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Une "remarque" comme un effacement "…
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Philart



Inscrit le: 19 Juil 2005
Messages: 21

MessagePosté le: Di 23 Oct 2005 17:40    Sujet du message: Une "remarque" comme un effacement "… Répondre en citant

Bonjour Joaquim,

Philart

Wittgenstein, Ludwig

Remarques sur les couleurs

T.E.R.

p. 8

1. Un jeu de langage : Établir si un corps donné est plus clair ou plus sombre qu'un autre. – Mais voici maintenant un autre jeu de langage, apparenté au premier : se prononcer sur le rapport entre deux tons de couleurs déterminées. (À comparer avec la détermination du rapport de longueur entre deux bâtons et celle du rapport entre deux nombres). – La forme propositionnelle est identique dans les deux jeux de langage : "X est plus clair que Y". Mais dans le premier il s'agit d'une relation externe et la proposition est temporelle, tandis que dans le second il s'agit d'une relation interne et la proposition est intemporelle.

2. Dans un tableau, dans lequel un morceau de papier blanc reçoit sa clarté d'un ciel bleu, celui-ci est plus clair que le papier blanc. Et pourtant, en un autre sens, le bleu est la couleur la plus sombre et le blanc la plus claire (Gœthe). Sur la palette, le blanc est la plus claire des couleurs.


3. Selon Lichtenberg, rares sont les hommes qui auraient vu du blanc pur. Est-ce à dire que la plupart utilisent le terme à tort ? Et comment a-t-il, lui appris l'usage correct? – Il a construit, sur la base de l'usage habituel, un usage idéal. Ce qui ne veut pas dire un usage meilleur, mais seulement un usage plus affiné dans une certaine direction, où quelque chose a été poussé à l'extrême.

philart

Rares sont-ils , ces hommes ? Qui auraient vu du blanc pur. C'est complètement révélateur chez Wittgenstein de pousser à la plus intense spiritualité la simplicité extrême de ce qui n'est pas mais, cependant est. Il serait simpliste de s'arrêter sur un constat inutilement poétique, parce que : ce qui éclate de cette pensée est la lumière avant tout autre chose. La lumière n'est rien d'autre que ce qui révèle. Elle darde de ses rayons ce qui est là à disposition, mais elle est insaisissable. Il serait cette fois encore, inutile de se contenter d'un raisonnement scientifique puisque nous ne sommes plus uniquement sur un registre de la physique. Nous devons nous détacher de la connaissance "de l'habituel" pour tendre vers ce qui est idéal : faire abstraction des choses. Être abstrait en pensant.

Ah ! Ces jeux de langages… Au revoir à tous.
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luz-azul



Inscrit le: 07 Août 2005
Messages: 243
Localisation: Valencia

MessagePosté le: Ma 25 Oct 2005 11:37    Sujet du message: Répondre en citant

Boutade-clin d’œil à Docrate: avec un nom pareil, on comprend que Lichtenberg se soit intéressé à la lumière... Smile

Quant au blanc : je ne sais plus où j’ai lu ça, mais la Science affirme que le blanc n’existe pas en tant que tel mais est la résultante de l’ensemble de toutes les autres couleurs. On pourrait aussi bien dire que le blanc contient toutes les couleurs. Ou alors affirmer que toute couleur est une déclinaison du blanc.

Tout semble bien relatif, en dépendance de l’observateur, et un esprit en recherche ne peut s’en contenter.

Je n’ai jamais étudié la dialectique, ce qui me permet plus facilement de constater que, si la philosophie est universelle dans ses buts, elle est limitée dans sa nature par l’outil qu’elle utilise.

L’intellect, outil de la réflexion philosophique, est parfaitement circonscrit à l’intérieur de la sphère de ses propres connaissances. Il est clair qu’il peut en dilater le rayon, mais ce processus d’acquisition s’effectue dans un espace-temps limité (celui de la forme éphémère gérée par l’ego) et ne peut donc jamais atteindre l’Ultime.

Philart a écrit:
Il serait simpliste de s'arrêter sur un constat inutilement poétique, parce que : ce qui éclate de cette pensée est la lumière avant tout autre chose. La lumière n'est rien d'autre que ce qui révèle. Elle darde de ses rayons ce qui est là à disposition, mais elle est insaisissable. Il serait cette fois encore, inutile de se contenter d'un raisonnement scientifique puisque nous ne sommes plus uniquement sur un registre de la physique. Nous devons nous détacher de la connaissance "de l'habituel" pour tendre vers ce qui est idéal : faire abstraction des choses. Être abstrait en pensant.


Je vois ici une affirmation duelle qui atteint alors la limite de la science philosophique, là où elle se dissout aux confins de l’intellect, là où l’éclairage de la dualité s’estompe et où l’outil s’enlise. Arrivé à ce point, l'absolu reste encore hors de portée du philosophe (quoi que certains en disent...).

Alors comment connaître ce « blanc pur » vers quoi nous tendons tous ?

Je proposerais bien « la lumière est l’éclat de la Vérité (*)», ce qui nous ramènerait à l’Unité de la Création (la lumière étant alors un attribut de, et non pas un moyen pour).

Le philosophe réfléchit dans un espace-temps limité. Par contre, l’être mystique, celui qui s’est uni au Divin en dehors de la perception et de la rationalité, échappe de ce fait à cette limitation.

Et lui seul peut donc « connaître » et vivre dans le Souffle de Dieu.


A la relecture, je pressens les fouets qui vont s’abattre sur mes épaules (n’agresse pas les philosophes qui veut... Twisted Evil ). Mais j’assume : comment ne pas transgresser quand on veut progresser ? heureux7

(*) j’ai idée que cette certitude me vient de Simone Weil ?
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Talomi



Inscrit le: 16 Août 2005
Messages: 102
Localisation: Région Montréalaise/ Québec

MessagePosté le: Ma 25 Oct 2005 20:50    Sujet du message: Répondre en citant

Les philosophes aiment beaucoup se gargariser avec les mots et je ne suis pas certaine qu'ils écoutent en retour l'autre devant qui ils s'articulent la mâchoire ou les doigts. Plusieurs doivent se complaire à s'entendre ou à se lire. Mais je concède qu'il y a parfois des profondeurs réelles qui s'en dégage, à ce moment c'est plutôt l'individu qui lui donne sa valeur car son langage est devenu vivant, ce qui est plus rare que fréquent!

