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Regards sur l'éveil Café philosophique, littéraire et scientifique
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Jean-Yves
Inscrit le: 11 Oct 2007 Messages: 128 Localisation: Var
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Posté le: Je 22 Nov 2007 23:50 Sujet du message: Dépasser les peurs... |
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Les peurs apparaissent comme des systèmes de préservation de soi qui agissent par anticipation sur un danger potentiel. Souvent issues d’un conditionnement, d’une circonstance vécue qui nous a mis en péril, elles peuvent devenir de véritables handicaps qui nous maintiennent dans un état de stress chronique et nous empêchent de gérer correctement les situations de notre vie.
Voyons cela de plus près...
Je prends un exemple précis mais je crois que cette approche peut s’appliquer pour toutes les peurs, quelques soient leurs origines.
Prenons le cas d’un claustrophobe. Il se trouve coincé dans un ascenseur et commence à paniquer. Une émotion (une peur) s’élève en lui (probablement provoquée dans ce cas par une mémoire du passé, et cela même s’il n’a pas de souvenir précis à ce sujet car la source de la peur peut être présente dans le subconscient).
Pour lui, ici, la question primordiale est de trouver le moyen de la dépasser et non pas de définir ce qui la provoque. Car de la même façon que l’analyse des germes provoquant une maladie n’en donne pas le remède et ne soigne pas, déterminer la cause d’une peur ne permet pas de s’en libérer.
Il faut qu’ici, il fasse une démarche intérieure, et cela à l’instant même où la peur survient. Plutôt que de paniquer et de taper comme un fou contre les cloisons de l’ascenseur, ce qui traduirait une fuite de la réalité, fuite de l’émotion qui le fait souffrir — émotion elle-même provoquée par l’anticipation sur un péril possible, imaginaire dans ce cas —, il est préférable pour lui de rester présent à son émotion dans son ressenti intérieur.
On pourrait effectivement penser que le simple fait de lui dire de se raisonner devrait être suffisant (en le mettant par exemple devant l’évidence que le danger n’existe pas dans ce cas-là ; et qu’au pire il devra attendre un peu que l’on vienne le tirer de cette position inconfortable). Mais par expérience, je crois que même si cette approche peut aider, elle est loin d’être suffisante car le raisonnement fait appel à la logique, à l’intellect alors que les peurs trouvent leurs sièges sur un autre plan de soi.
Il est sans doute préférable qu’il reste présent à cette émotion, plutôt que de la fuir ; non pas pour l’analyser ou la disséquer (ce qui ferait appel à l’intellect), mais dans l’acceptation tout simplement.
C’est sur l’émotion elle-même qu’il faut porter l’attention.
La cause de la peur (on est enfermé dans l’ascenseur et on anticipe un péril) et la peur elle-même (l’émotion ressentie en soi) sont deux choses bien distinctes. Nous les associons dans notre esprit car dès que survient la situation qui provoque la peur, nous réagissons toujours sur la base du même conditionnement, de la même mémoire. Mais ce n’est pas inéluctable. Pour s’en persuader, il suffit de constater que ce qui nous effraie ne provoque pas forcément la peur chez d’autres.
En d’autres termes, ce n’est pas la situation elle-même qui est en cause mais notre fragilité.
C’est une façon très puissante de "travailler" sur soi, une façon qui nous renforce et en ce sens nous rend moins fragile.
En fait, il n’y a pas véritablement de remède à trouver contre la peur, car elle n’a de siège que sur les plans superficiels de soi. Il ne s’agit pas de la combattre, de la bloquer, de feindre de l’ignorer... mais de la dépasser... ainsi que nous le confirme le maître bouddhiste (tibétain) Chogyam Trungpa.
Cela peut sembler trop simple comme approche pour être efficace, mais ça marche ! et même si, dans cette façon d’aborder la peur, le résultat dans les premiers temps semble minime, le chemin est correct ! on amène ainsi cette conscience de "non peur" (en soi) à refaire surface.
J’ai écrit une histoire à ce sujet : Voir dans la catégorie Histoires courtes : «Le montre »
Voir : http://spi.laique.over-blog.com/article-7229936.html
Similitude avec des textes anciens :
Une Upanishad :
« La peur est fille de la dualité »
Ce qui signifie que pour qu’il y ait peur, il faut qu’il y ait rupture en soi, (qu’il y ait dualité) et qu’en ce sens la peur ne peut résider que sur la "surface" de soi.
