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Winnicott, bouddhiste psy?

 
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feuille



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MessagePosté le: Me 03 Jan 2007 22:11    Sujet du message: Winnicott, bouddhiste psy? Répondre en citant

J’aimerais vous présenter la pensée de Donald Woods Winnicott (1896-1971). Il était médecin, pédiatre et psychanalyste. Ayant tout récemment commencé à exploré le monde de la psychanalyse, j’ai eu un travail à faire sur le principe de la « préoccupation maternelle primaire » de Winnicott et j’ai été surpris de découvrir la pensée toute singulière de ce monsieur. Il m’a donné l’impression d’être un peu un « bouddhiste de la psychanalyse » et je trouve particulièrement étonnant ses analyses, il y a là une intuition phénoménale…

Avant de vous présenter un petit extrait de sa pensée, je vous livre un résumé de sa vie (plus complète de Winnicott sur Wikipédia).

De nature indépendante, Winnicott s’est apparemment orienté vers la médecine à la suite d’une fracture, touché par le vertige de réaliser qu’il pourrait être dépendant d’un médecin, ce qu’il l’a décidé finalement à se lancer dans cette profession.

Pendant la 1er guerre mondiale, il occupe le poste de stagiaire chirurgien. Il étudie plus particulièrement la physiologie (Science qui étudie les fonctions normales ainsi que les propriétés des tissus des organismes vivants, humains, végétaux ou animaux.) qui l’inspire peu. Il s’oriente vers la pédiatrie pour s’occuper des enfants, intéresser aussi par la relation avec le contexte familial et social.

En 1923, alors qu’il se sent à l’étroit dans une démarche exclusivement médicale, Winnicott découvre l’œuvre de Sigmund Freud et se lance dans une formation analyste, mais il réalise rapidement que la psychanalyse s’adresse essentiellement aux adultes cultivés et non aux enfants.

Entre 1920 et 1940, la psychanalyse de l’enfant va connaître un essor considérable, notamment au travers du travail de Mélanie Klein et d’Anna Freud, deux femmes totalement investi dans le même domaine et à la fois totalement séparé par leur caractère et leur attachement à leur idéologie. Entre ces deux écoles qui s’affrontent, Winnicott va tour à tour être un disciple de formateur kleinien et annafreudiene, mais il va choisir une tout autre voie, plus personnelle et indépendante, sorte de voie du milieu. Il ne va pas non plus s’enfermer dans l’idéologie ou devenir chef de file des idées qu’il va développer tout au long de sa carrière.

Winnicott va alors retravailler à la source de la théorie psychanalytique de Freud pour emprunter des chemins signalés par Freud, mais peu explorés : notamment celui du jeu et de la créativité et aussi de la prise en compte de la mère (évoqué dans une note de Freud en 1912), travail qu’il a toujours voulu complémentaire à celui de Freud.

Le travail de Winnicott est empreint de l’approche empiriste anglo-saxonne, privilégiant « les faits qui est la réalité, aux théories qui sont un balbutiement de l’homme à saisir les faits ».

Il a aussi une approche à la fois didactique et prophylactique (préventif contre la nuisance) avec son entourage, en échangeant ses idées avec tous médecins, psychiatres, parents, infirmiers, éducateurs… Il croit en la résolution personnelle d’un conflit.

Il va développer plusieurs concepts, notamment les notions de phénomènes transitionnels ou espaces potentiels (l’élection d’un objet transitionnel par un bébé), qui symbolisent pour le bébé dans sa relation au monde, la transition de sa créativité primaire à une relation objectale, ainsi que les notions de Préoccupation Maternelle Primaire et de self .

Le self (le Soi) est une notion toute étonnante qu’il a développé, je ne sais s’il a été influencé (et après quelques recherches infructueuses, je n’ai trouvé rien en rapport avec un thème bouddhiste ou autre). Pour Winnicott, Le Soi, est un ensemble non fragmenté de la représentation Freudienne moi-ça-surmoi. Un bébé au départ possède un « Soi vierge » et va progressivement développer soit un vrai self (un contact authentique et spontané avec la réalité) ou un faux self : on retrouve ici ce cher thème de l’illusion! Smile

Une mère bonne, au sens de Winnicott, est une mère qui répond parfaitement aux besoins de l'enfant : c'est cette période qu'il appelle la préoccupation maternelle primaire - état d'hypersensibilité et d'empathie de la mère à mettre en regard avec la spontanéité du bébé à sa naissance. C'est durant cette période "fusionnelle" que l'enfant peut alors expérimenter le sentiment de continuité d'existence, qui va l'aider à croire en la vie (par l'empathie de la mère) et pour qu'il dépasse le sentiment d'annihilation provoqué par une discontinuité dans sa relation avec le monde extérieur (absence de sa mère alors qu'il a faim et qu'il est seul dans son berceau par exemple...).