Le discours philosophique est ennuyeux pour ceux qui ne sont pas philosophe au sens littéraire. Je préfère de loin quelqu'un qui écrit un tout petit paragraphe avec des fautes mais qui parle de l'essentiel vécu.
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fabienne
Invité





MessagePosté le: Ma 25 Oct 2005 23:44    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Le discours philosophique est ennuyeux pour ceux qui ne sont pas philosophe au sens littéraire. Je préfère de loin quelqu'un qui écrit un tout petit paragraphe avec des fautes mais qui parle de l'essentiel vécu
.
Ouf! tu m'enlèves un complexe et à qui la faute ? cette bonne vieille méthode, la globale!
J'ai reçu un enseignement français et cette méthode globale alors que je m'exprimais en arabe!
Je m'en sort pas mal mais il y aura toujours quelques traces de ce difficile apprentissage!
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joaquim
Administrateur


Inscrit le: 06 Août 2004
Messages: 1421
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MessagePosté le: Me 26 Oct 2005 1:45    Sujet du message: Répondre en citant

Je vous trouve bien dur(e)s avec les philosophes, et avec notre ami Philart, qui, à sa manière, peut-être différente de celle des autres, partage ici son cheminement propre. Chacun a sa place sur ce forum, pour peu qu'il soit authentique dans sa recherche. Et je ne doute pas que Philart le soit. Il est vrai que le forum peut dérouter en ratissant si large, puisqu'il accueille ici toutes les formes d'expressions possibles de l'éveil. Il est probable que certaines formes ne conviennent pas à tou(te)s, mais ce n'est pas pour autant qu'elles sont moins vraies ni moins précieuses que les autres. La philosophie est, je crois, un cheminement d'éveil, même si bien souvent elle est réduite à du verbiage académique, et qu'elle cherche plus à réduire en concepts qu'à s'étonner face au vertige de l'être.

La philosophie pose une exigence à la pensée velléitaire, ce qui en soi constitue déjà un cheminement spirituel. Elle n'autorise pas à simplement se complaire dans des pensées agréables (je ne dis pas que quiconque le fait ici Smile), mais au contraire elle exige la reddition de notre désir sur l'autel de ce qui est. C'est en cela une discipline exigeante. Et sous une forme ou sous une autre, une telle discipline, une allégeance inconditionnelle à ce qui est, est une condition incontournable de l'éveil.

Je trouve très belle cette pensée qu'exprime Philart:

Philart a écrit:
La lumière n'est rien d'autre que ce qui révèle. Elle darde de ses rayons ce qui est là à disposition, mais elle est insaisissable.

On ne voit en effet pas la lumière, mais on voit les objets à travers la lumière. Le ciel nocturne a beau être rempli de lumière, il apparaît d'un noir d'encre. Parce qu'aucun objet de vient la réfléchir. Lorsque Philart dit, à partir de cet exemple, qu'il faut faire abstraction des choses, pour se tourner vers l'idéal, il exprime quelque chose qui s'applique parfaitement à l'éveil. L'éveil, c'est en effet ne plus voir les choses, mais l'être vibrer dans chaque chose, exactement comme si, pour reprendre l'exemple de la lumière, on ne voyait plus simplement des objets éclairés par elle, mais la lumière dans laquelle ils baignent. Il s'agit pour cela de ne plus simplement réfléchir, de ne plus meubler sa conscience d'objets sur lesquels vienne se réfléchir la lumière de la pensé, mais s'abstraire de tout objet pour n'être plus que dans la lumière. Dans la source de l'étonnement, à la racine de l'être. Comme l'a si joliment dit Trinity:

«Comment exprimer qu’un trottoir puisse être vivant, dans le sens où le trottoir était conscient que j’étais là, qu’il me voyait, qu’il n’était pas qu’un amas de roches et de ciment inerte, mais qu’il était MATIÈRE-ESPRIT VIVANTE, qu‘il rayonnait d’une Lumière d’Or, sans que cette Lumière d’Or ne modifie sa propre couleur, qu’il était pétri de Conscience, et encore plus inimaginable, qu’il était Radiant d’Amour… un trottoir ??? je ne sais si Cela peut s’imaginer si on ne la pas Vu…»
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Talomi



Inscrit le: 16 Août 2005
Messages: 102
Localisation: Région Montréalaise/ Québec

MessagePosté le: Me 26 Oct 2005 18:17    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour à tous les philosophes de ce site!

Je ne m'adressais pas personnellement à Philart mais à tous ceux qui me font réagir avec leur facilité à articuler les mots. Tu vois Joaquim, si je réagis c'est que je ne suis pas détachée d'une certaine "croyance" qui m'habitait plus jeune et qui semble resurgir! C'est que j'ai longtemps envié ceux qui avaient le verbe facile car je suis plutôt réservée et je ne suis jamais celle qui va "prendre le plancher". J'ai longtemps eu cette croyance que lorsqu'on s'articule avec grâce et volubilité, on a l'air plus intelligent! voilà ma croyance dévoilée maintenant. C'est bien sûr un manque de confiance en moi. Vous voyez que je suis loin d'être au-dessus de mes affaires, y'a des morceaux qui accrochent encore! c'est donc un vieux truc qui est tout à coup remonté à la surface. Merci de me le faire voir.

