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L'autre et moi

 
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Auteur Message
Florine



Inscrit le: 08 Déc 2006
Messages: 9

MessagePosté le: Di 03 Juin 2007 7:24    Sujet du message: L'autre et moi Répondre en citant

J'ai l'impression depuis quelques mois (depuis une rupture difficile et violente) que je ne suis pas capable de déterminer ce que je dois attendre de l'autre. Je me sens vulnérable, exposée, en danger, et si je ne réagis pas, si je ne trouve pas une autre voie, je me sens glisser vers la destruction.

Je suis dans une course, où la recherche de la "Complicité" (sans doute une chimère, un besoin d'absolu que je ne réaliserai jamais) commence à m'épuiser, je passe de l'espoir vibrant en déception cruelle, à chaque fois que je noue une relation.

Pourquoi en suis-je arrivée à tout attendre de l'autre pour ME connaître et me réaliser ? Est-ce une démarche condamnée à l'échec, à l'incommunicabilité, à la detresse et à la blessure qui se creuse, s'aggrave, me fait perdre toute estime de moi-même ?

Je pense que j'attends de l'autre qu'il me reconnaisse et m'accorde le droit d'exister, une approbation, une place parmi les vivants.

Je donne tout : ma confiance, mon amitié ou mon amour, je me "livre" et je sais que j'embarrasse l'autre bien plus que je ne lui apporte. C'est voué à l'echec, pourtant je reproduis le même scénario à chaque fois, et j'en sors effondrée.

Ma demande excessive et incompréhensible fait fuir, de même que ma peur panique d'être abandonnée. Abandonnée, je ne me reconnais plus le droit d'exister et je sombre, personne evidemment ne "saisit" et ne satisfait cette attente invraisemblable.

Certes, ma mère ne voulait pas d'enfant, j'ai entravé et anéanti sa carrière professionnelle prometteuse, elle n'a jamais pu me faire de place dans sa vie, m'en a voulu et à fini par se donner la mort.

Mais suis-je condamnée à revivre cette blessure, cette angoisse, cette course qui me brise et m'anéantit, toute ma vie ?

Où chercher son "éveil" et sa réalisation ? En soi, dans la solitude, en sondant nos profondeurs ? Quelle place doivent prendre les autres dans cette quête ?

Si vous avez fait cette expérience, si vous avez une idée, une piste, l'amorce d'un chemin, je vous serais très reconnaissante.
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sahaja



Inscrit le: 28 Fév 2006
Messages: 429
Localisation: 66000

MessagePosté le: Di 03 Juin 2007 12:30    Sujet du message: Répondre en citant

...

Dernière édition par sahaja le Sa 23 Juin 2007 12:27; édité 1 fois
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jean françois



Inscrit le: 25 Avr 2007
Messages: 136

MessagePosté le: Di 03 Juin 2007 12:52    Sujet du message: Répondre en citant

bienvenue Florine sur le site...je suis tout à fait o.k avec sahaja ...on prend trés souvent sur nous le poids de nos proches ,parents ...cela ne nous appartient pas ...ce libérer de tout ça est faire un pas éssensiel dans l'éveil à la Vie.... s'aimer ....s'apaiser ....
:fleur: à plus
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jean françois



Inscrit le: 25 Avr 2007
Messages: 136

MessagePosté le: Di 03 Juin 2007 14:16    Sujet du message: Répondre en citant

...sorry florine je t'ai souhaité bienvenue ....alors que ... en tout cas cela ne m'empeche pas de te souhaiter le meilleur ..... : Rolling Eyes
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Florine



Inscrit le: 08 Déc 2006
Messages: 9

MessagePosté le: Di 03 Juin 2007 15:48    Sujet du message: Répondre en citant

Merci à vous deux, Jean-François, Sahaja... Je suis dans un "creux de vague", et vos mots me font du bien ! Le dimanche est morne, silencieux...

Je suis contrainte d'accepter de vivre dans la solitude, de ne plus la fuir pour chercher dans le regard des autres une approbation ou un soutien qui resteront illusoires et ne feront que creuser l'inquiétude.

Mais pourquoi a-t-on autant de mal à faire face à soi-même, sans fuir, pourquoi est-on déchiré d'angoisse quand on se sent abandonné ou trahi ?
Pourquoi toujours les larmes dans les yeux ?

J'ai du chemin à faire, je pense...!
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jean françois



Inscrit le: 25 Avr 2007
Messages: 136

MessagePosté le: Di 03 Juin 2007 16:18    Sujet du message: Répondre en citant

....je crois souvent que tout cela réactive des souffrances d'enfance...manque d'amour ..abandon,non respect etc ...et qu'il est bien de remettre du baume sur tout ça ........ Smile
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Pierre



Inscrit le: 22 Nov 2005
Messages: 113
Localisation: Toulouse

MessagePosté le: Di 03 Juin 2007 18:50    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Florine,

Florine a écrit:
Je suis contrainte d'accepter de vivre dans la solitude,


Tu ne peux pas être contrainte d'accepter comme tu l'écris. Soit tu te sens contrainte (et de fait, tu l'es) soit tu acceptes cette contrainte (et de fait, elle cesse d'en être une). Subir ou accepter, that is the question.

