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Regards sur l'éveil Café philosophique, littéraire et scientifique
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Jean-Yves
Inscrit le: 11 Oct 2007 Messages: 128 Localisation: Var
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Posté le: Ve 07 Déc 2007 13:08 Sujet du message: |
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Bonjour Toniov et merci pour cette réponse,
Oui, je ne faisais pas allusion à la vérité dans le sens de "ce qui est vrai !" opposé à "ce qui est faux !" mais plutôt à l’expression de la vérité en soi qui se traduit sous forme de paroles et d’actions.
Cette expression-là ne vient pas d’une part de soi qui veut se mettre en avant, montrer ou démontrer, elle ne vient pas pour affirmer "c’est vrai !" ou "c’est faux !"
On la reconnaît à sa légèreté, à sa fluidité, sa spontanéité mais surtout à la sensation de bonheur qu’elle laisse dans le cœur.
On retrouve dans "les lois de Manu" l’expression suivante :
« Enonce la Vérité avec douceur ! »
Une phrase qui, à mon avis, sous-entend que même si nous considérons que ce que nous disons est vrai mais que nous blessons celui qui écoute, notre expression à manqué son objectif… l’autre s’est refermé (si nous le blessons, il ferme son cœur)
Bien sûr, souvent on ne le fait pas exprès ; mais en écrivant cela, il me revient à la mémoire certains mots très anciens et qui s’adressent (dans la perception que j’en ai en tout cas) à l’infinitude en soi :
« Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés »
Cet appel intérieur, qui peut bien sûr apparaître dépassé, permet que l’unité soit maintenue ou rétablie en soi malgré nos faux pas, nos erreurs.
Il semble d’ailleurs que ces deux demi phrases : "Pardonne-nous nos offenses" et "comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés" soient unies pour montrer que l’une ne va pas sans l’autre ; que si nous ne pardonnons pas, nous maintenons une scission au fond de nous, une rupture qui fait que justement, on ne peut pas être pardonné.
Car ce pardon "accordé"ne peut venir que du plus profond de soi.
Amitié _________________ Jean-Yves |
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sahaja
Inscrit le: 28 Fév 2006 Messages: 429 Localisation: 66000
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Posté le: Ve 07 Déc 2007 21:48 Sujet du message: |
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salut jean yves!!
voiçi un texte traduit du chinois ,c'est un texte de lin tsi qui était réputer pour sa férocité !
il a donner naissance a de tel merveilleux être comme le ferais une sage femme qu'il me semble que la" verité" et parfois "un plat qui se mange froid " la douceur est utile la fermeté l'est aussi ,un maitre du tchan ou du zen n'a pas de disciple ,il s'adresse aux être tel qu'ils se présentent a lui .
car dans le "rester sans affaire" de lin tsi le maitre ,le disciple et la discipline font partie des dite affaires!!!
ainsi pour que les parole puisse entrer et tomber au bon endrois il faut faire de la place ,les pensée j'aime ou j'aime pas ,je suis d'accord ou non n'ont pas leur place sinon c'est que nous trainons encore nos affaires avec nous.
dans ce cas que ne entendions de belle et douce parole ou des coup de canons cela ne fait aucune différence!
sauf pour celui qui ne se satisfait que d'un bonheur passager qui est celui d'entendre de belle parole douce a son coeur!!!
il pourra ainsi s'assoir sur son coussin pour l'éternité et se bercer de douce sensations!
Lors d'une instruction collective, le maître dit :
« Adeptes, il n'y a pas de travail dans le bouddhisme. Le tout est de se tenir dans l'ordinaire, et sans affaires : chier et pisser, se vêtir et manger.