Bien sûr que les paroles de Philart dénonce une percée du regard. Je le vois bien et ce n'est pas à lui que j'adressais mon commentaire. Je maintiens quand même le fait que les longs discours incompréhensibles pour moi m'ennuient et ce n'est pas un jugement, c'est simplement un goût personnel. Peut-être qu'au fond j'aurais aimé plus jeune pouvoir épater la galerie avec mon verbiage que je ne possédais pas dutout!! j'aurais aimé attirer l'attention davantage, surtout du temps de mon adolescence ou j'aimais être avec des gens qui parlaient de changer le monde, etc... je n'avais pas d'opinion, tout me semblait aléatoire, alors je me taisais et j'écoutais mais j'aurais tellement aimé dire quelque chose! Voilà mon truc défait en poussière, je conscientise ma projection. Tout ce qui me plaît ou me déplaît chez l'autre, c'est toujours moi. :good:
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joaquim
Administrateur


Inscrit le: 06 Août 2004
Messages: 1421
Localisation: Suisse

MessagePosté le: Me 26 Oct 2005 20:28    Sujet du message: Répondre en citant

Talomi a écrit:
j'aurais aimé attirer l'attention davantage, surtout du temps de mon adolescence ou j'aimais être avec des gens qui parlaient de changer le monde, etc... je n'avais pas d'opinion, tout me semblait aléatoire, alors je me taisais et j'écoutais mais j'aurais tellement aimé dire quelque chose!

C'est drôle, j'étais moi aussi exactement ainsi. J'écoutais et je me taisais, n'ayant rien à dire. Encore aujourd'hui, je reste assez en retrait dans les conversations de salon. En fait, ce n'est que sur ce forum que je descend dans l'arène. Alors, excusez ma gaucherie si je ne sais pas toujours bien m'y prendre, je manque d'habitude...

Une chose a quand même changé depuis mon adolescence: c'est qu'à l'époque, si je me taisais, c'est parce que réellement je ne savais pas. Aujourd'hui, c'est parce que je ne sais pas comment parler de la lumière à des aveugles. Alors, merci à vous tous d’exister, qui formez ce cercle où on cherche la lumière plutôt que les brillants reflets. Smile


Talomi a écrit:
C'est que j'ai longtemps envié ceux qui avaient le verbe facile car je suis plutôt réservée


Voilà qui fait vraiment partie du passé. Car maintenant tu fais confiance à ton coeur, tu oses le laisser parler à ta place, et il n'y a pas de plus beau langage. Merci de nous en faire profiter Smile
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Philart



Inscrit le: 19 Juil 2005
Messages: 21

MessagePosté le: Me 26 Oct 2005 22:49    Sujet du message: Une "remarque" comme "un effacement" - p Répondre en citant

philart le 26/10/2005
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Fabienne a dit :
Ouf ! tu m'enlèves un complexe et à qui la faute ? cette bonne vieille méthode, la globale! J'ai reçu un enseignement français et cette méthode globale alors que je m'exprimais en arabe
Je m'en sort pas mal mais il y aura toujours quelques traces de ce difficile apprentissage!
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Philart
Bonjour Fabienne.

Tel un message personnel, je voulais vous dire qu'il existe un petit livre par sa taille, mais tellement grand par sa portée. Probablement l'avez-vous déjà lu ? Joaquim sûrement
Il me semble très intéressant d'en faire mention à la suite de votre intervention sur les philosophes.
Il a pour titre, traduit en français, heureusement pour moi car je ne connais pas la langue arabe et c'est bien dommage : "Le Philosophe autodidacte".
Il est précisé que son titre original est : Hayy Ben Yaqzan " Le Vivant fils de l'Éveil" qui doit être l'œuvre unique du philosphe arabe Ibn Tufayl.
Il est dit, aussi, que cette œuvre a été traduite en beaucoup de langues au moment de sa parution, avant même que l'imprimerie existe.
Il est dit que Spinoza l'avait lu avant d'écrire l"'Éthique".
Je dois attendre cet ouvrage qui me parviendra seulement dans quelques jours. Ainsi, nous pourrions échanger nos impressions tout en demandant à nos amis d'écriture de participer. Il y a de l'éveil dans l'air!
À bientôt, philart
Ibn Thufayl : "Le philosophe autodidacte
Édit. "Mille-et-une-nuits
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PS. Voilà pour le premier retour. J'ai d'autres messages à faire parvenir aux autres amis, toujours sur le même post.
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Philart



Inscrit le: 19 Juil 2005
Messages: 21

MessagePosté le: Je 27 Oct 2005 1:01    Sujet du message: Une"remarque"comme"un effacement"-pour L Répondre en citant

le 26/10/2005
philart
Bonjour Luz-Azul
en 1
Le 26/10/2005
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Wittgenstein

3. Selon Lichtenberg, rares sont les hommes qui auraient vu du blanc pur. Est-ce à dire que la plupart utilisent le terme à tort ? Et comment a-t-il, lui appris l'usage correct? – Il a construit, sur la base de l'usage habituel, un usage idéal. Ce qui ne veut pas dire un usage meilleur, mais seulement un usage plus affiné dans une certaine direction, où quelque chose a été poussé à l'extrême.
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Luz-Azul écrit :
Boutade-clin d’œil à Docrate: avec un nom pareil, on comprend que Lichtenberg se soit intéressé à la lumière...
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Georg Christoph Lichtenberg (1742-1799)

Aphorismes : Bien des choses me font du mal qui ne font aux autres que de la peine.