Saraha (un maître du Mahamudra):
« Si tu peux, indifféremment, accepter ou rejeter le Nirvana et le Samsara, alors tu seras libre ! »
Cette citation souligne que ce que l’on accepte en soi ne nous enferme plus… et c’est la raison pour laquelle la peur se dissout lorsqu’elle est acceptée.
A bientôt _________________ Jean-Yves
Dernière édition par Jean-Yves le Ve 23 Nov 2007 9:11; édité 1 fois |
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Rémy
Inscrit le: 31 Oct 2007 Messages: 3
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Posté le: Ve 23 Nov 2007 0:21 Sujet du message: |
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Concrètement : est-il intéressant de provoquer des situations de peur en s'efforçant de rester présent ?
Est-ce que le fait de sortir de sa zone de confort peut nous amener à prendre conscience de l'unité fondamentale ? |
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Pascal
Inscrit le: 27 Août 2007 Messages: 140 Localisation: Val de Marne (94)
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Posté le: Ve 23 Nov 2007 1:19 Sujet du message: |
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Je peux tenter de parler de ma peur de l'avion, pour corroborer ces propos.
Un jour, j'ai eu peur de l'avion, que j'adorais le jour d'avant.
Cette peur, cette phobie a surgie de nulle part, emportant sur son passage tout raisonnement ou toute connaissance. Des stages à Air France , accompagnés par un psychologue, des discussions avec des pilotes de l'air... rien n'y a fait.
Dernièrement, j'ai tenté tout seul comme un grand de ressentir physiquement cette peur, à m'en faire mal, comme si je l'accompagnais. Je reste à son contact à chaque instant dans un avion.
Je remarque aujourd'hui que cette peur n'a plus la même emprise sur moi.
Sans en connaître la cause, elle se dissipe pourtant peu à peu, comme une implosion vers le vide duquel elle jaillit un jour.
De même que s'estompe le cercle vicieux et tenace de la peur de cette peur. C'est comme si la conscience qu'on en a était un baume sur l'illusion qu'on s'en fait. |
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Invité
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Posté le: Ve 23 Nov 2007 15:05 Sujet du message: |
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Pascal a écrit: | De même que s'estompe le cercle vicieux et tenace de la peur de cette peur. C'est comme si la conscience qu'on en a était un baume sur l'illusion qu'on s'en fait. |
Bonjour Jean yves et pascal,
est-ce l'ouverture des mailles de la peur (ou du mental d' une façon plus générale )que facilite entre autre chose la musique, qui te fait tourner des phrases comme celle-ci, ou bien le constat que ni cette peur ni surtout le peureux n' aurait pas la moindre chance de voir le jour sans ta présence qui le précède? En tous les cas, merci pour ce trés joli raccourci qui en quelques mots en dit bien plus que de grands discours.
Le problème de la peur est de taille et pour ma part, il n' est pas une seule journée où sous une forme ou sous une autre, je n' ai à y faire façe.
Jean-Yves, lorsque tu dis :"Prenons le cas d’un claustrophobe. Il se trouve coincé dans un ascenseur et commence à paniquer. Une émotion (une peur) s’élève en lui ", cela, si tu le permets et à mon sens, est vu de l' extérieur, rien, pour lui ne "s'élève en lui ", il est tout entier pris dans cete chape de peur dont il s' imagine pouvoir sortir et c' est là que les problèmes commencent sérieusement... .En effet, lorsque la peur est là, elle est bien vécue,ce n' est pas une illusion de la même façon que n' importe quelle émotion est bien vécue par l' individu et ce dernier pour lui-même est tout sauf une illusion et je crois qu' il n' y a là rien à changer. Il n' est même pas possible de la dépasser, ce que veut et même exige le "peureux" ,c' est d' arracher cette peur de lui même sans à aucun moment entrevoir de quelle maniére il est lié à cette peur. "Rester présent à son émotion", c' est lui demander de mourrir sur le champ, comment le pourrait-il?son "ressenti intérieur", c' est la panique même qu' il éprouve! il n' y a aucune séparation entre la personne qu' il est persuadé d' être et ce qu' il ressent.Quand tu dis que c' est sur l' émotion qu' il faut porter l' attention, notre pauvre ami en est plein à vomir de l' émotion et on ne peut raisonablement pas lui demander d' en avaler un peu plus...