Florine a écrit:
Pourquoi toujours les larmes dans les yeux ?


Quand mon fils n'était qu'un petit bébé, il pleurait beaucoup, tous les soirs, à plein volume, pendant deux à trois heures. C'est très dérangeant pour des parents de vivre avec un enfant qui pleure sans raison. On fait le tour de tout ce qui est en mesure de provoquer ces pleurs, et on ne trouve pas. On culpabilise, on se révolte, on s'épuise. Un jour nous avons lu,ma femme et moi, un ouvrage d'Aletha Sawlters (orthographe approximative) sur les pleurs des enfants, et qui a métamorphosé notre regard à ce sujet. Il disait en substance que les pleurs ont une fonction de réparation, ou de régénération, un peu comme les rêves. Mais que nous raisonnions complètement à l'envers par rapport à cela : nous refusons nos pleurs (et par conséquent ceux de nos enfants) car nous pensons que nos pleurs sont le mal-être lui même alors qu'ils n'en sont que la conséquence, qui plus est, conséquence bénéfique pour nous-mêmes. Je crois que pleurer un bon coup, comme on dit, sans en rajouter bien sûr, sans tomber dans l'apitoyement sur soi ou des rêveries morbides, mais simplement, en restant intérieurement lucide, présent à sa souffrance, est quelque chose de très sain.

Porter un jugement négatif sur ses angoisses, sur ses pleurs, c'est se mettre à distance de soi-même, refuser de considérer une partie souffrante de soi-même, de lui donner l'attention qu'elle réclame.
C'est un peu comme cela que j'interprète le symbole du Christ crucifié (je précise que c'est UNE interprétation personnelle, faite depuis ce que je suis maintenant) : la partie divine en nous, la seule digne de considération, se manifeste, au cours de notre vie par ce qui souffre le plus en nous. C'est la part la plus bafouée, moquée par tous les faux "moi" que nous couvons, malmenée, etouffée, reniée. Même ses plaintes se font discrètes, couvertes par les geignardises et les lamentations sonores de faux "moi" indignés, tapageurs ou égoïstes.
Découvrir cette part souffrante au fond de nous, oser la considérer et reconnaitre la réalité de cette souffrance, oser l'aimer et la reconnaitre pour ce qu'elle est, c'est cela, pour moi, la réconciliation avec soi-même, c'est se prendre dans ses bras, s'étreindre, se ressuciter.
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mushotoku-nad



Inscrit le: 31 Mars 2006
Messages: 653
Localisation: gard

MessagePosté le: Di 03 Juin 2007 20:13    Sujet du message: Répondre en citant

Bienvenue Florine... Smile

Ca me rappelle de vieux trucs que je connaissais tres bien, ce que tu nous confie là, tu sais....
Je crois que tant qu'on cherche chez et a travers l'autre cette pleinitude que l'on ne peut découvrir qu'en soi même, on se condamne acette souffrance là! Ja-mais, l'autre ne pourra combler ce manque, cette attente, ce gouffre en nous, car c'est cette aspiration a notre propre complétude, à notre Etre veritable que nous projettons sur l'autre.

Mais je crois aussi que c'est la déformation d'une intuition tres profonde de ce que pourrait Etre l'Amour manifesté, une aspiration qui tente de nous guider, d'echec en echec, vers cette source en nous même et ce "mariage interiueur".

Peut etre est ce seulement là, sans attente , sans "besoins" et sans dépendance,a partir de cette liberté, de l'Acceptation, du Don, de la reconnaissance mutuelle que la seule réelle Rencontre pourrait avoir lieu?

:fleur:
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cieletbaie



Inscrit le: 20 Fév 2006
Messages: 108

MessagePosté le: Lu 04 Juin 2007 10:27    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Florine

mushotoku-nad a écrit:

Je crois que tant qu'on cherche chez et a travers l'autre cette pleinitude que l'on ne peut découvrir qu'en soi même, on se condamne acette souffrance là! Ja-mais, l'autre ne pourra combler ce manque, cette attente, ce gouffre en nous, car c'est cette aspiration a notre propre complétude, à notre Etre veritable que nous projettons sur l'autre


Que ce soit dans la découverte essentielle ou dans une simple approche psychologique, la réponse est toujours en nous.

Un bonheur qui dépend de quelqu'un d'autre, eh bien justement...il est dépendant...toujours à la merci d'un changement de l'autre....toujours associé à l'angoisse de ce qui arrivera immanquablement.

Ce n'est qu'une question de temps...

A une époque, les livres d'Alice Miller m'ont beaucoup éclairé.
Le fait que soit une femme qui parle du chantage moral que certaines mères font endurer à leurs enfants apporte un autre éclairage.