Il avait beaucoup de philosophie, du moins un common sense qui en présentait l'apparence.

http://david.sanmarty.free.fr/portraitlichtenberg.html
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Luz-Azul
A la relecture, je pressens les fouets qui vont s’abattre sur mes épaules (n’agresse pas les philosophes qui veut... ). Mais j’assume : comment ne pas transgresser quand on veut progresser ?
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Philart
C'est dommage d'écrire cela, j'ai l'impression que c'est se nier soi-même, le reste est tellement plus intéressant. Parfois on peut effacer des choses…
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philart
Ce que je constate à la relecture de cette réponse et qui me choque un tout petit peu, mais c'est dommage parce qu'ineffaçable sauf par Luz-azul (quel curieux nom ! que Luz-Azul et "cela ne m'étonne pas, avec ce nom là : Luz--azul"…D'ailleurs on a tous des noms curieux sur ce site. Moi, c'est philart, on se demande bien pourquoi je m'intéresse à la lumière) et puis, pourquoi Luz-Azul dit : "des fouets qui vont s'abattent sur mes épaules". Alors, qu'on le sait bien, ce ne peut être que la foudre si le courroux olympien est de mise. Ainsi, je me demande si les palimpsestes ne pourraient pas s'actualiser sur ce site. Autrement, je préconise le repentir comme chez les mauvais peintres. En tout cas pas de fouets. En tout cas, je suis prêt à effacer ce constat. Alors, comme l'horizon serait dégagé.
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Philart n'est pas tout blanc, il voudrait progresser lui aussi.
Il me semble qu'il avait placé comme ça sur le chemin une "remarque" qui passait par un pédagogue tel que Wittgenstein.
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en 2
Le 26/10/2005

Luz-azul

Quant au blanc : je ne sais plus où j’ai lu ça, mais la Science affirme que le blanc n’existe pas en tant que tel mais est la résultante de l’ensemble de toutes les autres couleurs. On pourrait aussi bien dire que le blanc contient toutes les couleurs. Ou alors affirmer que toute couleur est une déclinaison du blanc.
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philart
Mais, on s'en balance de la vérité scientifique de machin ou de chose si elle ne sert qu'à se perdre dans un rapport de force. La science doit prouver l'exactitude de ses hypothèses et pour cela les vérifier, puis sortir de la recherche fondamentale afin de les appliquer pour les bonnes causes : l'éthique en dispose. Cela a permis à Spinoza d'écrire avant l'heure et à partir de ce qu'il a lu d'Ibn Thufayl : le philosophe autodidacte, son "Éthique". Ce qui lui a permis aussi, de revisiter la science poétique, littéraire, philosophique d'un courant oriental pour le restituer et l'adapter et créer sa philosophie occidentale. IL ne s'agit pas, mais pas du tout de trouver une vérité vérifiable de la science en mal de démontrer que l'irrationnel ne peut pas se concevoir. Ce qui est identifiable chez Wittgenstein, c'est par son style de logico-mathématique, logico-poétique, logico-scientifique de la mise au jour d'un raisonnement qui a pour but de réintroduire la métaphysique ; non pas celle de Bergson reliée à l'espace-temps ensteinien, ni celle de Jaspers. Ce qui m'interpelle chez lui, c'est sa dimension transcendantale. Le flux de sa dialectique qui dans un ordre complexe de reports chiffrés introduit une forme de révélation qui s'affirmerait, entre Plotin pour la communication de son Dieu à nous et nous à son Dieu et entre Husserl par sa phénoménologie. D'une certaine manière pour poursuivre ce type de raisonnement il serait bon de convoquer l'École de Vienne au rendez-vous. Joaquim, vous qui tournez philosophiquement autour d'elle, pouvez-vous nous en dire plus ? (modification du 29:10:2005) – Erreur de ma part, il s'agit de l'École de Francfort (Re-modification du 30/10/2005 et du Cercle de Vienne).
J'ai mis du temps à décoincer.
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Luz-Azul

Tout semble bien relatif, en dépendance de l’observateur, et un esprit en recherche ne peut s’en contenter.
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philart

Par sa construction géométrique Spinoza développe un raisonnement qu'il peut mener très loin. Il en est de même pour Kant et tous les philosophes importants. S'ils ont quelque chose d'essentiel à dire, ils apprennent avec toute la rigueur nécessaire à développer, à la fois par la parole et par l'écriture, leur implication mentale du monde. Ils ont toujours été le maillon, le lien qui relie le rationnel à l'irrationnel. S'il y a eu une époque pour les métaphores, il y a aussi celle des tautologies (évidemment c'est un raccourci). L'essentiel en tant que vérité à proclamer consiste à ne pas se prendre au sérieux, jusqu'à s'oublier, se rendre transparent, s'effacer quand il s'agit du sérieux de la vérité. N'est-ce pas ? Je dois vous paraître léger, trop léger, pour aborder un tel sujet.
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Luz-Azul

Je n’ai jamais étudié la dialectique, ce qui me permet plus facilement de constater que, si la philosophie est universelle dans ses buts, elle est limitée dans sa nature par l’outil qu’elle utilise.
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Philart qui n'est qu'un pauvre imbécile malgré tout décide de dire :

La théologie, quant à elle, semble bien nous ramener au monothéisme, et même, a un "poly-monothéisme". Ainsi, il s'agirait de refaire ce qui a progressivement été défait par la philosophie, de reconstruire, ce qui semble avoir été rejeté par des philosophes, tel que Nietzsche, et même, fort d'une telle expérience de trouver l'accès qui conduirait directement à ce que nous ne pouvons pas atteindre, ce qui nous échappe, se soustrait et cependant nous darde : la lumière. Serait-elle, cette théologie revisitée, au-delà des religions qui englobent par son universalité à venir, l'attente suprême de la connaissance de Dieu ? Ce nouveau Dieu de la réunion des religieux concernés et qui chercheraient réellement une supra unification qui définitivement engloberait l'universalité. Mais, tout cela ne peut se situer que dans nos sphères mentales et à son tour reste aussi limité. Bien que l'Infini soit convoqué par leurs soins. Eux-mêmes, ne semblent pas pouvoir et nous non plus sommes arrivé à résoudre l'énigme de ce qui hors de notre entendement, toujours pour ceux qui croient en un au-delà, car ils ne sont pas capables, comme personne ne l'est, de penser un "ailleurs", hors de la pensée de soi pour accéder à son propre désir d'être. Seul, notre imaginaire, notre intuition nous l'accorde dans notre finitude. Curieusement, nous acceptons, nous tous, de penser ce qui est intrinsèque et ce qui est extrinsèque, sans pour cela prouver quoique ce fût qui nous servirait de preuve, croyants ou non. Il en est ainsi.
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Luz-Azul