Oui, je suis bien d' accord avec toi pour voir que c' est notre "fragilité" qui est en cause, mais c' est aussi notre seule et unique force. c' est par elle que nous apprenons à mieux nous connaître, c' est elle qui nous avertit du "danger", ce danger si particulier qu' est l' identification à celui qui ressent et là aussi c' est mourrir sur le champ, pas d' autre alternative et c' est possible lorsque le danger est clairement vu.
Donc rien à accepter, rien à refuser mais bien plutôt inlassablement douter de celui qui se propose d' adopter l' une ou l' autre solution.
Bien à vous deux. |
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Jim
Inscrit le: 06 Fév 2007 Messages: 113 Localisation: France
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Posté le: Ve 23 Nov 2007 15:10 Sujet du message: |
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C' est encore moi, l' "invité", c' est Jim, Jim est identifié comme" invité"...ça se complique |
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chris
Inscrit le: 11 Mars 2007 Messages: 317 Localisation: Normandie
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Posté le: Ve 23 Nov 2007 19:58 Sujet du message: Qu'est-ce que l'éveil ? |
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Never Let Go Lyrics Josh Groban
http://fr.youtube.com/watch?v=58nRdQ57UBg&feature=related
I can't understand it
The search for an answer is met with a darker day
And we've been handed these moments forever
But i'm reassured there's another way
You don't have to close your eyes
There is room for love again
Ease the pain to realize all that love can be
Forced apart by time and sand
Take a step and take my hand
And don't let it go
Never let go
Broken, once connected
We were so strong and so blessed in a simple way
So don't let me go it alone
Turn your head up to the sky
Nothing down below but me
Face the truth to realize all that we could be
Torn apart by rage and fear
Hold on to what brought you here
Don't let it go
Never let go
Turn your head up to the sky
Nothing down below
Don't let go |
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cieletbaie
Inscrit le: 20 Fév 2006 Messages: 108
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Posté le: Ve 23 Nov 2007 20:25 Sujet du message: |
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Salut Chris
y a t-il une vie en dehors de youtube? |
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chris
Inscrit le: 11 Mars 2007 Messages: 317 Localisation: Normandie
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Posté le: Ve 23 Nov 2007 20:28 Sujet du message: Qu'est-ce que l'éveil ? |
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Ciel et Baie dit Citation: | Salut Chris
y a t-il une vie en dehors de youtube?
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Youtube fait parie de ma vie ! |
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chris
Inscrit le: 11 Mars 2007 Messages: 317 Localisation: Normandie
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Posté le: Ve 23 Nov 2007 20:30 Sujet du message: Qu'est-ce que l'éveil ? |
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Ciel et Baie dit :
Citation: | Salut Chris
y a t-il une vie en dehors de youtube?
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Youtube fait partie de ma vie ! |
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chris
Inscrit le: 11 Mars 2007 Messages: 317 Localisation: Normandie
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Posté le: Ve 23 Nov 2007 20:42 Sujet du message: Qu'est-ce que l'éveil ? |
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pour Ciel et Baie !
Et bonjour à toi l'artiste Nicole Rieu
http://www.youtube.com/watch?v=Z0CZEokgzn4&sdig=1
Paroles: Pierre Delanoë. Musique: Jeff Barnel
Et bonjour à toi, l'artiste
De n'importe où,
Qui fais les jours gais ou tristes,
Toi qui changes tout.
Tu nous offres la musique
Comme un cadeau,
Toi, le magicien des temps nouveaux,
Et bonjour à toi le peintre
De la lumière
Qui connais toutes les teintes
De l'univers.
Tu vas faire de l'an deux mille
Un millénaire,
Le plus beau de l'histoire de la terre
Il est temps d'acheter des couleurs.
Il est temps de te mettre au labeur.
Il est temps, toi le compositeur,
De te donner de tout ton cœur.
Il est temps, et si tu commençais ?
Maintenant, demain tout serait prêt.
Il est temps. Tu fais ce qui te plaît.
Prends tout ton temps,
Mais ne le prends pas trop, s'il te plaît.
Et bonjour à toi, l'artiste,
Le grand auteur,
Le brillant illusionniste,
Le célèbre acteur.
