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Regards sur l'éveil Café philosophique, littéraire et scientifique
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Jean Louis
Inscrit le: 28 Juil 2007 Messages: 103 Localisation: Bretagne
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Posté le: Di 25 Nov 2007 10:25 Sujet du message: Don Miguel RUIZ |
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Comment accueillez-vous ou comprenez-vous ces propos de Don Miguel RUIZ dans "La voix de la connaissance " :
" tu dois te détacher complètement de ce que tu crois être. Tu dois abandonner l'histoire de ta vie "
Abandonner l'histoire..... _________________ Je ne suis pas celui qui sait. |
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Jean-Yves
Inscrit le: 11 Oct 2007 Messages: 128 Localisation: Var
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Posté le: Di 25 Nov 2007 12:05 Sujet du message: |
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Bonjour Jean-Louis,
Dis moi si je me trompe mais je crois que nous sommes de vielles connaissances et qu'ensemble nous avons fréquenté bien d'autres forums...
Pour répondre à ta question...
Je ne connais pas Don Miguel RUIZ mais bien évidemment, c'est correct dans le sens où c'est ce qui se produit avec la libération intérieure. Mais sortie de son contexte, il se peut qu'une phrase comme celle-ci égare davantage qu'elle n'aide.
Souvent, pour ceux qui focalisent dans la recherche de l'éveil, celui-ci ne survient que lorsqu'ils renoncent et "laisse tomber la recherche... A ce moment là, la liberté parvient alors à s'exprimer.
Je ne dis pas que c'est ce qu'il faut faire car ça aussi, je ne crois pas que ça se commande. Par contre, il est peut-être possible d'ouvrir en soi à cette part de nous qui se trouve à l'origine de la recherche et du questionnement.
C'est une démarche très solitaire, il n'y pas d'aide à attendre de qui que ce soit. Rester dans le silence et le ressenti avec notre questionnement, notre interrogation. Quand on cherche une réponse, on se projette vers un ailleurs, on cherche quelque chose...
Rester dans le ressenti avec la question. Qu'est-ce que je ressens dans cette question?? Jusqu'à ce que le malaise qui se trouve à l'origine se dévoile... Puis rester avec le malaise... Ouvrir, accepter... On s'en moque un peu des réponses en fait... Lorsque la paix se manifeste, il n'y plus vraiment de questions.
Amicalement... _________________ Jean-Yves |
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Jean Louis
Inscrit le: 28 Juil 2007 Messages: 103 Localisation: Bretagne
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Posté le: Di 25 Nov 2007 14:14 Sujet du message: Don Miguel RUIZ |
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" Dis moi si je me trompe mais je crois que nous sommes de vieilles connaissances " sans doute, mais sommes-nous toujours les mêmes ?
Quels sont les auteurs, dans le domaine de la spiritualité, que tu apprécies le plus ? Est-ce indiscret ? C'est pour, éventuellement, créer une passerelle avec Ruiz et cette phrase.
Si je devais aller sur une île déserte (?) et me contenter de deux auteurs, au jour d'aujourd'hui, j'emporterais les ouvrages de Maharshi et d'U.G.
Je trouve ce propos de Ruiz, pour moi, extrêmement puissant.
Pour moi, il contient une grande vérité présente maintenant, à chaque instant. Sa réalisation, est possible dans le présent, sans connaissance supplémentaire nécessaire. C'est un koan sans l'apparente impossibilité du koan.
A rapprocher de ce propos d'U.G. parlant de lui avant le cataclysme : " je voulais être quelque chose de différent de ce que je pensais être " _________________ Je ne suis pas celui qui sait. |
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Jean-Yves
Inscrit le: 11 Oct 2007 Messages: 128 Localisation: Var
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Posté le: Di 25 Nov 2007 14:48 Sujet du message: Re: Don Miguel RUIZ |
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Jean Louis a écrit: | " Dis moi si je me trompe mais je crois que nous sommes de vieilles connaissances " sans doute, mais sommes-nous toujours les mêmes ?
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Oui, tu as raison! 1 à 0... lol
Les personnes ou auteurs qui m'ont le plus inspirés sont (Ce n'est pas dans un ordre chronologique) :
Maharishi Mahesh Yogi
Yogananda
Sri Aurobindo
Lao Tseu
Lie Tseu
Tchang Tseu
Tierno Bokar- Vioir lien: http://aipg.ifrance.com/tiernobokar/tierno.htm
Jésus Christ de Nazarreth
Moïse
Krisna
Rama
Maitre Ecchart
Le Bouddha
Shankara
Le maître taoïste Ni Hua Ching à travers le livre de Brian Walker: "Hua Hu Ching- les enseignements inconnus de Lao Tseu" aux éditions Dharma
Voilà cher Jean-Louis et au plaisir de te lire et de communiquer avec toi.
