Inscrit le: 23 Oct 2006 Messages: 465 Localisation: Arlon - Belgique
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Posté le: Ve 10 Nov 2006 12:50 Sujet du message: |
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khoan a écrit: | Et pourquoi ne pas demander de l'aide ? " Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom , je le ferai"... Jean
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Bon sang, mais c'est bien sûr !! (comme dirait l'inspecteur Maigret ou Bourrel, je ne sais plus).
Après tout, c'est quand même en lisant le forum que je peux dire Citation: | Bon sang, mais c'est bien sûr !! |
_________________ Jean-Marie |
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Jean-Marie
Inscrit le: 23 Oct 2006 Messages: 465 Localisation: Arlon - Belgique
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Posté le: Ve 10 Nov 2006 12:57 Sujet du message: |
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feuille a écrit: | Tiens, par exemple, là, ma compagne vient juste de m’appeler au téléphone. A chaque fois que je tente de laisser un message sur ce forum, elle m'appelle ... de là à penser que je suis rappelé à l’Ordre… aie |
On pourrait appeler cela des clins Dieu du destin _________________ Jean-Marie |
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khoan
Inscrit le: 29 Sep 2006 Messages: 356
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Posté le: Ve 10 Nov 2006 14:30 Sujet du message: |
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(Joli jeu de mot tiens. ) Elémentaire mon cher Watson... |
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feuille
Inscrit le: 09 Mai 2005 Messages: 353 Localisation: Paris
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Posté le: Ve 10 Nov 2006 19:12 Sujet du message: |
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Oui, très joli jeu de mot, merci! |
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Nout
Inscrit le: 10 Oct 2006 Messages: 58
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Posté le: Ve 10 Nov 2006 22:23 Sujet du message: |
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Jean-Marie,
Citation: |
Le petit moi est conditionné et ne peut s’empêcher de porter un jugement moral (conditionné) sur ce qui surgit de l’inconscient. La tentation est dès lors très forte d’attribuer à Dieu ce qui est conforme à l’idée morale du Bien et au Diable ce qui correspond à l’idée morale du Mal. Ainsi, « Dieu » exigerait, paraît-il, que la sexualité soit bannie en-dehors de la procréation.
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Le petit moi est en effet le roi de la limite.
En cela, il ne connait rien à ce que l'on nomme Dieu. Il ne peut y avoir accès puisqu'il n'est composé que d'informations connues à partir de la perception du corps.
Or Dieu n'est pas perceptible.
Citation: |
Pour le petit moi, il y a d’une part ce dont il est conscient et d’autre part ce qui lui vient assez confusément de la profondeur sans pouvoir en distinguer l’origine (l’inconscient de Freud, l’inconscient personnel + collectif de Jung). |
Le petit moi est simplement trimballé comme une barque sur les remous d'un grand océan.
Il est le fruit du passé et tend incessament vers un futur. Mais que sont le passé et le futur à part: rien?
Le petit moi est dans l'incapacité d'être dans le présent de manière consciente et nue c'est à dire sans une référence au passé auquel il s'accroche désespérement pour se donner une consistance.
C'est cette disponibilité dont tu parles en réponse à Joaquim.
Cette capacité soudaine et hors de tout contrôle à accepter tout ce qui vient là maintenant, avec la conscience que tout ce qui vient là vient de Tout ce qui est, l'Etre Unique.
Lorsque le petit moi a disjoncté une fois lors de notre existence, on réalise de manière fulgurante ( d'où notre présence dans ce forum je crois...) que nous ne sommes pas "cela".
Lorsque l'identité individuelle est sur mode "pause", nous sommes quand même.
Donc le petit moi n'est qu'une couverture pour une infiltration très spéciale dans un jeu de rôle à dimension cosmique...