Tu vas nous changer le monde,
Tu vas chanter
Pour nous faire oublier le passé. |
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RPEJ
Inscrit le: 21 Oct 2007 Messages: 62 Localisation: France - Rhone alpes
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Posté le: Ve 23 Nov 2007 22:06 Sujet du message: |
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Bonjour "Invité",
Ton message très "dans le vécu", relativise avec justesse, le propos de Jean Yves, qui nous fait un exposé de sagesse "théorique". Impression personnelle que je ressentais et que ton message me donne l'occasion d'exprimer.
Pour revenir au corps de ton sujet : cela ne veut pas dire qu'il n'est pas possible de travailler sur une telle intensité émotionnelle, qui "possède" la personne ... Il y aurait plusieurs pistes à creuser ... différentes dimensions à explorer ... Le message de Jean Yves, par rapport à l'exemple pris, me semble beaucoup trop unilatéral, et, pour tout dire, simpliste. Excuse moi Jean Yves !
Amicalement à tous. _________________ Ne luttes pas contre les ténèbres, donnes ... Donnes toi toi-même : Rayonnes ! |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 1421 Localisation: Suisse
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Posté le: Sa 24 Nov 2007 1:06 Sujet du message: |
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Jean-Yves a écrit: | En fait, il n’y a pas véritablement de remède à trouver contre la peur, car elle n’a de siège que sur les plans superficiels de soi. |
Je dirais plutôt: il n’y a pas véritablement de remède à trouver contre la peur, car elle est constitutive de la solitude d’être conscient. Prendre conscience de soi, c’est prendre conscience de sa solitude. Être conscient, c’est se découvrir seul. C’est là la racine de l’angoisse. Et toute la vie est occupée à maintenir à distance ce spectre de la solitude. Comme le dit Rilke (cf. ici):
“Et si nous revenons à la solitude, il nous devient de plus en plus clair qu'elle n'est pas une chose qu'il nous est loisible de prendre ou de laisser. Nous sommes solitude. Nous pouvons, il est vrai, nous donner le change et faire comme si cela n'était pas. Mais c'est tout. Comme il serait préférable que nous comprenions que nous sommes solitude ; oui : et partir de cette vérité !”
Découvrir l’angoisse, c’est tout-à-coup percer l’écran qui nous en protégeait. L’angoisse n’est pas quelque chose qui surgirait de nulle part, c’est découvrir quelque chose qui a toujours été là et qu’on n’avait pas vu. Dès lors, s’en débarrasser, c’est aussi difficile que d’oublier. Une fois qu’on a découvert l’angoisse, on ne peut plus la cacher, elle est là. Et comme le dit Jim, on ne peut pas se mettre à distance d’elle, car elle est en soi, et même elle est soi.
Pascal a écrit: | Je remarque aujourd'hui que cette peur n'a plus la même emprise sur moi.
Sans en connaître la cause, elle se dissipe pourtant peu à peu, comme une implosion vers le vide duquel elle jaillit un jour.
De même que s'estompe le cercle vicieux et tenace de la peur de cette peur. C'est comme si la conscience qu'on en a était un baume sur l'illusion qu'on s'en fait. |
L'angoisse jaillit bien d’un vide, comme tu dis, mais ce vide, c’est soi. C’est parce que l’identité séparée que l’on prend pour soi est une illusion, un vide, que l’angoisse peut jaillir. Et qu'elle peut nous envahir totalement. L’angoisse, c’est réaliser que l’on est construit sur du vide. Et dépasser l’angoisse, c’est se détacher de sa propre adhérence à soi. J'aime bien cette expression: "C'est comme si la conscience qu'on en a était un baume sur l'illusion qu'on s'en fait". Se distancer de l'angoisse, la voir comme quelque chose qui serait là, en soi, ou même devant soi, c'est cesser de prendre appui sur sa propre identité. L'angoisse, quand on la vit, est aussi réelle et aussi illlusoire que l'ego quand on en est prisonnier: une évidence absolue, en même temps qu'une illusion, qui peut exploser comme une bulle de savon.
L'identité, c'est l'image que je me fais de moi-même, et que j'emprunte au regard que les autres portent sur moi. Alors que l'angoisse, c'est le gouffre qui s'ouvre sous mes pieds lorsque plus rien de cette certitude empruntée ne vient en masquer le vertige. Ne pas connaître l’angoisse, c’est être tout entier convaincu que cette image que l’on se forme de soi à travers le regard des autres est une réalité. Mais aussitôt qu’une lézarde se forme dans cette conviction, et le sol s’ouvre sous nos pieds. C'est cela l’angoisse: ne plus rien avoir, absolument rien, à quoi se raccrocher.
