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Regards sur l'éveil Café philosophique, littéraire et scientifique
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Jean-Marie
Inscrit le: 23 Oct 2006 Messages: 465 Localisation: Arlon - Belgique
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Posté le: Sa 18 Nov 2006 16:38 Sujet du message: |
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Bonjour cieletbaie,
Je n’avais pas vu ton message au moment où j’ai envoyé le mien. Citation: | le moment de votre plus grand désespoir est aussi celui de votre plus grande victoire |
Ce que tu dis va exactement dans le même sens. C’est effectivement une clé très importante de la vie. Quand tout va bien, on est tellement peinard que rien ne bouge sauf le volcan sur lequel on est assis et qui prépare en douce son éruption. C’est quand il entre en éruption qu’on a le plus de chance d’ouvrir les yeux. _________________ Jean-Marie |
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khoan
Inscrit le: 29 Sep 2006 Messages: 356
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Posté le: Sa 18 Nov 2006 16:43 Sujet du message: |
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Dans les profondes salles que ne peuple plus rien
Qu'il y ait un feu blanc !
Une bouche soudain où dire devient être comme une brebis fraîche !
Un oracle incanté par les vents de la mer
Qui veille aux fêtes pures de la foudre et du sel...
Jean-claude Renard. "Avant que l'or ne fête". Dans "La terre du sacre" Seuil. |
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Nout
Inscrit le: 10 Oct 2006 Messages: 58
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Posté le: Di 19 Nov 2006 23:39 Sujet du message: |
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jean-marie a écrit: |
Après avoir dilapidé tout son héritage, au bout du rouleau, le fils prodigue veut revenir vers son père et lui dire : « Père, j’ai péché contre le Ciel et envers toi ; je ne mérite plus d’être appelé ton fils, traite-moi comme l’un de tes mercenaires. » … Tandis qu’il était encore loin, son père l’aperçut et fut pris de pitié ; il courut se jeter à son cou et l’embrassa tendrement …Le père dit à ses serviteurs : « Vite, apportez la plus belle robe et l’en revêtez, mettez-lui un anneau au doigt et des chaussures aux pieds. Amenez le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé ! » Lc 15, 11
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Jean-Marie, ce passage de l'évangile me fait penser au post de Ney dans Ombres et Lumières.
L'éloignement de Soi, du véritable je, le je divin.
Tout est lié.
Finalement il n'y a aucun changement d'identité.
Le père et le fils ne font qu'un. Simplement le fils est le reflet du père.(dans ce contexte)
En cela, le fils ne peut exister sans le père, tout comme le reflet ne peut exister sans l'objet reflété.
Le retour à l'unité n'est possible que lorsque le fils redevient conscient de la présence bienveillante du père. C'est alors seulement que le père se manifeste à lui.
Lorsque Ney dit:
je me suis éloignée de moi-même
En vérité, il n'y a pas d'éloignement, juste l'expérience de l'inconscience, du sommeil.
Croire qu'il y a éloignement ce serait personnaliser le sommeil en lui-même.
Le retour à Soi, est non seulement un retour à la vie, mais surtout à la conscience vivante.
De plus le père non seulement rend à son fils sa juste place, l'habille, lui remet l'anneau (sa souveraineté) mais il le nourrit.
Cet aspect de la nourriture est quelque chose que je viens de réaliser ce soir...
Tout ce qui est vivant se nourrit de lui-même.
Ce qui concerne la matière est un reflet de l'esprit.
L'esprit donc se nourrit de lui-même. l'Etre est autophage
Lorsque vous dialoguer avec l'autre dans une ouverture d'esprit (comme nous le faisons ici), nous nous nourrissons les uns des autres.
C'est ce que l'on appelle aussi la communion, le partage du
pain béni...D'où l'origine du mot: "copain"...
Notre conscience s'épanouit, fleurit grâce à la circulation des mots, des vibrations entre nous, comme le ferait une fleur qu'on arrose, s'ouvre ensemence, puis meurt. pour renaitre à nouveau...l'image est très limitée mais j'espère que vous sentirez ce que je veux dire.