Il y a aussi quelque chose qui me parle dans le passage de l'idée que le bébé a l'impression - au sens de Winnicott - qu'il créait le monde... (par exemple, lorsqu'il a faim et que sa mère arrive pour lui donner le sein ou le biberon, il a l'impression qu'il fait apparaître sa mère) quand il y a une telle communion, est-ce vraiment qu'une impression?

«S’il existe un potentiel créatif vrai, alors nous devons nous attendre à le trouver parallèlement à la projection de détail introjecté, dans chaque effort productif, et nous l’identifierons non tant en raison de l’originalité de la production, qu’à cause du sens qu’a le sujet de la réalité de l’expérience et de l’objet.
Le monde est créé à nouveau par chaque être humain, qui se met à la tâche au moins aussitôt qu’il naît et prend son premier repas théorique. Ce que crée le tout-petit dépend très largement de ce qu’on lui présente au moment créatif : « on », c'est-à-dire la mère et son adaptation active aux besoins du bébé ; mais, que la créativité du tout-petit vienne à manquer, et les détails présentés par la mère seront dépourvus de sens.
Nous savons que le monde était là avant l’enfant, mais l’enfant ne le sait pas, et il a d’abord l’illusion que ce qu’il y trouve est une création. Mais cet état des choses n’est réalisé que si la mère agit suffisamment bien. Ce problème de la créativité primaire a été envisagé comme l’un de ceux de l’enfance la plus précoce ; en fait, c’est un problème qui ne cesse de prendre sens, tant que l’individu est vivant.
La compréhension que le monde existe avant l’individu se fera peu à peu, intellectuellement, mais le sentiment demeurera que le monde a été une création personnelle.
[…]
Les philosophes ont toujours été soucieux de la signification du mot « réel » et des écoles de pensées furent fondées sur la croyance que :

« cet arbre et ce caillou
cessent d’exister là où
il n’y a personne pour les voir »

la solution étant que

« cet arbre et ce caillou
continuent d’être en tout
tels que votre fidèle les a vus… »

Mais tous les philosophes ne sont pas capables de voir que ce problème qui obsède tout être humain décrit en fait la relation initiale à la réalité extérieure lors du premier repas théorique; ou lors de n’importe quel premier contact théorique.

Je présenterai les choses de la manière suivant : quelques bébés ont la chance d’avoir une mère dont l’adaptation initiale active au besoin de l’enfant était suffisamment bonne. Cela leur permet d’avoir l’illusion de trouver réellement ce qui a été créé (halluciné). Finalement, après l’instauration de la capacité de relation, de tels bébés peuvent faire le pas suivant vers la reconnaissance de l’essentielle solitude de l’être humain. Finalement, un tel bébé grandit pour dire : « je sais qu’il n’y a pas de contact direct entre la réalité extérieure et moi-même, simplement une illusion de contact, un phénomène intermédiaire, qui marche très bien pour moi lorsque je ne suis pas fatigué. Rien ne pourrait m’être égal comme l’existence d’un problème philosophique dans cette affaire ».
Les bébés qui ont un tout petit peu moins de chance dans leurs expériences sont réellement embêtés par l’idée de n’avoir pas de contact direct avec la réalité extérieure. Ils ont l’impression permanente qu’une menace de perte de capacité de relation est suspendue au-dessus d’eux. Pour eux, le problème philosophique devient et demeure un problème vital, une question de vie et de mort, de manger ou de dépérir, d’amour ou d’isolement.
Des bébés encore moins fortunés dont les expériences précoces concernant la présentation correcte du monde furent embrouillées, grandissent sans aucune capacité d’illusion de contact avec la réalité extérieure (*); ou bien leur capacité est si mince, qu’elle s’effondre devant la frustration, et qu’une maladie schizoïde se développe. »

La nature humaine. D.W. Winnicott. Editions Gallimard. p145-151

(*) Cette dernière phrase, que je viens de découvrir en relisant le texte suggère presque que l'illusion serait "nécessaire"... étonnant vraiment...