Dernière édition par joaquim le Sa 24 Nov 2007 1:26; édité 3 fois |
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Jean-Yves
Inscrit le: 11 Oct 2007 Messages: 128 Localisation: Var
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Posté le: Sa 24 Nov 2007 1:08 Sujet du message: |
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Bonjour à tous,
J'ai parlé ici d'une approche de la peur qui m'apparaît efficace pour la bonne raison que je l'expérimente moi-même. Je comprends que lorsque l'on est pris par la panique, on est en quelque sorte emporté par notre émotion. Mais bon mon texte n'est qu'une approche que chacun peut ajuster en fonction de son propre ressenti.
Je ne sais pas si toi, Jim, tu es sujet à ces peurs panique et si c'est la raison pour laquelle tu réagis ainsi, mais même dans ce cas, il y a sans doute un moyen de l'approcher cette émotion, c'est à dire de travailler sur (de s'ouvrir à) elle avant qu'elle ne devienne trop intense. En d'autres termes de rentrer en contact progressif avec cette émotion.
Citation: | elle est bien vécue,ce n' est pas une illusion de la même façon que n' importe quelle émotion est bien vécue par l' individu et ce dernier pour lui-même est tout sauf une illusion et je crois qu' il n' y a là rien à changer. Il n' est même pas possible de la dépasser |
C'est la dernière phrase ci-dessus qui attire mon attention. Il n'est pas necessaire d'essayer de dépasser la peur, ce n'est pas ce que j'ai dit. J'ai dit que lorsqu'on accepte cette émotion, on va vers ce dépassement, il arrive un moment où elle devient dépassée, transcendée.
RPEJ, tu es tout excusé! il est possible que mon message apparaisse simpliste, mais ce ne sont pas nécessairement les "remèdes" les plus compliqués qui sont les plus efficaces. Dans notre socièté, nous associons les idées "compliqué" avec "efficacité", mais ce n'est forcément une bonne idée ; sans doute un fruit de notre conditionnement.
Maintenant si tu as autre chose à proposer, tu peux toujours le faire...
Merci Pascal pour le partage de ton expérience.
A bientôt... _________________ Jean-Yves |
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Pascal
Inscrit le: 27 Août 2007 Messages: 140 Localisation: Val de Marne (94)
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Posté le: Sa 24 Nov 2007 3:03 Sujet du message: |
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Jim a écrit: |
est-ce l'ouverture des mailles de la peur (ou du mental d' une façon plus générale )que facilite entre autre chose la musique, qui te fait tourner des phrases comme celle-ci, ou bien le constat que ni cette peur ni surtout le peureux n' aurait pas la moindre chance de voir le jour sans ta présence qui le précède? En tous les cas, merci pour ce trés joli raccourci qui en quelques mots en dit bien plus que de grands discours.
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Bien que la musique m'offre régulièrement de vivre l'expérience certainement précieuse (bien que ce ne soit pas forcément le mot que j'utiliserais quelques secondes avant l'échéance fatidique ) de la peur, je dirais que ressentir une sensation dans sa phase "originelle", avant que le mental n'y soit encore associé, est une manière de se rapprocher du Rien, c'est à dire, comme le souligne Joachim, de Soi.
Il s'agit alors "seulement" d'une énergie, que le mental n'a pas encore défini comme étant bonne ou mauvaise, acceptable, ou juste, et qui nous transperce sans résistance.
C'est donc peut-être ce non attachement qui permet d'enrayer les mécanismes qui la feront survivre, ou croître.
Il en va probablement de même des autres émotions, comme la tristesse, la colère.
Celles-ci sont d'ailleurs exprimées, transcendées en beauté dans les arts, ce qui tendrait à prouver qu'elles n'ont pas de contraires. |
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cieletbaie
Inscrit le: 20 Fév 2006 Messages: 108
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Posté le: Sa 24 Nov 2007 7:07 Sujet du message: |
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Re-bonjour Chris
La langue française permet, elle aussi, d'exprimer joliment les choses.
Là, Je suis preneur... |
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