Tout comme les cycles de la nature, l'esprit vit de ces même cycles. L'éveil ne peut être permanent de façon linéaire.
Ce ne serait pas un mouvement de cercle mais un mouvement de spirale.(comme le dit Joaquim dans un autre post)
Me vient l'image d'un caillou jeté dans l'eau qui formerait à la surface des cercles au fur et à mesure que l'onde se propage.
Le point où tombe le caillou serait la source,le point zéro de tout ce qui est, l'apparition de la conscience, et les cercles concentriques, sa propagation dans le temps et l'espace, tout cela voués à disparaitre aussitôt qu' ils ont été créé.
Lorsque l'eau redevient calme, cela revient à la non-concience, l'Etre, l'Illimité... |
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Jean-Marie
Inscrit le: 23 Oct 2006 Messages: 465 Localisation: Arlon - Belgique
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Posté le: Lu 20 Nov 2006 0:20 Sujet du message: |
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Merci, Nout, pour ce commentaire. Je suis bien d’accord avec toi qu’en réalité il n’y a pas deux identités. Mais si on se met dans la peau de celui qui vit dans le petit moi (ce n’est pas si difficile ), l’ouverture brusque au moi divin est ressentie (en tout cas par moi) comme si on était transporté en quelqu’un d’autre. Par contre, vu du moi divin, le petit moi apparaît (en tout cas à moi) comme une fonction assez périphérique de moi-même. Bon, j’imagine que ce n’est pas très clair mais je fais ce que je peux.
Je suis en train de lire un livre de Divo Barsotti intitulé « Dieu est Dieu » (DESCLEE DE BROUWER – Les Cahiers de la Pierre-qui-Vire, 1967). J’en transcris un petit passage (page 42) qui m’a interpellé cet après-midi, en rapport avec le sujet de ce forum (l’identité divine et psychologique) :
Citation: | « Ecoute, Israël : le Seigneur est notre Dieu, le Seigneur est Un. » Celui qui est tien est aussi Celui qui est l’Unique : Il sera tien lorsqu’en quelque sorte tu ne seras plus, tu te seras nié : ce ne sont pas seulement les choses qui doivent être niées, mais toi. La vie mystique implique un anéantissement, la destruction du « je » ; aussi longtemps que tu es, Dieu n’est pas. Il faut que toi, sur le plan psychologique, tu sois en quelque manière détruit. |
L’auteur indique que, pour que Dieu soit (se manifeste en moi), il faut anéantir, faire mourir le moi psychologique.
Quelques lignes plus loin, il poursuit :
Citation: | Le Seigneur est Un : tu ne le peux proclamer qu’en mourant. C’est vrai non seulement de nous, mais même de l’humanité du Christ : Jésus révèle Dieu dans son acte suprême, proclame Dieu par sa mort. |
Ici, l’auteur va jusqu’à envisager la mort physique, qui englobe bien sûr la mort du moi psychologique. C’est dans la mort (physique) que Dieu se révèle pleinement, sans plus d’obstacle. Plus une seule trace de moi psychologique, mental, cérébral. Jésus révèle Dieu dans son acte suprême. L’auteur semble dire que, même pour Jésus, c’est la mort physique qui livre le plein rayonnement divin. Disparition de la passoire … _________________ Jean-Marie |
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invité Invité
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Posté le: Lu 20 Nov 2006 4:03 Sujet du message: |
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Bonsoir, Jean-Marie,
Je me permets de vous attirer l'attention que ces pensées sont dangereuses
Pourquoi faire plus confiance à tel ou tel auteur qu' aux Ecritures ?
Dieu aurait donc fait l'homme pour le plaisir sadique et mégalo de le voir se supprimer pour lui faire honneur ?
Je crois que Dieu a fait l'homme pour jouir de la vie dans la paix et l'harmonie, c'est cela le plus grand honneur que l'on peut faire à Dieu
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Invité
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Posté le: Lu 20 Nov 2006 9:06 Sujet du message: |
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Je ne crois pas que "le petit moi" de l'homme soit un "reflet du père" (?) du tout.