« Quand vient la fatigue, je dors ;
Le sot se rit de moi, le sage me connait. »
Un ancien l’a dit :
« Pour faire un travail extérieur,
Il n'y a que les imbéciles. »
Soyez votre propre maître où que vous soyez, et « sur-le-champ vous serez vrais ». Les objets qui viennent à vous ne pourront vous détourner. Il n'est pas jusqu'à vos imprégnations antérieures, et aux cinq péchés entraînant damnation immédiate, qui ne vous deviennent alors océan de délivrance. Mais les apprentis actuels ne connaissent pas du tout la Loi. Tels les moutons qui ingurgitent tout ce que touche leur mufle, ils ne distinguent pas l'esclave du seigneur, ni ne différencient l'invité de l'hôte.
Cette engeance-là, si elle entre en religion, c'est d'un esprit pervers : elle entre là où l'on mène bonne vie. On ne saurait les appeler des hommes vraiment sortis de la famille : ils sont en vérité des hommes de famille, de vrais laïcs. Car un homme sorti de la famille doit connaître les vues justes ordinaires ; il doit savoir discerner le Buddha de Mâra, le vrai du faux, le profane du saint. Seul est vraiment sorti de la famille celui qui possède ce discernement. S'il ne discerne pas le Buddha de Mâra, en vérité il ne fait que sortir d'une famille pour entrer dans une autre. Ces gens-là, on les appelle des êtres fabricateurs d’actes. C'est à croire qu’il y ait aujourd'hui une sorte de substance indifférenciée qui s'appellerait Buddha-Mâra. Dans un mélange d'eau et de lait, la reine des oies, dit-on, sait prendre le lait. Mais, pour l'adepte à l'oeil clair, Mâra et Buddha sont tous deux à battre.
« Si vous aimez la sainteté en détestant la profanité,
Vous flotterez et coulerez dans l'océan des naissances et les morts. »
b.
On demanda :
« Qu'est-ce que Buddha et Mâra ? »
Le maître dit :
« Une seule pensée de doute en vous, c'est Mâra. Si vous parvenez à comprendre que les dix mille choses sont sans naissance, que toute pensée est pareille à une fantasmagorie, et qu'il n'y ait plus pour vous un seul grain de poussière ni une seule chose : cette pureté intégrale, c'est Buddha. Mais, dira-t-on, Buddha et Mâra relèvent de deux domaines différents, l'un souillé, l'autre pur. A mon point de vue, il n'en reste pas moins vrai qu'il n'y a ni Buddha ni être vivant, ni passé ni présent. Ce qui est à obtenir, on l'obtient sans passer de temps, sans qu'il faille ni cultiver des pratiques ni en éprouver les fruits, sans qu'il y ait d'obtention ni de pertes. En tout temps, il n'y a jamais eu à rien d'autre ; et « s'il y a quelque chose de plus, je la déclare pareille au rêve, pareille à une métamorphose ». Voilà tout ce que j'ai à dire, moi le moine de montagne !
amitié |
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jean françois
Inscrit le: 25 Avr 2007 Messages: 136
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Posté le: Di 09 Déc 2007 22:31 Sujet du message: |
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par rapport à ce texte de lin tsi à la fois fort ,décapant, impitoyable ou l'on sent celui qui l'écrit indépendant de tout ,Unique,indépandant.....je me sent encore aujourdh'ui comme un mendiant et un manant....quelq'un qui fait encore semblant.... sans doute suis encore dans la comparaison car chaque parfum de vie est unique... mais c'est comme ça....
merci pour la beauté et la force du témoignage de ce texte(meme s'il est plein d'épine ) |
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Ambre
Inscrit le: 12 Juin 2007 Messages: 73
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Posté le: Lu 10 Déc 2007 9:55 Sujet du message: |
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Jean-Yves a écrit: |
Bien sûr, souvent on ne le fait pas exprès ; mais en écrivant cela, il me revient à la mémoire certains mots très anciens et qui s’adressent (dans la perception que j’en ai en tout cas) à l’infinitude en soi :
« Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés »
Cet appel intérieur, qui peut bien sûr apparaître dépassé, permet que l’unité soit maintenue ou rétablie en soi malgré nos faux pas, nos erreurs.