Amicalement _________________ Jean-Yves |
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Ayashka
Inscrit le: 09 Jan 2007 Messages: 11
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Posté le: Ma 27 Nov 2007 18:01 Sujet du message: |
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Salut Jean-Louis
"Abandonner l'histoire de sa vie", je comprends ça dans le sens de l'histoire personnelle, c'est une notion que l'on trouve à la base des enseignements toltèques (et peut-etre aussi dans d'autres traditions ? je ne sais pas, des personnes qui connaissent mieux ces autres traditions pourraient sans doute nous éclairer là-dessus), chez Ruiz, ou chez Castaneda.
Pour ma part c'est un des axes sur lesquels je travaille de manière privilégiée, à "nettoyer" mon histoire perso, c'est à dire petit à petit récupérer l'énergie qui est bloquée dans tout un tas de souvenirs, de situations vécues dans le passé.
L'objectif est double : récupérer mes billes (c'est à dire mon énergie), et aussi dans le même mouvement reconnaître et déconstruire peu à peu les croyances qui ont été générées par ces situations, par cette histoire personnelle.
L'histoire perso ça n'est rien de plus que l'agrégat de toutes ces choses vécues qui ont laissé suffisamment de traces pour nous agir encore aujourd'hui, alors que l'événement s'est peut-etre produit des années auparavant. C'est l'un des "prodiges" (hum ) du mental, de créer un réseau de liens, de connexions, qui devient de plus en plus dense au fur et à mesure qu'on vieillit (si on ne fait pas de nettoyage), et auquel il va rattacher systématiquement toute situation qui se présente, occultant ainsi la simplicité de ce qui se passe pour en faire tout un pataquès très très personnel.
Abandonner son histoire perso, pour moi, ça n'est pas la renier, bien au contraire. C'est l'avoir regardé bien dans les yeux, avec lucidité et authenticité, avoir pris les enseignements qu'il y avait à prendre, et puis lui dire adieu et laisser sombrer son importance dans l'oubli.
On pourra garder le souvenir des événements, mais ce souvenir sera vide, il n'actionnera plus aucun ressort émotionnel, ça sera comme regarder un film à la télé, une histoire qui ne nous concerne plus, à laquelle nous ne nous identifions plus.
Ca travaille aussi l'importance perso, puisque les deux sont complètement liées. On alimente notre importance avec notre histoire perso ("j'ai tel diplôme, j'ai fait ceci et cela dans ma vie").
Le fait d'abandonner son histoire, c'est à dire d'abandonner l'importance qu'on lui donne, ça permet simplement d'accueillir ce qui se présente dans l'instant. Au fur et à mesure que les filtres issus du passé se défont, le voile qui recouvre nos yeux devient moins opaque, et au lieu de tout ramener à soi, à sa petite histoire, à ses petits malaises ou grands traumatismes, on peut voir la beauté autour de soi, et goûter à la curiosité jubilatoire de vivre dans un monde mystérieux, bruissant de vie, plein de surprises...
Et puis... moins on donne d'importance à notre histoire, moins on peut se justifier de nos actions ou inactions présentes par quelque chose qui se serati passé avant. C'est à dire qu'on se propulse dans la responsabilité de chacun de nos choix, dans le présent, et non plus en référence à "avant". On cesse donc d'être de pauvres petites victimes impuissantes parce que quand on avait 4 ans papa nous a collé une gifle qu'on n'a toujours pas oubliée , pour peu à peu accepter que l'on a grandi, qu'on est capable d'aller se frotter au monde tout seul comme un grand, et d'approcher le mystère.... avec juste la joie et la curiosité de celui qui n'attend rien, et qui prêt à tout découvrir... |
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Jean Louis
Inscrit le: 28 Juil 2007 Messages: 103 Localisation: Bretagne
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Posté le: Ma 27 Nov 2007 21:13 Sujet du message: Don Miguel RUIZ |
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Bonjour Ayashka,
Je n'ai jamais lu Castaneda (j'ai lu des articles sur lui qui ne m'y incitaient pas ). J'ai lu Ruiz comme d'autres et je tire, sans vergogne, la "substantifique moelle" de chacun.
Ce propos était plutôt une suggestion de la mère de Ruiz. Ce dernier lors d'un accident grave de voiture, a contemplé son corps comme s'il ne l'habitait plus. (Comme dans certaines expériences de mort imminente). Mais cette expérience lui a fait comprendre qu'il n'était pas son mental ni son corps physique. Il a demandé à sa mère comment il pouvait faire pour revivre cette expérience. D'où la réponse.
Abandonner son histoire après l'avoir regardé dans les yeux... Abandonner l'importance qu'on lui accorde...Oui, heu, je me demande si c'est de cettte façon, que j'y pense personnellement. Il y a l'autre proposition accolée : te détacher de ce que tu crois être.