L’intellect, outil de la réflexion philosophique, est parfaitement circonscrit à l’intérieur de la sphère de ses propres connaissances. Il est clair qu’il peut en dilater le rayon, mais ce processus d’acquisition s’effectue dans un espace-temps limité (celui de la forme éphémère gérée par l’ego) et ne peut donc jamais atteindre l’Ultime.
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Philart

La voie suggérée, sous-tendue est, même si elle n'est pas encore énoncée dans ce paragraphe, celle d'une attente, d'un désir, d'une quête de spiritualité qui conduit à l'"Unique-Unifié" encore plus sublimé. C'est-à-dire : l'"Ultime". Cette émergence de la pensée doit être le propre de ce qui nous irradie dans notre "égo" comme forme éphémère, qu'est le vivant en nous.
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Comme Joaquim l'a rappellé sur un autre post : C’est exactement la même démarche que l’éveil : peu importent les raisons pour lesquelles on se met en route, ce n'est de toute manière pas le but qu'elles poursuivent qui compte: c'est ce qu'on devient soi-même à travers cette démarche, ce soi qu'on a toujours été mais qu'on ne se découvre être que lorsqu'on le devient activement.

http://www.cafe-eveil.org/forum/ftopic135.html

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Philart

Merci Joachim de prendre gentiment ma "défense", mais je ne me sentais pas du tout "attaqué"(le mot est trop fort), d'ailleurs, personne d'entre-nous, les intervenants que nous sommes, ne l'envisageaient. Seulement, accordez-moi cette métaphore même si les philosophes de notre génération se refusent de plus en plus à l'utiliser. Ainsi, le navire est en mer, il y a de la houle, et chacun s'affère sachant très bien ce que nous avons à manier, à affaler pour que la vague soit coupée légèrement de travers, suivant un angle, maintenu par le barreur, nécessaire à l'accomplissement des choses. Il faut garder le cap. Car, nous sommes embarqués sur le même espace mentale où chacun doit provoquer sa personnalité et l'offrir aux autres. En disant cela, je me rends compte que j'ai le même discours de fond quand je m'adresse à des gens qui croient, ont la foi et peuvent être en accord avec des religions ou tout autant avec leur contraire. Ce qui m'intéresse, ce n'est pas d'éprouver le besoin d'avoir raison, ni de douter, mais de dire les choses au plus près de ma pensée en tenant compte, cependant, de celle des autres. Cela ne veut pas dire que j'accepte tout, oh non ! J'ai des convictions, mais je peux très bien me tromper et il est très enrichissant de communiquer avec ceux qui ne refusent pas les échanges de la pensée. C'est passionnant de construire pour construire, mais aussi, il faut que ça serve. La démarche pédagogique me convient réellement et surtout en faisant appel à la dimension de l'éveil. On apprend tellement des autres et nous avons tellement de connaissances à partager. Nous savons tous, tout ce qu'il y a dans l'Univers mais nous sommes incapables d'être à l'écoute de nous-même et grâce aux autres, les choses peuvent devenir autre. À cause de cela, nous sommes mille, cent mille fois, plus idiots qu'intelligents. Nous sommes dans l'inutilité de notre attente à être et peut-être que parfois, il arrive que nous ayons des pointes, des accès, des fulgurances qui nous transportent quand on croit dur comme fer aux choses comme par passion, comme par amour. Cet éveil dont je fais part, ci-dessus, n'est probablement pas un éveil réellement mystique dans le sens d'un effacement purement spirituel qui conduirait à la béatitude, mais plutôt un rassemblement, le plus complet possible, de sa propre mise à disposition aux autres, afin de sortir de son "ego", pour trouver une complémentarité, une raison d'entrevoir l'altruisme. Ce n'est pas non plus un don sacrificiel de soi, mais le désir de la rencontre dans le fait de faire connaissance avec autrui. J'ai une idée globale de la vie qui émane des autres comme des miennes que je voudrais nous faire partager par l'écriture. Elle corrobore à l'art que j'ai abordé le plus souvent par sa plasticité. Tout ça convient au domaine du sensible. Il y a du Platon dans tout cela, probablement. Vous savez : une caverne, quelque enchaîné tourné vers la paroi qui devra "être", s'"éblouir" plutôt que d'être. Il est le subi de sa condition humaine. Aujourd'hui. Platon ne pourrait certainement plus concevoir ce même relationnel avec l'éblouissement de la lumière.
Ah ! Il me semble que la première des qualités qui nous incombent dès qu'on essaie de s'associer pour communiquer : c'est de chercher à élever le débat plutôt que le contraire. Il faut comprendre que nous avons des apports culturels à des niveaux extrêmement différenciés, avec nos faiblesses et nos forces. La difficulté consiste à les associer. Il est impératif de se dégager dès qu'il y a une manipulation, une provocation excessive, un emprisonnement de la pensée par excès de points de vues qui nous renvoient à notre bêtise de vouloir avoir raison. "Ce que je dis est vrai, les autres ont tort, jusqu'à l'obstination, je continuerais à le prouver"… Là on est sûr de ne rien avoir compris. Là on est dans la certitude des discours impensées du pensable.
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Philart,

Talomi, je vous répondrai aussi, probablement plus tard. Ah ! Le Québec. Je vais faire le "casseux de veillée" sur ma berceuse… Un petit coup de fatigue.
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Au revoir à tous, philart
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Dernière édition par Philart le Di 30 Oct 2005 12:20; édité 3 fois
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Talomi



Inscrit le: 16 Août 2005
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Localisation: Région Montréalaise/ Québec

MessagePosté le: Je 27 Oct 2005 3:06    Sujet du message: Répondre en citant

Mmmmmm..... quelle verve! est-ce que tu connais vraiment ta Réalité? à te lire, je ne sais pas trop! l'ignorer n'est pas un défaut mais j'aimerais que tu sois plus bref et direct avec moi... tu sais les gens du Québec...

Je me surprends en flagrand déli d'un soupçon d'ironie... mais pas méchant et tout à fait conscient!