Les spécialistes du domaine me pardonneront certaines approximations dans ce que je vous ai rapporté là… mais je tenais à le partager avec vous, ainsi que cette petite fleur que je vous offre pour cette nouvelle année ! :fleur:
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joaquim
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MessagePosté le: Je 25 Jan 2007 1:54    Sujet du message: Répondre en citant

Merci, feuille, pour cet intéressant article. Smile C’est vrai, c’est assez troublant que Winnicott prétende que la santé mentale dépendrait du fait d’avoir suffisamment confiance en sa représentation du monde (= la création hallucinée) de manière à ce qu’on parvienne à adhérer à l’illusion (!) qu’elle nous restitue fidèlement la réalité. Et pourtant c’est bien vrai. Il faut que la mère — ou une personne significative pour l’enfant — ait pu lui procurer ce sentiment essentiel: “J’existe pour elle.” Un sentiment qui lui permettra de lancer un pont par-dessus sa solitude, vers l’autre. Car nous sommes tous, radicalement, solitude, et au fond, vide, comme on en a largement discuté sur ce forum (entre autres ici).

Si le pont est solide, l’enfant pourra devenir un adulte parfaitement “halluciné”, autrement dit un adulte normal, protégé contre son propre vide intérieur et sa propre solitude.

Si ce pont est intermittent ou conditionnel, l’enfant deviendra un adulte qui sera toujours inquiet quant à la solidité de son lien avec autrui. C'est par exemple le cas d'un enfant qui ne se sentirait exister que lorsqu'il répond aux attentes de ses parents. Il aura du mal à être simplement lui-même face à autrui, alternant entre le désir de répondre aux attentes supposées de l’autre (au détriment de la fidélité à ce qu'il est), et la tentation de rejeter l’autre comme si ce rejet était une condition de sa liberté. Il ne sera jamais parfaitement protégé contre sa propre solitude, mais sera toujours à la merci d’un sentiment de vide, face auquel il réagira en multipliant les activités et les contacts superficiels afin d’échapper à ce sentiment, ou en recourant à des produits pour combler ce vide, ou alors en se mettant en recherche d’une solution à sa souffrance.

Si le pont n’existe pas, c’est-à-dire dans le cas où la (ou les) personnes significatives pour l’enfant ne lui auront jamais permis de se sentir exister en tant que lui-même, ne l’auront jamais regardé comme quelqu’un d’autre, comme une personne, mais comme un simple prolongement d’eux-mêmes, comme un objet — objet narcissique valorisé dans le cas de l’enfant chargé de combler sa mère, ou objet de rejet dans le cas de l’enfant utilisé par la mère pour y projeter sa part d'ombre. Dans ce cas, l’enfant ne parvient même pas à éprouver sa propre solitude, son intimité lui est volée, il n’est pas le centre d’un monde construit autour d’une solitude, il n’est le centre de rien, il flotte dans un monde qui n’est pas le sien, avec un sentiment, en cas de crise, d’étrangeté, de dépersonnalisation, ou, pire encore, de morcellement du moi.

On a donné le nom de névrose au premier des cas de figure, d’état limite, ou borderline au second, et de psychose au troisième. Bien sûr, tout cela est très schématique, la réalité est beaucoup plus mouvante... Mais chacun aura compris que la plupart des chercheurs spirituels se recrutent dans le second groupe. Smile
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waxou



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MessagePosté le: Je 25 Jan 2007 21:51    Sujet du message: Répondre en citant

J'aime beaucoup cette vision.
Elle me rapelle une histoire vécue qui m'a marqué old_man
Il y a quelques années, j'avais une voisine qui était dite "schizoïde". Elle était sous un traitement neuroleptique qui la condamnait à prendre du poids et elle disait avoir des hallucinations de temps à autre, particulièrement lorsqu'elle était seule. Je la voyais complexée vis à vis de sa maladie (comment ne pas l'être) et je voulais qu'elle ne le soit pas, tout au moins avec moi. Or tous mes amis qui habitaient le même immeube l'évitaient au maximum et elle était condamnée à rester enfermée dans son studio nuit et jour ce qui me mettait trés mal à l'aise.