Vous êtes si engagés dans ce vocabulaire qu'il rend impossible toute possibilité de critique ou même de dialogue. L'invité çi-dessus a raison. Vous êtes dans une lecture complêtement invraisemblable. |
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Pierre
Inscrit le: 22 Nov 2005 Messages: 113 Localisation: Toulouse
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Posté le: Lu 20 Nov 2006 11:40 Sujet du message: |
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Suite à deux messages d'invités déposés vendredi soir et supprimés par Joaquim, suite aux deux messages ci-dessus rédigés dans le même esprit (surtout le deuxième) et au violent coup de sang de Khoan vendredi, je me permets de faire une petite mise au point.
Ce forum est un lieu de réflexion autour du thème de l'éveil spirituel. Il n'est pas un lieu de confession exclusivement chrétienne spécialisé dans l'exégèse de la Bible, qui considèrerait cette dernière comme Vérité-Absolue-Surpassant-Toute-Les-Autres. Il existe de nombreux textes "sacrés" et de nombreuses manière de les interpréter. Il existe aussi d'autres manière d'approcher cette "chose indéfinissable" qu'est l'expérience de l'éveil à travers la philosophie, la science, et l'expression artistique, et c'est ce que l'on s'efforce de faire ici.
Ce forum est un lieu d'échange. Il demande que l'on soit ouvert aux opinions de ceux qui s'y expriment. Etre ouvert ne signifie pas que l'on soit systématiquement d'accord. Etre ouvert ne veux pas dire demeurer silencieux de crainte de passer pour un sectaire, un esprit étroit : tolérance n'est pas synonyme d'indifférence. L'attitude du "tout se vaut", qui consiste à affirmer que " tout n'est qu'opinion ", que " toutes les opinions se valent " et donc que " on a pas le droit de juger les opinions d'autrui " (attitude d'ailleurs souvent condamnée par des responsables de l'église catholique), n'est pas du tout celle qui prévaut ici. Non seulement tout ne se vaut pas, mais on a parfaitement le droit de juger dérangeantes ou contestables les propos d'autrui et de le dire. Mais à condition d'exprimer ce désaccord - quelle qu'en soit son intensité - dans un esprit d'ouverture et de dialogue.
Dire à quelqu'un "Ce que vous dites est faux (idiot, invraisemblable, dangereux, absurde, ...) par ce que ce n'est pas ce que je pense", ce n'est pas cela que j'appelle l'esprit de dialogue. Dans cette attitude, on affirme que l'on a raison et que l'autre à tort et l'on court-circuite tout le raisonnement qui nous fait aboutir à cette affirmation. C'est ce que l'on appelle un dialogue de sourd. C'est une attitude de facilité, de paresse intellectuelle. L'esprit de dialogue consiste dans un premier temps à prêter ( pas donner, prêter seulement ) raison à l'autre, à tenter de faire sien ses propos et éprouver en soi-même à partir de quel moment ces propos heurtent nos convictions ou notre sensibilité (notez que ce n'est pas la même chose), puis dans un deuxième temps de mettre en mots ce qui a été heurté et troisièmement de l'exprimer à la personne avec laquelle on échange. Ce troisième point sous-entend que je considère l'autre digne d'entendre quelque chose qui provienne de ma propre personne, que je le crois capable de répondre dans le même esprit d'ouverture et que j'éprouve assez de confiance en moi pour oser le faire.
Notez au passage que l'on peut retrouver des mêmes dialogues de sourds lors d'échanges "positifs" où les dialoguants sont du même avis. On peut se croire en train de dialoguer avec quelqu'un alors que l'on déroule seulement un monologue parallèle au sien. Comme ces deux monologues ne se contredisent pas, et ne donnent pas lieu à des échauffourées, voire mieux, qu'il y a comme un petite transmission d'informations (dans le style exégèse biblique par exemple), on nomme cela "échange". C'est abusif. Ce n'est que lorsque l'on est touché par les propos d'autrui et qu'on lui retourne ce qui nous a touché que l'on peut véritablement parler d'échange.