Dernière édition par Talomi le Je 27 Oct 2005 18:26; édité 1 fois
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luz-azul



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MessagePosté le: Je 27 Oct 2005 14:13    Sujet du message: Répondre en citant

Philart,

Je vous remercie, sincèrement, pour votre réponse largement circonstanciée. Vous avez bien vu que vous aviez en face de vous un étudiant de première année qui se complaisait à tirer la barbe d’un titulaire de chaire... Non par provocation gratuite mais dans le but de faire tomber quelques perles qui seraient autrement restées enfouies dans leur broussailleux cocon ...

Joaquim dit, dans sa défense de la Philosophie, des choses qui semblent limpides:
joaquim a écrit:
La philosophie pose une exigence à la pensée velléitaire, ce qui en soi constitue déjà un cheminement spirituel. Elle n'autorise pas à simplement se complaire dans des pensées agréables (je ne dis pas que quiconque le fait ici ), mais au contraire elle exige la reddition de notre désir sur l'autel de ce qui est. C'est en cela une discipline exigeante. Et sous une forme ou sous une autre, une telle discipline, une allégeance inconditionnelle à ce qui est, est une condition incontournable de l'éveil.

J’aimerais pourtant compléter en disant que si la condition est nécessaire, elle ne me semble pas suffisante. Pour moi, tout est là. C’et l’immense océan qui sépare ces deux axiomes qui me sépare dans le même temps des intellectuels, aussi puissamment équipés qu’ils puissent être.

C’est dans la distance entre ces deux conceptions que je vois la philosophie s’enliser : le philosophe étudie le monde grâce à son outil intellectuel, mais cet outil se refuse à accepter qu’il puisse avoir des limites (pour lui, la condition est nécessaire ET suffisante). Pour se dédouaner, il peut bien affirmer qu’il est limité (car les concepts sont gratuits), mais comment ce concept pourrait-il se transformer en vécu, puisque, pour vivre vraiment, il faudrait justement abandonner toute philosophie ?

Philosopher ou vraiment vivre, voilà le choix !

Philart a écrit:
La voie suggérée, sous-tendue est, même si elle n'est pas encore énoncée dans ce paragraphe, celle d'une attente, d'un désir, d'une quête de spiritualité qui conduit à l'"Unique-Unifié" encore plus sublimé. C'est-à-dire : l'"Ultime". Cette émergence de la pensée doit être le propre de ce qui nous irradie dans notre "égo" comme forme éphémère, qu'est le vivant en nous.

Philart, votre réponse est claire : pas question que le philosophe abandonne quoi que ce soit de ce qu’il est puisque ce qu’il est lui permet de comprendre l’Univers, du moins a-t-il cette certitude (ai-je bien compris, au moins ?).

Mais ceux qui atteignent le bout du Chemin (Simone Weil me semble un être lumineux à cet égard), est-ce grâce à la philosophie ou bien ont-ils, en cours de route, vu qu’il leur fallait abandonner leur bagage ? Juste derrière le Philosophe se dessine le Mystique. Mais pour que la Transformation se fasse, le Philosophe doit s’alléger, doit tout abandonner, y compris le Savoir qui constituait jusque là sa persona. Dur à accepter, n’est-ce pas ?

L’union du corps à Dieu est un vécu au-delà des mots (en écrivant cela, j’ai le sentiment de plonger dans une grande trivialité, tant les mots sont indignes de cette Connaissance). Pour y accéder, il faut bien, un jour, se défaire des mots, des concepts, des idées, du savoir. Tirons encore quelques poils Smile : combien de Philosophes, qui cherchent à découvrir le Tout au-travers de leurs recherches, acceptent-ils de s’oublier eux-mêmes ?

Le problème se rencontre à l’identique chez les Mathématiciens qui affirment que leur « Outil » permet de comprendre le monde. Et qui ne se privent pas de modéliser le grand Oeuvre de Dieu afin de tenter de se l’approprier.

Où aboutissent-ils donc ? A élargir en permanence le cercle du connu. C’est tout . Et ils n’en sortent pas parce que l’obstacle reste insurmontable tant qu’ils continuent à chercher ! C’est leur recherche qui est l’obstacle ! Ils ne veulent rien abandonner au bord de la piscine, ils veulent plonger tout habillés ! Et chaudement, même...

Que ce soit Descartes avec son cogito (je n’arrive toujours pas à comprendre en quoi il plait tant à Stephen Jourdain ? ) ou bien Sartre au bord du néant, le processus est le même : pas question d’abandonner quoi que ce soit de ce que je suis et réaffirmation de ma confiance en mon intellect pour appréhender l’Univers...

Cher Philart, arrivé à ce point de mon message, j’ai tant tiré qu’il ne doit pas rester grand chose sur le menton... Surtout, n’y voyez pas malice et acceptez mon sincère repentir... Embarassed

Soyez persuadé que j’ai de la gratitude envers vous d’avoir accepté de dialoguer malgré ma raideur et mon manque de culture. Je sais aussi que vous ne me tiendrez rigueur de rien car vous avez compris que c’est le puissant besoin de Vérité qui anime tous ces propos.

Je suis maintenant prêt à recevoir votre foudre... :bangin: Smile


Dernière édition par luz-azul le Je 27 Oct 2005 19:23; édité 1 fois
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feuille



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MessagePosté le: Je 27 Oct 2005 19:20    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Luz Azul,
je trouve que vous instaurez une distance injustifiée entre vous et la philosophie.
Luz-Azul a écrit:
C’est dans la distance entre ces deux conceptions que je vois la philosophie s’enliser : le philosophe étudie le monde grâce à son outil intellectuel, mais cet outil se refuse à accepter qu’il puisse avoir des limites (pour lui, la condition est nécessaire ET suffisante). Pour se dédouaner, il peut bien affirmer qu’il est limité (car les concepts sont gratuits), mais comment ce concept pourrait-il se transformer en vécu, puisque, pour vivre vraiment, il faudrait justement abandonner toute philosophie ?