Citation: | Le petit moi est avide de règles de conduite, il sent bien qu’il a un énorme besoin de balises. Il éprouve même un malin plaisir à fustiger ou à tuer celui qui ose déborder les balises. Mais les balises, les règles morales, sont hautement variables dans l'espace et le temps |
Pourquoi ce petit moi est-il autant avide de balises, de limites?
Je crois que tout ce qui est étant parfaitement orchestré, l'existence du petit moi avec ses limites, sa morale étriquée et, avouons-le, absurde, son intolérance chronique à tout ce qui ne correspond pas à ses attentes, a une raison parfaite.
Il n'y a aucun antidote à trouver à ce petit moi, cet égo égocentrique, cet empêcheur d'illuminer en rond...
Il a sa raison d'être comme le reste.
En fait, selon l'expérience retenue de mon propre "changement d'identité" , j'ai cru longtemps avant cet instant hors limite qui a désamorcé le despotisme de mon petit moi (sans anihiler sa présence pour autant), que pour atteindre ce que certaines traditions spirituelles nomme l'éveil, il fallait justement maitriser son égo, son petit moi.
Or après coup, je me rend compte que ce n'est qu'après l'éveil, justement que cette maitrise est possible.
Mais ce n'est plus une maitrise. C'est un changement total de maître...de centre de gravité.
On tolère le petit moi, on s'en amuse même parcequ'on réalise qu'il a été créé de toute pièce à cette seule fin: le jeu. |
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Nout
Inscrit le: 10 Oct 2006 Messages: 58
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Posté le: Ve 10 Nov 2006 22:26 Sujet du message: |
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J'ajoute simplement qu'après ce "changement d'identité" ou se retour à la "non-identité", on se rend compte que rien n'est maitrisable car il n'y a que l'Etre et aucun "objet" à maitriser justement...
Merci. |
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Jean-Marie
Inscrit le: 23 Oct 2006 Messages: 465 Localisation: Arlon - Belgique
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Posté le: Sa 11 Nov 2006 0:57 Sujet du message: |
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Bonsoir Nout et les autres
Nout a écrit: | Lorsque l'identité individuelle est sur mode "pause", nous sommes quand même. |
Je crois effectivement que celui qui vit et constate en lui cette expérience, celui-là bascule du même coup : abandonner tout ce qu’on est et voir qu’on est.
C’est tellement simple ! Et que derrière une chose aussi simple se cache un tel trésor ! Quelle merveille !
…
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Ce trésor (très or) est enfoui en chacun de nous. Il attend patiemment d’être découvert. Par qui ? par notre petit moi ? Oh non. Notre petit moi est raison, pensée, calcul, supputation. Cet esprit-là, laissons-le raisonner, penser, calculer, supputer … lorsque c’est nécessaire. Mais pour découvrir le trésor, il n’est d’aucune utilité. Il faut même qu’il se taise pour que le vrai Moi découvre qui il est.
Environ 3 mois après mon « basculement », j’étais encore dans le cirage à peu près complet. Je ressentais les effets pacificateurs mais je ne comprenais pas grand-chose à ce qui se passait. Je « faisais confiance » à ce qui se produisait en moi, totalement prêt à accueillir tout ce qui se présenterait. Mes « convictions d’athée » étaient tombées mais je n’avais rien mis à la place. Je me demandais si j’allais devoir accueillir la venue du Christ. Je scrutais mais je ne voyais rien venir. S’il venait, sous quelle forme allait-il se présenter ? A quel signe le reconnaîtrais-je ? Ce n’était pas les questions qui manquaient. Mais toujours rien.
Puis un jour, la fulgurance de l’évidence : l’ « Esprit » dont Jésus témoigne la présence en lui, les paroles qu’il utilise et que ses disciples ne comprennent pas, ces paroles décrivent brusquement ce qui est en train de se passer en moi.
J’écris tellement lentement que je m’arrête ici.