En fin de compte, dialoguer avec l'autre revient à dialoguer avec soi-même, et réciproquement, se fermer à l'autre, l'enfermer dans le rôle de celui-qui-dit-n'importe-quoi, c'est s'enfermer soi-même en refusant de prendre conscience de ce qui, en soi, nous fait affirmer cela.
Dans l'attente d'une réponse ouverte à ces propos... |
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Jean-Marie
Inscrit le: 23 Oct 2006 Messages: 465 Localisation: Arlon - Belgique
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Posté le: Lu 20 Nov 2006 12:26 Sujet du message: |
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Bonjour aux deux invités dont le style ressemble fort à Khoan (me trompe-je ?)
Le premier invité a écrit: | Pourquoi faire plus confiance à tel ou tel auteur qu' aux Ecritures ? |
Je ne connaissais pas Divo Barsotti mais j’accorde une certaine confiance à DESCLEE DE BROUWER et encore plus à l’abbaye bénédictine de La Pierre-qui-Vire en Bourgogne dans le Morvan (ici) dont le présent ouvrage est le 30ème des Cahiers. De plus, il me semble que les méditations de Divo Barsotti ne sont nullement en contradiction des Ecritures.
De plus, le premier invité a écrit: | Je me permets de vous attirer l'attention que ces pensées sont dangereuses…
Dieu aurait donc fait l'homme pour le plaisir sadique et mégalo de le voir se supprimer pour lui faire honneur ? |
Ceci est votre interprétation. Pour ma part, je ne comprends pas du tout l’extrait cité comme une incitation ou une attente de Dieu à ce que l’homme se tue. Il me semble que le texte suggère que la mort enlève le dernier obstacle à la pleine révélation de Dieu. Ou, si vous voulez, que l’homme garde toujours de son vivant une « ombre » qui empêche la pleine révélation divine, même si le « je » est anéanti.
Le deuxième invité a écrit: | Je ne crois pas que "le petit moi" de l'homme soit un "reflet du père" |
Moi non plus. Sauf peut-être dans le sens où tout ce qui existe est une manifestation de « Ce qui est ».
Je crois que ce qui vous choque, c’est ma manière d’envisager Dieu et Jésus. Depuis très longtemps, j’ai laissé tomber toutes les images mentales qui me semblaient trop proches de la mythologie. Depuis mars 2002, j’ai découvert une réalité qui avait échappé à mes yeux jusque là. A mon grand étonnement, j’ai également découvert que cette réalité était décrite dans les Ecritures. Mais pas seulement dans les Ecritures juives ou chrétiennes. Dans toutes les Ecritures témoignant d’une expérience mystique. Les mots utilisés sont toujours différents car les cultures et même les individus sont différents. Mais le fondement est identique, à travers toute l’humanité.
Je ne crois pas à un Dieu sous forme d’un personnage, trônant quelque part dans le Royaume des Cieux, ayant envoyé son Fils aux hommes pour les sauver de la faute du premier d’entre eux. Je pense qu’il s’agit là d’un langage culturel à ne pas prendre au premier degré mais qui tente de traduire une réalité que chaque homme peut découvrir en lui-même s’il parvient à faire taire le vacarme de son cerveau. Ai-je le droit de penser cela ? Bien sûr, je peux me tromper et ne pas voir ce qui crève les yeux des autres. Je suis même certain que c’est le cas car, depuis mars 2002, je ne cesse de découvrir des choses que je ne voyais pas la veille. C’est dire à quel point je suis aveugle. Mais ce n’est pas moi, mon petit moi, qui règle le rythme d’ouverture de mes yeux.
Les choses ne cessant de se modifier en moi, je me rends bien compte que je ne détiens pas la vérité. J’essaye donc de rester ouvert au maximum. Le problème est que cette attitude d’ouverture semble en soi s’opposer à une vérité révélée incontestable et immuable. Cette opposition n’est que superficielle. Elle s’efface dans l’effacement du « je ».