Dans cette phrase, vous étudiez la philosophie. Vous êtes le philo-philosophe (ou devrais-je dire le nophilo-philosophe?)

Vous vous retrouvez vous mêmes dans une conception limitée de la chose. Abandonner toute philosophie, n'est-ce pas une philosophie en soi?
Toutes ces structures sont des boucles...

Cela me fait penser fortement aux recherches sur la théorie de l'information quantique... dès que j'en aurais l'occasion, je posterais un petit mail à ce sujet!

Lorsque par exemple je regarde les articles de philo de Serge Carfantan, je retrouve beaucoup de nos discussions dans ce forum. Pourquoi? Parceque ce philosophe a intrégré les notions philosophiques contemporaines (notamment, Krishnamurti).

De fait, sa philosophie ressemble beaucoup à la philosophie développée sur ce forum...
Philosophie, pour "amour de la connaissance, savoir, sagesse"... c'est un peu ce que je fais là, c'est ce que vous faites lorsque vous intervenez sur ce forum, non?
Est-ce que le PhiloEveil serait plus noble? Pourquoi pas dire "Philoeveiller ou vraiment vivre, voilà le choix..." (boucle)

Après, biensûr, comme dans toute discussion, l'on peut avoir des personnes qui s'accrochent à une méthode d'analyse particulière (comme d'ailleurs en psychanalyse avec Freud)...

Et mon message n'est pas de la foudre Luz, juste un pétard!
fetes20
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Philart



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MessagePosté le: Je 27 Oct 2005 21:47    Sujet du message: Une"remarque" comme" un effacement" Répondre en citant

Le 27/10/2005-10-27

Philart en réponse à Talomi

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Talomi

Mmmmmm..... quelle verve ! est-ce que tu connais vraiment ta Réalité ?
à te lire, je ne sais pas trop! l'ignorer n'est pas un défaut mais j'aimerais que tu sois plus bref et direct avec moi... tu sais les gens du Québec...
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philart

Bonjour, Talomi

Et paf ! Voilà ce que tu me balances d'emblée et c'est bien Québecois de faire ainsi, la franchise à tout prix. Un coup à la mâchoire avec une bribe de constat mi-septique, mi-ironique puis, tu me fais la morale et, de plus, tu me laisses entendre que je ne sais pas trop ce que je dis et car je suis ignorant de moi-même. Peut-être par clémence me laisses-tu une chance de me racheter de mes fautes. Je pense comprendre ce que tu sous entends.
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philart et Talomi

Je vais te citer :

<< Tu vois Joaquim, si je réagis c'est que je ne suis pas détachée d'une certaine "croyance" qui m'habitait plus jeune et qui semble resurgir! C'est que j'ai longtemps envié ceux qui avaient le verbe facile car je suis plutôt réservée et je ne suis jamais celle qui va "prendre le plancher". J'ai longtemps eu cette croyance que lorsqu'on s'articule avec grâce et volubilité, on a l'air plus intelligent! voilà ma croyance dévoilée maintenant. C'est bien sûr un manque de confiance en moi. Vous voyez que je suis loin d'être au-dessus de mes affaires, y'a des morceaux qui accrochent encore! c'est donc un vieux truc qui est tout à coup remonté à la surface. Merci de me le faire voir. >>

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philart

Par esprit de partage, bien que tu ne t'adresses pas à moi pour cette partie de texte que tu avais adressée à Joaquim, il me semble, que par rapport à ce que tu me dis, tu voudrais que je sois dans la même attente, c'est-à-dire la même disposition mentale que la tienne. C'est très plaisant de le constater, mais en même temps tu ne penses pas que j'aie ce droit, celui, de ma propre liberté de penser. Tu voudrais de même que je fasse court pour te répondre. C'est plus un ordre qu'une demande. Mais, tu le sais tellement bien, chacun fait comme il sent les choses. Je pense que je dois expliquer, même si cela est long, plutôt que de synthétiser une pensée. Tu connais ça au Québec, plutôt que de trop se tourner vers les directives d'efficacité de ses "centre-bulding", il y a tout un autre monde, le plus souvent artistique, qui anime et donne la douceur de vivre à tous ceux qui ont eu la chance de la goûter. J'ai eu beaucoup d'amis là-bas, chez toi, mais, comme vous déménagez "presque chaque semaine de vos habitations", c'est difficile de ne pas vous perdre. Quand je dis : Ah ! Les Québécois, c'est que je les aime et qu'ils me le retournaient de même, à chaque fois que je m'y suis rendu. Mais un océan nous sépare, il faut accepter que nous sommes obligés de converser ensemble comme si nous nous connaissions depuis toujours et, d'accepter le fait que nous ne nous verrons probablement jamais. La technologie d'Internet en est la seule responsable et la TERRE qui est trop grande.
De toute façon, je ne ferais probablement pas court pour écrire parce qu'il m'arrive quelque chose d'étrange depuis que je communique sur ce site, c'est l'envie de produire des mots, des phrases qui se développent, beaucoup, de trop, probablement. Alors, je vous plains ! Mais, vous n'êtes pas obligé de lire, de répondre. Quant à toi, je pressens bien que tu as besoin de te raconter, mais pour l'instant, ça coince un peu… Alors, ta méthode est un peu brusque. Tu bouscules, provoques, pour demander quelque chose d'autre, de l'amitié sûrement.

Alors, le remède : éveille-toi comme tu le sens, amicalement, philart.
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feuille



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MessagePosté le: Je 27 Oct 2005 22:16    Sujet du message: Répondre en citant

C'est étrange.
Serions-nous tous en flagrant déli de traquage de dualité de l'Autre?
Le message que j'adressais à Luz est-il une forme de traque?
Celui qu'adresse Philart à Talomi, Talomi à Philart, Luz à Philart... aussi?
Nous bouclons entre nous... c'est fou... Shocked
Comme joaquim l'a pointé dans un autre article, j'ai le sentiment d'être pris dans le flot d'un discours paradoxal, un cousin de la boucle... Embarassed
Et Malgré cela, je trouve ces échanges révélateurs de ce qui nous anime...