Merci à vous tous de me donner l’occasion de partager cela avec vous. _________________ Jean-Marie |
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Nout
Inscrit le: 10 Oct 2006 Messages: 58
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Posté le: Sa 11 Nov 2006 1:26 Sujet du message: |
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Oui c'est exactement ce que j'ai ressenti après coup.
Ma relecture des textes religieux ont pris une toute autre dimension et en particulier ceux qui étaient issus de cette religion au sein de laquelle j'avais grandie (chrétienne) et que j'avais rejeté de tout mon être à l'adolescence.
Je n'étais pas athée pour ma part mais révoltée.
Après mon "basculement", Jésus semblait parler une langue que je comprenais, ou inversement...
Le langage hermétique et moralisateur des évangiles (la lecture de "Jésus parlait araméen" d'Eric Edelmann aidant) laissèrent place à une source infinie de joie.
Car est-il question d'autre chose?
De la joie n'est-ce pas Jean-Marie et vous tous, une joie inexprimable et à la mesure de ce que nous sommes, de ce que je suis.
Jésus ne dit-il pas:
"Je vous ai dit ces choses afin que votre joie soit parfaite."
Et elle l'est.[/url] |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 1421 Localisation: Suisse
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Posté le: Sa 11 Nov 2006 2:30 Sujet du message: |
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Nout a écrit: | En fait, selon l'expérience retenue de mon propre "changement d'identité" , j'ai cru longtemps avant cet instant hors limite qui a désamorcé le despotisme de mon petit moi (sans anihiler sa présence pour autant), que pour atteindre ce que certaines traditions spirituelles nomme l'éveil, il fallait justement maitriser son égo, son petit moi.
Or après coup, je me rend compte que ce n'est qu'après l'éveil, justement que cette maitrise est possible.
Mais ce n'est plus une maitrise. C'est un changement total de maître...de centre de gravité. |
C'est exactement comme cela que je le vis aussi: le petit moi, lorsqu'il s'efface, permet à la présence d'apparaître. Il n'est pas facultatif, car sans son effacement, aucune présence ne se fait jour. Mais lorsqu'il s'efface, il n'y a plus que la présence. Pour ma part, je n'ai jamais ressenti le petit moi observant la présence. Il est la présence, aussi longtemps qu'il s'efface devant elle. Il y a là effectivement un jeu magique entre lui et la présence: son effacement toujours renouvellé fait apparaître une présence éternellement neuve.
C’est, je crois, ce qu’entend aussi Jean-Marie, lorsqu’il dit qu’après s’être demandé, après l'éveil, si Jésus allait maintenant lui apparaître, il réalisa qu'il n'y avait rien de tel à attendre, car Jésus lui était d'ores et déjà apparu, simplement pas sous la forme qu'attendait le petit moi: pas en face de lui, mais à travers lui, à travers son propre sacrifice, et à travers sa résurrection. |
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Jean-Marie
Inscrit le: 23 Oct 2006 Messages: 465 Localisation: Arlon - Belgique
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Posté le: Sa 11 Nov 2006 17:05 Sujet du message: |
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Bonjour Nout et Joaquim
Nout a écrit: | est-il question d'autre chose? De la joie n'est-ce pas Jean-Marie et vous tous, une joie inexprimable et à la mesure de ce que nous sommes, de ce que je suis. |
Oui, Nout.
Joaquim a écrit: | C’est, je crois, ce qu’entend aussi Jean-Marie, lorsqu’il dit qu’après s’être demandé, après l'éveil, si Jésus allait maintenant lui apparaître, il réalisa qu'il n'y avait rien de tel à attendre, car Jésus lui était d'ores et déjà apparu, simplement pas sous la forme qu'attendait le petit moi: pas en face de lui, mais à travers lui, à travers son propre sacrifice, et à travers sa résurrection. |
C’est tout à fait cela, Joaquim. Il n’y a personne à voir en face car pour Le voir, il faudrait être en-dehors de Lui. _________________ Jean-Marie |
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