Bonjour Pierre,
Je découvre ton commentaire juste avant de poster mon message. Merci de cette mise au point. Je partage ton point de vue. Essayons de faire (refaire) de ce forum un lieu privilégié d’échange, d’accueil, de tolérance et de bienveillance, ce qui ne veut surtout pas dire un lieu de production de la pensée unique. _________________ Jean-Marie |
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invité Invité
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Posté le: Lu 20 Nov 2006 13:51 Sujet du message: |
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je ne suis pas khoan ( mais qu'importe qui est derrière un pseudo, il ne s'agit pas de flicage mais d'échanger des pensées ) et je ne veux inculquer aucune pensée, je juge par moi-même
j'aimerais connaître votre opinion sur ce raisonnement :
- si tout ce qui est vivant autour de nous existe, c'est qu'il a plu à dieu de créer cette vie
- pourquoi alors viendrais-je dire que c'est l'extinction de la vie qui lui plairait ?
-si dieu a aimé créer la vie et qu'on aime dieu, on en arrive logiquement à l'idée qu'on doit aimer la vie
je ne comprends pas comment on puisse en arriver à l'idée contraire, qu'on doit s'anéantir pour le rejoindre, peut-on m'expliquer ? |
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invité Invité
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Posté le: Lu 20 Nov 2006 13:55 Sujet du message: |
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dit autrement :
si dieu a aimé que la vie soit et qu'on aime dieu, on rejoint celui-ci en aimant la vie et non pas en essayant de s'anéantir |
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khoan
Inscrit le: 29 Sep 2006 Messages: 356
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Posté le: Lu 20 Nov 2006 14:03 Sujet du message: |
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Si je dis "ce que vous dîtes est dangereux" ce n'est pas parce que je pense le contraire que je l'estime dangereux mais parce que c'est dangereux...Je n'ai pas trop eu dans ma vie l'occasion d'apprendre ce qu'est un dialogue au sens où l'entend pierre çi-dessus mais j'ai plutôt appris à ne jamais céder quand je pense avoir quelque chose à dire. Pour moi, l'éveil passe par la méditation des écritures. "Mon éveil" doit-il être alors considéré commme moindre que celui qui passe par la fixation de l'attention sur un point déssiné sur un mur ? Et pourquoi cela ?
Cependant, je n'ai aucune intention de semer la zizanie où que ce soit, rassurez-vous, et je vais me taire. Pourtant une parole forte capable de sortir de temps à autre de ses gonds a le même droit d'être écoutée qu'une autre arrondie et rendue démocratiquement comestible. La vérité n'est pas pour moi "décaféinée". N'étant pas d'une mentalité teintée d'Hindouisme ou de Bouddhisme, il m'est bien difficile de parler sur un ton emprunté à d'autres, d'où le silence auquel je compte m'astreindre à présent.[/i]
Et puis au fond c'est vrai, dialoguer ne m'intéresse pas, c'est PROCLAMER que je veux. "Il ne possède pas le sens il en est possédé" Jean Mambrino. |
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ponkhâ
Inscrit le: 09 Nov 2005 Messages: 267 Localisation: Suisse
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Posté le: Lu 20 Nov 2006 15:41 Sujet du message: |
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Pierre a écrit: | En fin de compte, dialoguer avec l'autre revient à dialoguer avec soi-même, et réciproquement, se fermer à l'autre, l'enfermer dans le rôle de celui-qui-dit-n'importe-quoi, c'est s'enfermer soi-même en refusant de prendre conscience de ce qui, en soi, nous fait affirmer cela. |
Je me retrouve en ses mots. Ce qui ce dit et fait à l'extérieur de moi, c'est ce qui ce dit et fait à l'intérieur de moi. Dans tous les cas l'autre est celui qui me rapproche ou qui m'éloigne de moi.
Ce qui m'interpelle par dessus tout dans un échange (observé ou pratiqué) c'est la source d'où émane l'intention qui pousse à écrire ou parler. Elle me semble essentielle dans le déroulement de cet échange.
Quand cette source est synchronisée chez les deux interlocuteur, l'incidence que cela occasionne dans l'échange, sera complètement différente en fonction d' où provient cette source.
De la pensée et intellect, ou, du coeur et ressentis?
Les mots, les paroles s' imprègnent du goût de cette source, et ce qui est dit n'a en soi que peu d'importance, l'intention supplante la synthèse des phrases.