Tant que je me situe comme victime, je délègue à l'autre le pouvoir de gérer ma vie.
Heureux ou malheureux, je tranfère la conduite de ma vie à une autre personne, qui me comble ou me prive. Mais cette autre personne, ce sera toujours d'elle-même qu'elle s'occupera. Pas de ce qui m'est nécessaire à moi!

Quoiqu'il me soit arrivé, lorsque je l'accepte, mieux encore, lorsque me l'approprie,alors ça devient véritablement "MA" chose.

C'est à ce moment seulement que je peux agir, sur ce qui est A MOI.

"Certes, ma mère ne voulait pas d'enfant, j'ai entravé et anéanti sa carrière professionnelle prometteuse, elle n'a jamais pu me faire de place dans sa vie, m'en a voulu et à fini par se donner la mort. "

Florine, tu n'as entravé la vie de personne.
Tu n'as absolument pas à supporter ce poids.

Avec beaucoup de respect, mais aussi de fermeté, le problème de ta mère....c'est LE SIEN.
Aucun jugement à porter sur elle.
Elle avait également sa propre histoire.
Tu as la tienne. Tu n'as personne à porter.
C'est de toi dont tu es responsable.

Tu es la première personne qui peut t'aimer.

Je t'adresse mes plus beaux sourires.


Dernière édition par cieletbaie le Sa 09 Juin 2007 9:10; édité 1 fois
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mushotoku-nad



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Localisation: gard

MessagePosté le: Lu 04 Juin 2007 17:09    Sujet du message: Répondre en citant

Cieletbaie a écrit:
Tant que je me situe comme victime, je délègue à l'autre le pouvoir de gérer ma vie.
Heureux ou malheureux, je tranfère la conduite de ma vie à une autre personne, qui me comble ou me prive.



oh oui Florine, si tu savais comme c'est vrai, et important...!Quoique tu ais pu vivre, et quoique ta mére ou tes parents ais vécus, chacun a son histoire, ses raisons, et si tu tentes de t'en dissocier un peu, de regarder leur vie, de la ou les comprendre, alors tu verras que toi tu n'y es pour strictement rien... :bisou:
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khoan



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Messages: 356

MessagePosté le: Lu 04 Juin 2007 17:16    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
que je ne suis pas capable de déterminer ce que je dois attendre de l'autre.


Tu parles de ce que tu attends pour toi, mais le contrepoids à ce qui te pèse est dans ce que tu peux DONNER. Voilà où se situe ton combat. Pèse mes paroles svp. "Quiquonque donne reçois."
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mushotoku-nad



Inscrit le: 31 Mars 2006
Messages: 653
Localisation: gard

MessagePosté le: Lu 04 Juin 2007 17:27    Sujet du message: Répondre en citant

koan a écrit:
Tu parles de ce que tu attends pour toi, mais le contrepoids à ce qui te pèse est dans ce que tu peux DONNER.


La question va tres loin chére florine, car on se rend vie compte qu'attendre toujours de l'autre effectivement, soit on ne donne rien, soit on donne mais pour recevoir en retour... Sad
En fait on croit qu'on aime, mais non....C'est tout sauf de l'amour.Et lorsqu'on s'en rend enfin compte, cela peut faire tres mal a l'image que nous avions de nous, mais c'est vraiment salutaire.

bien a toi
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Florine



Inscrit le: 08 Déc 2006
Messages: 9

MessagePosté le: Lu 04 Juin 2007 17:32    Sujet du message: Répondre en citant

Je viens de vous lire, et chaque réponse est riche de beaucoup de choses sur lesquelles je veux revenir.

Mais juste une précision, Khoan, parce que c'est quelque chose dont je n'ai pas parlé dans ma question : je ne sais pas non plus ce que je dois DONNER, et je donne à tort et à travers.

Et là aussi, il y a déséquilibre : je suis toujours disponible, j'écoute, j'aide, je donne ce que j'ai sans compter, parce que mon besoin de reconnaissance passe aussi par là : comme si je devais "acheter" ou mériter l'estime des autres, parce que ma présence et mon existence ne suffisent pas...

J'offre beaucoup, je suis d'une générosité (dont certains abusent, d'ailleurs) qui n'en est pas vraiment, puisque c'est encore un moyen pour exister et donc une dépendance.

C'est en cela aussi que mon rapport à l'autre est faussé...

Merci pour vos réponses, je reviens après, il me faut le temps de les "intégrer"...
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khoan



Inscrit le: 29 Sep 2006
Messages: 356

MessagePosté le: Lu 04 Juin 2007 17:34    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
comme si je devais "acheter" ou mériter l'estime des autres,


Et bien justement, cela n'est pas donner, c'est commercer...C'est une ruse pour prendre, et les autres le sentent...
Quand on donne vraiment, c'est CE QU'ON EST qu'il faut donner, pas ce qu'on a...
Être naturel.

Un exemple au hasard: moi... J'ai la réputation d'avoir un caractère de cochon. Et bien je ne fais rien pour détromper les autres ... Very Happy

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