Si ce que je crois être n'est pas ce que je suis, le détachement peut être vu comme assez radical. (A qui parlez-vous m'sieur )
Après cette expérience, Ruiz s'est demandé : Qui suis-je ? Ayant pris conscience qu'il n'était pas ce qu'il croyait être.
Tout son livre : " la voix de la connaissance" montre que chacun de nous est la victime d'un menteur qui nous invente une identité qui n'est pas la notre.
En ce qui me concerne, je ne crois pas qu'on doive se détacher de son mental peu à peu, s'affranchir des événements.
Je pense plus à la réalisation que nous ne sommes pas le produit de notre mental, quel qu'il soit. Comme un déclic. Comme l'accident.
Tout simplement parce que notre mental et notre nature ne sont pas de même nature et que le mental n'est pour RIEN dans la réalisation. _________________ Je ne suis pas celui qui sait. |
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Ayashka
Inscrit le: 09 Jan 2007 Messages: 11
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Posté le: Ma 27 Nov 2007 22:01 Sujet du message: |
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Salut Jean-Louis
Bon, oui, Castaneda.... n'a pas très bonne presse actuellement. Ruiz est plus en vogue en effet, mais bon, y'a différentes choses communes aux deux puisque les deux sont basés sur la sagesse toltèque.
Après, ce que tu en as lu... ma foi, chacun fait ce qu'il veut, mais le meilleur moyen de savoir à quoi s'en tenir, c'est d'essayer soi-même, non ? Plutôt que de croire sur parole untel ou untel.
Bon, ceci étant, si on est interpellé évidemment, on va pas lire tout ce qui existe non plus, sous prétexte de voir par soi-même de quoi il retourne, on aurait pas assez d'une vie pour ça
Concernant le mental, l'identification etc...
Je ne crois pas en effet que nous ayions à nous débarrasser de notre mental, en tout cas personnellement ça n'est pas mon objectif.
Mon objectif est qu'il reprenne progressivement la place qui est la sienne, qui est de traiter des informations en temps et en heure, de réfléchir, de faire des corrélations quand il y en a besoin etc etc... Bref, son rôle de mental, non parasité (puisque tu as lu Ruiz, tu as du voir des choses sur cette histoire de parasite).
En gros, mon objectif est de réduire la "friture sur la ligne"
Afin que le mental ne soit plus un maître mais un serviteur.
Enfin pour ce qui est d'être "victime", je ne sais pas si Ruiz emploie ce terme mais perso c'est un mot avec lequel je ferais gaffe. Parce que c'est vite fait de glisser de la victime à la pauvre victime, et finalement à "pauvre de moi petit bouchon qui suis parasité", ce qui est encore parasité
Non, on a ce truc, qui nous fait prendre des vessies pour des lanternes. Bon. Que peut-on mettre en place pour le déboulonner peu à peu de son trône... ? |
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Jean Louis
Inscrit le: 28 Juil 2007 Messages: 103 Localisation: Bretagne
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Posté le: Me 28 Nov 2007 10:24 Sujet du message: Don Miguel RUIZ |
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C'est à dire, vois-tu, que le mental ou la voix de la connaissance non seulement raconte des histoires, nous fait prendre des "vessies pour des lanternes" mais en plus n'existe pas, est irréelle.
Le mental est un mythe dit U.G. . Cherchez le mental dit Maharshi, vous verrez qu'il n'existe pas. Un texte bouddhiste rapporte à peu près ce dialogue : mon mental est agité, pourriez-vous le calmer. Apporte-moi ton mental que je le calme. Mais je ne le trouve pas. Voilà, ton mental est apaisé.
Je ne veux pas dire qu'il n'y a pas des pensées dans notre esprit, bien sûr, avec leurs messages, je veux dire que le prétendu énonciateur de ces pensées et messages n'existe pas. Et que l'on peut prendre ces pensées comme des fruits du hasard, le stimulus ravive des éléments de la mémoire et celle-ci fait des bulles.
Nous avons gardé mémoire par exemple de paroles un peu aberrantes, ok, mais nous avons aussi conservé l'idée que celui qui les exprime existe toujours. Il n'existe pas.
Je sais que des psy très malins ont essayé de trouver une logique à tout ça, mais comme l'explique Ruiz, ça existe parce que nous l'avons cru. Ce n'est qu'un énorme postulat auquel nous accordons du crédit.
" nos émotions sont réelles ; la voix de la connaissance qui nous fait souffrir ne l'est pas " dit-il dans "la voix de la connaissance".
Je pense cependant que tu as raisons : il vaut mieux mettre de l'ordre dans le mental, dégonfler les vessies. Quand il a beaucoup de pouvoir, nous sommes bien incapables de réfléchir sereinement à son sujet.
Pour le mot victime, je ne l'employais pas en substantif (ce que fait Ruiz dans les quatre accords Toltèques (+ le juge) mais comme effet, qualicatif. _________________ Je ne suis pas celui qui sait. |
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