Il semble d’ailleurs que ces deux demi phrases : "Pardonne-nous nos offenses" et "comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés" soient unies pour montrer que l’une ne va pas sans l’autre ; que si nous ne pardonnons pas, nous maintenons une scission au fond de nous, une rupture qui fait que justement, on ne peut pas être pardonné.
Car ce pardon "accordé"ne peut venir que du plus profond de soi.
Amitié |
Somebody a aussi très bien parlé du pardon sur l'un de ses posts.
Pardonner à soi comme aux autres en ouvrant grand son coeur, j'ai pu constater à quel point c'était une force infiniment puissante.
Est-ce lié à "la rémission des péchés"? cette phrase m'est venue de manière récurrente à différentes reprises, j'en perçois la force de manière intuitive mais je n'en ai pas encore compris toute l'étendue.... |
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Jean-Yves
Inscrit le: 11 Oct 2007 Messages: 128 Localisation: Var
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Posté le: Ma 11 Déc 2007 17:28 Sujet du message: |
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Ambre a écrit: | Somebody a aussi très bien parlé du pardon sur l'un de ses posts.
Pardonner à soi comme aux autres en ouvrant grand son coeur, j'ai pu constater à quel point c'était une force infiniment puissante.
Est-ce lié à "la rémission des péchés"? cette phrase m'est venue de manière récurrente à différentes reprises, j'en perçois la force de manière intuitive mais je n'en ai pas encore compris toute l'étendue.... |
Bonjour Ambre,
J'aime beaucoup l'esprit ouvert que tu nous présentes.
La rémission des péchés est très certainement la libération intérieure. Sans doute a-t-elle un rapport avec le pardon que l'on s'accorde à soi-même ou que l'on accorde aux autres.
Mais ce pardon que l'on accorde, que l'on offre est comme une dynamique vers l'éveil, la marque d'une bonne intention et en ce sens, il est certainement très bénéfique.
Dans l'ouverture du coeur, conséquence de la libération intérieure, tout n'est qu'amour et pardon, en ce sens la rémission des péchés (le pardon) va de soi.
Amitié _________________ Jean-Yves |
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Ambre
Inscrit le: 12 Juin 2007 Messages: 73
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Posté le: Me 12 Déc 2007 9:33 Sujet du message: |
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Merci Jean Yves
Je perçois la rémission des péchés un peu comme un chemin particulier qui aurait été "aplani", préparé, une forme d'aide offerte par le Christ, dont le pardon serait un des vecteurs.... |
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trimegiste
Inscrit le: 08 Jan 2008 Messages: 21
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Posté le: Lu 14 Jan 2008 8:28 Sujet du message: |
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Bonjour, j'ai lu avec intérêt votre questionnement. L'éveil, sa reconnaissance, pour soi même et chez les autres, en effet c'est une question très difficile... quoique tout de même elle peut avoir quelques éléments de réponses : l'éveil n'est pas conceptuel, il ne dépend pas des opinions, mais il s'agit d'un état d'être libéré des besoins habituels de revendication, de reconnaissance, qui sont les attributs des quêtes de pouvoir, de prestige, etc, elles mêmes expression compensatoire de l'ego. Une fois dépassé cet état de dépendance, une fois les voies du passé lavées, une fois seulement cela, l'avenir est libre de toute création.
Un éveillé se reconnaît d'un autre sujet à ce qu'il résout les situations de vie avec une facilité étonnante et dans un climat de félicité, à ce qu'il ne confond plus épreuve et conflit intérieur, à ce qu'il génère et précipite autour de lui pour tous ceux qui le cotoient des égrégores positifs. On peut lire d'autres signes mais à condition d'être éveillé soi même, à savoir la génération d'une qualité énergétique particulière qui se dégage de son aura et qui d'ailleurs a fait l'objet de nombreuses représentations iconographiques chez les saints. L'éveillé, entre autre, ne passera pas forcément pour un intellectuel, à la limite, il pourra être étranger à tous les discours, car il est passé au delà du savoir, dans la connaissance des processus. Ses yeux et ses attentions d'empathie pourront nous renseigner sur sa hauteur, à qui l'entende.
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