Je ne voyais pas quel était leur problème avec elle au fond: nous avons nous aussi fréquemment des "hallucinations" auquelles on croit sur le moment, au moins pendant nos rêves (Et comme le dit joaquim, on peut aller encore beaucoup plus loin). Or, on ne s'en soucie pas pour une seule raison: c'est que c'est toléré, normal. Si j'étais la seule personne à rêver la nuit, certainement que je me sentirais mal. Son problème principal pour moi n'était donc pas ses hallucinations, mais surtout la solitude malsaine que cette particularité lui conférait. Lorsque je lui ai fait part de cette vision, je l'ai vue sourire pour la premiere fois. On aurait dit que tout à coup, je lui avais donné le droit d'exister, et bizarrement, mon propre "sentiment" d'existence s'en trouvait aussi renforcé.
La suite est moins belle malheureusement: les amis dont j'ai parlé plus haut étaient de vieilles connaissances, et ils étaient souvent chez moi. Or je me suis retrouvé pris entre deux forces: mon lien avec eux, et mon désir d'honorer cette pensée qui m'avait alors procuré ce sentiment troublant et inconnu.
Par la force des choses, les deux étaient incompatibles. Elle était mal à l'aise avec eux, et eux gardaient toujours avec elle une distance propice à la moquerie. Il faut croire que j'étais trop dépendant de leur regard moi aussi, car aprés avoir tenté de les raisonner sans succés, j'ai abandonné voyant que je risquais de me retrouver moi aussi à distance si j'insistais trop.
Quelques mois plus tard, elle était à nouveau enfermée dans son appartement avec en plus, une certaine rancoeur contre celui qui lui avait fait croire à la libération alors qu'il n'était pas capable lui même d'appliquer ce qu'il disait.
J'ai donc fini par comprendre quel était leur problème avec elle. Je n'avais pas réalisé que s'il fallait déjà une certaine force pour avoir une vision -partiellement- déconditionnée, il en fallait encore beaucoup plus pour passer à la pratique.
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joaquim
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MessagePosté le: Je 25 Jan 2007 23:11    Sujet du message: Répondre en citant

Merci, waxou. Smile J'admire ta sincérité. Mais qu'est-ce qui te fait croire qu'elle avait de la rancoeur contre toi?
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waxou



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MessagePosté le: Je 25 Jan 2007 23:12    Sujet du message: Répondre en citant

A sa place... j'en aurais eu. (edit: mais tout compte fait, c'est vrai que je n'en sais rien)
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joaquim
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MessagePosté le: Je 25 Jan 2007 23:43    Sujet du message: Répondre en citant

Donc elle ne te l'a jamais dit... Tu as supposé qu'elle t'en voulait, tu t'es senti coupable, et donc indigne d'aller vers elle, et tu n'y es pas retourné, même lorsque tes amis n'étaient plus là. Alors qu'elle n'attendait probablement pas que tu choisisses entre elle et tes amis. Du coup, elle n'aura pas compris ton éloigment, et aura peut-être supposé, comme tu l'avais fait de ton côté, sans le vérifier non plus, qu'elle était indigne de te côtoyer, ou tout au moins que tu la jugeais indigne de te côtoyer. Je ne dis pas que c'était le cas, bien sûr, je ne te fais pas de reproches non plus, évidemment, mais cet exemple montre comment deux ouvertures peuvent se croiser et se perdre sur un simple malentendu, parce qu'elles n'ont pas envisagé qu'elles avaient peut-être le droit, chacune, d'être ce qu'elle étaient, parce qu'il leur a manqué, à chacune, un peu de foi en soi, et de confiance en l'autre.
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waxou



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MessagePosté le: Ve 26 Jan 2007 0:14    Sujet du message: Répondre en citant

C'est aussi la leçon que j'en tire avec le recul Smile .
joaquim a écrit:
parce qu'il leur a manqué, à chacune, un peu de foi en soi, et de confiance en l'autre.

Il faut croire qu'elle avait l'habitude d'être rejetée, et moi de décevoir. Et que c'en est devenu une sorte de prophétie auto-réalisatrice.
[Au passage, voici l'illustration de Wikipedia sur les prophécies auto-réalisatrices, même si cette notion avait déjà été mentionnée lors de cet échange avec Kadak , je trouve que c'est plus répandu qu'on ne le croit:
La prophétie auto-réalisatrice (self-fulfilling prophecy) est aussi connue sous le nom du "théorème de Thomas" . Pour Thomas, les idées et les mots ont des résultats dans la réalité. Ce qui peut apparaître comme une représentation, même faussée, peut avoir des effets réels.

Ce concept sera repris plus tard par Robert K. Merton pour expliquer les problèmes d'intégration des afro-états-uniens dans les syndicats aux États-Unis. Pour Merton, si les noirs ne sont pas intégrés dans les syndicats, c'est parce que les syndicalistes pensent que les noirs ne partagent pas les valeurs du syndicat en travaillant durant les grèves, mais si ceux-ci sont amenés à travailler à l'encontre du syndicat, c'est qu'ils en sont justement exclus.


En d'autres termes, le simple fait de croire en une hypothèse (même si elle est vraie dans un certain contexte) a déjà des conséquences qui peuvent biaiser l'expérience de manière à rendre l'hypothèse vraie alors qu'elle ne le serait plus s'il on n'y croyait pas.]


Dernière édition par waxou le Ve 26 Jan 2007 2:23; édité 1 fois
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joaquim
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MessagePosté le: Ve 26 Jan 2007 2:14    Sujet du message: Répondre en citant

Réaliser qu’il n’y a rien d'autre à changer que notre besoin de nous changer en autre que l’on n’est, c’est cela le lâcher-prise. Wink
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