Le mot, la parole sont par essence des concepts, et ils se font lien quand ils émergent de la même source.
L'on peu être lies de différentes manières n'est-ce pas ? N'est-ce déjà pas si mal de simplement le constater ! |
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maimonide Invité
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Posté le: Lu 20 Nov 2006 16:06 Sujet du message: |
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il me semble que certaines des pensées exprimées sur ce site tentent une synthèse entre bouddhisme et christianisme, or elle est impossible, puisque le bouddhisme ne connaît pas de dieu et le christianisme ne connait pas de néant |
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khoan
Inscrit le: 29 Sep 2006 Messages: 356
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Posté le: Lu 20 Nov 2006 16:56 Sujet du message: |
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Ce qui s'appelle une bombe... "N'est ce pas un certain Meïmonide qui écrivit "le guide des égarés" ? |
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Jean-Marie
Inscrit le: 23 Oct 2006 Messages: 465 Localisation: Arlon - Belgique
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Posté le: Lu 20 Nov 2006 17:07 Sujet du message: |
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Un invité a écrit: | j'aimerais connaître votre opinion sur ce raisonnement :
- si tout ce qui est vivant autour de nous existe, c'est qu'il a plu à dieu de créer cette vie
- pourquoi alors viendrais-je dire que c'est l'extinction de la vie qui lui plairait ?
- si dieu a aimé créer la vie et qu'on aime dieu, on en arrive logiquement à l'idée qu'on doit aimer la vie |
A moi aussi, cela me paraît tout à fait sain d’aimer la vie. Et si Dieu a insufflé la vie à la matière, ce n’est certainement pas l’extinction de la vie qui lui plairait.
Le même invité a écrit: | je ne comprends pas comment on puisse en arriver à l'idée contraire, qu'on doit s'anéantir pour le rejoindre, peut-on m'expliquer ? |
Je croyais que c’était clair dans le texte de Divo Barsotti et dans mes explications. Notre « je », notre « petit moi », celui qui nous sert à penser habituellement, n’a pas la capacité d’observer la présence de notre « moi divin ». Pour que celui-ci se révèle, il est nécessaire que le « je » s’efface. Plus il s’efface, plus on peut vibrer au diapason du Divin. L’effacement total ne survient que dans la mort physique.
De plus, l’invité a écrit: | si dieu a aimé que la vie soit et qu'on aime dieu, on rejoint celui-ci en aimant la vie et non pas en essayant de s'anéantir |
Mais bien sûr, invité, il n’est pas question d’essayer de s’anéantir mais plutôt de faire silence en soi pour entendre le Divin.
khoan a écrit: | Si je dis "ce que vous dîtes est dangereux" ce n'est pas parce que je pense le contraire que je l'estime dangereux mais parce que c'est dangereux... |
Et si vous m’expliquiez plutôt en quoi mes paroles sont dangereuses.
khoan a écrit: | Pour moi, l'éveil passe par la méditation des écritures. "Mon éveil" doit-il être alors considéré commme moindre que celui qui passe par la fixation de l'attention sur un point déssiné sur un mur ? Et pourquoi cela ? |
La méditation des Ecritures est de fait un excellent moyen. Il n’y a aucune raison de lui attribuer une moindre valeur que d’autres moyens. Tout ce qui peut aider à faire silence peut se révéler utile.
khoan a écrit: | dialoguer ne m'intéresse pas, c'est PROCLAMER que je veux |
Ce forum semble plutôt destiné à dialoguer, khoan
maimonide a écrit: | il me semble que certaines des pensées exprimées sur ce site tentent une synthèse entre bouddhisme et christianisme, or elle est impossible, puisque le bouddhisme ne connaît pas de dieu et le christianisme ne connait pas de néant |
Les systèmes de pensée (en « isme ») sont des concepts, des productions mentales. De manière sous-jacente à tout ce que le cerveau peut bien produire, il y a une réalité identique pour toute l’humanité (et pour tout ce qui existe). Ce sont les modes de descriptions de cette réalité qui diffèrent entre cultures et traditions. Cela laisse l’espoir d’une rencontre de l’autre sous les « ismes ». _________________ Jean-Marie |
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