Ainsi par ces boucles, nous nous unissons d'une certaine manière... même si lorsque nous nous prenons aux mots et que nous "cassons" la boucle pour décrire l'autre côté... elle est toujours là au fond...

C'est beau tout ça car cela rentre en résonnance avec mes préoccupations du moments! Surprised

Bonne soirée (ou début de journée) à tous! :fleur:
ps: c'est marrant, le sujet du message initial, "Une remarque comme un effacement" est une belle boucle par rapport à nos échanges, c'est à la fois un peu le contraire par rapport à ce qui se passe, et à la fois, il y a un peu de cela....
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joaquim
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MessagePosté le: Je 27 Oct 2005 23:11    Sujet du message: Répondre en citant

luz-azul a écrit:
J’aimerais pourtant compléter en disant que si la condition est nécessaire, elle ne me semble pas suffisante. Pour moi, tout est là.


Vous faites bien de le rappeler, car c'est effectivement là qu'est l'essentiel. Mais je souscris néanmoins aux remarques de feuille, car je trouve également que vous réduisez singulièrement le champ de la philosophie en ne voyant en elle qu'une discipline explicative, et non point un (possible) cheminement d'éveil. Pour ma part, et contrairement à ce que certains ici peuvent penser Wink, je ne suis aucunement philosophe. Je ne suis pas plus philosophe que je ne suis musicien; je suis mélomane... et philomane. La philosophie n'est pas et n'a jamais été le chemin qui me conduit à l'éveil. Néanmoins, j'aime aller puiser en elle d'autres regards qui viennent jeter sur l'éveil une lumière particulière. Pour moi, la philosophie, c'est cela: non pas une explication du monde, mais un éclairage. Emprunter son regard à un penseur pour enrichir sa propre vision des choses.

J’ai peut-être l’air d’en connaître beaucoup en philosophie, mais ce n’est qu’une apparence. Au risque de scandaliser Philart, je n’ai jamais lu Spinoza, et je n’ai non seulement pas lu Ibn Thufayl, mais je n’en ai même jamais entendu parler. Embarassed Il se trouve que lorsque je cherche à illustrer un certain propos, je tombe sur ce qu’il me faut. Ça m'est venu ainsi depuis que j'ai lancé ce forum.:Cool: Ainsi, ce soir, en voulant trouver un philosophie qui puisse répondre à l’objection de luz-azul, j’ai pensé à Kierkegaard (que je n’ai jamais lu, mais dont j’ai une idée) et suis passé à la librairie. J’ai ouvert “Post-scriptum aux Miettes philosophiques”, et suis tombé sur ces passages, qui me semblent fort à-propos:

    «La vérité éternelle essentielle n’est pas du tout en elle-même paradoxale, mais elle n’est telle que dans son rapport avec un sujet existant.

    Expliquer le paradoxe signifierait alors saisir toujours plus profondément ce qu’est un paradoxe et que le paradoxe est le paradoxe. Ainsi Dieu est une représentation suprême qu’on ne peut expliquer par quelque chose d’autre, mais seulement par le fait qu’on s’approfondit soi-même dans cette représentation.

    Objectivement, on accentue ce qui est dit; subjectivement, comment c’est dit. Cette distinction vaut déjà en esthétique, où elle dit que ce qui est vérité peut, dans la bouche de celui-ci ou de celui-là, devenir mensonge. Objectivement, on ne s’informe que des déterminations de la pensée: subjectivement, que de son intériorité. A son somment, ce “comment” est la passion de l’infini, et la passion de l’infini est la vérité elle-même.

    Une telle définition de la vérité est la suivante: l’incertitude objective appropriée fermement par l’intériorité la plus passionnée, voilà la vérité, la plus haute vérité qu’il y ait pour un sujet existant. Là où le chemin bifurque (où, on ne peut le dire objectivement, car c’est justement la subjectivité) le savoir objectif est suspendu. Objectivement on n’a donc que de l’incertitude, mais c’est justement par là que se tend la passion infinie de l’intériorité, et la vérité consiste précisément dans ce coup d’audace qui choisit l’incertitude objective avec la passion de l’infini.»

Ce que décrit Kierkegaard, n’est-ce pas philosopher et vraiment vivre, porter la tension jusqu’au point où on abandonne toute philosophie, où on prend le risque de sauter dans le vide, de transgresser l’ordre rassurant, n'étant plus porté que par la foi en l’infini (il ajoute plus loin: “Mais la définition ainsi donnée de la vérité est une transcription de celle de la foi. Sans risque, pas de foi.”)?

Je pense qu’il existe deux écueils lorsqu’on parle de l’éveil. L’un est l’intellectualisme stérile, qui croit avoir compris alors qu’il ne s’agit pas de comprendre, mais d’oser, et l’autre est l’exaltation subjective, qui croit oser et qui s'imagine s’abandonner au vide, alors qu’elle ne fait que se complaire dans cet abandon, sans rien y abandonner vraiment. Car pour renoncer à quelque chose, il faut d'abord avoir quelque chose à quoi renoncer. Et ce quelque chose s'obtient par l'intensité de sa présence au monde.

Le chemin entre les deux écueils est exigeant, escarpé: rien n’y est jamais acquis, la tension et l’audace doivent à chaque instant être recréés à neuf, pour permettre une renaissance à travers l'être.

Comme le relève très justement feuille, ces échanges semblent très révélateurs de ce qui nous anime. Et plus particulièrement, je crois, de ce qui nous a blessé. Certains ont été blessés par l'intellectualisme stérile, d'autres par les gourous beaux-parleurs. Mais je crois que nous somme tous d'accord sur le centre, sur ce qui nous unit ici, qui n'est ni objectivité froide, ni subjectivité complaisante, mais ce chemin escarpé que nous voulons suivre ensemble. Smile


Dernière édition par joaquim le Ve 28 Oct 2005 20:33; édité 1 fois
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